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Les Chroniques de Cybérie
16 février 1999

© Les Éditions Cybérie inc.

16 février 1999

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer,
elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

France : guerre aux hébergeurs
Accès payant : Slate recule
Hackers recherchés
Pasderéponse inc.
Tout est dans la touche
En bref...
Beau détour

 France : guerre aux hébergeurs
On se serait cru en plein Far-West, le 18 décembre dernier, alors que la police de Rennes investissait les bureaux d’un important prestataire français d’hébergement gratuit, Le Village.  «Entrée fracassante de cinq hommes dont un brandissait au-dessus de lui une carte...  de police? Montée de l'escalier située au fond du bâtiment.  Arrivée à l'étage...  “Levez les mains de vos claviers! Reculez-vous des bureaux!” Les policiers justifient leur présence par la découverte d'un site contenant des images de films d'horreur, donc "de nature à choquer la sensibilité des mineurs", sur l'une des 200 000 pages Web francophones hébergées par le service gratuit».  Garde à vue et mise en examen du responsable du Village, Guillaume Esnault; on exerce aussi des pressions sur lui pour qu’il communique les traces de passages et d'activités des internautes dans le Village.  Il est à noter que plus de 30 % des «Villageois» sont québécois.

Second coup porté à un hébergeur, cet arrêt du 10 février 1999 de la Cour d’Appel de Paris qui condamne Valentin Lacambre, propriétaire du service d’hébergement gratuit AlternB, à verser pas moins de 405 000 FF (104 000 $ CAN) de provision et dommages à Estelle Lefebure Hallyday pour avoir hébergé un site web anonyme où figuraient «une dizaine de photographies strictement privées, la représentant dénudée [...] au moyen de serveurs fournis par les services d'un site dénommé [...] www.altern.org/silversurfer, et que les clichés diffusés étaient accessibles à tous les utilisateurs, sans restriction d'accès.» Le site en cause n'était déjà plus accessible au jour où l'assignation devant le juge des référés a été délivrée en juin dernier.  Estelle Lefebure Hallyday est mannequin de son métier, et l’épouse de David Hallyday, fils du chanteur français Johnny Hallyday.

Dans ces deux cas, et à l’encontre de la tendance en matière de jurisprudence internationale, les autorités françaises ont responsabilisé un prestataire de services d’hébergement gratuit pour le contenu de pages qui ne relèvent pas de lui, mais d’une personne inscrite à son service.  Comment un prestataire (Village 200 000 pages, AlternB 30 000 sites) peut-il être imputable des contenus hébergés?

Rappelons certains faits.  On sait que dans l’affaire FranceNet/WorldNet au printemps 1996, l’ex-ministre français des Postes et des Télécommunications, François Fillon, assurait qu'en aucun cas les fournisseurs d'accès ne pouvaient être tenus responsables des contenus qu'ils ne produisaient pas et qui circulaient sur l'Internet.  L’affaire concernait des contenus illégaux dans les forums d’échange, mais des newsgroups au Web, il n’y a qu’un pas.  Nous commentions à l’époque : «que ce soit à Mirabel ou Roissy, quand on saisit de la cocaïne sur un passager, est-ce qu'on saisit également le 747 du transporteur?»

L’Association française des professionnels de l’Internet (AFPI) abondait dans le même sens dans ses propositions pour la définition du statut de prestataires de services Internet (PSI) en octobre 1996.  L’AFPI reconnaissait devoir assurer une diligence minimale a posteriori sur tous les services hébergés, mais déclarait formellement qu’«un PSI, sous réserve du respect des règles ci-dessus, ne saurait être tenu pour responsable d'actes illégaux dont il ne serait pas directement et intentionnellement responsable.  Ainsi, tout producteur ou auteur qui fournit de l'information en demeure responsable, à l'exclusion du PSI .»

Même son de cloche pour l’Association canadienne des fournisseurs Internet (ACFI) dans son code de conduite qui affirme dans une optique d’autoréglementation que bien que «les fournisseurs Internet ne soient pas en mesure de surveiller tous les contenus, les membres de l'ACFI feront un effort raisonnable pour étudier les plaintes légitimes visant les contenus présumés illégaux ou l'usage abusif du réseau, et prendront des mesures appropriées.»

Certaines dispositions du Communications Decency Act ont survécu à la contestation en Cour suprême des États-Unis, dont celle de l’immunité des fournisseurs de services à l’égard des contenus qu’ils hébergent ou diffusent.  Un article du National Law Journal du 19 janvier 1998 relate une cause où cette disposition a été invoquée pour soulager America Online d’une poursuite en libelle.

Dans le dossier de la Loi sur la mise en oeuvre des traités de l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) adoptée par la Chambre américaine des représentants en octobre dernier, et qui traite des infractions aux droits d’auteur, les fournisseurs d'accès sont déresponsabilisés des actions de leurs clients et des contenus qu’ils hébergent.

On pourrait continuer longtemps, mais tout ça revient à dire que dans la pratique, les fournisseurs et hébergeurs de contenus ne peuvent de manière réaliste être tenus responsables des contenus hébergés et diffusés, gratuitement ou non, par leurs clients, pas plus qu’il n’est souhaitable de le faire.  La question se pose donc à savoir à quoi riment les mesures prises à l’égard du Village et d’AlternB, deux fournisseurs d’hébergement gratuit.

Il n’est pas question, ici, de nier les droits de quiconque à la vie privée ou à la propriété de son image.  Mais on comprend mal que si les autorités estiment opportun de sévir, elles le fassent contre les prestataires de services, gratuits ou non.  Cette affaire les concerne tous et a ceci de pernicieux en ce qu’elle introduit ce que les anglos-saxons appellent un «chilling effect», un effet de douche froide.  Déjà, on l’a constaté au cours des derniers jours, de nombreux sites ont été retirés du Web par des prestataires inquiets.  On sait où ça commence, mais on ignore toujours où ça finira. 

Et à terme, ce qui est compromis, c’est la biodiversité du Web; on risque le rétrécissement des espaces d’expression, l’instauration (et cette fois sans retour) d’un climat de crainte, d’aseptisation, de méfiance et de censure.

Où que vous soyez, c’est votre Web, réagissez.  D’abord, la pétition d’appui à AlternB puis le suivi du dossier qui continuera d’évoluer au cours des prochains jours.  L’organisme IRIS (Imaginons un réseau Internet Solidaire) invite à signer son communiqué émis le 15 février en faveur d’AlternB.  Même combat, la pétition d’appui au Village qui sera communiquée au secrétaire-général de la Francophonie, Monsieur Boutros Boutros Ghali, avec copies conformes à Messieurs Jacques Chirac, Président de la République Française, et Lionel Jospin, Premier Ministre.

D’autre actions se préparent en divers milieux, et nous vous invitons à en être solidaires.

Et soyons clairs, à défaut d’une issue acceptable, pas de Fête! Il serait ridicule et malhonnête d’endosser les costumes de fêtes galantes alors que c’est l’asphyxie qui guette les acteurs indépendants, ceux et celles qui ont mis au monde ce réseau.

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 Accès payant : Slate recule
Le netmag d’actualité politique Slate, propriété de Microsoft, fait marche arrière sur l’accès payant à son site.  L’expérience de Slate était suivie attentivement par les observateurs, comme tout ce qu’entreprend Microsoft, en raison de son poids sur les décisions des autres acteurs de l’édition en ligne.  En juin de l’an dernier, Bill Gates se demandait s'il y aurait tout au plus une poignée de sites Web pouvant réussir, soit en vendant leur contenu par abonnement, soit en ayant recours à la publicité comme source de financement. 

Ayant fidélisé 200 000 lecteurs réguliers en version libre accès, Slate avait d’abord établi à 30 $, puis réduit à 20 $ l’abonnement annuel à son contenu, estimant qu’un nombre suffisant de personnes s’abonneraient et permettraient ainsi au netmag d’atteindre un point de rentabilité sans avoir recours à la pub.  Mais on avait rapidement constaté un report de clientèle accès libre à la version à péage que de dix pour cent.

Dorénavant, seules les archives et quelques sections (en préparation) exigeront d’avoir payé un abonnement.  En outre, les abonnés sont admissibles à un remboursement complet s’ils le désirent.

Michael Kinsley, rédacteur en chef de Slate, offre dans un texte parfois teinté d’humour quelques explications sur cette décision.  Il semble plus facile maintenant, selon lui, de vendre de la publicité que des abonnements.  Pour chaque lecteur abonné, entre dix et quinze personnes visitaient les quelques sections en accès libre.  Kinsley avoue naviguer en eaux inconnues, comme tous les pionniers du médium, et ne jamais avoir prétendu détenir la vérité.  Trop de concurrence des contenus gratuits? Processus de paiement en ligne trop compliqué? Oui, concède Kinsley, mais aussi de grandes vérités de l’univers Web ont échappé à Slate.

Les lecteurs sur le Web «naviguent» et sont davantage en proie aux «dérives» faciles vers d’autres contenus que les lecteurs de l’imprimé.  C’est dans la nature du Web, et ce n’est pas près de changer, ce qui crée un obstacle à l’abonnement payant.  Contrairement à l’imprimé, et ce qui surprend Kinsley, les annonceurs sur le Web ne s’intéressent pas aux lecteurs abonnés.  Tout ce qui compte pour eux c’est le nombre de fois que leur bandeau publicitaire est vu.  On y va donc pour le nombre, sans égard à la qualité de la cible.

Évidemment, l’insertion du contenu de Slate dans le futur portail de Microsoft n’est pas, non plus, étrangère à son changement de cap.  Le rival de Slate, le netmag Salon, n’a pas manqué de souligner, sourire en coin, ce qu’il appelle le «retour sur le Web» de son concurrent, estimant que les abonnements ne rapportaient que 600 000 $ par année, soit le dixième du budget d’exploitation.

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 Hackers recherchés
La Commission de l’accès à l’information du Québec (CAI) vient de lancer une nouvelle initiative, soit l'instauration d'un laboratoire informatique permettant de jauger avec quel degré de facilité, et jusqu'à quel point, des personnes peuvent profiter des failles de logiciels communément utilisés ou encore intercepter des messages électroniques ou des télécopies.

Paul-André Comeau, président de la Commission, cité dans The Gazette, dit vouloir obtenir l’aide de gens de l’extérieur pour mettre à l’essai les systèmes de protection des ordinateurs gouvernementaux.  Tout comme la Gendarmerie royale du Canada le fait déjà, la CAI entend avoir recours à des «hackers blancs», des pirates réformés, pour tenter de briser les codes de protection des ordinateurs du laboratoire.  Ces derniers sont identiques aux serveurs gouvernementaux, dit M. Comeau, et l’expérience acquise sera communiquée aux responsables des divers services publics.

Le président de la CAI dit que la demande d’information plus pointue sur les méthodes visant à contrer les intrusions dans les systèmes informatiques de vient pas des gros ministères, mais bien des plus petites entités administratives qui mettent leurs ressources en réseau, ou envisagent sous peu l’acquisition de nouveau matériel.  Prochaine étape dans la protection des données personnelles contenues dans les systèmes informatiques de l’administration publique : les hôpitaux.

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 Pasderéponse inc.
Réussissez-vous à obtenir une réponse lorsque vous vous adressez par courrier électronique à une grande entreprise? Si oui, car la chose n’est pas assurée, vous arrive-telle rapidement? Brightware, un fabricant de logiciels destinés à gérer de gros volumes de courrier électronique, a mené une étude auprès du Top 100 des sociétés américaines pour mesurer leur efficacité à répondre aux courriers électroniques qui leur sont adressés.  Les résultats font sourire.

Le test était bien simple.  Par courrier électronique, on a posé la question «Quelle est l’adresse de votre siège social?» Enfin, on a tenté de la poser car sur 36 % des sites Web des grandes sociétés, il n’y avait pas d’adresse électronique, ou elle était si bien camouflée qu’elle serait impossible à trouver par l’utilisateur moyen.  Par contre, 15 % des sociétés ont répondu en moins de trois heures, et 4 % en moins de 15 minutes.

Une des surprises : 12 % des entreprises ont demandé des renseignements personnels détaillés avant de répondre à la question élémentaire qui leur était posée.  Parmi elles, Motorola, Dow Chemical, et Sprint.  Intel, pour sa part, exigeait de répondre à un sondage.  Selon Chuck Williams, premier dirigeant de Brightware, «c’est un procédé très maladroit de soutirer un profil marketing de sa clientèle».  Du bon au moins bon.  La pétrolière Texaco carbure à l’indice élevé d’octane n’ayant pris que quatre minutes pour répondre à la question qui lui était posée.  Bell Atlantic a mis 8 jours et 11 heures; Hewlett-Packard 23 jours et 2 heures.  Après un mois, aucune réponse n’était parvenue d’entreprises comme le géant des télécommunications MCI, la pétrolière Amoco, le détaillant Home Depot et United Technologies.

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 Tout est dans la touche
Nous avons souvent abordé les questions relatives aux maux parfois nouveaux qui découlent de l’utilisation grandissante des appareils technologiques, tant en milieu de travail que dans d’autres activités quotidiennes.  Une nouvelle étude, rapportée par Reuters, jette un éclairage pour le moins intéressant sur le syndrome du canal carpien (SCC), un trouble musculo-squelettique attribuable à la compression du nerf médian dans un canal osseux du poignet.  Les longues séances de travail au clavier, une mauvaise posture de travail, ou encore un clavier mal conçu peuvent entraîner une inflammation des tendons et provoquer la compression du nerf médian.  C’est le cas de le dire, un problème qui peut «toucher» tout le monde.

L’étude, d’une durée de douze semaines et portant sur vingt sujets manifestant des symptômes de début de SCC, a révélé que tout était dans la touche.  La moitié des sujets observés travaillaient avec des claviers ordinaires (touches à effleurement); l’autre moitié avec des touches à réponse tactile à effet ressort.  On a constaté chez ce deuxième groupe une diminution importante des symptômes associés au SCC.

L’auteur de l’étude, le professeur d’ergonomie David Rempel de l’université de Californie à Berkeley, maintient qu’il faut tout de même prendre les précautions d’usage (réduire le temps passé au clavier, prendre des pauses fréquentes, s’assurer d’une bonne posture), mais suggère aux utilisateurs qui manifestent des douleurs aux poignets de faire l’essai des claviers à réponse tactile.

Caprice? Pas tout à fait.  Selon des statistiques américaines, le SCC (précisons qu’il n’est pas exclusivement attribuable à l’utilisation d’un clavier) coûte 20 milliards de dollars par année en primes compensatoires aux employés du secteur privé (les statistiques excluent d’office les travailleurs autonomes, employés du secteur agricole et toutes les agences et ministères publics).  En 1994, on comptait déjà 849 000 nouveaux cas de SCC.  On estime qu’à chaque année le traitement du SCC exige 260 000 interventions chirurgicales.  Selon les données du Bureau américain de statistiques sur le travail, 70 % des personnes devant s’absenter de leur travail pour une période prolongée (plus de 31 jours) en raison du SCC sont des femmes.

Dans une cause célèbre impliquant le SCC, en décembre 1996, un tribunal avait accordé des dommages compensatoires de 293 000 $ à une employée d’hôpital qui prétendaient que son problème de SCC était attribuable à des claviers de marque Digital mal conçus fournis par son employeur.  En juillet 1998, le jugement était renversé et dégageait Digital de toute responsabilité, les procureurs de cette dernière ayant fait valoir qu’une bande vidéo n’aurait pas du être soumise au jury pendant le procès.  La bande vidéo démontrait les risques possibles de l’utilisation des claviers d’ordinateurs, et avait été produite pour usage interne par...  Apple.

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 En bref...
Luttes d’hier, luttes d’aujourd’hui.  Front national de la résistance, site consacré au ouvement anti-fasciste fondé en mai 1941, mais dont le nom a été approprié en 1972 par un certain JMLP.  Soutenu par l'association «Ras l'Front» du Val-de-Marne, ce site a pour but de «tout mettre en oeuvre pour ne pas laisser usurper le beau titre de Front national par l'extrême droite».  Rappel historique du mouvement de résistance, reproduction de documents d'époque rappelant ce que fut le «vrai» Front national, liste de contacts.

Nouvelles chroniques de Francis Pisani, Netc. sur le site de :n/e/tsurf.  Pisani nous fait ici part de certaines observations, depuis sa vigie californienne, sur les technologies de l’information et leurs incidences sur la société.  Essentiellement sans calendrier de parution fixe, on nous promet cependant environ trois billets par semaine.

Très mauvaise nouvelle.  Le Computer-Mediated Communication Magazine dont nous vous parlions encore récemment cesse de publier.  Lancé en mai 1994, le CMC nous avait habitué à des textes et analyses de haut niveau sur le nouvel ordre communicationnel.  Malheureusement, l’ancien ordre économique règne toujours.  «J’ai décidé de mettre un terme à la publication du magazine principalement pour des raisons financières» écrit John December dans ses adieux au lectorat, «Je n’ai plus les ressources de temps et d’argent pour continuer.  Je préfère fermer le magazine maintenant plutôt que de voir le degré de qualité baisser».  December assure cependant que les archives des 57 numéros publiés demeureront en ligne.

Un important dossier, en trois parties, à suivre dans Le Devoir, sur «la résistance civile à l'égard de la pub et de la culture d'entreprise dont le nouvel opium du peuple fait l'apologie.» Cette série amorcée aujourd’hui, 16 février, nous propose un texte de Bryan Miles qui nous rappelle que «Ce n'est pas tant la publicité qui est en cause, mais ce qu'elle essaie de nous vendre: des gadgets, du bonheur, une identité, des images de marque, un rêve américain [...] Fait à souligner, des études ont en effet estimé que le nord-américain était exposé en moyenne à 3 000 messages de marketing par jour.»

Après UbiFree, le site exprimant les doléances du personnel de la société UbiSoft, voici NetSlaves, un netmag sur les conditions de travail des cantonniers des inforoutes et des bosseurs des nouveaux médias.  Lancé il y a à peine plus d’un mois, NetSlave se propose de relater les histoires d’horreur de ce milieu qui tente pourtant de se donner belle image.  Selon son fondateur, Bill Lessard, il y a beaucoup à faire et à dire.  «On travaille dans la voie de gauche d’une économie en pleine accélération; l’épuisement professionnel arrive à 30 ans.» On trouve notamment sur le site un «manuel de combat», guide de survie des travailleurs et travailleuses du Web, qui offre une perspective étrange du système de caste que l’on dit prévaloir dans les nouveaux médias.

Le répertoire Yahoo! lance un nouveau service, le Business Express, conçu pour les petites entreprises et les zéro surface.  Moyennant 199 $, l’exploitant d’un site Web qui souhaite être référencé s’assure que les responsables examineront sa demande, puis l’informeront dans les sept jours de leur décision d’inclure ou non le site dans le répertoire.  La somme n’est pas remboursable, et n’assure aucunement l’inscription.  Le service est assorti d’autres exigences.  Le site doit offrir des fonctions transactionnelles, faire affaire aux États-Unis, ne comporter aucune section «en construction», s’adresser à toutes les plate-formes (sites exclusivement Java s’abstenir), présenter un contenu original et unique (à la discrétion des scrutateurs de Yahoo!).  Ce sont là des critères essentiels pour tenir compte de la demande de référencement, Yahoo! se réserve le privilège d’ajouter à son gré à la liste des exigences.

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 Beau détour
Cette semaine, chez les photographes nouveaux documentaristes, pour l’exposition «r de jeunes» de la Galerie de visu.  «A l'ombre des valeurs traditionnelles, de nouveaux lieux de vie individuels ou collectifs se créent.  Ceux-ci témoignent de la forte revendication d'une certaine jeunesse qui malgré ses handicaps, sa marginalité, sa religion ou son abandon a affirmé son identité propre et sa différence, dernier rempart pacifique à l'uniformisation.»

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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