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Les Chroniques de Cybérie
Chronique du 14 octobre 1998

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 14 octobre 1998.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Le Québec aux urnes
Washington légifère sur la
pédophilie et les droits d'auteurs
AltaVista ferme des miroirs européens
Pub et commerce électronique :
on révise les modèles
Échos de la Vallée
Branchement des écoles au Québec : hausse de 111 %
Technoréalisme : une autre mode passe
En bref...
Il y a presque un an...

 Le Québec aux urnes
L'annonce est imminente, le Québec ira aux urnes cet automne.  On aurait cru en un scrutin au printemps, mais il semble que les récents sondages aient donné confiance au gouvernement sur ses chances de réélection.  Pierre-Alain Cotnoir et Pierre Drouilly, membres du Groupe de recherche sur l'opinion publique (GROP) analysent d'ailleurs l'évolution récente de la popularité des deux principaux partis en fonction des sondages menés depuis avril dernier.  Selon eux, «si l'opinion publique ne ressemble pas à des montagnes russes, elle possède néanmoins des bassins versants qui seraient actuellement de nature à réjouir les Péquistes comme à inquiéter les Libéraux.»

Pour nos lecteurs et lectrices de l'étranger, précisons que les dernières élections provinciales au Québec ont eu lieu le 12 septembre 1994.  Le Parti québécois, avec son chef Jacques Parizeau, a fait élire 77 députés et formé le gouvernement.  Le Parti libéral, alors dirigé par Daniel Johnson, formait l'Opposition officielle avec 47 députés.  Le parti Action démocratique du Québec pour sa part faisait élire un député, soit son chef Mario Dumont.  Le 29 janvier 1996, Lucien Bouchard succède à Jacques Parizeau à titre de Premier ministre du Québec et le 13 mai 1998, Monique Gagnon-Tremblay succède à Daniel Johnson à titre de chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée nationale, le nouveau chef désigné du PLQ, Jean Charest, n'ayant pas encore été élu dans un comté.  Au 1er août 1998, la composition de l'Assemblée était la suivante : Parti québécois 74, Parti libéral 45, Action démocratique du Québec 1, indépendants 2 et trois sièges étaient vacants.  Au total, 25 parlementaires sont des femmes.  De plus amples renseignements sont disponibles sur le site Web de l'Assemblée nationale du Québec.  Soulignons aussi le site du Directeur général des élections du Québec, le grand arbitre des joutes électorales.

On part donc en campagne, et ce sera l'occasion pour les partis politiques de dépoussiérer leurs sites Web, tant pour le Parti Québécois, le Parti libéral du Québec et l'Action démocratique du Québec.  Pour les trois principaux partis, et contrairement à ce que l'on peut voir ailleurs dans le monde, on constate toujours l'absence du «réflexe Web», c'est-à- dire reconnaître l'importance de se servir de l'outil réseau à des fins politiques.

Ceci dit, de nombreux groupes, associations et mouvements de diverses tendances sont présents et actifs sur le Web.  Mentionnons entre autres l'Association des internautes souverainistes (AIS) et les Intellectuels pour la souveraineté (IPSO), puis Alliance Québec et Unilien (Unity Link).  Cet Unilien nous aura fait sourire avec ses sections de liens «séparatistes» [sic] et fédéralistes, cette dernière proposant dans sa section «autres sites» le Réseau scolaire canadien (Rescol), le site Web d'une ville de Saskatchewan nommée Unity, et le site du Canadian Unity Masterpiece, «un effort en vue de promouvoir l'unité (nationale) par le biais de l'ébénisterie».  Peut-être une référence à la langue de bois de nos politiciens.

Pour ce qui est de l'actualité politique et des débats, le site Vigile continue de s'imposer comme référence, de même que la section du quotidien Le Devoir réservée à la politique provinciale.

 Washington légifère sur la
pédophilie et les droits d'auteurs

Pressée par l'échéance électorale du 3 novembre, la machine législative à Washington a roulé à fond de train ces derniers jours. 

Parmi les projets de loi ayant franchi des étapes décisives, celui de la Loi sur la protection des enfants et les peines imposées aux prédateurs sexuels adopté à l'unanimité par la Chambre des représentants.  En vertu de la Loi, la sollicitation sur Internet de personnes d'âge mineur à des fins sexuelles sera passible d'une peine d'emprisonnement de cinq ans; l'envoi de contenu estimé obscène à des personnes d'âge mineur entraînera une peine d'emprisonnement de dix ans.  De plus, le simple échange de données personnelles concernant des personnes de moins de 16 ans (nom, âge, adresse, adresse de courrier électronique, numéro de téléphone, numéro d'assurance sociale) à des fins de sollicitation sexuelle entraînera des amendes et une peine d'emprisonnement de cinq ans.

Les fournisseurs d'accès sont également visés.  Ainsi, lorsqu'informé d'activités illégales en vertu de la Loi, un fournisseur qui n'en saisira pas de manière diligente les autorités sera passible d'une amende de 50 000 $, et d'amendes de 100 000 $ pour chaque cas de récidive.

Les législateurs ont donc, enfin, donné aux organismes chargés de la protection des enfants un outil pour la mise en place d'une politique de «tolérance zéro» en matière d'exploitation sexuelle des mineurs.

Autre projet de loi adopté par la Chambre, et qui s'inscrit dans la foulée des ententes internationales mises de l'avant par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), c'est la nouvelle Loi sur la mise en oeuvre des traités de l'OMPI.

L'adoption de cette loi a fait l'objet d'intense lobbying par les associations de fabricants de logiciels qui, ces temps ci, dénoncent à tous crins le piratage dont leurs membres sont victimes.  L'association américaine de l'industrie du disque (Recording Industry Association of America - RIAA) chantait aussi à l'unisson pour forcer les services radios diffusant exclusivement sur Internet à verser des droits de reproduction des oeuvres musicales diffusées.

En vertu de cette loi, les fournisseurs d'accès sont déresponsabilisés des enfreintes de leurs clients aux droits d'auteurs ou de reproduction, mais sont tenus, s'il y a plainte d'un détenteur de droits se sentant lésé, d'agir avec célérité contre celui ou celle qui présumément enfreint ces droits.

Mais le texte comporte aussi la possibilité de mesures d'exception qui seront déterminées par le bibliothécaire en chef du Congrès, de concert avec le département du Commerce.  C'est que de nombreux universitaires, chercheurs, et bibliothécaires (représentés par leur association nationale, l'American Library Association - ALA) ont aussi exercé des représentations auprès des législateurs pour que soit préservée la pratique dite du «fair use» qui tolère que des citoyens et éducateurs, sans visées commerciales, reproduisent des contenus protégés.  Hors de la stricte question de droits de reproduction, il incomberait alors à un plaignant de démontrer qu'il a subi un tort, et de quantifier les pertes matérielles soi-disant encourues.

Selon Adam Eisgrau, conseiller aux affaires législatives de l'ALA, tout est question de mesure.  Cité par le service News.Com, Eisgrau a déclaré que les bibliothécaires reconnaissaient le besoin d'un point d'équilibre entre la protection des droits d'auteurs, et les intérêts plus larges du public à avoir accès à l'information.

Cette nouvelle orientation des lois américaines en matière de droits de reproduction, destinée à les harmoniser avec les principes de l'OMPI, pourrait amener une relecture de certains cas récents dont nous vous parlions, soit les mesures prises par CEDROM-SNi pour défendre ses droits de reproduction, de même que l'existence d'une salle de presse du ministère des Relations internationales (MRI) qui reproduit chaque jour deux ou trois nouveaux articles issus de journaux québécois.

 AltaVista ferme des miroirs européens
C'est sans crier gare que AltaVista a fermé le site miroir de son moteur de recherche pour l'Europe du Nord, y compris celui desservant les francophones.  Exploités en collaboration avec le groupe suédois Telia, ces sites offraient des interfaces d'interrogation en plusieurs langues.  Ni l'une ni l'autres des sociétés n'a émis de communiqué pour donner les motifs de cette fermeture.

Il y a peu de temps, nous vous parlions d'un banc d'essai des miroirs d'AltaVista et des écarts importants, selon que l'on interrogeait la source d'origine ou un site miroir.  Ces écarts étaient particulièrement sensibles sur le site miroir d'Europe du Nord.

Ceux et celles qui tiennent à continuer de consulter AltaVista en français pourront toujours utiliser la version feuille d'érable du moteur de recherche qui, elle, se comparait avantageusement à la version californienne.

 Pub et commerce électronique :
on révise les modèles

L'agence de placement publicitaire sur le Web DoubleClick abandonne son service «Direct» qui offrait aux annonceurs des tarifs basés sur l'interaction (clic, demande de renseignements ou téléchargement).  L'agence entend plutôt brader son inventaire à des prix fixes, apprenait-on dans Inter@ctive Week , que de miser sur des résultats directs des campagnes. 

Selon Kevin O'Connor, premier dirigeant de DoubleClick, il faut faire preuve de réalisme.  «Si un annonceur est prêt à vous offrir davantage pour un tarif fixe que ce que vous pouvez espérer obtenir pour un tarif axé sur les résultats, on est forcé d'accepter» a-t-il déclaré à Inter@ctive Week.

Toujours selon Inter@ctive Week, l'approche de marketing direct sur le Web, axée sur les résultats, essuie un dur coup.  Des sources proches de DoubleClick affirment que celle-ci aurait vendu, certains cas, des campagnes à un coût par mille impressions de 2 $ alors que la moyenne est de 20 $.  Ceci signifierait que les approches de tarification directe ne pourraient même pas rivaliser sur le plan des revenus avec des CPM aussi bas que 2 $.  DoubleClick entend toutefois poursuivre l'élaboration de programmes d'achats d'impression segmentés en fonction de divers critères (géographie, langue, affinités au contenu).

Ces considérations, et d'autres, ne manqueront pas d'animer les débats et discussions au Mondial de la publicité francophone les 26, 27 et 28 octobre à Montréal sous le thème «Le multimédia, la mort de la communication de masse?»

En fait, on dirait que c'est tout le système du Web marchand qui demande révision, surtout avec l'arrivée de la nouvelle clientèle des réseaux.  Shelley Morissette, directrice des études quantitatives chez Forrester et citée dans TechWeb décèle moins d'enthousiasme pour les achats en ligne chez les personnes nouvellement branchées (moins de 6 mois) que chez celles qui ont une plus longue expérience du réseau.

Seulement 37 % des nouveaux utilisateurs ont déjà cliqué sur un bandeau publicitaire, comparativement à 62 % pour les personnes branchées depuis plus de trois ans et demi.  Aussi, 32 % des nouveaux utilisateurs sont disposés à donner leur nom sur un site Web, alors que ce pourcentage est de 59 % chez les utilisateurs expérimentés.  Morissette observe que la nouvelle clientèle du réseau est plus âgée, moins scolarisée et moins à l'aise sur le plan financier, ce qui se traduirait par une adoption plus lente chez eux du commerce électronique, et de la technologie en général.  La solution, pour Morissette, passe par une plus grande assurance de confidentialité sur les sites Web, et une augmentation du débit de chargement des sites Web pour offrir une expérience plus conviviale et agréable.

Cette considération rejoint les propos de Robert Seidman qui publie la lettre Online Insider et les rapports d'études sur le commerce électronique Good Reports.  Seidman estime que trop d'entreprises conçoivent des sites Web lourds à charger et oublient que la majorité des acheteurs potentiels sont branchés au réseau par l'entremise de modems d'un débit de 28,8 kbps.  Ainsi, l'attente du chargement des pages où on trouve un tas de graphiques inutiles découragerait bon nombre d'acheteurs en puissance.

Pour ce qui est de la crise de confiance des consommateurs dans le médium, il sera ressorti de la conférence de l'OCDE tenue à Ottawa qu'on dressera un bilan des expériences dans divers pays pour en retenir des orientations pratiques servant de base à des lignes directrices sur la protection de la vie privée.

 Échos de la Vallée
La vallée de l'Outaouais a depuis longtemps réclamé le statut de technopole.  On dit que 75 % des activités de recherche en haute technologie y sont concentrées, que le secteur emploie plus de 15 % pour cent de la main-d'oeuvre locale (soit près de 50 000 emplois), 65 % des ménages ont un ordinateur au foyer, plus de 30 % d'entre eux ont accès à Internet à domicile.

Il était donc normal que la tourmente boursière qui agite les marchés ait des répercussions sur l'économie locale de la région Hull/Ottawa qui progressait depuis dix ans à l'abri des fluctuations de l'économie.  Des chiffres inquiétants dans le Ottawa Citizen où on lit que depuis la fin juillet, la valeur en bourse des actions des sociétés implantées dans la région a connu une baisse de 34,7 milliards de dollars.  En pourcentage, c'est une baisse de 47 % alors que le NASDAQ n'a chuté que de 30 % au cours de la même période.

Les quatre grands, Nortel, Mitel, JDS Fitel et Newbridge qui emploient près de la moitié de la main-d'oeuvre ont connu des baisses d'entre 25 et 40 % de leur valeur en bourse.  Conséquences directes pour le personnel à qui on offrait des options sur les actions d'entreprises, et répercussions aussi sur la disponibilité du capital de risque souvent alimentée par ces options.

 Branchement des écoles au Québec :
hausse de 111 %

C'est la conclusion à laquelle arrive la Société GRICS au terme de sa deuxième enquête sur le taux de branchement des écoles publiques québécoises à Internet.  «Plus précisément, les conclusions de notre analyse révèlent que plus de 67 % des écoles publiques sont actuellement branchées sur Internet, que 11 % le seront prochainement (279 écoles), tandis que les autres 22 % des écoles (554 écoles) n'ont prévu aucun plan d'action à ce sujet jusqu'à maintenant.»

Ce que les données de GRICS ne précisent cependant pas, c'est le nombre de classes branchées car c'est vraiment là la mesure de la pénétration technologique en milieu éducatif.  À titre de comparaison, aux États-Unis, 78 % des écoles sont branchées, mais ce chiffre ne se traduit que par 27 % des classes qui soient branchées et où le médium puisse être exploité.

En France, le bilan du branchement en mai 1998 s'établissait à 80 % des lycées, 40% des collèges et 5 % des écoles.  On dénombrait aussi un micro-ordinateur pour 12 élèves dans les lycées d'enseignement général et technologiques, un pour 8 dans les lycées professionnels, un pour 26 dans les collèges, un par école élémentaire et un micro-ordinateur pour 4 écoles maternelles.

 Technoréalisme : une autre mode passe
En mars dernier, les médias faisaient grand état du mouvement technoréaliste (TR) et de son manifeste en huit points signé par une douzaine de digeratis.  On y affirmait, entre autres, que la technologie n'est pas neutre, que le gouvernement a un rôle important à jouer dans le cyberespace, que l'information n'est pas un gage de connaissance, que brancher les écoles n'assurera pas un enseignement de meilleure qualité.

Le manifeste arrivait en parallèle à l'élaboration du langage de l'économie nouvelle et visait à dégonfler les ballons technologiques lancés par l'industrie.  Le «mouvement» se voulait la première critique sociale coordonnée sur le médium Internet et ses effets.

Les réactions au manifeste ont été nombreuses.  Par exemple, André Bélanger sur le site Mémento a traduit le manifeste en français et invité le public à se rendre solidaire des signataires.  Il disait du document qu'il arrivait «comme une bouffée d'air frais dans les débats ineptes entre ces idéologues en quête de publicité.»

Plus nuancé, comme à son habitude, le chroniqueur Pascal Lapointe soulignait dans le quotidien La Presse, «l'importance, dans l'immédiat, d'apprendre à regarder cet outil (Internet) d'un oeil critique, non pas pour taper dessus comme certains l'ont fait du haut de leur ignorance, mais pour ne pas se laisser emberlificoter par tous ceux qui ont intérêt à nous emberlificoter.»

En contraste, Frédéric Fortin de TPC.MAG écrivait en éditorial «Il y a là quelque chose de sournois à vouloir défendre le réalisme avec tant de force, puisque par définition la réalité n'a pas à être défendue, elle est [...] Défendre la réalité, c'est la défense du vide, de l'absence.  Le "mouvement" technoréaliste est donc vide de sens, non pas de par sa forme ou la faiblesse de son propos, mais dans son objet même.»

Ne pouvant résister, nous avons nous-même commenté.  «Laissons s'exprimer les perceptions et les attentes, choisissons les mots pour les dire.  On s'évitera ainsi la signature de manifestes sans destinataires apparents et l'apprentissage de nouveaux codes lexicaux, avouons-le, assez vides de sens malgré les tournures accrocheuses.»

Six mois après, où en est le technoréalisme? Le Village Voice sous la plume de Austin Bunn, fait le point.  Selon Bunn, aucun des douze premiers signataires ne semble intéressé à être cité sur la question, trois d'entre eux se sont désabonnés de la liste de discussion (seul lien formel entre les technoréalistes), les autres confirment que le silence y règne depuis un bon bout de temps.

Bunn pointe du doigt Mark Stahlman, expert-conseil et fondateur du New York New Media Association qui semble s'être accaparé la liste de discussion et planifier une relance du mouvement TR.  Bon nombre de membres fondateurs, signataires du manifeste et abonnés à la liste ont eu recours à la méthode anti-raseurs par excellence des filtres de logiciels de courrier électronique pour filtrer ce qu'ils estimaient des monologues inconvenants de la part de Stahlman. 

Mort, le TR? Tout n'est pas joué.  Stahlman prépare la relance des discussions sur le mouvement et aussi une publication électronique qui y serait consacrée, de connivence avec un des collaborateurs de Wired David Bennahum.  Optimiste, ce dernier confiait au Village Voice qu'il existe «un élément d'impatience car tout arrive si rapidement sur le réseau que l'on est porté à croire que la constitution d'un groupe fonctionnel se produira à la même vitesse.»

 En bref...
Heureuse initiative de l'Agence Science-Presse, l'hébergement sur Web de la La Lettre du bibliothécaire québécois (LBQ), un bulletin d'information mensuel qui n'était auparavant que distribué par courrier électronique.  Selon le communiqué reçu de l'ASP, «En hébergeant "La Lettre du bibliothécaire québécois", l'Agence Science-Presse reconnaît ainsi le rôle indispensable rempli par ce bulletin dans le petit monde bouillonnant du Web francophone.»

Les 20 et 21 novembre, Colloque sur les défis de l'Internet à la Faculté des Sciences de la Communication de l'Université de la Suisse italienne à Lugano (Suisse).  Au programme, comment échapper aux méfaits d'une mondialisation commerciale totale; comment développer une nouvelle éducation, une nouvelle éthique, une nouvelle création artistique; comment développer de nouveaux rapports entre les hommes, les techniques, les sociétés, les économies, les politiques et les cultures en vue de la cyber-civilisation qui nous attend.

À Montréal, colloque sur la veille technologique et stratégique sous le thème «Pour des organisations intelligentes : méthodes et outils de veille» les 19 et 20 octobre.  La rencontre devrait permettre de recadrer l'importance des activités de veille comme pratique systématique dans les organisations.

Merci à Madame Monique Dumont, animatrice de Métafuturs, pour les coordonnées de ces deux rencontres.

 Il y a presque un an...
Eh oui, déjà, comme le temps passe.  Il y a presque un an, nous vous annoncions l'interruption pour une période indéterminée de la publication des Chroniques de Cybérie.  Une semaine plus tard, nous expliquions plus à fond les motifs de cette décision. 

Après un hiatus de six mois, nous revenions le 22 avril grâce à une alliance stratégique avec le Webdo, propriété du groupe de presse suisse Ringier Romandie.

Il ne sera pas question ici de revenir sur des commentaires formulés à l'époque par certaines personnes qui se sont révélées sous leur vrai jour.  Par contre, on pourrait se demander si, un an après, la situation des cybermédias a beaucoup évolué.  Il ne s'agissait pas d'avoir raison, il fallait simplement dire les choses.

Mais il sera ici question de remercier tous ceux et celles qui nous ont manifesté leur appui et qui nous ont aidé à traverser l'épreuve, les centaines de personnes qui nous ont témoigné directement leur soutien, les milliers qui ont souscrit à l'opération Froid Glacial, première «manif» d'envergure dans le cyberespace francophone à l'initiative du mini-Rézo, le ministère de la Culture et des Communications du Québec qui nous a permis de dresser un état des lieux des contenus francophones sur le Web, et aussi la presse locale, nationale et internationale qui suit attentivement notre parcours.

Nous tenons aussi à remercier notre fournisseur de services Mlink Internet pour son appui indéfectible, et le groupe Ringier, éditeur du Webdo, qui n'a pas craint de proposer à la Francophonie toute entière la reprise des Chroniques dans leur esprit initial d'indépendance et d'engagement.

Finalement, c'est surtout vous, lecteurs et lectrices, anciens et nouveaux, que nous tenons à remercier pour votre fidélité.

Sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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URL : http://www.cyberie.qc.ca/chronik/981014.html