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© Les Éditions Cybérie inc. |
17 août 1999 |
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.
Cette semaine...
- Remise en valeur du domaine .ca...
- ... et cap sur le commerce électronique pour le .qc.ca
- Red Hat, la locomotive de Linux
- Netscape à 25 %, RealAudio à 30 %
- Lettre ouverte à Microsoft
- Israël, Gaza et la piraterie
- Nazie nostalgie
- Réalisme boursier
- En bref...
- Beau détour
Remise en valeur du domaine .ca...
Lorganisme dattribution des noms de domaines canadiens .CA, la Canadian Internet Registration Authority - CIRA (Autorité canadienne pour les enregistrements Internet, version française du site Web en attente depuis des mois), entend présenter début septembre sa nouvelle structure de fonctionnement et remettre en valeur, auprès des entreprises et organismes le domaine canadien. Le système pourrait prendre effet dici la fin de lannée. Formé en janvier conformément aux recommandations du Comité consultatif sur les noms de domaines canadiens, le CIRA a pris la relève des bénévoles de lUniversité de Colombie-Britannique qui géraient, depuis 1987, lattribution des domaines .CA.
... et cap sur le commerce électronique pour le .qc.ca
En son point 5.2, le rapport du Comité consultatif sur les noms de domaines canadiens (CCNDC) précisait que les sous-domaines provinciaux, territoriaux et municipaux (comme .QC.CA pour le Québec) ne seront plus réservés à certaines catégories dinscriptions, mais demeureront disponibles, leur attribution se faisant par lentremise dorganismes publics locaux.Au cours dun entretien téléphonique, le ministre québécois délégué à lAutoroute de l'information et aux Services gouvernementaux, M. David Cliche, nous a déclaré que le Québec était prêt à toute nouvelle structure dattribution des noms de domaines, déplorant cependant le manque de consultation de la part du CIRA. Il a évoqué la possibilité que le Réseau interordinateurs scientifique québécois (RISQ) devienne lorganisme responsable de lattribution des noms de domaines .QC.CA, bien quaucune décision nait encore été prise, le projet du CIRA nayant pas encore été officiellement déposé.
Red Hat, la locomotive de Linux
Malgré lincertitude qui plane sur les marchés boursiers, un distributeur du système dexploitation Linux, Red Hat, a fait une entrée remarquée en bourse mercredi dernier. Lancé à 14 $, le titre a terminé la journée à 52 $, la huitième meilleure performance jamais enregistrée sur le parquet de la NASDAQ; il terminait la semaine à 85 $. Avec cette émission de 6 millions dactions, Red Hat a donc amassé 84 millions de dollars, une somme quelle entrevoit consacrer principalement au développement de nouveaux marchés et de nouvelles applications.Red Hat est le plus important distributeur du système Linux et détenait 56 % de ce marché en 1998. Le système dexploitation est commercialisé sur cédérom, et demeure un système ouvert aux améliorations que quiconque veut y apporter. La réussite du placement de Red Hat a aussi eu des effets appréciables pour dautres entreprises qui commercialisent des versions et applications de Linux tel VA Linux Systems, Caldera Systems et Linuxcare.com.
Double déception, cependant, chez les centaines de collaborateurs bénévoles ayant aidé Red Hat à mettre au point sa version de Linux. Il y a trois semaines, Red Hat avait invité plusieurs dentre eux à se prévaloir, au prix plancher de 12 $, dactions en pré-lancement. Surprise pour bon nombre dentre eux, rapportait News.Com, ils étaient inadmissibles au service de courtage électronique E*Trade en raison du filtrage des clients exigé par lassociation américaine des courtiers. Les acheteurs prospectifs devaient pouvoir garantir quils disposaient de la somme équivalente à un bloc de 100 actions. Deuxième surprise, toujours selon News.Com , le prix plancher de 12 $ haussé à 14 $ quelques heures seulement avant le placement du titre. Cette hausse «optimiste» du prix de lancement forçait les acheteurs à confirmer quils acceptaient bel et bien le nouveau prix, et à confirmer de nouveau quils disposaient immédiatement de la somme requise. Daprès un des collaborateurs invités à se prévaloir de loffre, Scott Aranian, lattitude moins que réactive de E-Trade a failli provoquer de profonds déchirements dans la communauté des développeurs de Red Hat, si ce nest quen raison de la «démographie» de ce groupe particulier.
Ceci dit, alors que Red Hat impressionnait les courtiers de Wall Street, et décevaient certains des cerveaux derrière sa version de Linux, se tenait à San Jose (Californie) la foire LinuxWorldExpo. Le fabricant canadien Corel en a profité pour y aller dune annonce importante, soit la sortie plus tard cette année de sa propre version de Linux. Corel prétend avoir grandement simplifié le processus dinstallation de Linux, facilité lutilisation et accru la compatibilité avec divers logiciels. La version Linux Corel offrira une configuration réseau semblable à Windows, une gestion «intuitive» des fichiers avec fureteur Web intégré, ainsi quune foule de fonctionnalités destinées à rapprocher Linux de lutilisateur grand public. La version Linux Corel sera disponible en téléchargement sur le Web (gratuit) et en magasin (prix à déterminer).
Linux menace-t-il Windows NT? Linus Torvalds, auteur initial du noyau Linux, avait été jusquà présent assez prudent dans ses prédictions. Mais dans une longue entrevue accordée au netmag Upside la semaine dernière, Torvalds estime que oui, Linux dépassera NT, et espère que dici trois ans il constituera une alternative valable pour les utilisateurs non technophiles (lexpression est de lui). Sil nen tient quà la collaboration des grands fabricants, Linux est promis à un avenir brillant. Déjà IBM, Dell, Silicon Graphics, Motorola et bon nombre dautres sociétés ont pris le virage Linux.
Netscape à 25 %, RealAudio à 30 %
La part de marché du fureteur Netscape Navigator serait maintenant denviron 25 %, MS Explorer recueillerait la faveur de 70 % des utilisateurs, les fureteurs «marginaux» se partageant le reste de la clientèle. Cest en gros ce que confirment certains rapports récents, dont celui diffusé par la société StatMarket qui se base sur la consultation faite par 31 millions dutilisateurs de 114 000 sites. Concernant les logiciels auxiliaires multimédia, RealAudio qui jouissait dune situation dominante il y a deux ou trois ans serait maintenant installé sur environ 30 % des ordinateurs branchés à Internet. Toujours selon StatMarket, il a été déclassé par LiveAudio, présent sur 80 % des systèmes, AVI (74 %), QuickTime (70 %), Beatnik (36 %) et MediaPlayer (35 %). Le taux dinstallation de Shockwave Flash serait de 62,4 %, Adobe Acrobat de 30 % et Cosmo de 13 %.Revenons aux plate-formes de fureteurs et à un rapport de WebSideStory/HitBox qui confirme la domination de MS Explorer. Un blip sur le radar statistique : les données révèlent que lutilisation de Netscape chute durant les fins de semaines. On pourrait sexpliquer ce glissement hebdomadaire de Netscape par une plus grande pénétration du fureteur Microsoft sur les systèmes utilisés au foyer (pré-installé par les revendeurs sur bon nombre de systèmes), et présumément davantage utilisés les fins de semaine, conjuguée à une utilisation plus répandue de Netscape en milieu de travail.
Mais si la très forte popularité dExplorer (hausse de 25 points en quelques mois) aurait de quoi réjouir Microsoft, ces données tombent au moment où sachève le procès intenté par le ministère américain de la Justice contre la société de Redmond qui prétend que cette dernière jouit dun monopole. Lironie na pas échappé à Denis Delbecq qui écrit, dans Le Monde, «Voilà qui n'arrange pas les affaires de Microsoft. L'étude de WebSideStory apporte de l'eau au moulin du département américain de la justice, qui poursuit Microsoft pour abus de position dominante [...] Le juge Jackson doit désormais s'atteler à la lecture des près de 1500 pages qu'il a reçues mardi 10 août. Il dispose de quelques semaines avant d'entendre, le 21 septembre prochain, les conclusions définitives des deux parties en présence.»
Lettre ouverte à Microsoft
Le Web Standards Project (WSP) adressait vendredi dernier une lettre ouverte à la firme Microsoft lenjoignant de respecter pleinement, dans sa prochaine version du fureteur Explorer, les normes du Consortium W3C relatives au code normalisé HTML 4.0, aux feuilles de style en cascade (CSS - Cascading Style Sheets), au modèle objet de document (DOM - Document Object Model) et au langage de balisage extensible (XML - Extensible Markup Language).Évidemment, il y a aussi tout laspect de la fragmentation du médium. La semaine dernière, nous vous parlions de Robert Cailliau, co-inventeur du Web, qui affirmait que le danger du Net, aujourd'hui, vient de la multiplication des standards, parce que ce sont des entreprises et non les milieux académiques qui développent la plupart des innovations. Même son de cloche dun autre inventeur du Web, Tim Berners-Lee, qui en avril dernier lançait une mise en garde contre le fractionnement technologique amené par la multiplication des plate-formes, les applications dites «propriétaires» (réservées à un produit spécifique), et le non respect des normes de base qui ont conféré au Web son statut universel. Ce fractionnement technologique pourrait constituer un sérieux frein à léchange mondial de données affirmait Berners-Lee.
Israël, Gaza et la piraterie
La piraterie de logiciels et la contrefaçon de matériel constituent un problème de taille pour les fabricants, entraînant chaque année des pertes de lordre de centaines de millions de dollars. La semaine dernière, trois articles sur ce problème ont retenu notre attention.On lisait dans Wired, sous la plume de Tania Hershman, que lÉtat dIsraël figure sur une liste de 16 pays contrevenant à la propriété intellectuelle commerciale que maintient le bureau du représentant au Commerce des États-Unis. Létape suivante consistera en létude de sanctions commerciales. On estime que 48 % des logiciels en utilisation en Israël sont piratés (pertes estimées à 63 millions de dollars); même dans les bureaux gouvernementaux, on évoque des situations de surcharge de licences (nombre de licences dutilisation de logiciels inférieur au nombre de copies utilisées); on fait état de la saisie de plusieurs milliers de souris Microsoft Intellimouse contrefaites; au terminus dautocar de Tel Aviv, des cassettes et disques compacts piratés dartistes israéliens et autres sont en vente libre. Daprès Keith Kupferschmidt, conseiller en matière de propriété intellectuelle de la Software and Information Industries Association, Israël serait aussi un important exportateur de produits piratés. Le nouveau ministre de la Justice, Yossi Beilin, a promis de se pencher sur le dossier.
À quelques jets de pierre de là, la bande de Gaza. Cette fois cétait le Christian Science Monitor (CSM) qui traitait de piraterie et de contrefaçon dans la zone sous autorité palestinienne. Des disques compacts de la bande sonore du film «Titanic» jusquà lencyclopédie Grolier sur cédérom, en passant par les logiciels IBM et Microsoft, on est à lère du prix unique : 3,50 $ US. Les officiels américains et israéliens affirment que tous ces produits sont contrefaits dans la zone. Faux, rétorquent les marchands, qui disent recevoir chaque semaine des livraisons par véhicules pleins de produits piratés en provenance dIsraël. «Pas de problème à importer» déclare un marchand, «aucune loi ne régit ces produits». Dans les milieux policiers, la blague qui court est que les larrons israéliens et palestiniens ont depuis longtemps mis en oeuvre leur propre accord de paix.
Dans un autre article, le CSM aborde la question économique et politique du problème de la contrefaçon en Israël. Si le laxisme des autorités israéliennes en matière de lutte au piratage déplaît au plus haut point au gouvernement américain, il y a des raisons. Cest que les États-Unis accordent annuellement en aide officielle au développement 1,2 milliard de dollars à lÉtat hébreu. Dautres formes daide bilatérale (dont laide militaire) atteignent 1,8 milliard. Cest donc trois milliards par année en aide économique américaine, et avec une population de 5,7 millions pour Israël, le plus haut ratio daide per capita de tous les pays. Lirritant, cest que la contrefaçon et la piraterie affectent principalement des produits dentreprises américaines. Si aucun progrès nest enregistré dici décembre, moment auquel les officiels du ministère américain du Commerce procéderont à une nouvelle inspection, le gouvernement américain envisagera des sanctions économiques de 170 millions de dollars en vertu des règles de lOrganisation mondiale du Commerce (OMC).
Nazie nostalgie
La nature transfrontalière du commerce électronique fait problème en Allemagne. Le ministère allemand de la Justice dit enquêter sur des plaintes selon lesquelles les citoyens allemands contourneraient linterdiction de diffusion de certains livres en les commandant en ligne de distributeurs américains comme Amazon.Com et Branes & Noble.Réalisme boursier
Cest presque devenu un oxymoron. Si Red Hat et quelques rares autres sen tirent bien, il en va différemment pour bon nombre de titres qui ne tiennent pas leau bien longtemps malgré les recommandations enthousiastes danalystes de tout acabit.Le professeur Ezra Zuckerman Sivan et quatre de ses étudiants (finissants au programme MBA) du Graduate School of Business de lUniversité Stanford ont voulu comprendre pourquoi certains titres retenaient lattention des analystes financiers et sur quoi les oracles boursiers se fondaient pour les recommander à leurs clients. Leurs constatations ont fait lobjet dun rapport détude dont nous avons obtenu copie, «Internet Valuations: Surveying the Landscape».
En bref...
Lhacktiviste Kevin Mitnick, reconnu coupable de crimes informatiques ayant entraîné des pertes de millions de dollars à des entreprises, a été condamné à une peine de trois ans et dix mois demprisonnement. Compte tenu du temps que Mitnick a déjà passé sous les verrous depuis son arrestation, il pourrait profiter dune libération conditionnelle en début dannée prochaine. Il a en outre été condamné à verser à ses victimes la somme symbolique de 4 125 $ en guise de dédommagement. Mais lhacktiviste de 36 ans, le seul hacker à jamais être inscrit sur la liste des dix criminels les plus recherchés aux États-Unis, devra faire preuve dimagination pour dédommager ses victimes (Motorola, Novell, Nokia, Sun Microsystems et la University of Southern California - les procureurs nayant pu prouver hors de tout doute lintrusion dans le système de larmée de lair américaine). Durant son incarcération et sa période de libération conditionnelle, il lui est interdit par ordre du magistrat davoir accès à toute forme de connexion Internet, dordinateur, de logiciel, de téléphone cellulaire. Il lui est aussi interdit de travailler à titre dexpert-conseil pour des entreprises, de manipuler des codes, des données ou du matériel téléphonique modifié.Il y avait un bon moment que lon avait pas vu un site aux collaborateurs anonymes. En voici un, pssst!..., pas trop méchant, et qui fait parfois sourire. De laveu des anonymes, il est sinspire de la formule Memepool et se décrit comme un «webabillard» de réalisation collective. En gros, des collaborateurs rédigent de très courts billets qui sont affichés sur le site. Un classement est établi (billets du jour, auteurs, catégories, chronologie) ce qui permet un peu de se concentrer dans cet amas dopinions. Pas trop méchant, mais parfois on écorche. «C'est trop facile de déplorer le fait que Netscape voit sa part de marché continuer à diminuer comme peau de chagrin comme Multimédium le faisait hier. La situation est inévitable si des sites comme Mégagiciel ne font pas leur travail en offrant des alternatives à Internet Explorer (comme l'épatant iCab, pour le Mac)». Ou encore «petite faille, gros scoop? souhaitons que moncourrier.com se corrigera rapidement!».
Internet et lecture font bon ménage. Cest ce qui ressort de deux études menées en 1995 et en 1999 par le service de presse Scripps Howard et lUniversité de lOhio. Lors de la première étude, il y a quatre ans, on estimait que 7 % des Américains utilisaient Internet régulièrement (quatre fois ou plus par semaine). Cest maintenant 34 % de la population qui fait une utilisation régulière dInternet, ce qui nest pas sans avoir des répercussions sur le «budget temps» accordé aux autres médias. Les chercheurs ont constaté que, pour la population générale, la lecture régulière des quotidiens était passée de 59 à 54 %, que la fidélité aux bulletins de nouvelles locales à la télévision avait chuté de 70 à 59 %, et de 68 à 60 % pour les bulletins des grandes chaînes de télévision. En revanche, 58 % des gros utilisateurs dInternet disent lire régulièrement les journaux, alors que ce pourcentage nest que de 52 % chez les non utilisateurs. Chez les jeunes, lécart serait encore plus grand : plus un jeune adulte utilise Internet, plus il est susceptible de lire les journaux. Même phénomène pour les magazines hebdomadaires dactualité que 29 % des utilisateurs dInternet disent lire, alors que ces imprimés ne recueillent la faveur que de 24 % de la population générale.
Un an déjà, bonne fête iMac! Cest en effet le 15 août de lan dernier quétait lancé liMac, lordinateur personnel qui a redoré le blason de Apple, et ce nest pas peu dire. Deux millions dunités vendues, augmentation de 100 % de la part de marché de Apple (maintenant à 11,2 %), rehaussement du titre en bourse de Apple, et des profits pour couronner le tout. La réaction à larrivée de liMac na pas été unanime, mais tous sentendent cependant pour dire que lélément le plus marquant aura été sur le plan du design et de la couleur. On attend toujours les détails relatifs à la seconde génération iMac qui devrait faire son arrivée en septembre. Derechef, bonne fête iMac!
Beau détour
Cette semaine, un copieux menu darticles et de photographies qui sapproche, malgré que la formule soit contestée, de lart au service dune cause. Beau détour, donc, sur le site de David Bacon, et bon voyage.Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.
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