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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mercredi 28 février 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Procès Microsoft : plaidoiries finales
Audiences très attendues, lundi et mardi, de la Cour d'appel du district de Columbia qui siégeait «en banc» dans la cause anti-trust du gouvernement américain contre la société Microsoft.  Les sept juges ont entendu les deux parties s'exprimer sur les deux grands thèmes de cette cause, soit : la société Microsoft a-t-elle établi et maintenu un monopole en ayant recours à des pratiques anti-concurrence; la solution est-elle d'exiger le fractionnement de la société? De plus, les juges ont entendu les deux parties, en fin d'audience mardi, sur le déroulement du procès et les commentaires publics du juge Thomas Penfield Jackson.

C'est à un feu roulant de questions de la part des juges qu'ont eu droit les procureurs des deux parties, les magistrats démontrant une connaissance approfondie de la cause dans ses plus subtiles ramifications.  Sur le plan des faits et des positions respectives des deux parties, peu de nouveau, on a assisté à une reprise des arguments soutenus tout au long du procès.  Selon les observateurs, la Cour d'appel pourrait se prononcer en juin.

Les procureurs de Microsoft étaient Richard Urowsky et Steven Holley du cabinet new-yorkais de Sullivan & Cromwell.  Le DoJ était représenté par Jeffrey Minear et David Frederick, tous deux adjoints au Solliciteur général.  Quant aux États co-plaignants, c'est John Roberts du cabinet Hogan & Hartson de Washington, DC, qui les représentait.  Sur le plan politique, car on en soupçonne l'influence sur ce procès, précisons que trois des sept juges entendant la cause ont été nommés par Ronald Reagan (républicain), un par George Bush père (républicain), deux par Bill Clinton (démocrate) et un par Jimmy Carter (démocrate).

La partie peut-être la plus intéressante de ces audiences fut le dernier thème abordé, mardi, soit le déroulement du procès et les commentaires du juge Jackson à des journalistes avant même qu'il ne rende sa décision.  À un moment, on se serait cru à une réunion d'un comité de déontologie de la magistrature. 

Les procureurs de Microsoft ont même affirmé que le juge Jackson était «motivé par une volonté de punir» la compagnie, et que ses commentaires constituaient une raison de plus pour que la Cour d'appel renverse son ordonnance.  Richard Urowsky, un des procureurs de Microsoft, a déclaré que Jackson avait affiché un parti pris bien avant de rendre sa décision, ce à quoi un des juges lui a répondu que ce n'était qu'une opinion et qu'il ne détenait aucune preuve.

La lecture du numéro du 15 janvier du magazine New Yorker nous avait étonné, comme nous le soulignions dans une chronique précédente.  On y présentait l'extrait d'un livre à paraître de Ken Auletta, «World War 3.0: Microsoft and its ennemies», dans lequel il était manifeste que l'auteur avait eu un accès privilégié au juge Thomas Penfield Jackson, et ce avant qu'il ne rende sa décision ordonnant le fractionnement de Microsoft, ce que confirmait Auletta dimanche dernier (25 février) dans une entrevue au Mercury News.  Microsoft, dans les documents présentés devant la cour d'appel le 29 janvier dernier, citait pas moins de 22 extraits du livre ou d'articles de Auletta tendant à prouver que le juge Jackson manifestait un parti pris contre Microsoft.

Y avait-il parti pris de la part du juge Jackson? Auletta ne croit pas.  Dans l'entrevue accordée au Mercury News, il déclare : «Je crois simplement qu'il était en colère contre Microsoft parce qu'il sentait que ses représentants ne lui disaient pas la vérité.  [...] Il croyait que Microsoft avait enfreint les procédures, jouait les enfants gâtés, et ça l'a exaspéré.  Pour quiconque était dans la salle d'audience, il était clair qu'il y avait une contradiction entre ce que les procureurs de Microsoft et les témoins appelés en sa faveur disaient, et ce que Microsoft écrivait dans ses courriels [Ndlr.  déposés en preuve lors du procès].  Le juge a perçu ces écarts et a entendu Bill Gates [Ndlr.  dont la déposition fut présentée sur bande vidéo] déclarer que tout ce qu'il avait fait contre Netscape était pour le bien des consommateurs.  Et il s'est dit “je ne crois pas ces types-là”.»

Les procureurs de Microsoft ont joué fort la carte du parti pris, allant jusqu'à affirmer que le juge Jackson avait refusé de recevoir des éléments de preuve et de faire comparaître des témoins que le fabricant de logiciels estimait importants pour sa défense.

De ce qu'ils en ont dit, les juges de la Cour d'appel n'ont pas apprécié que Jackson soit si ouvert avec des journalistes et donne de nombreuses entrevues.  Ils seraient cependant partagés sur l'importance de ces commentaires sur la cause et les allégations de parti pris.

Quelques constatations sur le plan technique.  D'abord, cinq des sept juges de la Cour d'appel disposaient, devant eux, d'ordinateurs portables pour la durée des audiences.  Tous utilisaient le système d'exploitation Windows.  Même chose pour les nombreux adjoints, commis et recherchistes de la Cour d'appel.  Les audiences étaient retransmises en direct en format Real depuis le site de C-Span, la chaîne d'affaires publique d'un consortium de câblodistributeurs.  Elles l'étaient également en format Real et en format MediaPlayer de Microsoft sur la chaîne CNN.  Si on entretenait des doutes sur la supériorité de l'une ou l'autre de ces plate-formes, ils se seront vite dissipés car MediaPlayer rendait la retransmission avec une qualité exceptionnelle.

Et pour la suite des choses? La Cour d'appel peut rendre une décision n'importe quand, mais les observateurs misent sur le mois de juin.  Rien de déterminant, dans l'attitude ou les commentaires des juges, ne permet de déterminer dans quel sens pourrait aller leur décision; ils ont à maintes reprises reproché aux deux parties la confusion des arguments.

Le juge David Sentelle a déclaré que si la Cour ne pouvait en arriver à une conclusion, elle pourrait renvoyer la cause à un tribunal inférieur.  On doute cependant qu'elle demanderait au juge Jackson de prendre la cause en raison de la controverse qui l'entoure.

En revanche, si la Cour en arrive à une conclusion, qu'elle soit favorable à Microsoft ou aux co-plaignants, l'affaire ne serait pas pour autant close.  L'une ou l'autre des parties pourrait alors porter la cause devant la Cour suprême.

Pour Microsoft, la stratégie consisterait une fois de plus à gagner du temps.  Du côté des co-plaignants, on sait que le gouvernement fédéral serait enclin à régler l'affaire hors cour.  Par contre, les procureurs des 19 États co-plaignants ont à maintes reprises affirmé leur intention de mener l'affaire jusqu'au bout et pourraient procéder indépendamment des autorités fédérales.  On impute d'ailleurs au groupe d'États l'échec de la médiation et le refus de règlement proposé par Microsoft.

En bourse, le titre Microsoft s'est bien comporté, fléchissant très peu dans un marché pourtant baissier.

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  Napster : ça barde
Grosse semaine pour Napster, alors qu'une cascade d'événements est venue alimenter l'actualité.  D'abord, on apprenait en début de semaine dernière de l'hebdomadaire Newsweek que la juge Marilyn Hall Patel, à qui la Cour d'appel du 9e District avait renvoyé la demande d'injonction de l'industrie de la musique contre Napster parce qu'elle était de portée trop large, avait nommé un médiateur.  Il s'agit de Eugene Lynch, juge à la retraite et membre du Judicial Arbitration and Mediation Service (JAMS), un cabinet privé de médiateurs conseils.  Selon le Industry Standard, il s'agit d'un homme pragmatique ayant l'habitude des causes complexes. 

Puis, mardi en fin de journée, coup de théâtre.  Napster dévoile un modèle économique de service par abonnement payant qui lui permettrait de verser en redevances un milliard de dollars sur cinq ans aux grandes et petites maisons de disques, ainsi qu'aux auteurs et compositeurs.  En vertu de ce modèle, les cinq grandes maisons de disque recevraient un paiement forfaitaire de 150 millions de dollars par année.  Puis, les maisons indépendantes et les auteurs compositeurs se partageraient une somme de 50 millions par année répartie selon le volume de téléchargement pour chaque oeuvre.

Pour les utilisateurs, Napster envisage deux catégories d'abonnements payants, bien que les chiffres ne soient pas encore définitifs.  Un plan de base (entre 3 et 5 $ US par mois) permettrait de télécharger un nombre limité (à déterminer) de pièces musicales.  Un «plan or» (entre 6 et 10 $ US par mois) donnerait droit à un volume illimité de téléchargement. 

Mais l'industrie du disque, du moins les quatre grands qui, contrairement à Bertelsmann (BMG) sont en conflit avec Napster (EMI, Sony, Vivendi/Universal, Warner), n'apprécient pas.  Le USA Today résumait l'ensemble des points de vue : 150 millions par année pour une industrie qui roule dans les 40 milliards, ce n'est pas suffisant.  De plus, les compagnies reprochent à Napster de ne pas avoir communiqué cette proposition directement, mais bien par l'entremise de la presse, et ce très stratégiquement la veille de la remise des grands prix américains du disque, les Grammy Awards.

Puis, mercredi,l'AFP rapportait les propos de Edgar Bronfman, v.-p.  de Vivendi/Universal, selon qui un site payant de musique, commun aux grandes compagnies de disques serait en place avant la fin de l'année.  «Mon point de vue est que tous les labels s'associeront et offriront de la musique sur un même site» déclarait-il, ajoutant à propos de la proposition de Napster, «Ce que nous ne tolérerons pas, c'est de récompenser Napster pour 16 mois de violation de nos droits d'auteur en lui permettant de devenir de facto l'acteur principal dans cet espace». 

Le lendemain, on apprenait que Vivendi/Universal et Sony formaient une entreprise mixte pour offrir un site payant de téléchargement de musique nommé «Duet».  Le site proposerait les catalogues des deux entreprises, mais chercherait aussi à offrir sous licence les catalogues des autres maisons de disques.  Jean-Marie Messier, président de Vivendi, déclarait rien de moins : «Nous espérons offrir sous licence 50 % de la musique du monde».  Et Napster? «Nous avons souvent pensé que la seule issue serait une alliance avec Napster, mais nous ne croyons pas qu'il soit légitime de donner un avantage aux pirates» déclarait Messier.

Rien n'a filtré jusqu'à présent des efforts de médiation entrepris par Eugene Lynch.  Si on se fie au processus de rapprochement des parties qu'avait tenté le juge Richard Posner dans la cause DoJ c. Microsoft, de tels exercices se déroulent mieux à l'abri des médias.  Par exemple, dans cette cause, ce n'est que quelques mois après que l'on apprit que pas moins de 19 ébauches d'entente entre les parties, élaborées par Posner en trois mois de négociations, avaient achoppé.  (À cet égard, lire l'excellent article de John Heilemann dans le mensuel Wired, numéro 8.11, novembre 2000).  On ne peut donc juger si le refus de l'offre de Napster ou les annonces de partenariats de diffusion font partie d'une stratégie de négociation.

Entre temps, la Recording Industry Association of America (RIAA) n'est pas inactive et continue de combattre l'idée de l'échange de fichiers musicaux entre particuliers.  Selon le Wall Street Journal, les procureurs de l'Association ont fait parvenir à une soixantaine d'entreprises exploitant ce que l'on appelle des serveurs «Open Napster», une lettre exigeant qu'ils cessent leurs activités.  Ces serveurs (il y en aurait plus de 300) offrent aux utilisateurs de Napster de se brancher directement à leurs services à l'aide du logiciel Napster, sans passer par son répertoire.  Soulignons également l'arrivée de Napigator, un gestionnaire de serveurs qui permet de se brancher à un serveur spécifique avec le logiciel Napster.

Ce vendredi, 2 mars, la juge Marilyn Hall Patel tiendra une audience et pourrait, pour une seconde fois, ordonner la fermeture de Napster.  À surveiller.

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  Plagiat, universités et Internet
Deux articles intéressants lus récemment dans le Ottawa Citizen et sur lesquels nous attirons votre attention.  Le journaliste Douglas Quan se penchait (vendredi, 16 février puis samedi, 17 février) sur le plagiat facilité par Internet, phénomène qui serait en hausse dans les universités canadiennes.

On apprend que l'an dernier, à l'Université d'Ottawa, 18 étudiants ont fait l'objet de mesures disciplinaires pour plagiat, et que dans environ la moitié des cas, les plagieurs avaient eu recours à Internet.  À l'Université Carleton, elle aussi située dans la capitale canadienne, on rapporte 50 cas de plagiat, et là encore Internet aurait servi dans la moitié des cas.  Puis, à l'Université de Toronto, c'est 200 cas de plagiat et la moitié étaient liés à Internet.  L'augmentation du nombre de cas est telle que le recteur aurait affecté une personne à temps plein pour tenter de gérer le problème.

Il est certes facile pour un étudiant, dans cette grande bibliothèque universelle qu'est Internet et à l'aide d'un moteur de recherche, de trouver un texte qui correspond à un travail qu'on lui a assigné.  Le plagieur n'a qu'à jouer du «copier/coller» pour récupérer sur un site quelconque (par exemple une page personnelle), puis présenter à son professeur ce qu'il prétendra être un document écrit par lui.  De même, si un professeur soupçonne un étudiant de plagiat, il n'a qu'à effectuer une recherche à partir d'expressions exactes tirées d'un texte.

Mais il existe également des sites Web comme Research Papers Online, Resarch Assistance, Research Papers qui vendent des travaux universitaires déjà écrits, ou encore écrits sur demande.  Les plagieurs ont accès à des centaines de travaux classés en catégories.  Dans le cas d'un travail sur commande, les frais peuvent atteindre 35 $ la page.

Autre perspective, les «nègres» qui écrivent des travaux universitaires sur commande.  Sans qu'il soit directement fait allusion à l'utilisation d'Internet comme source d'«inspiration», le National Post publiait samedi dernier les confessions d'un de ces mercenaires du mémoire.  P. Mickelsson (c'est un pseudonyme) trace un portrait assez démoralisant de l'industrie des travaux sur commande à Toronto.  Le gros de la clientèle serait composé d'immigrants venus d'Asie, relativement fortunés mais qui maîtrisent mal l'anglais.  Les propriétaires des entreprises qui vendent des travaux sur commande exigent souvent d'être payés comptant pour échapper au fisc.  Comble du comble, certains rédacteurs anonymes ont déjà été pris à recycler leurs propres travaux... 

Par ailleurs, dans l'autre camp, on trouve soutien au personnel enseignant et solutions au problème du plagiat.  Un ancien étudiant de Carleton exploite un site Web, Plagiarized.Com, dispense aux enseignants de conseils pour déterminer si un travail universitaire s'est un peu trop inspiré d'Internet, et leur suggère une marche à suivre s'ils découvrent un plagieur.  Puis, TurnItIn.Com, qui contient plus de 500 000 travaux académiques et qui, moyennant certains frais, comparera un document soumis à ceux qui sont contenus dans sa base de données et ceux qui sont disponibles sur le Web, et produit un «rapport de similarité» en indiquant les sources plagiées. 

Le service TurnItIn est critiqué par nombre d'observateurs, note le journaliste du Citizen.  D'une part, l'entreprise utilise comme matière première pour effectuer ses comparaisons des travaux d'étudiants qui ne reçoivent aucune rémunération.  Puis, tous les travaux soumis au test de similarité de TurnItIn demeurent la propriété de l'entreprise qui les ajoute à sa base de données interne.  Pour le fondateur de TurnItIn, le plagiat sur Internet est un problème de l'ère technologique qui comporte sa propre solution technologique.

En complément d'information, et en français, je vous suggère l'excellent et très complet document intitulé «Internet : source d'information ou de plagiat?» de François Lombard, chargé d'enseignement à l'Université de Genève.  Le document sera d'un intérêt certain pour les enseignants qui ne sauraient comment aborder le problème.

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  Changez-vous souvent d'adresse de courriel?
Si vous êtes un abonné à la version courrier électronique de cette chronique, les chances (ou les risques) que vous changiez d'adresse au cours des prochains 12 mois (selon nos précieuses statistiques) sont de 10 %.

Une récente étude de la société NFO Worldwide se penchait sur le phénomène des changements d'adresse de courriel, et surtout sur les raisons qui les motivent.  Pour 57 % des répondants qui ont changé récemment d'adresse, le changement est lié au changement de fournisseur d'accès.  Suivent ensuite des motifs liés au respect de la vie privée (29 %), un changement d'employeur ou d'établissement scolaire (26 %), la recherche d'un meilleur service (17 %), des activités liées à Internet (16 %), une tentative d'échapper au pourriel/spam (16 %), ou tout simplement l'envie de changer d'adresse.

NFO Worldwide a aussi interrogé des personnes qui ne changent jamais d'adresses.  Pourquoi? C'est que 36 % estiment qu'il y aurait trop de gens à informer (particuliers, listes de diffusion, etc.).  Pour 17 % des personnes à adresse fixe, le processus prend trop de temps, et pour 10 % il y aurait trop d'entreprises à aviser du changement.  Enfin, 6 % des répondants disent qu'ils ne savent tout simplement pas comment procéder.

Vous voulez changer d'adresse, avoir une adresse supplémentaire ou avoir une adresse «permanente»? Nous vous suggérons de consulter le site @robase, la référence francophone pour les questions de courriel, qui décrit l'ensemble des services de courriel gratuits.

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  Suivis : logiciels de filtrage, hack de Davos
Deux suivis sur des sujets que nous abordions récemment.

Nous vous parlions la semaine dernière de logiciels de filtrage.  La société N2H2 qui fabrique le logiciel de filtrage Bess cessera de vendre aux parties intéressées (exploitants de sites, agences de marketing et placement publicitaire) les statistiques qu'elle compilait sur les sites les plus visités par les enfants.  Le logiciel Bess est utilisé dans 40 % des écoles qui utilisent de tels filtres, une clientèle «involontaire» de 14 millions d'individus selon l'Associated Press.  Le ministère américain de la Défense envisageait même utiliser les rapports comportementaux des jeunes qui consultent les sites militaires, et que Bess était en mesure de livrer, pour peaufiner ses méthodes de recrutement.  Gary Ruskin de Commercial Alert, un organisme qui lutte contre la commercialisation des écoles, avait écrit au nouveau secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, pour l'enjoindre de ne pas tomber dans l'établissement de profils.  Le Pentagone a déclaré avoir mal compris la nature de ces rapports, croyant qu'il s'agissait d'une pratique acceptée en marketing.

Concernant le hack du serveur du Forum économique mondial de Davos en janvier dernier, la police helvétique a mis aux arrêts un citoyen suisse âgé de vingt ans.  On le soupçonne d'avoir participé à l'exploit et il sera accusé de vol de données, d'accès non autorisé dans un système informatique, de dommage à la propriété et d'utilisation frauduleuse de cartes de crédit.  La police n'a pas révélé s'il avait agi seul ou avec des complices, et n'a pas offert de détails sur la piste qui l'aurait menée au présumé responsable du hack.  L'exploit avait été revendiqué par un groupe obscur nommé Virtual Monkeywrench.  S'il est reconnu coupable, le jeune homme est passible d'une peine d'emprisonnement de cinq ans ou d'une amende.

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  À surveiller : «Les ennemis d'Internet»,
l'Autre portail, et le C3E gagnant

Pour nos lecteurs de la région parisienne, aujourd'hui, mercredi 28 février, au Web Bar, présentation du premier rapport de Reporters sans frontières (RSF) et de Transfert.net «Les Ennemis d'Internet», et conférence-débat sur le thème «La circulation de l'information sur Internet : liberté totale ou liberté sous contrôle?» Le rapport «Les Ennemis d'Internet» sera présenté par Robert Ménard, secrétaire général de RSF et Christophe Agnus, président-directeur général du netmag Transfert.net; il sera disponible à la maison d'édition en ligne 00:00 (zéro heure).  Quant au débat sur la polémique de la liberté ou du contrôle de l'information sur Internet, il promet.  Modéré par Géraldine Faes, (journaliste indépendante), il réunira Didier Daeninckx (journaliste à amnistia.net), Yves Eudes (journaliste au Monde), Alexis Guedj (docteur en droit et enseignant à l'Université de Paris II), Philippe Guillanton (d.g.  Yahoo! France), Stéphane Lilti (avocat de l'Union des Étudiants Juifs de France dans l'affaire Yahoo!), et Robert Ménard (RSF).

Du nouveau sur le Portail des copains de Pierre Lazuly qui devient l'Autre portail, sans toutefois changer d'adresse.  Que les habitués se rassurent, le Portail ne prend pas le virage commercial (bien qu'il fasse l'envie de certains aggrégateurs et de sites marchands), et il y aura encore plus de ces informations venues des quatre coins du Web indépendant.  Plus, c'est +, c'est-à-dire pour chacune des sources (aussi disponibles en menu défilant) une liste étendue d'articles.  En plus de l'intégration d'une interface de recherche Google, on notera la réalisation en PHP et surtout une infographie dégagée, claire, qui ne cherche pas à confondre. 

On annonce la sortie le 6 mars prochain du livre «Pour un commerce électronique entre entreprises gagnantes» de Vallier Lapierre.  Le livre, conçu à l'initiative de l'Institut du commerce électronique, se veut un guide pour décortiquer les tendances, déterminer les besoins et attentes des petites et moyennes entreprises, et jeter les bases d'un commerce électronique entre entreprises (C3E) gagnant.  L'auteur, journaliste et communicateur spécialisé en information économique et technologique, va au delà du simple transactionnel et aborde notamment les processus collaboratifs entre acheteurs et fournisseurs, une notion souvent occultée dans d'autres ouvrages sur le sujet.  Ainsi, le recours à des collecticiels (groupware) permet d'adapter le produit au besoin du client, et d'ajouter de la valeur au produit constituant alors une proposition gagnante pour tous.  On aborde aussi les questions juridiques et de sécurité des échanges, l'impartition, le rôle des intermédiaires, et la nouvelle chaîne de valeurs.  En annexe, un glossaire anglais/français préparé par Yves Leclerc.  Vallier Lapierre et Yves Leclerc sont tous deux associés principaux chez Cogitex, producteur et intégrateur de contenus d'information qui assure la production et la gestion du contenu du centre d'affaires Internet Bizznys.Com.

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  Beau détour
Delia est poète et photographe.  Sur un site Web quasi minimaliste, elle affiche ses photographies.  Uniquement des auto-portraits, démarche artistique entamée il y a près de dix ans.  Assez particulier.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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