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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 22 mai 2001

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Ashcroft conteste l'invalidation de la COPA
La longue saga juridique entourant les contenus pour adultes et les moyens d'en protéger les enfants connaîtra un nouveau chapitre. 
John Ashcroft
L'Attorney General des États-Unis, John Ashcroft, a déposé devant la Cour suprême un bref de certiorari lui demandant de se prononcer sur la décision d'une cour d'appel, rendue en juin 2000, invalidant la Children Online Protection Act (COPA). 

On peut lire dans le bref que la COPA «rend illégale la communication, à des fins commerciales sur le Web, de contenus accessibles aux enfants et qui peuvent présenter des dangers pour eux, à moins que des efforts de bonne foi ne soient entrepris pour leur en interdire l'accès [...] La COPA repose sur des normes de collectivité pour déterminer les contenus desquels il faut protéger les enfants [...] La question est de savoir si le tribunal d'appel a eu raison d'interdire l'application de la COPA en invoquant le Premier amendement (Ndlr.  de la Constitution, droit de libre expression) car la loi repose sur des normes de la collectivité pour déterminer ce qui peut présenter un danger pour les enfants.»

En vertu du système juridique américain, les parties en cause devront se présenter devant la Cour suprême et débattre de nouveau sur le fond de la cause qui avait été entendue devant le juge Lowell Reed Jr.  de la cour de district de Pennsylvanie.  On s'attend à ce les juges de la Cour suprême entendent les arguments lors du cycle d'automne des audiences qui s'amorcera en octobre prochain.  On verra donc d'un côté les procureurs du ministère de la Justice (DoJ), et de l'autre ceux des 17 entreprises et organismes qui avaient contesté l'application de la COPA, dont l'American Civil Liberties Union (ACLU), la Electronic Frontier Foundation (EFF), le Electronic Privacy Information Center (EPIC), les éditeurs du netmag Salon.Com, la American Booksellers Foundation for Free Expression (Fondation des libraires pour la libre expression), et les éditeurs du site OBGYN.Net consacré à la santé des femmes.

Les tentatives du gouvernement américain visant à imposer une censure des contenus Web remontent au 1er février 1996 alors que le Congrès américain adoptait la version finale de la Communications Decency Act (CDA).  Sept jours plus tard, le 8 février, l'ACLU, l'EPIC, l'Association américaine des bibliothécaires ainsi que d'autres organismes s'adressaient à un juge d'une cour fédérale de Philadelphie pour faire invalider les dispositions de la CDA relatives à l'indécence.  Le 15 février, le juge émettait une injonction restrictive temporaire invalidant les dispositions relatives à l'indécence, sans toutefois s'en prendre aux dispositions visant les communications dites «offensantes».  Le juge citait le flou constitutionnel comme motif de sa décision et parlait de l'effet «douche froide» sur la liberté d'expression sur l'Internet. 

C'est que dans ses dispositions, la CDA interdisait non seulement des sites pornographiques, mais aussi, et pour des questions de langage, des sites sur des sujets délicats qu'il est difficile d'aborder sans une certaine dose de franc parler comme le SIDA, le viol des détenus en prison, les pratiques sexuelles à risque, les droits des homosexuels, les pratiques de torture dans des États totalitaires, etc.  C'est donc cette dimension, celle de la liberté d'expression, que les opposants au CDA ont fait valoir, ce qui eut pour résultat qu'un comité de trois juges déclarait la CDA inconstitutionnelle le 12 juin 1996.

L'Attorney General de l'époque, Janet Reno, porta immédiatement la cause en appel devant la Cour suprême.  De janvier à mars 1997, les procureurs du DoJ et ceux des organismes contestant la validité de la loi comparurent devant la Cour pour exposer leurs positions.  Le 27 juin 1997, la Cour rendait une décision unanime, la CDA était inconstitutionnelle.  Le juge John Paul Stevens résumait la position de l'ensemble des magistrats, à savoir que «la Communictions Decency Act constitue une réglementation basée sur le contenu de la libre expression.  Le caractère vague d'une telle réglementation soulève des inquiétudes particulières à l'égard du Premier amendement en raison des effets dissuasifs concernant le droit de parole [...] Dans une société démocratique, la sauvegarde de la liberté d'expression prime sur tout avantage théorique, mais non prouvé, d'imposer une censure».

La COPA remonte à septembre 1998 sous forme d'un projet de loi (HR 3783), déposé par le représentant républicain de l'Ohio Michael Oxley qui obtenait l'approbation d'un comité de la Chambre des représentants.  Rapidement, la COPA (surnommée par ses opposants CDA II en raison de sa ressemblance à la CDA) fut adoptée dans une foulée pré-électorale.  Ironiquement, le ministère américain de la Justice avait prévenu le Congrès que la COPA comportait de sérieux problèmes sur le plan des droits constitutionnels. 

Mais l'encre avait à peine séché sur le document signifiant la sanction présidentielle à la loi que déjà une large coalition d'organismes (dont ceux qui avaient contesté avec succès la CDA) demandaient une injonction pour faire invalider la loi qu'ils estimaient trop semblable à la loi précédente.  Une injonction temporaire, puis préliminaire, fut accordée en janvier 1999 et évidemment contestée par le DoJ devant une cour d'appel.  En juin 2000, la cour confirmait l'injonction contre la COPA et en déboutait l'application, la jugeant anticonstitutionnelle.  La cour d'appel commentait «Ce faisant, nous réitérons toutefois les propos de la cour de district [Ndlr.  ayant accordé la première injonction] selon lesquels “nous devons parfois prendre des décisions que nous n'aimons pas.  Nous le faisons parce qu'elles vont dans le sens du droit et de la Constitution qui, d'après nous, exigent de les prendre”.»

C'est donc sur cette décision d'une cour d'appel que l'Attorney General John Ashcroft demande à la Cour suprême de se prononcer.  Les organismes mis en cause enregistreront-ils un triplé juridique? Soulignons que l'Attorney General aurait pu s'adresser au tribunal ayant invalidé la COPA, mais a préféré s'adresser directement à la Cour suprême.

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  Énergie : nouvelle politique nationale aux É.-U.
Jeudi dernier, le président des États-Unis, George Dubya Bush, dévoilait une nouvelle politique nationale de l'énergie (163 pages, 105 recommandations)
Rapport du National Energy Policy Development Group
qui réjouit l'industrie et le secteur privé, mais déplaît à l'opposition démocrate et aux environnementalistes. 

On sait que le pays traverse une sérieuse crise énergétique qui s'est d'abord manifestée en Californie, et qui n'est pas sans avoir ses incidences sur le secteur technologique, comme nous le soulignions en juin 2000, puis encore en janvier dernier.  Un sondage mené la semaine dernière, et dont les résultats sont publiés dans SiliconValley.Com, révèle que la crise énergétique figure en tête de liste des préoccupations de 43 % des Californiens, suivi des problèmes liés à la croissance (13 %) et de ceux dans le secteur de l'éducation (6 %).

Mis à part l'alimentation en électricité des installations manufacturières en Californie (Silicon Valley), rappelons que si l'utilisation d'Internet en 1993 était négligeable sur le plan de la consommation énergétique, elle représentait en 1999 plus de 8 % de la consommation d'électricité (13 % pour l'ensemble des micro ordinateurs et des périphériques).  Globalement, on prévoit que la demande connaîtra une hausse de 17 % d'ici 2007, alors que la capacité de production n'augmentera que de 4 %.

C'est à cet aspect du problème que la politique nationale de l'énergie s'attaque : on ne visera pas vraiment la conservation et la diminution de la demande, pas plus que les méthodes alternatives de production d'énergie, mais on produira davantage dans les secteurs pétrolier, gazier, nucléaire, sans oublier le charbon.

George Dubya Bush, qui a fait carrière dans l'industrie pétrolière avant de se lancer en politique, tout comme son père, et tout comme le vice-président Richard Cheney, a donc retourné l'ascenseur aux entreprises qui ont généreusement contribué à sa caisse électorale. 

Le grand timonier de la nouvelle politique sera le secrétaire d'État à l'Énergie, Spencer Abraham. 
Spencer Abraham
Bref portrait : Abraham est l'ex-sénateur du Michigan, défait en novembre 2000, celui-là même qui en 1999 avait parrainé un projet de loi visant à démanteler le ministère de l'Énergie (qu'il dirige maintenant) et à le remplacer par un organisme indépendant relevant de la branche exécutive.  Abraham jugeait le ministère de l'Énergie trop contraignant et souhaitait un organisme qui serait plus laxiste en matière de réglementation et de mesures environnementales. 

On s'étonne donc peu de constater que Abraham a reçu, pour sa tentative échouée de réélection en 2000, plus de 700 000 $ en contributions de General Motors, Ford et DaimlerChrysler.  Dossier législatif accablant pour un secrétaire d'État à l'Énergie :  Abraham, alors qu'il était sénateur du Michigan, a voté en faveur d'un dépôt de déchets nucléaires (avril 1997), contre la diminution de crédits de construction de routes dans les forêts nationales (septembre 1997), pour la diminution des crédits de développement de l'énergie solaire et des énergies renouvelables (juin 1999), et contre le maintien de normes obligatoires d'efficacité énergétique des véhicules (septembre 1999).

Le président Bush a lancé une vaste opération pour «vendre» la politique de l'énergie au public américain.  Interrogé à savoir comment les consommateurs devraient réagir à la hausse des prix du pétrole, alors que les grandes pétrolières encaissent des profits records, il a répondu qu'en raison des allégements fiscaux qu'il propose, les consommateurs auront davantage d'argent à dépenser et ne protesteront pas contre une hausse des prix du pétrole.  Le secrétaire de presse Ari Fleischer a pour sa part déclaré que l'abondance énergétique fait partie de l'«American way of life» et que les législateurs se doivent de la protéger en priorité.

Ceci dit, l'opposition démocrate propose des mesures incitatives fiscales pour encourager la construction d'habitations plus efficaces sur le plan énergétique et l'achat de véhicules hybrides (pétrole et électricité).  L'ex-président Jimmy Carter y est allé d'un rare commentaire public dans un texte publié par le Washington Post.  Pour lui, l'administration Bush se rend coupable de désinformation en exagérant la gravité de la crise énergétique dans le but de «promouvoir des ambitions de longue date de l'industrie pétrolière aux dépens de la qualité de l'environnement.»

La société civile se mobilise aussi, notamment les groupes environnementalistes.  Outrés par le refus de l'administration Bush d'adhérer au protocole de Kyoto sur les changements climatiques, les «verts» craignent maintenant une dégradation de la qualité de l'air attribuable à un usage accru du charbon.  De plus, la politique de l'énergie prévoit l'exploration pétrolière dans le refuge faunique arctique de l'Alaska, ce que bon nombre de groupes estiment dangereux pour le fragile équilibre écologique de la région.

Dans son numéro d'avril, le magazine Harper's nous servait notre ration mensuelle de statistiques significatives.  Quarante-deux millions : la production quotidienne, en gallons d'essence, que permettra l'extraction de pétrole dans le refuge faunique de l'Alaska (source : Maison Blanche).  Quarante-neuf millions : l'économie quotidienne, en gallons d'essence, si la consommation des véhicules sportifs utilitaires était réduite de 3 milles par gallons (source : Sierra Club).

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  Énergie : le malheur des uns...
Le dévoilement de la politique énergétique n'a pas, comme on le voit, fait que des heureux.  En Californie, on lisait dans le SiliconValley.Com que l'on prévoit, cet été, plus de 260 heures de coupures de courant pour un délestage moyen de 2 150 mégawatt.  On imagine aisément les problèmes à venir, tant pour les particuliers que pour les entreprises. 
Gray Davis
Le gouverneur de la Californie, Gray Davis, a critiqué sévèrement la politique estimant que si, à long terme, une production accrue d'énergie serait la bienvenue, elle ne tenait nullement compte de la situation actuelle de la Californie.

Alors qu'on discutait fermement entre politiciens américains, le ministre canadien de l'Industrie, Brian Tobin, était l'invité du prestigieux Committee for Economic Development de New York. 
Brian Tobin
Invité à prononcer une allocution lors d'un dîner officiel du comité, qui n'est pas passée inaperçue dans la presse américaine, M. Tobin a vanté les mérites du Canada sur le plan des conditions offertes aux entreprises qui s'y installent, dont l'abondance des ressources énergétiques.

Le service de nouvelles News.Com a publié un long article sur le discours de M. Tobin et sur certains autres arguments qu'il a soulevés, dont la disponibilité d'une main-d'oeuvre formée et qualifiée, les avantages fiscaux, une infrastructure de réseau plus robuste qu'aux États-Unis, etc.  Si le Canada a perdu entre 350 000 et 400 000 diplômés maintenant installés en Silicon Valley, l'entrée au pays d'immigrants qualifiés permettrait de compenser ces départs.

Le bonheur des autres, c'est aussi le Premier rapport trimestriel 2001 d'Hydro-Québec qui fait état d'un bénéfice net consolidé de 755 millions de dollars, soit 80 millions (11,9 %) de plus qu'au 31 mars 2000.  On peut lire dans le rapport : «Les produits des ventes d'électricité hors Québec se chiffrent à 1 021 M$, soit 691 M$ de plus qu'en 2000.  Cette progression importante provient de l'augmentation du volume de transactions sur les marchés américains ainsi que des arbitrages avantageux de prix de marché dans le cadre de l'achat-revente d'électricité.»

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  Courriel : fardeau pour le soutien technique en milieu de travail...
Selon le fabricant de systèmes de gestion du soutien technique Support.Com, le courrier électronique serait la principale cause des interventions du personnel de soutien en milieu de travail.  Il a été cité par 34 % des répondants dans une enquête menée auprès de gestionnaires des TI en entreprise. 
Arobas
Suivent les dérèglements de systèmes de mots de passe (23 %), les applications bureautiques (20 %) et les applications réseaux (10 %). 

On constate qu'il s'agit d'un paradoxe technique car le courrier électronique est, en fait, une technologie relativement simple si on le compare à d'autres applications.  Or, lorsqu'un problème de courrier survient, même s'il est relativement facile à régler, il peut paralyser le fonctionnement d'un bureau et avoir une incidence sur la productivité, en plus d'accaparer des ressources humaines du service de soutien.

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  Moins sécuritaire que le courrier traditionnel...
Un article du USAToday dresse une comparaison entre courrier électronique et courrier traditionnel, mais du point de vue de la sécurité de la communication.  Aux États-Unis, comme dans bien des pays, le courrier traditionnel est protégé par la loi; il existe des pénalités pour quiconque détourne, s'approprie, ou détruit des pièces de courrier qui ne lui appartiennent pas.  Malgré sa grande efficacité, le courrier électronique de jouit pas (encore) de ces protections.  Environ la moitié des entreprises surveillent le courrier électronique de leurs salariés, certains fournisseurs d'accès livrent des données aux services policiers sans que ces derniers n'aient produit de mandat, et on sait que le FBI a recours au système de surveillance Carnivore.  Il découlerait donc de tous ces facteurs un manque de confiance dans le courriel et une revalorisation des enveloppes timbrées pour ce qui est des transactions communicationnelles jugées importantes.

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  Des différences sensibles selon le sexe de l'usager...
Le New York Times (inscription sans frais requise) s'est penché sur les différents styles et utilisations du courriel selon le sexe, un nouveau champ d'observation pour les chercheurs en communication. 
Différence entre les sexes
Les femmes utiliseraient le courrier électronique comme une extension de la communication verbale, pour échanger des idées, de l'information et créer ou approfondir des rapports.  Les hommes seront plus brefs, plus liminaires, et adopteraient un style que les chercheurs décrivent comme utilitaire, fonctionnel, transactionnel.  Les chercheurs constatent toutefois que le courriel aurait pour effet d'atténuer les inhibitions des hommes en créant une espèce de zone tampon émotive, et que bon nombre de sujets qui hésiteraient à livrer leurs sentiments de vive voix pourraient plus aisément le faire par écrit.

La rapidité de réponse à un courriel varierait également selon le sexe.  Les femmes s'efforceront de répondre à un courriel dès qu'elles en auront l'occasion ou, si elles n'ont pas le temps, accuseront réception du message avec une formule du type : «Oui, j'ai reçu ton message et je te répondrai plus longuement dès que le temps me le permettra.» Par contre, et ce selon les femmes, les hommes tardent parfois à répondre à leurs messages à moins qu'ils ne correspondent aux critères fonctionnels ou transactionnels de leur utilisation du courriel.

Il est évident que d'autres facteurs influent sur les styles épistolaires, comme le degré de scolarité, le revenu, l'âge ou l'occupation.  Les chercheurs établissent également des distinctions selon que les messages sont privés ou publics (contributions à un forum ou une liste de discussion), ou encore qu'ils soient de nature romantique, sociale ou transactionnelle.  Certains chercheurs sont cependant réticents à établir des différences trop prononcées dans l'utilisation et le style entre hommes et femmes, estimant qu'aucune généralisation ne peut s'appliquer aux communications médiées par ordinateur, que tout est dans le contexte.

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  Envoyez cet article...
Enfin, les fonctionnalités permettant de partager un document avec une connaissance par l'entremise du courrier électronique, du genre «Envoyez ce texte à un ami», sont-elles très utilisées?
Envoyer cet article
Pas vraiment, du moins si on en croit une étude portant sur onze jours de consultation du site d'actualités sportives ESPN.COM et dont les résultats sont publiés dans l'édition de mai du journal scientifique First Monday sous la plume de Sandeep Krishnamurthy. 

Les éditeurs de sites Web offrent souvent la possibilité de «partager avec un ami» les articles qui figurent sur leurs sites Web.  Cette forme de communication par courriel vise évidemment à augmenter l'achalandage des sites Web, et à élargir la clientèle potentielle à l'aide d'une méthode de marketing transversal.  Le consommateur se fait le porte-parole du produit et en fait la promotion dans son entourage.  Pour l'utilisateur, l'envoi d'un article est une fonction utile qui permet l'échange d'information sur des intérêts communs, et parfois on «s'envoie» soi-même des articles pour pouvoir les lire plus tard, hors ligne.

Toutefois, Krishnamurthy a constaté que du site ESPN.COM, le nombre d'envois d'articles était infime comparativement au nombre de visiteurs.  Se basant sur des estimations de fréquentations établissant à 6,1 millions de visiteurs uniques pour le mois de février 2001, le chercheur a constaté que le nombre d'envois d'un article n'a jamais été supérieur à 5 500 envois par jour, atteignant même des creux de 1 000 envois.  En moyenne, la manchette du jour représentait 19,01 % des articles envoyés (maximum de 30,3 %).

Krishnamurthy conclut qu'une étude plus poussée, sur une variété de sites (locaux, nationaux, sujets divers) pourrait permettre d'établir des corrélations utiles dans la gestion des sites Web et de leur marketing transversal.

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  En bref : les journaux du monde sur demande, Apple devient détaillant, hausse du piratage de logiciels
Les Messageries de Presse Benjamin, en collaboration avec la société NewspaperDirect, annonçait la semaine dernière le lancement d'un nouveau service permettant de commander, dans un kiosque à journaux, une soixantaine de journaux en provenance d'une trentaine de pays.  Les journaux sont livrés en mode numérique, puis imprimés sur papier format A3 (11X17) recto-verso, assemblés et agrafés sur place en moins de trois minutes.  Prix unique, quel que soit le journal : 4,25 $.  Il sera aussi possible de commander n'importe quelle édition parue au cours des 14 derniers jours.  Le service sera disponible dès le mois prochain chez les marchands de journaux membre du réseau de distribution Benjamin, mais sera également disponible dans certains hôtels, lignes aériennes, écoles et universités et librairies. 

Après nous avoir invité à penser différemment, c'est maintenant officiel, Apple nous incite à acheter différemment et se lance dans la vente au détail de ses produits.  On annonce l'ouverture de 25 magasins d'ici la fin de l'année, et déjà, samedi dernier, on procédait à l'inauguration des deux premiers points de vente, l'un à McLean (Virginie) et l'autre à Glendale (Californie). 
Magasin Apple
Au point de vente de McLean, News.Com rapporte qu'une foule de fanatiques faisait déjà la queue à 4h00 du matin dans le but d'être parmi les premiers à franchir la porte d'entrée, dès l'ouverture, six heures plus tard.  Apple reconnaît ne détenir que 5 % du marché des ordinateurs personnels (tout de même 25 millions d'unités vendues), mais veut maintenant s'adresser à ceux et celles qui porteront leur choix sur un Apple pour la première fois.  Environ 500 produits (dont 300 logiciels) seront disponibles en magasin. 
Genius Bar
La conception des points de vente est novatrice tant dans son design inédit qu'en fonction de la répartition des espaces (espaces conseils, zone réservée aux enfants, comptoirs pour produits d'imagerie, etc.).  Toutefois, les revendeurs autorisés digèrent mal cette nouvelle concurrence et le fait qu'ils n'aient pas été prévenus des intentions de Apple avant la presse et le grand public.

La Business Software Alliance vient de rendre public son rapport annuel (format PDF) sur le piratage de logiciels à travers le monde.  La BSA estime qu'à l'échelle de la planète, 37 % des logiciels utilisés seraient piratés, ce qui entraînerait des pertes de l'ordre de 11,75 milliards pour l'ensemble des fabricants.  Les pays d'Europe de l'Est enregistreraient le taux le plus élevé de piratage (63 %), suivis de ceux de la région Afrique/Moyen Orient (52 %), de l'Amérique latine (52 %), de la région Asie/Pacifique (51 %), de l'Europe de l'Ouest (35 %), puis de l'Amérique du Nord (25 %).  Au palmarès des pays individuels, le Viêtnam arriverait au premier rang avec un taux de piratage de 97 %, suivi de la Chine (94 %) et de l'Indonésie (89 %).  Si nous utilisons le conditionnel, c'est qu'en 1997, les responsables de la BSA avaient admis avoir gonflé les taux de piratage, question d'attirer un peu plus l'attention sur le problème.

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  Beau détour
C'est Henri Cartier-Bresson qui disait : «Les matériaux des photographes disparaissent constamment.  Et lorsqu'ils ont disparu, rien au monde ne peut les faire revenir.» Chaque jour, le Washington Post propose sur son site Web une douzaine de photos de presse illustrant les points forts de l'actualité, certains de ces moments qui disparaissent constamment.  Malheureusement, contrairement à ce que Bresson croyait, il commence à y avoir des impressions de déjà vu dans l'actualité.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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