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Les Chroniques de Cybérie
Cette semaine

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 1er août 1997.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...
Moteur de recherche
AltaVista : Encore du nouveau
La saga Apple : Entreprise ou icône culturel?
Portraits de passions
Audrey, Samuel, Catherine et Alexandre vont au champ...
De l'image aux sons
Suivi : OLF et Micro-Bytes
Lectures rapides
Agenda : TC97
Beau détour
12/18

Moteur de recherche
Grande nouveauté attendue depuis un certain temps, l'ajout d'un moteur de recherche interne pour l'ensemble des Chroniques parues depuis avril 1995.  Accessible depuis toutes les pages de l'espace Web de la Cybérie, le moteur permet la recherche par mots clés entiers ou en troncature avec le caractère générique de l'astérisque *.  Il permet l'emploi des préfixes + et - devant les mots clés pour, respectivement, exiger absolument et interdire absolument la présence du mot dans la recherche.  L'absence de préfixe + et - sous-entendra l'équivalent de l'opérateur OU.  L'emploi de lettres accentuées n'est pas obligatoire, le logiciel établissant implicitement une équivalence.

Fonctionnalité intéressante et peu commune sur les moteurs de recherche, les résultats pointent non seulement sur une édition des Chroniques, mais bien directement au paragraphe contenant le ou les mots clés faisant l'objet d'une recherche.

Ce moteur de recherche a été réalisé par Philippe Vandry des services techniques de Mlink Internet qui gère également les autres volets techniques des Chroniques de Cybérie.  Nous tenons aussi à remercier René Godbout pour ses judicieux conseils sur la fonctionnalité visée.  Tout commentaire ou suggestion concernant ce moteur de recherche peuvent être adressés à moteur@cyberie.qc.ca et rejoindront ainsi l'équipe de conception et de réalisation.

Pour notre part, nous nous sommes amusés à répertorier certains mots, question de voir leur récurrence dans le contenu des Chroniques.  Le mot CIA revient 18 fois, terrorisme 15 fois, éducation 63 fois, le mot femme* (avec caractère générique) 119 fois, mais le mot savon n'avait jamais, jusqu'à ce jour, figuré dans nos textes. (=_=) Bonnes recherches à vous. Haut de la page


AltaVista : Encore du nouveau
Le moteur de recherche AltaVista procédait samedi dernier au lancement de sa nouvelle interface graphique.  Peu de changement dans la forme, sauf de petits conseils, trucs et astuces de recherche insérés au gré des résultats.  Notons que cette modification de l'interface n'a pas encore été appliquée à la version française d'AltaVista, ce qui ne saurait tarder.

D'un autre ordre, mais toujours concernant AltaVista, Stéphane Cohan nous a aimablement informé de la mise en ligne de son mémoire de maîtrise soutenu en juin dernier à l'Université de Rouen (France) et intitulé «La recherche documentaire sur le World Wide Web : une étude centrée sur l'utilisateur de l'outil de recherche Alta Vista».  Cohan positionne son étude «comme étant une évaluation des outils de recherche sur le World Wide Web essentiellement centrée sur l'utilisateur, débutant de surcroît, c'est-à-dire non familiarisé avec la recherche documentaire automatisée, et encore moins professionnel de ce domaine».  Mais au delà de l'étude de l'interaction humain/machine que constitue l'interrogation d'un moteur de recherche quel qu'il soit, l'auteur suggère une interface hypertexte d'aide en ligne (Excalibur) qui pourrait venir en aide aux utilisateurs débutants à tout moment dans le cours de leur recherche.  Cohan conclut que sur AltaVista (nous ajouterions sur bien d'autres moteurs de recherche), l'interface n'est pas «adaptée à l'utilisateur débutant, c'est-à-dire qu'elle ne permet pas à ce dernier de se familiariser suffisamment avec les techniques de la recherche documentaire automatisée, en partie parce que l'aide est implicite; or l'utilisateur a conscience qu'il ne maîtrise pas ce domaine et recherche l'aide susceptible de l'assister dans sa quête.» Une étude en profondeur qui pourrait mener loin son auteur.  À lire. Haut de la page


La saga Apple : Entreprise ou icône culturel?
Ira, ira pas?  C'est la question que se pose l'industrie de l'informatique suite à un article du San Francisco Chronicle (repris par le service NYTS) faisant état du retour possible de Steve Jobs à la direction de la société Apple.  Jobs doit prononcer l'allocution de bienvenue à la foire MacWorld mercredi prochain à Boston, et Apple profiterait de l'occasion pour confirmer la nouvelle.  Malgré la sortie récente de son nouveau système d'exploitation Mac OS 8, Apple continue d'être aux prises avec de nombreuses difficultés et inquiète sérieusement les marchés financiers de Wall Street.  Le retour du visionnaire fondateur Jobs à la direction pourrait insuffler une nouvelle confiance dans l'entreprise, soulignent certains observateurs.  On rapportait mercredi de cette semaine une tendance à la hausse du cours de Apple sur le marché boursier.

Pour sa part, Gil Amelio, l'ancien chef de la direction de Apple, «démissionné» il y a un mois, y est allé de commentaires assez surprenants sur la culture d'entreprise de cette société.  À l'occasion d'un déjeuner causerie ce mardi, Amelio déclarait que la culture interne de l'entreprise est plus puissante que n'importe quelle hiérarchie administrative chez Apple, ce qui complique grandement le rôle que devrait jouer son premier dirigeant, surtout lorsqu'il s'agit d'appliquer des régimes financiers qui impliquent des compressions de postes et des rajustements structurels.  Amelio en conclut que, pour de telles entreprises aux cultures internes fortes et hermétiques, il faudrait tenir des élections à la direction, avec campagnes électorales, programmes et tout le bataclan.  Perspective originale. Haut de la page


Portraits de passions
Sous son caractère parfois anonyme, l'Internet cache des passionnés du médium, que les Cahiers Multimédia du journal Le Monde s'efforceront de nous faire découvrir au cours des prochaines semaines.  Premier portrait présenté cette semaine, et il n'est pas banal, celui de l'enseignante parisienne Marie Plassard et de son espace Web Premiers pas sur l'Internet.  Destiné aux jeunes, il attire aussi aux dires de sa responsable bon nombre de parents et d'enseignants.  Depuis sa mise en ligne en 1995, plus de 180 000 visites dont 70 % en provenance du Québec; bel exemple du «poids» québécois sur l'Internet francophone.  Le printemps dernier, le chapitre français de l'Internet Society (ISOC) prenait fait et cause pour le travail de Madame Plassard et proposait un projet de subvention pour le maintien de cet espace Web qui répond aux besoins des jeunes francophones.  Depuis, l'ISOC a offert à l'enseignante webmestre un numériseur graphique, question de l'aider à mieux illustrer ses écrans de présentation.  Un portait sympathique et chaleureux dans le journal Le Monde, on attend avec impatience la suite de ces présentations informelles. Haut de la page


Audrey, Samuel, Catherine et Alexandre vont au champ...
L'écriture comporte ses règles, dont l'utilisation de «mots déclencheurs» pour susciter l'intérêt du lecteur ou de la lectrice, aller les chercher dans ce qu'ils ont de plus profond, de plus intérieur, quel que soit le sujet dont on les entretienne.  Sournois?  Rusé?  Trompeur?  Pas vraiment, c'est une technique comme une autre qui fait partie, en théorie de la communication, des rapports entre signifiant et signifié, le signifiant étant celui qui a quelque chose à dire, et le signifié représentant la cible du message.  Ne dit-on pas, d'ailleurs, de quelqu'un qui n'a rien à dire qu'il est un insignifiant.

Quel rapport, direz-vous, avec Audrey, Samuel, Catherine et Alexandre qui vont au champ cueillir des fraises?  C'est que ces quatre prénoms sont au Québec les plus populaires auprès des parents d'enfants nouveau-nés selon les statistiques de la Régie des rentes du Québec, et que leur utilisation dans une entête de paragraphe saura attirer, consciemment ou non, l'attention de bon nombre d'entre vous.  Fils ou fille, neveu ou nièce, petit voisin détestable, petite fille aux allures de carte postale, peu d'entre nous ne connaissent pas d'enfant qui ne porte un de ces prénoms.

Mais où cela nous mène-t-il, direz-vous?  À l'espace Web de Jean Claude Huriaux qui a recensé pour nous 9 000 vieux prénoms québécois, donc très près de nos origines de la doulce France.  Depuis 1978, Huriaux fait la tournée des cimetières québécois pour relever sur les tombes anciennes les vieux prénoms dont il dit lui-même que leur «désuétude n'a pourtant d'égale que leur savoureuse originalité».  Mais notre recenseur ne s'arrête pas en si bon chemin.  En plus de nous avoir guidé aux statistiques de la RRQ, il propose en outre des listes de prénoms bretons, corses, belges et juifs.  Un travail de recherche impressionnant, une ressource précieuse pour les parents dans l'attente d'un nouveau-né et qui ne savent pas à quel saint se vouer pour lui trouver un nom plus original que Jean-Pierre. Haut de la page


De l'image aux sons
Il y a un bon moment que nous avions parlé d'interfaces sonores et plus spécifiquement des logiciels qui permettent la réception en défilement continu (streaming) de fichiers depuis des sites Web.  Si vous disposez d'une carte d'interface son, pourquoi vous priver de ce riche volet des ressources Web?  Nous avons récemment actualisé nos versions du logiciel RealAudio et avons été agréablement surpris de l'amélioration de la qualité de reproduction sonore offerte par ces versions récentes, ainsi que la configuration automatique de jumelage aux fureteurs lors de l'installation.  Pour ceux et celles qui n'auraient pas encore exploité les ressources sonores disponibles sur le Web, soulignons la page en français de téléchargement de l'extension RealAudio, rapport qualité/prix imbattable, c'est gratuit.  Pour en connaître davantage sur le logiciel et son mode de fonctionnement, nous vous suggérons la page en français qu'y consacre le service d'aide de Sympatico.

Une fois RealAudio installé, vous aurez à portée de souris une vaste gamme de ressources, à commencer par les radios du monde qui diffusent sur Internet, une liste très complète classée par pays.  Nombreuses sont les radios à diffuser ainsi, dont les réseaux AM et FM de la Société Radio-Canada ainsi que son service international multilingue.

Mais il n'y a pas que les radios à exploiter la diffusion sur Web, à preuve la compagnie de disques Audiogram qui se sert de RealAudio pour présenter les récentes productions de ses artistes.

L'hebdomadaire VOIR, qu'on n'ose plus appeler un «journal» tant il donne dans les nouvelles technologies, offre de nombreux produits sonores depuis son espace Web, dont Scène Sonik, une vitrine de présentation de nouveaux talents musicaux ainsi que des archives d'entrevues réalisées par ses journalistes.  À souligner ici, celle de Stéphane Aquin avec le bédéiste Uderzo, lors de son passage à Montréal pour l'ouverture de l'exposition Astérix au Musée des beaux-arts de Montréal.

Dans un tout autre ordre d'idées, et bien moins reposant, vous pourrez aller écouter ce qui se dit sur les ondes des services de police de New York, de Dallas et de Los Angeles depuis le site PoliceScanner.

D'autres logiciels permettent la diffusion et la réception de fichiers sonores, mais RealAudio demeure la plate-forme la plus répandue pour ce genre de service.  Bonne écoute. Haut de la page


Suivi : OLF et Micro-Bytes
On apprend ce jeudi dans les pages du Montreal Gazette que le propriétaire de la chaîne de magasins Micro-Bytes, Morty Grauer, contestera la compétence de l'Office de la langue française à imposer l'application de l'article 52 de la Charte dela langue française aux contenus diffusés sur Internet.  Il entend assaisonner le contenu actuel de sa page d'accueil avec des phrases en cinq ou six langues autres que le français et l'anglais, puis déposer auprès de l'OLF une plainte contre lui-même pour forcer un recours aux tribunaux.  Il ne semble pas y avoir urgence en la demeure, Grauer n'amorcera sa petite stratégie qu'à son retour de vacances à la mi-août.  Par contre, on peut s'interroger sur l'accueil que recevra une telle plainte qui tient d'avantage de l'acharnement que du bons sens, surtout au moment où l'OLF semble avoir résolu de ne pas poursuivre le dossier. Haut de la page


Lectures rapides
Violences.  C'est le thème dur mais incontournable du numéro d'août du Monde diplomatique qui nous propose un article intitulé «La 4e Guerre mondiale a commencé» signé par le leader zapatiste, le sous-commandant Marcos, qui déclare que «La belle vitrine héritée de la guerre froide - le nouvel ordre mondial - a été brisée en mille morceaux par l'explosion néolibérale.  Quelques minutes suffisent pour que les entreprises et les États s'effondrent; non pas à cause du souffle des révolutions prolétariennes, mais en raison de la violence des ouragans financiers.»

«Réglementer si nécessaire».  Pour ceux et celles qui l'auraient manqué dans les pages du quotidien montréalais Le Devoir, le compte rendu d'un entretien avec le ministre fédéral canadien de l'Industrie, John Manley, de qui relève le dossier des inforoutes.  Le gouvernement fédéral «croit fermement dans la capacité du secteur privé de réglementer l'inforoute et ses contenus, grâce à des normes éthiques, à des innovations technologiques qui doteront les utilisateurs de certains pouvoirs, à des ententes contractuelles et à l'auto-réglementation» dit M. Manley, «mais nous sommes disposés à intervenir sur le marché, sur certains plans, pour nous assurer que le secteur privé comprend bien nos intentions.»

Fuzzy Logic: Dispatches from the Information Revolution, le plus récent livre du journaliste montréalais Matthew Friedman, s'accompagne d'un site Web fort bien étoffé.  En plus de contenir de courts extraits du livre, question de mettre le lecteur potentiel en appétit, le site comporte pour chacun des chapitres une série de liens judicieusement sélectionnés, destinés à poursuivre la réflexion proposée par Friedman.  Traduction libre d'un extrait : «L'internet est une entité consciente, et consciente d'elle-même.  Une structure sociale médiée par les technologies sur lesquelles elle repose, mais néanmoins indépendante d'elles.  Par voie de conséquence, son existence va au delà des forces qui régissent son infrastructure.  Les gouvernements et entreprises peuvent s'avérer propriétaires des fils, des tuyaux, mais l'Internet n'appartient à personne et cette contradiction -- le bien commun allant souvent à l'encontre de celui des propriétaires virtuels -- est au centre des enjeux de la révolution de l'information.»

Confusion, c'est le titre de notre chronique dans le numéro 6 (juillet/août) de la revue Planète Internet Québec maintenant en kiosque.  En fait il s'agit de la confusion entre l'Internet et le multimédia qui nous fait croire que «La cohabitation est facile entre ces deux univers issus de géniteurs apparentés.  Mais il serait faux de croire qu'il faille leur faire partager une même plate-forme dans les débats, qu'ils puissent être analysés d'une même perspective, ou que leurs acteurs soient préoccupés par les mêmes enjeux.»  De plus, dans la version imprimée de Planète Internet Québec (qui prépare, nous dit-on, un espace Web), un article de Jean-Claude Guédon sur «La victoire de l'humanité contre Kasparov»; un texte de Patrick Bonduelle sur le syndrome Ubi Soft; une analyse de François Hubert sur le marché de la publicité et des commandites sur le Web.  Aussi, la liste des fournisseurs Internet au Québec, les services, et les tarifs. Haut de la page


Agenda : TC97
Événement à souligner, la conférence Télécommunautés Canada 97 qui se tiendra du 15 au 18 août prochains à Halifax.  C'est le Réseau communautaire Chebucto (RCC) qui sera l'hôte de la quatrième édition de la conférence Télécommunautés Canada qui se tient cette année sous le thème «Partenariats».  On note au programme la présence d'éminents conférenciers dont Ed Schwartz, leader en matière de militantisme communautaire et auteur du livre «Net Activism: How Citizens Use the Internet» qui met l'accent sur les façons dont Internet peut être utilisé pour enrichir la vie communautaire et promouvoir le militantisme social, et de Doug Schuler, pionnier de la télématique communautaire et un des fondateurs du Seattle Community Network (SCN) et membre actif de la Computer Professionals for Social Responsibility.  Son livre, «New Community Networks: Wired For Change», publié en 1996, est devenu une référence en matière de militantisme social et de développement technologique.  Le thème de l'utilisation des nouvelles techniques d'information et de communication (NTIC) comme outil de rapprochement des communautés francophones canadiennes sera abordé par Christophe Bonnal du Québec et Aubrey Cormier, de l'Île-du-Prince-Édouard. Haut de la page


Beau détour
Dans le temps, au Soudan, Royaumes sur le Nil, une merveilleuse exposition qui se tient actuellement à Paris (1, rue des Fossés-Saint-Bernard, jusqu'au 31 août) à l'Institut du Monde Arabe et sur le site Web de l'IMA.  Un véritable cours sur l'antique Nubie, abondamment illustré de magnifiques photos de figurines et de statues, de bijoux et de stèles, des objets pour le moins étonnants. Haut de la page


12/18
Il y a 12 mois, dans la Chronique du 2 août 1996, il a beaucoup été question de terrorisme, seul article à l'ordre du jour du Sommet du G-7 qui se réunissait à Paris.  Quatorze hyperliens vers des sources d'information permettant de cerner et d'approfondir le phénomène qui, encore une fois au cours des dernières heures, revient au premier plan de l'actualité.  Et un petit détour vers un site complémentaire voué celui-ci au martini, A Pitstop on the Road to Perdition ou Shaken Not Stirred.

Et, il y a 18 mois, dans la Chronique du 1er mars 1996, il a beaucoup été question de femmes...

Bonne semaine à tous et à toutes,
Jean-Pierre Cloutier
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