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Décision 1997

La campagne vue du Web

Les anglophones du ROC en ont assez
JEAN-PIERRE CLOUTIER
Le 11 mai 1997

Une des caractéristiques de la présente campagne dans le cyberespace est la dimension interactive rendue possible sur différents forums d'échange.  Mais il ne semble pas que, pas plus au Québec qu'ailleurs, les politiciens portent oreille à l'opinion publique tel qu'exprimée dans les forums de discussion sur Internet.  Ils en tireraient de grandes leçons.

La situation semble bien claire pour bon nombre de participants, que ce soit au Larry Zolf Roundtable du réseau information Newsworld, dans le forum principal de Newsworld Interactive, et même dans le forum électronique du site Web du Parti conservateur.

Trois des chefs des principaux partis sont Québécois, du moins de naissance.  Depuis 1968, soit près de 30 ans, les non Québécois, Turner, Clark puis Campbell, ont occupé le poste de premier ministre pendant à peine quelques mois, des interludes entre les régimes des Trudeau, Mulroney et Chrétien.

La campagne était terne, tout le monde en convenait, jusqu'à ce que l'affaire très québécoise du livre de Jacques Parizeau éclate et que soit de nouveau propulsée à l'avant-plan la question de la souveraineté du Québec, moins choquante aux oreilles anglophones sous l'étiquette d'«unité nationale».

Eh bien, nombreux sont les anglophones qui en ont assez et qui le disent.

En éliminant le bruit inévitable qu'attire toute plate-forme, virtuelle ou autre, et en portant une attention aux opinions plus pondérées et pragmatiques recueillies sur les différents forums précités, un consensus commence à poindre : on veut en finir.

Loin de s'énerver, de vouloir monter aux barricades pour défendre l'unité du pays ou dans des autocars pour venir clamer leur amour des Québécois, une partie de la classe citoyenne informée du Canada anglais est maintenant prête à paraphraser Charles Aznavour et dire «Nous avons eu de bons moments, nous avons eu de grands moments...» mais n'est-il pas temps de nous séparer?

Non, ne cherchez pas un grand revirement de l'opinion publique dans le Rest of Canada et surtout pas un reflet de cette réalité dans le discours politique.  Ce serait trop simple.

Mais c'est seulement que, pour la première fois, ce sentiment commence à se faire entendre dans le ROC, et tout ça véhiculé dans les agoras électroniques des forums de discussion.

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Courrier
Mise en ligne : Le 11 mai 1997.
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Montréal (Québec)
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