Salutations à tous les Cybériens et
Cybériennes!
Cette Chronique n'est optimisée ni pour
Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour
ses lecteurs et lectrices.
Cette semaine...
Nouveau coup d'oeil
L'heure juste au citoyen
Wired? No thank you
Le chas de l'aiguille?
Respect de la vie privée sur le Web : Pas évident pour tous
Gare aux «cookies»
Dossier pub : Trois tiers reconnus
Vingt-cinq ans déjà
Lectures rapides
Étude sur la formation en développement de logiciels
Beau détour
12/18
Nouveau coup d'oeil
Après 116 chroniques et éditions
spéciales depuis avril 1995, plus de 1 500 sites
traités, la réalisation de trois projets
majeurs, et tout le reste, il était temps de
rafraîchir la présentation des Chroniques
de Cybérie. Voilà, c'est
fait. Aucune des fonctionnalités
auxquelles vous vous étiez fait la main n'a
été retirée, et les changements
ont été apportés avec le souci de
ne pas alourdir la présentation. Autre
changement, on constatera que les principales sections
de la chronique de la semaine figurent maintenant sous
forme de sujets-vedettes en en-tête de
page. La nouvelle infographie en image base
PhotoShop, basée sur le concept original de
Stéphane Lizotte, les gabarits HTML et la
refonte des sections du répertoire ont
été réalisés par notre
«toileuse», Mychelle Tremblay. Tout au
long du projet de refonte du site, nous avons
bénéficié des précieux
conseils de René Godbout (concept,
sémiologie, infographie, optimisation, essais)
et de Maurice Labelle (convivialité des
fureteurs textes) que nous tenons à remercier
sincèrement. Nous espérons que ces
changements sauront vous plaire et rendre plus
agréables vos séjours en
Cybérie. D'autres améliorations
interviendront sous peu.
L'heure juste au citoyen
Du 8 au 12 juin dernier se tenait à
Montréal le Premier
congrès des ombudsmans et médiateurs de
la Francophonie. Dans son allocution d'ouverture, le
Protecteur du citoyen du Québec, Daniel Jacoby,
parlait
de l'humilité qui devait caractériser les
interventions
des médiateurs entre gouvernants et
gouvernés car
«malgré sa place unique et son
professionnalisme, il
n'est qu'une roue de cette immense horloge sociale qui
doit donner l'heure juste au citoyen.»
Mais voilà qu'on apprend que l'horloge pourrait
se
détraquer, le mandat de maître Jacoby
risquerait de ne
pas être renouvelé. L'homme
dérange. Le franc-parler
du Protecteur du citoyen heurterait-il les
sensibilités de certains de nos
élus? Dans un rapport de janvier 1996, Me Jacoby s'inquiétait que
l'État
enlève progressivement aux citoyens des droits
de
recours fondamentaux. Puis en novembre dernier, il critiquait les coupures
budgétaires, disant que «la lutte au
déficit
s'accompagne de mesures qui ont pour effet de
créer ou
d'accroître l'exclusion de certains groupes de
citoyens, ou encore de favoriser le
désengagement de
l'État par rapport à certaines de ses
responsabilités
traditionnelles.»
Plus récemment, Me Jacoby intervenait, cette
fois devant la Commission de la culture dans le dossier
des
inforoutes, et présentait un mémoire
intitulé «Les
cartes d'identité et la protection de la vie
privée» où il insistait sur le fait que
«l'inforoute, avec les tendances qu'elle induit,
à
savoir la mise en réseau, le partage de
l'information
et le décloisonnement des fonctions, consacre
l'éclatement des principes sur lesquels est
fondée la
Loi sur l'accès. Il y a lieu de
s'interroger sur les
meilleurs moyens d'assurer alors la protection des
renseignements personnels.»
Mais le Bureau du premier ministre voudrait recommander
le remplacement de Me Jacoby au poste de Protecteur du
citoyen. Caveat consules. Si la
non-reconduction du
mandat de Me Jacoby se confirmait, nous perdrions du
coup une des rares voix éclairées dans
cette période de débat aux facettes
multiples que traverse notre
société. Deplus, le Bureau du
premier ministre devrait songer au message que
véhiculerait ce que d'aucun appellent un
«règlement de comptes». L'heure
juste?
Wired? No thank you.
On ne s'en serait peu surpris de certaines autres
publications, mais on s'attendait à une analyse
plus objective et perspicace de Wired sur l'affaire qui
secoue présentement quelques carrés de
sables du West Island montréalais. Un
détaillant de matériel et de logiciels de
Montréal, Micro-Bytes, dont la
vitrine Web n'affiche que l'anglais, a
été invité par l'Office de la
langue française à franciser sa
présentation. Micro-Bytes s'insurge contre
cette demande, mais promet de mettre en ligne un site
bilingue le... 1er juillet, fête de la
Confédération, Jour du Canada Day.
Cette demande de l'OLF présentée en vertu
de la Charte québécoise de la langue
française a
défrayé la chronique des
actualités du service de Wired sous le titre
«Web Anglais? Non, S'il Vous Plait». On parle dans cet article de la «fureur
séparatiste» qui fait rage au Québec
depuis des décennies, on prétend que
l'affichage en anglais dans les lieux publics et
espaces commerciaux est presque inexistant, et que les
Québécois et Québécoises
n'utilisent que rarement l'expression
«weekend». Jusqu'ici, pas trop grave,
on sourit en se disant que ce doit être le soleil
californien qui tape fort. Mais plus loin dans
l'article, on établit un lien de cause à
effet entre la Charte de la langue française et
le départ du Québec de 300 000
personnes et de 1 000 entreprises depuis son
adoption. C'est gros. Très gros.
Il serait difficile pour l'OLF d'imposer le respect des
dispositions de la Charte de la langue française
sur Internet (voir le Questions et réponses de
l'OLF sur cette question), tout comme
pour les gouvernements de tous les paliers qui veulent
régir les contenus sur réseau, on ne le
conteste pas. Mais ce qui est à
déplorer, c'est le manque de rigueur de Wired et
de son journaliste, Ashley Craddock, qui proposent
à leur lectorat international une image à
ce point déformée de la situation de la
langue au Québec. Si Wired a raison,
comment expliquer le recul constant du nombre de
parlants français au Québec? Notre réponse à
Craddock... en anglais, question de se faire comprendre.
En outre, ce qui est bon pour les Américains
serait-il répréhensible dans d'autres
contextes? Nous vous parlions en décembre
dernier de deux organismes chez nos voisins du Sud
voués à la défense de l'anglais
comme langue officielle, U.S. English et English First. Suffit-il de
rappeler que vingt-trois États américains
ont adopté des lois de protection de leur
langue. Bien sûr, quand le Québec le
fait...
Le chas de l'aiguille?
Jeudi soir dernier, le réseau CNN
annonçait que Christian Orellana de lasociété danoise CABOcomm avait trouvé une
faille de sécurité dans le fureteur
Netscape qui permettrait à un exploitant de site
de s'approprier de fichiers logés sur les
disques durs des personnes qui visitent son site.
Non seulement apprenait-on que cette faille
n'était pas un canular, car
vérifiée par les experts des laboratoires
d'essai logiciels du magazine PC Magazine, mais qu'elle touchait toutes les versions du
fureteur depuis sa version 2.0!
Netscape dispose d'un programme de récompenses pour les utilisateurs qui rapportent des failles
dans son logiciel, et elle accorde des primes de
1 000 $ dans les cas jugés
valables. Christian Orellana avait
communiqué avec la société
Netscape et proposé de livrer le
«secret» pour que la faille soit
colmatée, mais il estimait la prime
insuffisante. Netscape a alors crié
à l'extorsion et au chantage pendant que ses
programmeurs passaient au peigne fin le code du
logiciel pour trouver la faille, ce qu'ils
réussirent en moins de 48 heures.
L'annonce de la trouvaille de CABOcomm coïncidait
presque avec la sortie de la version 4.0 du fureteur de
Netscape. Cette dernière a donc
décidé de proposer immédiatement
une version 4.1 comportant la correction au problème de sécurité
décelé par CABOcomm, mais les
utilisateurs de versions précédentes
devront attendre encore quelques jours pour disposer de
quoi rapiécer leur fureteur.
Netscape a tenté de minimiser l'affaire en
disant que, de un, il fallait un véritable
expert pour exploiter cette faille et que, de deux, il
fallait connaître le répertoire et le nom
du fichier que l'on souhaitait copier. Le premier
argument ne tient pas : des garçons de 15
ans s'introduisent à volonté dans des
sites dits «sécurisés».
Le second non plus, et ce en raison de la normalisation
des logiciels. Comme le souligne Christian
Orellana, la plupart des ordinateurs PC sous Windows
qui utilisent Netscape ont des réglages
d'installation implicites : un répertoire
netscape, un sous-répertoire cache et un fichier
fat.db (c:\netscape\cache\fat.db). Ce fichier
contient le nom des sites récemment
visités dont le contenu et l'adresse sont
toujours en antémémoire. En le
récupérant, on peut retracer
l'itinéraire de navigation de
l'utilisateur. Même phénomène
de paramètres implicites pour les logiciels de
courrier électronique et autres, d'où le
danger réel.
Respect de la vie privée sur le Web : Pas évident pour tous
L'Electronic Privacy Information Center publiait la
semaine dernière un rapport intitulé
«Surfer Beware : Personal Privacy and the
Internet». Après avoir analysé 100 sites
Web parmi les plus fréquentés, l'EPIC
dresse un bilan assez sombre du respect de la vie
privée des visiteurs sur ces sites.
Seulement 17 % ont des politiques explicites
à cet égard, 24 % utilisent la
technique de fichiers de témoins (cookies),
mais aucun ne répond entièrement aux
critères de base établis par l'organisme
de protection de la vie privée sur Internet.
L'EPIC y va donc de recommandations : afficher sur
les sites la politique en matière de respect de
la vie privée; décrire comment les
renseignements personnels sont recueillis et à
quelles fins ils servent; ouvrir l'accès aux
leurs dossiers de renseignements personnels aux
personnes concernées; rendre plus transparente
l'utilisation des fichiers de témoins; continuer
à favoriser l'accès anonyme aux sites
Web.
Conformément à la recommandation de
l'EPIC, nous publions ici les renseignements relatifs
à la politique de notre site en matière
de respect de la vie privée.
Soulignons l'arrivée de TRUSTe, un service d'homologation
de pratiques des sites Web visant à assurer le
respect de la vie privée. Nous y
reviendrons bientôt.
Gare aux «cookies»
Cette fois, ce sont les publicitaires qui ont eu droit
au message d'experts qui contestent l'utilisation des
fichiers de témoins, à l'occasion d'une
rencontre de l'Internet Advertising Bureau (IAB).
C'est que, devant un public de plus en plus
informé et sensible aux questions de
sécurité, peu de sites prennent la peine
de l'informer sur les renseignements que l'on recueille
sur les visites, et les méthodes
utilisées pour faire cette cueillette de
données. Ce manque de transparence nuit
donc à ces sites qui doivent maintenant adopter
des mesures d'autoréglementation pour
«neutraliser» (c'est le mot employé)
les activistes du droit à la vie privée
et éviter une réglementation
gouvernementale concernant ce droit. Compte rendu
du New York Times Syndicate.
On peut configurer son fureteur, tant Netscape
(Options, Préférences réseau,
Protocoles) qu'Internet Explorer (Affichage, Options,
Avancé), pour être averti dès qu'un
serveur tente d'installer un fichier de témoins,
ce qui permet de repérer les sites qui utilisent
cette technique de pistage. Certes, tous les
fichiers de témoins ne sont pas agressifs, mais
une des choses qui dérangent est qu'on demande
de témoigner une confiance aveugle envers ceux
qui les utilisent sur leurs sites.
Dossier pub : Trois tiers reconnus
On apprenait mercredi par voie de communiqué que
le Groupe de travail sur les applications publicitaires
d'Internet,
le GTAPI, venait de reconnaître trois entreprises
pouvant effectuer une vérification par tiers de
l'achalandage des sites Web, mesure selon laquelle les
publicitaires établissent les tarifs
versés aux sites Web pour afficher leurs
bandeaux de publicité.
Les trois services de vérification sont ABVS, BBM Nouveaux
Médias et
Impact Recherche.
Le GTAPI suggère aux sites
québécois qui souhaitent commercialiser
des espaces publicitaires de fournir aux annonceurs et
aux agences de publicité des chiffres de
fréquentation mesurés par au moins l'un
de ces trois fournisseurs, et il encourage les
annonceurs et les agences de publicité à
considérer de façon
privilégiée, dans leurs achats
média sur Internet, les sites qui fournissent
des données de fréquentation
mesurées par au moins l'un de ces trois
fournisseurs.
On vient donc d'alourdir les frais d'exploitation des
producteurs et diffuseurs de contenus sur le Web, sans
pour autant que l'on constate une augmentation du
nombre d'annonceurs, ni une révision à la
hausse des tarifs proposés par les
agences.
Vingt-cinq ans déjà
Le 17 juin 1972, aux petites heures du matin,
s'amorçait ce qui allait devenir un cauchemar
pour l'Amérique et ses institutions
politiques. Trois agents de police de la ville de
Washington arrêtaient en flagrant délit
d'entrée par effraction cinq individus qui
s'étaient introduits dans les bureaux du
Comité national du Parti démocrate.
Fait divers relégué dans les pages
intérieures des grands quotidiens, l'affaire
allait prendre une envergure insoupçonnée
et mener à la démission, 26 mois plus
tard, du président Richard Nixon. Elle
serait désormais connue sous le nom du complexe
immobilier dans lequel logeaient les bureaux du
Comité démocrate, le Watergate.
Le Washington Post marque le vingt-cinquième
anniversaire de l'étincelle qui mit le feu aux
poudres de l'affaire Watergate en offrant un superbe
docuweb, Watergate 25. Un site très
complet pour se replonger dans le contexte de
l'époque, y compris une sélection des
articles publiés dans le Post, une chronologie
des événements et des profils des
principaux acteurs de l'affaire.
Lectures rapides
«Microsoft et Netscape libertaires? Plus pour longtemps». C'est le titre du plus récent
pamphlet diffusé sur le site du collectif uZine
par ARNO*, responsable du site Le Scarabée. C'est une analyse des
plus lucides sur le cheminement du dossier de la
liberté d'expression et d'expression de la
liberté sur le Web.
«Débarquant sur le réseau, les
grandes entreprises américaines, hautement
libérales, n'y ont vu qu'un marché
à exploiter et développer. Pour
accélérer leur implantation, elles ont
soutenu, utilisé et manipulé les
tendances libertaires des utilisateurs. Et les
revendications légitimes à la
liberté d'expression et au respect de la vie
privée n'ont servi qu'à exclure les
représentants des peuples (les États) de
l'Internet, à flinguer l'indépendance de
l'information, le tout débouchant sur le
remplacement du Web par des services où
justement la liberté d'expression est absente et
dont la conception ne vise qu'à constituer des
profils de clients.» De grâce, ne vous
contentez pas de cet extrait, lisez le texte au
complet.
Décidément, on n'en sort pas cette
semaine. Vies privées à vendre sur
le réseau, article de Yves Eudes dans le Cahier
Multimédia du journal Le Monde. «Pour l'internaute de base, les
banques
de données administratives, peu conviviales,
restent difficiles à localiser et à
consulter. On a donc vu apparaître des
sites commerciaux proposant aux
enquêteurs débutants de faire le travail
à leur place, pour des sommes allant de
2 à 100 dollars, selon l'importance de la
demande.»
Ce n'est pas seulement dans le cyberespace que votre
vie privée est menacée, comme nous le
démontre André Lachance dans un article
publié dans le journal VOIR intitulé
Secrets de polichinelle. «Des fonctionnaires,
des policiers et des employés véreux
vendent au plus offrant des informations
confidentielles sur vous et sur votre voisin. Un
petit trafic qui rapporte gros. Et qui fait
l'affaire de beaucoup, beaucoup de gens.» Un
dossier troublant.
Réseaux et multimédia dans
l'éducation, récent rapport du
sénateur français Alain Gérard. Deux objectifs pour ce document :
«étudier les expérimentations de
mise en réseau des établissements
scolaires, et celles menées dans le but d'offrir
aux élèves une égalité
d'accès au savoir (possibilité de suivre
une option et d'apprendre une langue sur l'ensemble du
territoire); clarifier les questions qui se posent sur
le développement des usages pédagogiques
des nouvelles technologies dans l'enseignement
scolaire». Perspective française,
mais surtout pédagogique, et facilement
exportable.
En reprise..., c'est une
nouvelle section du site personnel de votre chroniqueur
où se retrouveront certains articles
déjà publiés dans la presse
imprimée. Entre autres, «Rapport au
temps» (Planète Internet Québec,
Numéro 5, mai/juin 1997)
où on y va de certaines perceptions de l'instant
et de la période : «"Objects in mirror
are closer than they appear". C'est la mise en
garde gravée dans le rétroviseur de la
plupart des véhicules. C'est que pour
offrir une perspective plus large, on doit introduire
une certaine distorsion optique, un "effet grand
angle", ce qui nous fait percevoir comme plus
éloignés
des objets pourtant rapprochés. Et c'est
un peu cette distorsion, mais temporelle, qui nous
arrive avec l'Internet.»
Étude sur la formation en développement de logiciels
Dans le cadre du programme de doctorat en gestion de
l'Université du Québec à
Montréal (UQAM), Marie-France Bernard
mène actuellement une étude en ligne qui s'adresse
particulièrement aux gestionnaires d'entreprises
québécoises, et qui a pour objet de
recenser les pratiques de formation des professionnels
en développement de logiciels. Les
personnes qui voudront bien répondre à ce
questionnaire recevront une copie des résultats
une fois ceux-ci compilés et analysés.
Beau détour
C'est l'exposition American Photographs: The First Century que
nous vous proposons cette semaine. Plus de
175 photographies en ligne, des enregistrements de
commentaires de spécialistes en fichers Real
Audio, une très belle réalisation
technique.
12/18
Il y a 12 mois, dans la Chronique du 21 juin 1996, nous
vous avons présenté «Ces petits
objets qui attendent» de Isabelle Vigouroux qui y
va de 32 propositions pour une ville moins
sérieuse, conseils suivis par des designers de
Hanover avec leurs BusStops. Il a aussi
été question du MNQ (Mouvement national
des Québécoises et
Québécois) qui propose un texte de
l'écrivain Dany Laferrière. Des renseignements sur la fête nationale seront disponibles sous peu.
Il y a 18 mois, dans la Chronique du 19 janvier 1996, le
diocèse virtuel Partenia de Monseigneur Jacques
Gaillot qui se prononçait en mars 1996 sur la
question de la liberté d'expression sur
Internet. Aussi, e.journal, un répertoire
de publications électroniques en
anglais, des belles trouvailles. |