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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 6 mars 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Napster : l'attente se poursuit
Sur le site de Napster, on résume la situation : tout continue normalement, il n'y a pas encore d'injonction, on espère un règlement qui satisfera toutes les parties.  Depuis dimanche soir, Napster a installé un système de filtrage des fichiers dans le but d'éviter l'échange d'oeuvres musicales protégées par droits d'auteurs.  Bien qu'il ne soit pas parfait (utilisation de mots-clés, voir plus bas), le système a considérablement réduit, du moins pour le moment, le nombre de fichiers disponibles par l'entremise de Napster.

Vendredi dernier, la juge Marilyn Hall Patel de la Cour du 9e district de Californie avait convoqué les parties dans la cause A&M Records v. Napster pour déterminer les modalités d'une nouvelle injonction contre le service d'échange de fichiers musicaux Napster. 

D'entrée de jeu, cette dernière a bien précisé aux deux parties qu'il ne s'agissait pas de savoir, si oui ou non, il y aurait injonction, mais bien d'établir quelle forme celle-ci prendrait. 

C'est alors que David Boies, procureur principal de Napster, a dévoilé un nouveau plan de défense pour Napster : l'utilisation de filtres pour détecter et interdire l'échange de fichiers illégalement copiés.  Le nombre de titres interdits d'échange pourrait atteindre le million.  Réponse de Russell Frackman, procureur des compagnies de disques : ses clientes ont déjà fourni une liste de 5 600 titres qu'elles demandait à Napster d'interdire.  Pour le reste, il incomberait à Napster de consulter le palmarès des 100 albums simples et des 200 albums long jeu établi par le magazine Billboard [Ndlr. la bible des ventes de disques] pour connaître les titres à interdire.

Boies a rappelé à la juge Patel que selon la Cour d'appel, il incombait aux compagnies de disques de déterminer quelles oeuvres musicales il fallait interdire l'échange, et que la responsabilité de Napster se bornait à se conformer à ces demandes.  Frackman a évidemment rejeté cette interprétation, l'estimant impossible dans la pratique et de surcroît extravagante.

La juge Patel a pris l'affaire en délibéré et pourrait émettre très bientôt une nouvelle injonction temporaire exigeant la fermeture du service Napster.

À l'extérieur de la salle d'audiences, le magazine Billboard rapporte que Hilary Rosen, présidente et première dirigeante de la Recording Industry Association Of America (RIAA), le regroupement des maisons de disques et co-plaignante dans la poursuite contre Napster, a déclaré qu'il fallait donner le bénéfice du doute à Napster dans sa volonté d'endiguer l'échange de fichiers musicaux protégés.  Elle a cependant ajouté ne pas croire à l'efficacité du filtrage proposé par Napster.

Le filtre installé dimanche soir s'interpose entre l'ordinateur d'un utilisateur et un serveur Napster et a recours à des mots-clés de noms d'artistes et de titres d'oeuvres musicales.  Un utilisateur peut, par exemple, avoir sur son ordinateur un fichier d'une oeuvre protégée par droits d'auteurs, mais si sa description correspond à des mots-clés paramétrés dans le système de filtrage, le fichier de cette oeuvre n'apparaîtra pas comme étant disponible pour les autres utilisateurs.  On comprendra cependant qu'il est fort simple d'affubler de surnoms les artistes, de renommer les pièces, bref, d'établir un nouveau code de désignation pour déjouer le filtre.  Les surnoms et autre artifices seront éventuellement connus de Napster, on en trouvera d'autres, ils s'échangeront par canal de bavardage ou par courrier électronique, puis le jeu recommencera. 

Reste à voir si cette tentative de Napster saura satisfaire le tribunal.  On se souviendra qu'en juillet dernier, la juge Marilyn Patel émettait une injonction temporaire ordonnant la fermeture du service Napster dans les 48 heures.  Mais quelque neuf heures avant son entrée en vigueur, deux juges d'une cour d'appel fédérale invalidaient l'injonction émise par la juge Patel et accordaient un sursis à Napster.  En octobre, les juges de la cour d'appel du 9e district judiciaire de San Francisco entendaient les deux parties et prenaient l'affaire en délibéré.  En février, un comité de trois juges statuait que la société Napster se rendait coupable d'aider à l'échange de fichiers musicaux protégés par droits d'auteurs, mais estimait que l'injonction émise contre Napster ratissait trop large, et renvoyaient la juge Patel faire ses devoirs.

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  Napster : un débat américanocentrique
Que penser de la proposition de Russell Frackman, en vertu de laquelle il incomberait à Napster de consulter le palmarès de Billboard pour déterminer les titres à interdire? Comme bien souvent, dans la recherche d'un cadre juridique pour les nouvelles technologies, l'américanocentrisme prévaut. 

Le palmarès Billboard tient compte des ventes et de la diffusion d'artistes américains.  Il y a bien une section brésilienne en portugais, et une section latino en espagnol, mais rien pour les autres langues comme le français.  Vérification faite, samedi dernier, une recherche sur Napster de titres avec pour mot-clé d'artiste «Isabelle Boulay» ramenait des centaines de résultats.  Même chose pour «Lynda Lemay», «Garou», «MC Solaar», «Serge Gainsbourg», etc.

Selon la société NetValue, la décision de la justice américaine touchera près de 9 % des utilisateurs et utilisatrices d'Internet en France, soit 600 000 personnes.  Napster représente en Hexagone un volume moyen de téléchargement de 120 Mo par mois par utilisateur, soit environ 115 minutes de musique, ce qui représentait globalement 69 millions de minutes de musique en décembre. 

Chez Jupiter MMXI, on estime que le taux de pénétration de Napster est d'environ 22 % en Espagne, 15 % en Italie, 10 % en Allemagne, 8 % au Danemark et en Suisse, et 7 % au Royaume-Uni.  En tout, 4,8 millions de consultations du site Napster en janvier 2001, 13e rang au rapport d'audience européen.

En décembre dernier, un sondage mené par le site Web «In the name of cool» (site sur les tendances en divertissement) estimait qu'il y avait 2,8 millions d'utilisateurs de Napster au Canada, une augmentation de un million entre mai et novembre 2000, un taux de pénétration d'environ 20 %.  Pour janvier 2001, la société Media Metrix Canada estimait à 3,3 millions le nombre d'utilisateurs de Napster au Canada, et à 1,1 million le nombre de personnes qui avaient consulté le site Web de Napster au cours du mois. 

Personne ne niera que des 68 millions d'utilisateurs de Napster, une bonne partie sont Américains.  On comprend aussi que l'on puisse être Français, Québécois, Suisse ou Espagnol et vouloir télécharger des pièces musicales d'artistes américains.  Mais quoi qu'il en soit, et où que vous soyez, et quelles que soient vos préférences musicales, votre utilisation de Napster se décidera devant un tribunal californien.

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  Napster : impacts technologiques imprévus
Droits d'auteurs, échanges horizontaux de fichiers (peer to peer), un combat du genre David contre quatre Goliaths, l'affaire Napster attire l'attention, captive l'imagination, mais comporte d'autres éléments sur lesquels le Washington Post attirait notre attention samedi dernier.

Le marché des produits et services technologiques fait face à un ralentissement de sa croissance, voire carrément à une baisse des résultats dans certains secteurs.  Or, on attribue à l'arrivée de Napster et de services semblables le fait que 70 % des ordinateurs neufs maintenant vendus disposent d'un graveur de disque compact, et que la demande de services à haut débit du type LNPA ou câble a connu une hausse de 150 % au cours de la dernière année.  Selon Media Metrix, Napster serait utilisé dans 9,1 millions de foyers aux États-Unis et monopoliserait 3 % de toute la bande passante.

Selon l'analyse qu'en fait le Washington Post, l'intégration du matériel lié à l'exploitation de Napster, ou sa vente en unités séparées (graveur, dispositifs de sonorisation, etc.), permettrait à bon nombre de fabricants de matériel de conserver des marges bénéficiaires, bien que minces, dans un marché baissier.

Effet Napster, mais aussi résultat de la demande de stockage, les ventes de disques compacts vierges ont doublé en 2000 par rapport à 1999 et atteint plus d'un milliard d'unités vendues.  C'est ce que nous apprenait une dépêche de l'agence Reuters qui précise que les États-Unis représentent 34 % du marché des disques compacts vierges.  On prévoit que pour 2001, le nombre d'unités vendues atteindra 1,46 milliard; les graveurs de disques sont présents dans 70 % des ordinateurs neufs vendus.  Sur le plan de la fabrication, Taiwan domine avec 60 % de la production des disques vierges.  La cassette audio écope, accusant deux baisses successives des unités vendues, de 15 % et de 10 % pour les années 2000 et 1999 respectivement.

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  Et en marge de Napster...
On sait qu'un des systèmes concurrents de Napster est Gnutella (un million d'utilisateurs), un logiciel gratuit à code source ouvert.  Voici qu'arrive une interface de recherche et d'échange de fichiers en mode horizontal sur Gnutella, Gnotella en version 0.9.8 pour plate-forme Win32.  Mis au point par un ex-étudiant de l'Université McGill (Montréal), Shaun Sidwall, et lancé en première version en août 2000, Gnotella compterait plus de 750 000 utilisateurs.  Mais Gnotella va bien au delà de l'échange de fichiers musicaux en format MP3, et permet l'échange de fichiers de n'importe quel format (.exe, .doc, .jpg, etc.).  La société Ebux a récemment versé un million de dollars à Gnotella en échange de 20 % des profits à venir.

Les fabricants de logiciels anti-virus ont repéré un nouveau virus/ver qui infecte les fichiers échangés par l'entremise de Gnutella, le W32/Gnuman.worm, ou encore «Mandragore» pour les intimes.  Mandragore se déguise en fichier téléchargeable et demeure en résidence dans l'ordinateur sans toutefois provoquer d'autre dégâts que de se communiquer à d'autres utilisateurs.  On craint cependant qu'il pourrait être modifié pour effacer les disques durs ou provoquer d'autres dommages. 

Enfin, on lisait dans le netmag Transfert un article d'Arnaud Gonzague selon qui la société Ferrero, qui fabrique la pâte à tartiner chocolat-noisette Nutella, a convoqué devant une cour de Cologne en Allemagne trois webmestres exploitant Gnutella.  D'après Transfert, «Ferrero en a assez que des “millions d'internautes associent la marque” Nutella “avec un conglomérat virtuel de pirates et d'amis de la pornographie infantile”, selon les termes de la plainte déposée le 17 janvier, rapportés par le quotidien en ligne allemand Heise online.» Et d'expliquer Gonzague, «Des centaines de ses variantes [Ndlr. de Gnutella] coexistent sur le Net.  Alors, pourquoi aujourd'hui et pourquoi en Allemagne? Sans doute faut-il se souvenir que, le 9 janvier, c'est un webzine allemand qui a révélé que des photos pédophiles s'échangeraient sur des réseaux gnutelliens.  “L'ami des enfants”, Nutella a dû trouver la pilule un peu dure à avaler.  D'autant que le climat judiciaire est plutôt à la répression anti-Naspter en ce moment (aux États-Unis et en Belgique) et donc, par extension, à la répression anti-Gnutella.»

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  Pub en ligne : nouveaux formats, et la surcharge
L'Internet Advertising Bureau (IAB), l'organisme international qui joue un rôle de normalisation des pratiques publicitaires en ligne, vient d'adopter de nouveaux formats de bandeaux publicitaires.  Déjà, les sites de Cnet avaient adopté le format 300X300, mais l'IAB recommande maintenant l'ajout de sept nouveaux formats normalisés qui s'ajoutent aux sept formats existants.  On trouvera donc, entre autres, sur les pages Web des rectangles verticaux de 240X400 pixels, de grands rectangles de 336X280, et des écrans interstitiels de 250X250. 

L'IAB a obtenu des éditeurs et diffuseurs que ces nouveaux bandeaux ne pèsent pas plus de 15 Ko pour les bandeaux de 120X600 et de 160X600, et soient limités à 20 Ko pour tous les autres formats.  L'adoption de normes facilite le travail des publicitaires dans la préparation de campagnes, et celui des webmestres et concepteurs dans la gestion graphique de leurs sites.  Soulignons toutefois que l'adhésion aux normes est volontaire.

Et la surcharge? Elle vient de Unicast qui, non contente de semer à tout vent des bandeaux publicitaires, a lancé dernièrement la mode des pubs «superstitielles». 

Une pub superstitielle est le téléchargement d'une animation en format Flash, ou d'un contenu en HTML, JPG ou GIF qui peut atteindre 100 Ko.  Eh oui.  Par exemple, la page d'un article ou d'une dépêche peut comporter 15 Ko de texte codé en HTML, disons 30 Ko en infographie (total de 45 Ko), puis vous arrive une pub de 100 Ko en Flash animé de 550X480 pixels, parfois accompagné d'un applet Java de 50 Ko.  Le contenu publicitaire téléchargé est donc de trois fois le volume du contenu informationnel, rien de moins.

Seul moyen d'éviter cette surcharge : désactiver les fonctions Java et javascript de votre logiciel fureteur, nécessaires au déclenchement des superstitiels, mais avec les inconvénients que cela comporte (impossibilité d'ouvrir des écrans auxiliaires [pop-up], de visualiser des mises en page élaborées, d'avoir recours à certains menus défilants, etc.). 

À force de surcharger ainsi les contenus, les éditeurs et publicitaires se rendront peut-être compte qu'il y a une limite à ce que les utilisateurs accepteront en contrepartie d'un accès libre à l'information.  En outre, si on constate une diminution du temps passé en ligne, ne devraient-ils pas s'interroger sur les motifs de cette désaffection? Personnellement, j'ai retiré de mes signets principaux les sites qui utilisent les superstitiels, et avant d'en consulter un je désactive les fonctions Java et javascript.  Parions que nous ne serons pas seul à boycotter le ratio 3:1 pub/contenu.

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  RSF et les ennemis d'Internet
C'est la semaine dernière que l'organisme Reporters sans frontières, de concert avec le netmag Transfert, publiait son document sur «Les ennemis d'Internet», ces États qui s'en prennent à la liberté d'expression sur le réseau.  Et comme l'année a été fertile en tentatives de bâillonnement de toutes sortes, on a droit à un rapport étoffé, et à des questions profondes exigeant réflexion.

On lit, en introduction du document : «Approuver les décisions des juges français ou allemands, c'est implicitement donner raison aux autorités chinoises ou tunisiennes : aucune autorité locale ne doit s'arroger le droit de définir les frontières de ce qui est politiquement ou moralement acceptable.  Qui, de la France, des États-Unis ou de la Birmanie, dira ce que signifie le terme “diffamer”? Doit-on laisser l'Arabie saoudite laisser imposer sa définition de la pornographie? Faudra-t-il, à présent que la France a reconnu le génocide arménien, pourchasser les sites turcs qui en nient la réalité? [...] La liberté d'expression est évidemment dangereuse, mais les entraves à cette liberté le sont encore plus.»

Au banc des accusés, les suspects habituels : l'Algérie, la République soi-disant démocratique du Congo, la Chine, le Viêtnam, l'Afghanistan, etc.  Mais aussi, la France, les États-Unis, la Suisse, l'Italie... 

En plus d'être disponible sur les sites de RSF et de Transfert, on peut se procurer le rapport en format PDF ou en version papier aux Éditions 00:00 (zéro heure).

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  En bref : Ouganda, Rwanda et Mexique
L'Ouganda.  Fiche signalétique du Monde Diplomatique :  population de 21 millions, un produit national brut de 320 $ par habitant, taux de mortalité infantile de 84 pour mille naissances, une espérance de vie de 40,7 ans, et à l'indice de développement humain, le 158e rang mondial sur 174 pays.  Et aussi le premier pays à fichier tous ses électeurs (11 millions) avec une technologie avancée de biométrie, nommément la reconnaissance des caractéristiques faciales.  La Commission électorale ougandaise a accordé le contrat à la firme Viisage du Massachusetts pour une somme non dévoilée.  Le cahier de charges prévoit la prise de photos des 11 millions d'électeurs en 60 jours et la constitution d'une base de données qui permettra de détecter les présumés imposteurs en moins de six secondes.  Le système Facefinder, mis au point par Viisage analyse l'agencement de 128 caractéristiques faciales pour procéder à l'identification.  C'est un système semblable qui a été utilisé il y a quelques semaines lors du Super Bowl, la classique du football américain.  La police de Tampa avait photographié, à leur insu, les 100 000 spectateurs alors qu'ils franchissaient les tourniquets d'entrée et comparé leurs caractéristiques faciales à celles d'un certain nombre de criminels recherchés.  Aucune arrestation n'a été faite à cette occasion.  L'American Civil Liberties Union (ACLU) a d'ailleurs demandé la tenue d'une enquête publique sur cette opération désormais connue sous le nom de «Snooper Bowl».

Rwanda.  Selon l'Agence France Presse, le Tribunal pénal international pour le Rwanda cherche à empêcher les personnes détenues soupçonnées de génocide de diffuser depuis des sites Web des informations à caractère illégal ou diffamatoire à l'endroit du TPI et de ses membres.  Les sites seraient maintenus par des «amis et associés» des accusés a précisé le greffier sortant du TPI, Agwu Ukiwe Okali, affirmant qu'il s'agissait de diffusion d'informations trompeuses.  Pour sa part, l'agence Reuters souligne que d'autres informations, comme l'identité de certains témoins, pourrait compromettre les travaux du TPI.  Les sites sont maintenus pour le compte de Hassan Ngeze et Jean Bosco Baragwiza, accusés d'avoir incité au massacre de 800 000 Tutsis en diffusant de la propagande radiophonique haineuse.  Le TPI se serait également adressé aux autorités américaines pour faire fermer ces sites qui sont hébergés sur des serveurs aux États-Unis.

Mexique.  Un événement qui tient du surréel.  Le chef mythique de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) a entrepris il y a quelque jours un périple de 3 000 kilomètres devant le mener dans la capitale mexicaine le 11 mars prochain.  Entouré de 23 de ses commandants, et d'un foule croissante de sympathisants, Marcos ira défendre devant les élus mexicains la loi sur les droits et la culture des autochtones issue des accords de San Andres, passés avec le précédent gouvernement mais jamais appliqués.  (Lire dans Libération le récit des premiers jours de voyage du convoi.).  Dès 1994, et avec l'aide d'un universitaire du Texas, Harry Cleaver (que nous avons rencontré à Montréal en 1996), le mouvement zapatiste a utilisé Internet pour se faire connaître et sensibiliser le monde aux revendications des populations autochtones du Chiapas.  Il allait donc de soi que l'EZLN, vétéran du militantisme sur Internet, consacre un site Web à cet événement historique.  Aussi, le centre des médias indépendants Indymedia a ouvert un site Web sur le périple des responsables de l'EZLN vers la capitale et dans lequel on trouve des dépêches quotidiennes. 

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  Vox pop : Êtes-vous satisfaits de votre fournisseur de services?
À compter de demain, 7 mars, nous invitons nos lecteurs et lectrices du Québec à participer à l'enquête Vox Pop 2001 et de nous dire «Quelle opinion avez-vous de votre fournisseur de services Internet?».  L'initiative est de notre collègue du Journal de Montréal, Nelson Dumais, et reprend les grands thèmes abordés par l'édition 2000 de cette enquête sur le degré de satisfaction des utilisateurs à l'endroit des services offerts par les fournisseurs de branchement.  En tout, 22 questions qui nous permettront d'établir s'il y a amélioration par rapport au portrait que vous nous traciez l'an dernier. 

Par exemple, l'an dernier, à la question «Votre fournisseur vous a-t-il sensibilisé aux questions de sécurité informatique (gestion des mots de passe, les pare-feu, etc.)?», 20,22 % des répondants ont dit «Suffisamment» et 21,30 % «Un peu» alors que la majorité (53,19 %) avaient répondu «Pas du tout». 

Cette enquête est menée indépendamment de tout fournisseur, la confidentialité de vos réponses est assurée, et les adresses électroniques ne serviront qu'à communiquer avec les gagnants et gagnantes des prix de participation et seront détruites immédiatement après.  Cette enquête Vox Pop se fait en collaboration avec le Journal de Montréal, le Journal de Québec, le Guide Internet, le chroniqueur Bruno Guglielminetti, le quotidien Montreal Gazette et les Chroniques de Cybérie.  Les résultats seront disponibles dans ces médias et dans notre chronique vers le 14 mars prochain.

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  Beau détour
Cette semaine, les photos en noir et blanc de Juan Buhler sur un site sans prétention, comme quoi il se fait encore de bien belles choses sur les «sites à tilde».

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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