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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 27 mars 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Jeux vidéo + cinéma maison = violence?
Les législateurs de l'État américain du New Jersey étudient un projet de loi qui, s'il était adopté, constituerait probablement une première mondiale.  Le projet de loi 557-FN-A, tel que libellé, prévoit «la création d'un programme de services d'aide aux victimes d'agressions sexuelles financé par l'imposition d'une taxe sur les jeux et cassettes vidéo, de même que sur les consoles de jeu et les lecteurs de cassettes vidéo.» Ainsi, l'État prélèverait la somme de un dollar sur la vente d'une console ou d'un lecteur, et la somme de 0,05 $ sur toute location de jeu ou de bande vidéo.

Les parrains du projet de loi estiment que cette mesure est justifiée car les jeux vidéo et le cinéma comportent souvent des actes de violence sexuelle et attribuent à la femme un rôle d'objet de gratification sexuelle.  Les groupes de soutien aux victimes d'agression se réjouissent du dépôt de ce projet de loi car ils ne reçoivent présentement aucun financement de la part du gouvernement.  L'industrie dénonce la mesure proposée car elle frapperait tous les contenus jeu et vidéo, sans égard à leur nature.

On peut s'interroger sur les incidences du projet de loi, et sur son efficacité.  Bien qu'important sur le plan politique (État baromètre des primaires présidentielles), le New Hampshire est un petit État qui ne compte que 1,2 million d'habitants.  On est en droit de se demander combien pourra rapporter à l'État et aux groupes de soutien aux victimes une telle taxe vu le faible taux d'imposition et le marché restreint.  En revanche, on ne peut nier les besoins.  La New Hampshire Coalition Against Domestic and Sexual Violence, regroupement de 14 groupes d'aide aux victimes d'agressions sexuelles, est intervenue auprès de 1 073 victimes en 1997 (chiffres les plus récents).

Mais si l'industrie du divertissement maison s'inquiète, c'est davantage à la suite des déclarations de l'Attorney General John Ashcroft vendredi dernier.  L'Associated Press rapporte que Ashcroft a mis en cause les jeux vidéo et autres produits de divertissement à la suite de nombreux incidents de violence et de tueries dans les écoles américaines.

Invité à une émission du matin d'une des grandes chaînes de télévision, l'Attorney General a déclaré dans une formule alambiquée dont il maîtrise l'art : «L'industrie du divertissement avec ses jeux vidéo et tout le reste qui parfois donnent carrément des leçons de tir aux enfants, eh bien nous devons nous demander en tant que culture comment être davantage responsable.»

Interrogé à savoir si une partie du problème ne serait pas l'accès si facile aux armes à feu, M. Ashcroft a répondu par la négative, ajoutant que le prochain budget de l'administration Bush avait prévu des crédits pour subventionner l'achat de verrous de détente et l'augmentation de l'effectif policier chargé de surveiller les écoles.

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  Le courrier des élus
Dans notre édition précédente nous vous parlions du Congress Online Project, un projet de recherche sur l'utilisation du Web et des autres modes de communication réseau par les membres du Sénat et de la Chambre des représentants.

On sait que de nombreux courriers électroniques échangés entre membres de l'administration Clinton ont été déposés en preuve dans les enquêtes sur l'affaire Lewinsky et l'affaire Whitewater.  Par contre, quoiqu'il arrive à George Dubya Bush, il ne risque pas d'être compromis par son courriel.

Le New York Times (inscription sans frais requise) a obtenu copie d'un courriel envoyé par George Bush le 17 janvier à 22h26 (deux jours et demi avant son assermentation) à 42 correspondants les informant que ce serait son dernier message.  Dubya écrivait : «Mes avocats me disent que toute la correspondance par courriel est sujette à une demande de divulgation [...] Puisque je ne tiens pas à ce que mes échanges privés soient lus par des personnes qui souhaiteraient me plonger dans l'embarras, la seule solution est de ne pas correspondre dans le cyberespace.  Ça m'attriste.  J'ai pris plaisir à correspondre avec chacun d'entre vous.»

Le Times a appris que tout au long de sa campagne électorale, puis de la saga du recomptage des votes en Floride, Dubya entretenait une correspondance soutenue avec ces 42 personnes.  Au nombre d'elles, sa mère, son frère Jeb (gouverneur de Floride), Donald L. Evans (qu'il a nommé secrétaire d'État au Commerce), Ben Crenshaw (golfeur professionnel), Patrick Oxford (avocat de Houston, Texas, et vieille connaissance), Edward Shaw (dirigeant de pétrolière), et Gregory Slayton (président d'une entreprise de marketing par courriel). 

Bush avait un compte de courriel chez AOL (G94B@aol.com, depuis désactivée), écrivait généralement des messages de deux ou trois phrases, très directes, tout en minuscules avec peu de ponctuation et signait simplement «gwb».  Son dernier message aurait été la seule occasion où il aurait transmis un message simultanément à tout le groupe.  Selon certains correspondants rejoints par le Times, Dubya aurait utilisé le courrier pour contourner l'entourage de la campagne électorale et «sortir de sa bulle».

Alors que Dubya dit adieu au courriel par crainte de se voir cité, le gouvernement de l'État de l'Indiana a adopté en début de mois un amendement à un projet de loi (HB1083) qui, en vertu de son article 11, soustrait aux demandes d'examen le courrier électronique des employés d'un organisme public.  Cet article ne vise cependant pas les rapports, demandes et autres documents officiels.  Évidemment, l'article s'applique à toute personne employée par les services administratifs, exécutifs ou législatifs, donc à toute personne détenant un poste électif en Indiana (État, comtés, municipalités, conseils scolaires, etc.).

En octobre de l'an dernier, des journalistes du Indianapolis Star (archives payantes) enquêtaient sur la démission précipitée d'un surintendant scolaire.  Talonnant de questions les membres du conseil scolaire pour connaître les motifs de son départ, la réponse leur fut fournie par l'avocat du conseil : pas question de dévoiler l'information relative à l'utilisation d'Internet, par le surintendant, et avec le matériel fourni par le conseil, pour «avoir accès visuellement à des sites pour des raisons purement d'ordre privé.»

Les journalistes ont interjeté appel auprès du médiateur public responsable de l'accès à l'information qui a forcé la divulgation des données d'utilisation.  Il s'est avéré que le surintendant avait utilisé le matériel du conseil scolaire pour avoir accès, pendant et après les heures de bureau, à des sites pornographiques. 

Une enquête plus récente du Indianapolis Star, qui a obtenu les dossiers d'utilisation de 49 surintendants scolaires, a révélé que bon nombre d'entre eux utilisaient aussi, pendant et après les heures de bureau, l'accès Internet de fonction pour magasiner des voitures, planifier des vacances, et se chercher des emplois.

Suite à l'adoption du projet de loi HB1083, le Indiana Star entend sensibiliser le public au camouflage d'activités reliées à l'utilisation inappropriée d'équipements publics.

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  Optimisé pour...
«Au début il y avait Mosaic, puis la diversité s'est fait chair.» En juin 1993 débutait le travail de mise au point de Mosaic, l'ancêtre des Netscape et MS Explorer que nous utilisons maintenant.  La conception d'une page Web n'était guère plus compliquée que la mise en page d'un texte destiné à être imprimé.  Mais au fil de l'évolution des fureteurs, de nouvelles fonctions ajoutaient à la palette d'effets disponibles aux créateurs.  Et, en l'absence du respect de normes communes, sont arrivés les sites soi-disant optimisés pour l'un ou l'autre des fureteurs.  Autre élément de complication pour les créateurs de pages et sites Web, la plate-forme Windows interprète et rend les codes HTML et les infographies de manière différente que la plate-forme Mac.  Et comme si ce n'était pas déjà suffisamment compliqué, les utilisateurs osent modifier les paramètres de résolution d'affichage de leurs écrans, et les dispositifs de WebTV commencent à se multiplier.  Dilemme pour les créateurs.

Par exemple, avec les statistiques dont nous disposons pour l'ensemble du site cyberie.qc.ca (Console Duèze), nous pouvons établir que 77,8 % des consultations se font avec MS Explorer et 22,2 % avec Netscape (les autres fureteurs sont absents du portrait).  Quant aux systèmes d'exploitation, Win98 domine (63,5 %), suivi de Windows NT (13,8 %), Win95 (12,5 %), Mac (7 %), Unix (0,8 %) et le bon vieux Win 3.1 (0,2 %).  Et qui a dit qu'Internet uniformisait tout?

Quant à la résolution d'affichage, il n'y a pas d'outil respectueux de la vie privée qui puisse établir des statistiques à cet égard.  On sait cependant, de manière empirique, qu'avec la baisse des prix des écrans 17 po des résolutions plus élevées seront utilisées.  Même chose pour l'activation Java ou javascript.

Il est donc normal qu'en raison de la diversité des outils de consultation du Web, on cherche quand même à transmettre au plus grand nombre une image reflétant les efforts de conception d'un site.  En outre, les sites qui sont optimisés pour MSIE peuvent-ils se priver du quart, voire du tiers de la clientèle qui utilise Netscape?

Jusqu'à tout récemment, il existait un petit outil très efficace et peu cher pour constituer un banc d'essai multi plate-forme des pages et sites Web, le Browserola.  Malheureusement, son concepteur a vite été ramené aux dures réalités de la vie du codeur solitaire et forcé de mettre un terme au développement du produit pour cause de mévente (la version 1.01 est toujours disponible).

La société NetMechanic entend prendre la relève avec son service (payant) BrowserPhoto.  Le service analyse une page ou un site et montre comment l'affichage sera reproduit sur MSIE, Netscape, AOL, WebTV et Opera, selon que le fureteur est exploité sous Windows ou Mac, et selon des résolutions d'affichage de 640X480 jusqu'à 1024X768.

Le prix du service, qui varie entre 15 $ US (utilisation unique) et 120 $ US (un an d'utilisation illimitée), est optimisé pour les bourses modestes.

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  Bush et l'héritage Clinton
Décidément, l'administration de George Dubya Bush n'appréciait pas les orientations législatives de l'administration précédente. 

Nous vous parlions il y a deux semaines de la manière dont les élus républicains, auxquels se sont joints quelques démocrates, avaient annulé les nouvelles règles relatives aux conditions en milieu de travail, et notamment les normes relatives à l'utilisation des ordinateurs (ameublement, accessoires, écrans, claviers, etc.).  Ces règles constituaient un des derniers décrets signés en janvier par Bill Clinton avant de quitter la présidence.  Les élus cédaient aux pressions exercées par le patronat qui estimaient trop onéreuse l'entrée en vigueur des nouvelle règles.

On apprenait la semaine dernière du Washington Post que l'administration Bush entend céder à la demande de l'industrie des soins de santé et annuler une série de dispositions, adoptées par l'administration Clinton, visant à protéger les renseignements personnels des personnes suivant des traitements médicaux.

En vertu de ces dispositions, obligation est faite aux établissements et professionnels de la santé (médecins, pharmaciens et autres) d'obtenir l'autorisation d'un patient avant de communiquer des renseignements personnels à des employeurs, des fabricants de médicaments et des entreprises de marketing. 

L'industrie des soins de santé, par la voix du Healthcare Leadership Council (qui regroupe des administrateurs d'hôpitaux, des assureurs, des fabricants de médicaments et de matériel de soins, etc.) affirme que les exigences des dispositions sur la protection de la vie privée coûteront trop cher à ses membres et imposeront un fardeau administratif indu.  De plus, le HLC estime que la divulgation de données personnelles des personnes qui suivent des traitements, et leur échange subséquent entre entreprises, organismes et chercheurs, contribuent à prolonger et sauver des vies.

Autre son de cloche, celui de la American Nurses Association (association des infirmiers et infirmières américaines) qui a maintes fois pris position en faveur du respect de la vie privée des patients.  Pour l'ANA, la protection des données personnelles est essentielle au lien de confiance qui doit se tisser entre professionnels de la santé et patients. 

Témoignant devant un comité de la Chambre des représentants jeudi dernier, la présidente de l'ANA, Madame Mary Foley a réitéré la nécessité que les personnes suivant des traitements aient l'assurance de la confidentialité de leurs dossiers médicaux.  De dire Madame Foley, «À défaut d'une telle assurance, bon nombre de personnes ne se feront pas traiter ou négligeront de fournir certains renseignements, ce qui pourrait entraîner de faux diagnostics, des traitements inadéquats, des complications d'une blessure ou d'une maladie, voire même le décès de certaines personnes.» Elle s'est également dite très préoccupée par le «climat d'affaires» qui prévaut au Congrès américain.

Rappelons que selon le Center for Responsive Politics, l'industrie des soins de santé a contribué 4,1 millions de dollars à la campagne électorale de Dubya, et 7,4 millions à Dubya et à d'autres candidats républicains depuis deux ans.

Rappelons aussi qu'en plus d'abolir les nouvelles règles sur l'ergonomie en milieu de travail, le cabinet de Dubya et les élus républicains ont aussi aboli la réforme du droit sur la faillite qui rend moins accessible ce recours aux particuliers endettés, ainsi que les limites sur les émissions de monoxyde de carbone et le taux d'arsenic acceptable dans l'eau potable, toutes des dispositions adoptées par Bill Clinton en fin de mandat.

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  La semaine sans télé
C'est du 22 au 28 avril que se déroule cette année la campagne «TV Turnoff Week», en français, «La semaine sans télé».  Autrement dit, si on suit les consignes militantes du brouillage culturel (culture jamming) on ne pourra suivre au petit écran les retombées du Sommet des Amériques où certains manifestants et policiers auront, du 20 au 22 avril, élevé la démocratie au rang de sport contact.

En France, près de 25 heures par semaine passées à regarder la télévision, au Canada 21,6 heures par semaine.  Fin des années 1990, on estimait que pour les enfants, le temps consacré à la télévision passait d'environ deux heures et demie par jour à l'âge de cinq ans à environ quatre heures par jour à l'âge de douze ans.  Vers la fin de l'adolescence, le temps passé à regarder la télévision se stabilisait à deux ou trois heures par jour. 

Certes, Internet gruge dans le temps passé à regarder la télévision (moins 28 % de temps chez les branchés américains, chiffres de 2000).  Mais reconnaissons que la religion cathodique a encore beaucoup d'adeptes fidèles.

C'est en 1994 que le magazine Adbusters lançait la première campagne TV Turnoff.  Fait marquant, l'an dernier, et ce pour la première fois, une grande chaîne de télévision (CNN) diffusait un spot publicitaire faisant la promotion de l'événement.  Cette année, Adbusters se tourne vers le Web pour amasser des fonds visant à défrayer la diffusion d'autres messages incitant les téléspectateurs à se débrancher.

Et tant qu'à être chez Adbusters, allez donc consulter la section consacrée aux lauréats du concours de graphisme Creative Resistance 2000.  Nous, on a bien aimé le troisième prix...

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  En bref : sondage auprès des webmestres,
conseils aux chercheurs d'emploi,
Salon pas à vendre, mais...

Sondage auprès de 553 webmestres américains mené par le magazine Interactive Week.  Résultats intéressants.  Par exemple 40,4 % des répondants disent être seuls à s'occuper du site dont ils sont responsables; 37,3 % rapportent un effectif de 2 à 4 personnes; 11,9 % de 5 à 10 et 10,4 % un effectif supérieur à 10 personnes.  Mais dans 55,6 % des cas, on signale un manque de ressources humaines.  Malgré la déconvenue des pointcom, 27 % des répondants ont dit que l'effectif avait augmenté au cours de la dernière année.  La profession est au trois quart mâle, et l'âge moyen est de 43 ans.  Sur une échelle de un à dix, on donne une moyenne de 7,8 au sentiment de sécurité d'emploi, de 7,3 à la satisfaction à l'égard de l'emploi, et de 7,1 au moral qui règne dans l'entreprise.  Question d'avancement professionnel, 29,4 % des répondants disent avoir de meilleures chances que l'an dernier, 61,1 % environ les mêmes, et 9,5 % moins de chances.  Et c'est toujours la chasse aux talents dans le milieu, 30,8 % des répondants disent avoir été sollicités activement par une autre entreprise au cours de l'année écoulée.  Résultats complets dans Interactive Week.

De décembre 1999 au 22 mars 2001, le Layoff Tracker du Industry Standard rapporte 73 601 pertes d'emplois dans le secteur des entreprises technologiques.  Et ce n'est pas terminé, chaque jour amène son lot de licenciements.  Conséquence : si le marché en pleine expansion favorisait les individus en quête d'emploi, ce sont maintenant les employeurs qui ont le choix.  Un article du Washington Post décrit des modifications sensibles dans l'attitude des employeurs et des candidats à l'emploi.  Malgré les heures très longues et la pression du rendement, le secteur était reconnu pour favoriser le comportement détendu, l'habillement décontracté.  Plus maintenant selon cet article qui dispense quelques conseils aux personnes en recherche d'emploi qui sont convoquées en entrevue.  Portez des vêtements classiques, au moins une chemise avec col et une veste.  Des chaussures soignées indiquent un souci du détail.  Pour un emploi qui vous mettrait en relation avec le public, les recruteurs suggèrent la cravate.  Renseignez-vous sur l'entreprise qui vous a convoqué.  Plus d'excuse pour les retards, soyez ponctuel.  Enfin, après l'entrevue, envoyez une note de remerciement à la personne ou aux personnes qui vous ont interviewé.  Aussi, évitez les adresses de courriel qui ont l'air de sobriquets, ou qui reflètent un de vos sports ou passe-temps favoris.  Utilisez une adresse qui comporte votre nom ou vos initiales.  Qui aurait cru que l'effondrement de la bourse aurait eu une incidence sur l'étiquette...

Salon n'est pas à vendre.  Ouf.  Salon opte pour une formule payante.  Ah bon.  Après que le netmag The Deal eut publié une nouvelle, citant des sources anonymes, selon laquelle le netmag Salon était à vendre, la nouvelle a vite fait le tour de l'espace cyber.  L'éditeur de Salon, David Talbott, a été vite à démentir la nouvelle : pas question de vendre, nous ne sommes pas en faillite, nous n'avons pas cherché d'acheteurs, point à la ligne.  Par contre, Salon opte pour un modèle à péage sans publicité.  Le site sera toujours disponible sans frais, mais avec bandeaux publicitaires.  Ceux et celles qui voudront verser 30 $ pour un abonnement annuel «Premium» auront droit à une version sans publicité, et à des suppléments disponibles uniquement sur la version payante.  Dans une lettre aux lecteurs, Talbott écrit que «depuis cinq ans, Salon a publié un contenu indépendant et iconoclaste, offrant à son lectorat une couverture culturelle et politique qui, selon nous, est absente ailleurs dans le paysage médiatique.  Mais publier, même sur le Web, est dispendieux.» Citant les nombreuses coupes budgétaires, et le marché de la pub en ligne qui est en déclin, il a rappelé les difficultés de Salon à se maintenir malgré son succès d'estime, Talbott explique : «Internet a toujours été un médium de choix personnels, et les lecteurs et lectrices de Salon auront deux options : continuer à consulter un site gratuit, soutenu par des annonceurs, ou payer pour la version sans publicité et ainsi continuer de contribuer à notre réussite.» De conclure l'éditeur : «Comme on le sait, le Web n'a pas réinventé toutes les règles.  Il y a un coût à la liberté de presse.  En nous aidant à défrayer ce coût, vous pouvez assurer la continuité de Salon et faire en sorte que sa voix continue d'être entendue.»

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  Beau détour
Cette semaine, deux pôles photographiques.

D'abord, Hunkabutta, le journal personnel et photographique de Mike Clarke, un torontois exilé volontairement en Asie.  C'est un weblogue photo de son quotidien, auquel il a ajouté une petite galerie où les nouveautés se succèdent régulièrement.

Puis, le site du britannique Bob Tanner, Studio-Photography.Com qui, comme son nom l'indique, est composé d'images réalisées en studio et souvent travaillées en chambre blanche.

D'un côté, la spontanéité du quotidien, de l'autre, le minutieux travail de préparation et de retouche.  Deux expressions intéressantes de l'esprit photo.

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  Cybérie 3.0
Depuis mars 1998, les Chroniques de Cybérie vous étaient présentées sur le site du Webdo, membre du groupe de presse suisse Ringier.  L'entente est arrivée à échéance et, dès la semaine prochaine, les Chroniques seront disponibles uniquement à l'adresse cyberie.qc.ca/chronik/

Nous tenons à souligner le climat cordial qui, au cours des trois dernières années et au fil des administrations successives, a entouré nos rapports avec le groupe Ringier et nous remercions les responsables de leur collaboration.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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