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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 10 juillet 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Surveillance des lieux publics : tendance forte
On se souviendra qu'en février dernier, la police de la ville de Tampa (Floride) avait photographié, à leur insu, les 100 000 spectateurs à la classique du football américain Super Bowl alors qu'ils franchissaient les tourniquets d'entrée.  Les policiers avaient eu recours à un logiciel qui analyse l'agencement de 128 caractéristiques faciales, et comparé les caractéristiques faciales des spectateurs à celles d'un certain nombre de criminels recherchés.  Aucune arrestation n'avait découlé de cette opération de surveillance surnommée «SnooperBowl», et l'American Civil Liberties Union avait demandé une enquête publique sur ces méthodes qualifiées d'intrusives.

Mais les autorités policières ont semble-t-il bien aimé l'expérience.  Dans un complexe commercial et récréatif de Tampa, le Centro Ybor, on a procédé à l'installation de 36 caméras de surveillance reliées à un ordinateur central qui compare les caractéristiques faciales des visiteurs à celles de 30 000 individus stockées dans une base de données.  Les autorités maintiennent qu'il s'agit de photographies de criminels recherchés et de personnes reconnues coupables d'agressions sexuelles.  Selon le St-Petersburg Times, une caméra saisit une physionomie, le logiciel établit 80 points de caractéristiques faciales, et la compare aux physionomies stockées dans la base de données.  Le logiciel attribue alors un degré de ressemblance entre un et dix.  Un score de 8.5 déclenche une alarme et entraîne l'intervention des policiers.  Il y aurait eu 17 déclenchements depuis que le système est en place, tous se sont avérés erronés.

La résolution du conseil municipal autorisant l'installation des caméras de surveillance, adoptée le 10 mai dernier, est maintenant contestée par certains des élus municipaux.  Trois d'entre eux ont déclaré à une station de télévision locale ne pas savoir ce pour quoi ils avaient voté car les dispositions d'autorisation faisaient partie d'un train de mesures réglementaires au langage administratif obscur.  Ils demandent au conseil de revoir en profondeur le bien-fondé du projet.  Le parrain de la résolution a dit ne pas avoir insisté pour une plus grande divulgation des faits car le projet n'entraîne aucune dépense de fonds publics : le logiciel est «prêté» par le fabricant, Visionics, pour une durée d'un an.

À Denver (Colorado), toute personne faisant la demande d'un permis de conduire ou de son renouvellement sera photographiée à l'aide d'un appareil inscrivant une fiche biométrique.  Les autorités affirment vouloir ainsi réduire le vol d'identité et les émissions de permis multiples, sous différents noms, à une même personne.  Certains élus s'inquiètent des invasions de la vie privée et de l'utilisation ultérieure qui pourrait être faite après croisement des données biométriques dans d'autres banques de données.  Selon le Denver Post, le bureau des véhicules automobiles de l'État retire cinq millions de dollars annuellement de la vente de dossiers personnels aux compagnies d'assurance.

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  Surveillance en milieu de travail : idem
La Privacy Foundation publiait hier, 9 juillet, une autre enquête sur la surveillance du courrier électronique et de l'utilisation d'Internet en milieu de travail.  Intitulée «The Extent of Systematic Monitoring of Employee E-mail and Internet Use», l'enquête révèle l'étendue des pratiques de surveillance.  L'auteur de l'enquête, Andrew Schuman, estime que sur une main-d'oeuvre de 140 millions de salariés aux États-Unis, 40 millions ont accès à Internet dans leur milieu de travail.  De ce nombre, 14 millions (35 %) feraient l'objet de «surveillance systématique» de leur courrier électronique et de leur utilisation d'Internet.  À l'échelle mondiale, 100 millions de salariés ont accès à Internet au travail, et 27 millions (27 %) feraient l'objet de surveillance systématique.

L'auteur prend soin de préciser qu'il s'agit de surveillance systématique, et non de vérifications ponctuelles ou de contrôles aléatoires, et cite des études précédentes qui distinguaient divers degrés de surveillance.  Aux États-Unis, un sondage mené auprès des chefs de services informatiques révélait que 17 % effectuaient des contrôles sporadiques du courrier électronique des employés, que 16 % n'en effectuaient jamais, que 11 % portaient une attention particulière aux «employés à problèmes», et que 38 % procédaient à un contrôle s'il y avait eu incidence sur la productivité.  Fin 2000, le cabinet de gestion KPMG menait un sondage en Grande-Bretagne et constatait qu'environ la moitié des entreprises consultées effectuaient des contrôles occasionnels, 20 % le faisaient sur une base mensuelle, et 11 % sur une base quotidienne.

Si la surveillance systématique et continue de l'ensemble des salariés d'une entreprise prend de l'ampleur, c'est que des études tendent à établir l'importance de ce qu'il est convenu d'appeler la «menace interne», soit le risque que la sécurité des systèmes informatiques soit compromise par des salariés mêmes de l'entreprise (voir l'analyse publiée dans Computer World).

Pour effectuer sa recherche, Shuman a procédé en grande partie par une analyse du marché des principaux fabricants de logiciels de surveillance, un marché qui semble florissant (entre 60 et 80 % de croissance annuelle) malgré le fléchissement de l'économie.  Pour une grande entreprise, économie d'échelle oblige, il en coûte aussi peu que 10 $ par année par employé pour installer et exploiter un logiciel de surveillance.

Si on comprend bien les motivations des entreprises à adopter des systèmes de surveillance, l'effet psychologique sur les salariés demeure un phénomène moins étudié.  Pour Schuman, la surveillance systématique du courrier électronique et de l'utilisation d'Internet peut engendrer un climat de méfiance et d'hostilité en milieu de travail.  En outre, les employeurs s'exposeraient à certains risques en établissant et conservant des pistes de vérification détaillées sur leurs employés, des données qui pourraient être utilisées contre eux en cas de poursuite.  Schuman cite le cas des administrations publiques où les fichiers journaux et rapports de surveillance des employés peuvent avoir statut de documents publics et devenir accessibles en vertu des lois sur l'accès à l'information.

Schuman aborde également la question de divulgation au personnel des pratiques de surveillance en vigueur, et constate que bon nombre d'entreprises négligent d'informer adéquatement leur personnel sur leurs politiques en la matière, quand politique il y a (voir à cet égard la collection de politiques Jurifax).  Bien que les employeurs puissent craindre que cette divulgation permettra au personnel d'échapper à la surveillance, le manque de transparence pourrait être interprété comme un piégeage des employés.  En revanche, une politique de transparence est susceptible d'agir comme élément dissuasif.

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  États-Unis : les utilisateurs souhaitent une réglementation
Un sondage dont les résultats seront dévoilés aujourd'hui (10 juillet) par la Markle Foundation indique que les utilisateurs étasuniens souhaitent une réglementation plus serrée d'Internet, mais optent pour un modèle pluraliste d'intervention partagée entre les gouvernements, le secteur privé et les organismes sans but lucratif. 

En tête de liste des préoccupations des utilisateurs figurent la pornographie et la violence, la protection des enfants, le respect de la vie privée.  Fait étonnant, et qui ne manquera pas d'alimenter certains débats, 60 % des répondants disent qu'il n'est pas juste d'exempter le commerce en ligne de taxes de vente.

Les répondants estiment cependant que les organismes en place s'acquittent mal de leur tâche de protection des intérêts des utilisateurs, ce qui incite les particuliers à se prendre en charge pour minimiser les risques d'utilisation d'Internet.  On souhaite une plus grande participation du public dans l'élaboration de politiques de réglementation, mais on se dit mal outillé pour apporter une contribution constructive aux débats.

Le Washington Post, qui a obtenu copie du rapport, en cite un passage qui laisse perplexe : «Tout compte fait, la plupart des experts croient peu probable l'avènement de changements en matière d'imputabilité avant que ne survienne un problème d'envergure.» En clair : les utilisateurs perçoivent des risques, souhaitent une meilleure protection, mais ne se sentent pas à la hauteur pour suggérer des mesures concrètes.

Un rapport qui promet et sur lequel nous aurons l'occasion de revenir.

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  Rien n'arrête Google
Un nombre croissant d'utilisateurs adoptent le moteur de recherche Google, et peu d'observateurs s'étonneront des 100 millions de consultations par jour qu'il enregistre dans sa base de données de 1,3 milliard de documents, complètement remise à jour toutes les quatre semaines.  Lancé en 1998 par Larry Page et Sergey Brin, alors étudiants à Stanford, Goggle levait quelques mois plus tard 25 millions de dollars en investissement privé.  Dès lors, rien n'est venu arrêter l'offre de nouveaux services.  Par exemple, cette année, Google a lancé sa version canadienne (et francophone), puis une version de recherche d'images dans sa base de données (150 millions d'images).  L'interface demeure simple, voire minimaliste, mais les résultats sont d'un degré de pertinence élevé.

Le modèle économique de Google repose sur la vente de services à de grandes entreprises et à des portails, ce qui permet au site principal d'être exempt de bandeaux publicitaires.  Pas de compression d'effectif chez Google, on continue d'embaucher.  Par exemple, on est présentement à la recherche de «gourous» (littéralement, dans l'offre d'emploi) pour le développement de produits.  Les conditions et le cadre de travail sont légendaires, tout comme le menu de son «café» que personne n'a jamais osé qualifier de cafétéria.

Google publie depuis février des statistiques sur l'utilisation et les tendances des recherches effectuées dans sa base de données.  Ainsi, en mai 2001, 68 % des requêtes de recherche se faisaient en anglais, suivi de l'allemand (9 %), du japonais (7 %), du français et de l'espagnol (5 % chacun).  Pour ce qui est des grandes catégories de recherche, les arts (22 %) devancent de peu l'informatique (20 %), vient ensuite la grande catégorie «société» (12 %), les sites pour adultes (11 %), la finance et les affaires (8 %).

Le netmag Salon nous propose une entrevue avec Monika Henzinger, 35 ans, directrice de la recherche chez Google.  Selon elle, la plus grande difficulté dans l'amélioration des résultats de recherche réside dans la compréhension de ce que l'utilisateur cherche.  Plusieurs méthodes contextuelles sont à l'étude, comme l'occurence de mots clés dans un document, l'occurence d'autres mots et dans d'autres pages, les mots contenus dans les descriptions et balises meta.  L'ensemble de ces critères pourraient être inclus, mais si Henzinger croit que les résultats seraient plus étendus pour les utilisateurs novices, ils détourneraient du degré élevé de pertinence qu'apprécient les utilisateurs intermédiaires et experts.

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  Semaine précaire en bourse
C'est cette semaine que certaines des entreprises phares de l'économie réseau dévoileront les résultats du second trimestre de 2001.  Parmi elles, Yahoo! et l'agence de placement publicitaire DoubleClick.  On s'attend à une légère perte pour DoubleClick (à surveiller aujourd'hui), à un rendement neutre pour Yahoo!, et à des pertes pour Motorola et RealNetworks (à surveiller mercredi).

Ces résultats financiers tombent à un moment difficile pour les bourses.  L'indice du NASDAQ flotte autour du seuil psychologique de 2000 (sommet de 4289 il y a 12 mois), celui des industrielles Dow Jones tente de ne pas sombrer sous le seuil des 10000, niveau identique à celui d'il y a un an. 

En outre, on apprenait du service News.Com que la déconvenue des pointcoms incitait certains analystes réputés à abandonner leur suivi de titres technos.  On cite le cas de Henry Blodget de chez Merrill Lynch qui abandonne son suivi de CMGI, Webvan, LookSmart et iVillage dans un processus de recentrage de ses analyses.  Blodget est un de ceux qui, sur Wall Street, peut faire ou défaire un titre en publiant une recommandation d'achat ou de vente.  Il n'est pas le seul analyste à délaisser les pointcoms, plus d'une centaine de titres ne seront plus couverts par les analystes, et donc moins couverts par la presse spécialisée, ce qui laisse les investisseurs potentiels dans le noir et complique pour les entreprises la recherche d'investissements.

Parlant des analystes, la Securities and Exchange Commission (SEC - commission américaine des valeurs mobilières) vient de publier une mise en garde à l'intention des investisseurs.  La SEC souligne les conflits d'intérêts possibles des analystes qui travaillent pour des cabinets qui lancent et/ou soutiennent des titres, et invite les investisseurs à «analyser les recommandations des analystes».  La SEC souligne également qu'une recommandation d'acheter, conserver ou vendre un titre peut ne pas cadrer avec les objectifs de tous les investisseurs.  Avant d'agir, il faut donc faire ses devoirs.

Plus complexe est l'enquête lancée il y a quelque temps par le bureau de l'Attorney General, la SEC et le NASDAQ sur les agissements de maisons de courtage à l'époque euphorique des placements initiaux de titres (IPO) entre 1998 et 2000.  Selon le Mercury News, la SEC a assigné à comparaître les responsables d'une vingtaine de maisons de courtage pour qu'ils viennent expliquer les pratiques utilisées pour les placement initiaux de titres.  La NASDAQ a indiqué à six employés de Credit Suisse First Boston qu'ils faisaient face à des mesures disciplinaires (tous nient avoir eu recours à des pratiques illégales).  Le bureau de Manhattan de l'Attorney General a convoqué un grand jury pour faire enquête.

Ce que l'on reproche aux banques d'investissement et maisons de courtage est d'avoir accepté des surplus de commission lors de lancements de titres.  L'économie avait le vent dans les voiles, les bourses surchauffaient, et les titres technologiques faisaient recette, bref, tout le monde voulait sa part de la manne techno.  On aurait donc demandé à certains investisseurs une légère surprime pour «être dans le coup», ce qui contrevient aux lois américaines sur les valeurs mobilières.  L'enquête pourrait s'étendre sur plusieurs mois.

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  En bref : des fongus grugent les cédéroms; MSNBC se dote d'un ombudsman; la «Beeb» abandonne les ondes courtes
On se serait montré sceptique si la nouvelle n'était pas venue de la prestigieuse revue scientifique Nature.  Des chercheurs espagnols ont découvert une espèce de fongus, le Geotrichum candidum, qui s'attaque aux surfaces d'aluminium et de polycarbones des cédéroms et les rendent inutilisables.  Après un séjour au Belize (Amérique centrale), un chercheur a remarqué qu'un de ses cédéroms était décoloré, transparent, et refusait de livrer son contenu.  On savait que certains de ces champignons microscopiques s'attaquaient aux polymères, mais c'est le premier cas recensé de dommage à des cédéroms.  Le phénomène est certes rare, mais on croit que la température et le degré d'humidité élevés qu'on trouve au Belize seraient propices à la croissance du Geotrichum candidum.  Consolation pour les chercheurs : si leur hypothèse est confirmée, cette espèce de fongus pourrait être utilisée dans des travaux d'assainissement de l'environnement.  Inquiétude pour les experts en sécurité : serait-il possible d'utiliser le fongus comme arme de perturbation des activités d'entreprises ou d'organismes publics?

Le site d'actualité MSNBC (propriété de Microsoft et de la chaîne de télévision NBC) vient d'innover en se dotant d'un ombudsman en la personne de Dan Fisher.  Fisher possède 27 ans d'expérience au Los Angeles Times (reporter, cadre de rédaction, puis successivement chef des bureaux de Moscou, Londres et Varsovie) et a également occupé les fonctions de rédacteur en chef des sites Sidewalk et MoneyCentral de Microsoft.  Son but : veiller à la qualité du journalisme, expliquer les politiques éditoriales et recevoir les plaintes du public.  Il existe une cinquantaine d'ombudsmen de grands médias regroupés au sein de la Organization of News Ombudsmen, mais MSNBC est le premier média en ligne à faire partie du groupe.  Le Online Journalism Review trace un portrait intéressant de Fisher qui est entré en fonction début mai et qui a déjà reçu plus de 700 courriels de plaintes ou commentaires.  Premier souci des lecteurs et lectrices : l'apparence de parti pris politique.  MSNBC compte un effectif de 200 personnes dont 65 journalistes, reporters et cadres de rédaction.  Le site accueille environ neuf millions de visiteurs par mois.  Très «branché», Fisher travaille depuis son domicile mais se rend quand même quelques fois par semaine au campus Microsoft de Redmond où est situé le siège social de MSNBC.

Depuis le 1er juillet, la BBC a suspendu la diffusion de son service radio sur ondes courtes vers l'Amérique du Nord, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, et les îles du sud du Pacifique.  Mark Byford, directeur du service mondial de la BBC, a expliqué que cette décision avait été prise en raison d'une «véritable révolution» dans la manière dont le public des marchés développés ont accès aux médias (Internet, satellite, dispositifs mobiles).  «Pour continuer à répondre aux demandes d'amélioration de la qualité d'écoute pour nos auditeurs à travers le monde, la BBC doit explorer toutes les nouvelles technologies.  Les crédits économisés par l'arrêt des transmissions vers l'Amérique du Nord seront investis dans ces nouvelles technologies» a-t-il déclaré.  On estime ces économies à 500 000 livres sterling (environ 700 000 $ US).  Depuis quatre ans, la BBC a dépensé 131 millions de LS pour assurer sa présence sur Internet (environ 185 millions $ US).  Cette décision a eu des échos à la Chambre des Lords où un député a présenté une motion demandant à la «Beeb» de reconsidérer les cessations de service.  Les ondes courtes victimes d'Internet? Peut-être, mais Internet sert à faire valoir le point de vue des opposants à cette décision avec le site Save BBC World Service.  Le service a déjà été supprimé, mais le groupe ne désespère pas de le voir rétabli au million d'auditeurs touchés.

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  Beaux détours
Les habitués des beaux détours savent que j'ai une préférence marquée pour le portrait.  Non que certaines scènes urbaines ou bucolico-campagnardes me laissent totalement indifférent, mais j'aime beaucoup les portraits, formels ou informels.

La BBC sabre peut-être dans les ondes courtes, mais nous propose néanmoins un essai Web de fort belle facture sur l'essence de tout portrait, «The Human Face».  Des heures de découvertes sur le visage, tant sur le site que sur des sites externes. 

Puis, un projet photographique assez inusité de deux newyorkais, Clay Enos et Stephan Ghukfvin, StreetStudio.  Un studio photographique mobile qu'ils trimbalent dans les rues de New York, des passants qui posent pour eux, sans artifice ni maquillage, une collection de portraits exceptionnelle.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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