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12 octobre 1999 |
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.
Cette semaine...
- Echelon, objet dune cybermanif
- NetAid : corporatisme de lONU dénoncé
- Pssst... chuchote son manifeste
- Les hebdos sur le Web : oui, mais...
- En bref...
- Citation de la semaine
- Beau détour
Echelon, objet d'une cybermanif
Le 21 octobre prochain, un groupe dhacktivistes entend saturer le système mondial découte et de surveillance nommé Echelon, à loccasion dune cybermanif, le «Jam Echelon Day». La technique est simple : puisque le système fonctionne à partir du repérage de mots clés dans les conversations téléphoniques ou les messages de courrier électronique, le groupe propose un envoi massif de messages contenant ces précieux mots clés le 21 octobre. Théoriquement, Echelon sera débordé et les hacktivistes auront manifesté leur désaccord à lendroit de telles pratiques.Le système Echelon mis sur pied par les gouvernements des États-Unis et ceux de Grande-Bretagne, du Canada, de Nouvelle-Zélande et d'Australie (Pacte UKUSA) est un héritage lourd de la Guerre froide. À partir de centres découte et de surveillance par satellite, Echelon intercepte sans distinction de très grandes quantités d'informations puis en retire des éléments intéressants à l'aide de systèmes d'intelligence artificielle à la recherche de mots-clés. Les autorités des pays responsables nont jamais commenté sur son existence ou son fonctionnement. Il aura fallu une enquête de lUnité Évaluation des choix scientifiques et technologiques (STOA) du Parlement européen, en 1998, pour non seulement confirmer officiellement quEchelon existe, mais aussi quil ratisse très large.
Daprès la STOA, Echelon est «un système de surveillance qui s'étend au monde entier pour former un système pointé sur tous les satellites clés Intelsat utilisés pour transmettre l'essentiel des communications téléphoniques, Internet, le courrier électronique, les télécopies et télex transmis par satellite dans le monde entier [...] ECHELON vise essentiellement des cibles non militaires: des gouvernements, des organisations et des entreprises dans pratiquement tous les pays [...] Selon le Financial Mail on Sunday, "les mots-clés identifiés par les experts américains incluent les noms d'organisations intergouvernementales et de consortiums d'affaires en concurrence avec des entreprises américaines.»
Pour Paul Lannoye (député européen), Olivier Deleuze (député et Chef de groupe ECOLO-AGALEV) et Jean-Luc Robert (Conseiller du Groupe des Verts à la commission des libertés publiques du Parlement européen), la situation est intenable et constitue un problème de sécurité politique et économique pour lEurope. «Le fait que les États membres, les hommes politiques, les syndicalistes, les activistes dorganisations non gouvernementales, Monsieur tout le monde dès lors quil peut apparaître comme subversif ou gênant à légard de certains groupes dintérêt, soient susceptibles dêtre espionnés constitue une menace grave pour les libertés publiques et lexercice de la citoyenneté».
En outre, la participation du Royaume-Uni au fonctionnement dEchelon soulève une épineuse question, «le sentiment, dans lensemble de lUnion [Ndlr. Union européenne], dêtre grugés par un partenaire (le Royaume-Uni) compromet lindispensable confiance au sein de lUnion. Évoquer larticle J2, paragraphe 1 du titre V (politique étrangère et de sécurité commune) est certainement pertinent : les États membres sinforment mutuellement et se concertent au sein du Conseil sur toute question de politique étrangère et de sécurité présentant un intérêt général, en vue dassurer que leur influence combinée sexerce de la manière la plus efficace par la convergence de leurs actions.»
En avril de cette année, lAmerican Civil Liberties Union (ACLU) demandait instamment au Congrès américain denquêter, à linstar du Parlement européen, sur les menaces que pouvait constituer le système Echelon pour le respect de la vie privée et les droits civils. LACLU ne manquait pas de rappeler aux législateurs que la Foreign Intelligence Surveillance Act (Loi sur la surveillance et le renseignement étranger) interdisait linterception de certaines communications des citoyens américains à des fins de renseignement, à moins que ne lautorise un mandat de la cour.
Le 21 octobre les hacktivistes séchangeront donc des messages par courrier électronique contenant des mots déclencheurs du système Echelon. Marchera, marchera pas? Du côté des organismes de défense de la vie privée, on est sceptique. Pour Simon Davies de Privacy International, Echelon fonctionne non seulement par analyse de mots clés mais aussi par mise en contexte de ces mots clés. Cité dans TechWeb, Davies estime que la démarche serait plus efficace si lon insérait les mots clés dans des textes portant sur des thèmes militaires ou diplomatiques.
Nicholas Bohm, de lorganisme britannique Foundation for Information Policy Research, croit que lutilisation dun système de chiffrage simple pourrait davantage saturer le système Echelon, car peu importe la puissance du chiffrage utilisé, dès quun message est chiffré, Echelon doit tenter de le déchiffrer. Selon Bohm, un nombre suffisant de messages chiffrés pourrait grandement retarder lefficacité dEchelon.
Donc, si vous recevez le 21 octobre de drôles de messages contenant les mots Mossad, MI5, Waco, Koresh, DGSE, SCRS, ou autres, ne vous inquiétez surtout pas, ce nest quun test.
NetAid : corporatisme de l'ONU dénoncé
Le Programme des Nations unies pour le développement (UNDP), en collaboration avec le fabricant de matériel réseau Cisco Systems, ont résolu de mettre sur pied un portail contre la pauvreté dans le monde. Résultat : NetAid, site en anglais seulement (pour le moment) dont le but est de diffuser de linformation sur la pauvreté à léchelle internationale et sur ses causes profondes.Samedi dernier, grand événement multimédiatique pour mousser la popularité de NetAid, trois concerts simultanés à Londres, New York et Genève, diffusés mondialement par satellite pour la télévision et Internet, le tout pour célébrer dans le langage universel de la musique «cette nouvelle et puissante alliance entre artistes, commanditaires, groupes novateurs et vous» pouvait-on lire dans le communiqué.
Mais tous ne le voient pas du même oeil. Notamment, deux des artistes ayant fait la promotion du projet dès que lidée fut présentée à lUNDP, le chanteur Harry Belafonte et lacteur Danny Glover, ont remis leur démission. Belafonte agissait à titre de producteur des concerts alors que Glover, dont la démission est en appui à celle de Belafonte, sétait vu confier un rôle de représentant des activités de NetAid.
Belafonte reproche à lUNDP le corporatisme du projet NetAid qui, selon lui, est devenu une «foire commerciale». En outre, lUNDP aurait occupé une place envahissante dans la structure de lorganisme et son processus décisionnel.
Du côté de lUNDP, on semble indiquer que Belafonte aurait souhaité avoir davantage de prise sur les décisions et on défend la participation des commanditaires du projet, dont Cisco. On évoque aussi des divergences personnelles sur les objectifs du projet, Belafonte et Glover ayant exprimé une préférence pour les activités visant le continent africain.
Quant au concert diffusé sur le Web, rien de bien nouveau malgré larsenal technique de Cisco et des autres commanditaires. Encore une fois, les résultats ont été décevants car on ne semble pas comprendre que le Web, ce nest pas la télévision, et que si ce létait, les coûts daccès et de production à ce médium seraient beaucoup plus élevés.
Pssst... chuchote son manifeste
Depuis déjà quelques semaines, le webabillard québécois au titre onomatopéen «pssst...» fait jaser. Des sites gouvernementaux aux sites marchands, en passant par les failles techniques de prestataires et le manque de transparence de certains acteurs du Web québécois et international, rien de ce qui bouge sur le Web néchappe aux commentaires souvent acides et aux interpellations de «pssst...». Mais on nen a pas que contre les bourdes évidentes et les ironies quon trouve sur le réseau, on y souligne aussi les bons coups qui sont malheureusement plus rares.De laveu des responsables, «pssst...» est inspiré du site anglophone Memepool (littéralement, bassin de mèmes), Webabillard où des scribes anonymes affichent des idées ou des perceptions sous forme de courtes contributions.
En 1976, le zoologiste Richard Dawkins introduisait le concept du «mème», soit une unité dinformation (mot, idée, croyance, mythe, coutume, mode, maniérisme) qui pouvait être transmise dindividu à individu, ou de génération à génération, soit léquivalent culturel dun gène. Renaud Dumeur, dans sa thèse intitulée «Synthèse de comportements animaux individuels et collectifs par Algorithmes Génétiques» écrit de Dawkins : «Pour cet auteur, un mème est un objet mental qui, tel une créature biologique, lutte pour sa survie [...] le mème se sert de l'individu qui en est porteur afin de se disséminer. Cette dissémination n'est pas, au contraire du domaine biologique, uniquement liée à une activité de reproduction mais dépend des moyens de communication offerts à l'individu. Or la variété de ces derniers, depuis la banalisation de l'accès aux moyens de télécommunication, est de plus en plus aisée.»
Ces petites particules dinformation au comportement vivant, presque viral, que sont les mèmes ont intéressé bon nombre de théoriciens de la communication qui les ont initialement associées aux grands courants de la pensée traditionnelle véhiculés par les mass médias et la publicité. Rapidement, leur étude a débouché sur une science, la mèmétique, qui a même sa propre revue de recherche en ligne, «Journal of Memetics: Evolutionary Models of Information». David Bennahum, auteur et essayiste, publie MEME un bulletin électronique (20 000 abonnés par courrier électronique) très respecté sur les mèmes.
Dans sa plus récente livraison, le journal de la communication First Monday nous offre un article de Stephen Downes de lUniversité de lAlberta intitulé «Hacking Memes» et où lauteur aborde les processus de réplication, de transfèrement, et associe le mème impertinent (anti-mème) au processus de brouillage culturel (cultural jamming) mené par les AdBusters. Downes conclut que lanti-mème est non seulement une attaque contre les pratiques et politiques des entreprises et des gouvernements, mais aussi contre les médias de masse eux-mêmes qui sont de connivence avec les pouvoirs politiques et économiques.
Rien, dans la théorie des mèmes ou des anti-mèmes, nexige quils soient anonymes. Il en va, en fait, comme pour les rumeurs, les bonnes blagues, les «sources dignes de foi», ou le «diplomate occidental en poste» (si on est correspondant étranger), et toutes ces informations au comportement de réplication virale : on ne saurait (ou pourrait) parfois préciser lorigine dune information, ce qui ninvalide en rien sa véracité ou la pertinence du commentaire.
Sur «pssst...», initiative de Clément Laberge et Carl-Frédéric Decelles, les correspondants ont choisi lanonymat, ce qui semble-t-il dérange certains lecteurs. On ne retrouve que des lomer, oxi, norwich, groov3 et autres pour signer les billets souvent décapants qui y sont affichés. Jai même reçu des notes de correspondants et correspondantes me demandant si je ne serais pas moi-même un de ces anonymes commentateurs. Moi, anonyme?
Les responsables du site ont senti le besoin de publier un manifeste pour sexpliquer sur la question de lanonymat. «...c'est sûr que ça soulève bien des questions au plan éthique. Mais il y a une très bonne raison derrière ce choix» peut-on lire dans ce manifeste. On explique que bon nombre de personnes ont acquis un regard critique sur ce qui se déroule dans le cyberespace québécois, mais que ces personnes sont «aujourd'hui "menottées" parce qu'elles occupent des postes clés dans le merveilleux petit monde des technologies de l'information.»
Estimant que nous sommes à une étape critique du développement de l'inforoute québécoise, les initiateurs du site ont «cru utile, voire nécessaire, d'offrir à un groupe de "têtes bien faites" une tribune anonyme afin qu'elles puissent partager leurs réflexions quotidiennes avec un nombre élargi d'internautes. Leurs observations sont, à notre avis, les meilleurs matériaux pour former d'autres "têtes bien faites" qui seront à leur tour en mesure d'interpréter lucidement le développement du cyberespace québécois et d'aller au-delà des communiqués de presse de Québécor, d'InfiniT, de National ou des gouvernements du Québec et du Canada.»
Et voilà le pourquoi et le comment de la reproduction des mèmes et anti-mèmes concernant linforoute québécoise. On en sera donc quitte pour nos rafraîchissants sourires quotidiens, sans savoir pour autant qui remercier.
Les hebdos sur le Web : oui, mais...
Daprès une enquête du professeur de journalisme Byung Lee du Elon College (New York) présentée à la réunion annuelle de la National Newspaper Association, les éditeurs dhebdomadaires imprimés sont intéressés à diffuser leurs contenus sur le Web, estiment que cest le médium de lavenir, mais sinterrogent quant à la meilleure façon de procéder. Pour réaliser son enquête, M. Lee a consulté les éditeurs de 108 hebdomadaires américains ainsi que leurs sites Web.Seulement 8,5 % des hebdos mettent en ligne le contenu complet de leur publication, alors que 39 % portent sur le Web moins du quart de leur contenu. Un peu plus de la moitié des hebdos (54 %) joueront en manchette des événements dactualité «à chaud», même si le moment ne correspond pas à leur jour de sortie dun nouveau numéro, ce qui démontre une bonne réactivité de la part des équipes éditoriales et Web. En outre, 32 % créent des contenus spécifiquement pour le Web, et 40 % disposent darchives en ligne.
Seulement 41 % des hebdos ont affecté une personne à temps plein au contenu éditorial de leur site Web, et 14 % ont recours à des personnes y travaillant en temps partagé. Dans 45 % des cas, le contenu vient dune entreprise-mère ou de sources de lextérieur.
Côté revenus, seulement 6,5 % des éditeurs entrevoient la rentabilité éventuelle de leurs activités sur le Web. Si 60 % des hebdos diffusent des annonces classées (secteur prometteur sur le Web, ce qui inquiète bon nombre de grands journaux), 51 % diffusent des bandeaux publicitaires, et 16 % bénéficient de commandites.
Mais les éditeurs prennent-ils les moyens quil faut pour atteindre ce seuil de rentabilité? On en doute quand on constate que seulement 32 % des hebdos ont des représentants publicitaires affectés uniquement au site Web et que 38 % nen ont aucun; 26 % font vendre de la publicité sur leur site Web par des représentants qui se partagent entre limprimé et la version en ligne.
Le volet promotion du site Web semble aussi faire problème car si 97 % des éditeurs se servent de leur imprimé pour annoncer et promouvoir leur site Web, ils ne sont que 7 % à être sortis du cadre de leur propre publication pour faire connaître leur site à de nouvelles clientèles.
Soulignons que cette semaine, à Amsterdam, se tient une importante conférence sous légide de lAssociation mondiale des journaux et dont le but est de faire le point sur les médias en ligne. «Beyond the Printed Word» est la septième rencontre du genre à être tenue par lAMJ. On y abordera entre autres des thèmes comme les sites Web de (p)référence, les stratégies de portails, la notion de communautés en ligne, le commerce électronique local, les tendances du marché des petites annonces, le tout dans une perspective de développement de ressources dinformation en ligne.
En bref...
Cest cette semaine que se tiennent à Genève les conférences Telecom99 et Interactive99 sous légide de lUnion internationale des télécommunication (UIT). Cest loccasion pour :n/e/tsurf de suspendre ses activités habituelles pour se consacrer uniquement à la couverture de ces deux événements. Lessentiel distillé au quotidien.Un nouveau nom de domaine voit le jour, selon lagence de presse Reuters, le .PS est attribué à lÉtat de Palestine. Auparavant, les Palestiniens utilisaient le nom de domaine .WG (signifiant la rive ouest du Jourdain, Cisjordanie, et la bande de Gaza), mais pour mieux refléter le concept de nation plutôt que celui de territoire, les autorités palestiniennes ont demandé que la modification soit apportée. Daprès le ministre du Plan, Anis al-Kak, les préparations techniques seront terminées dici deux semaines.
Daprès la société française NetValue, les 5 sites de fournisseurs daccès les plus visités par les utilisateurs français pendant le mois daoût dernier étaient Wanadoo.fr, AOL.com, Club-Internet.fr, Infonie.fr et le fournisseur daccès gratuit Free.fr. Examinant le marché de laccès, NetValue estime que 57 % des utilisateurs déclarent être inscrits auprès dun fournisseur daccès, 19 % auprès de deux fournisseurs, 15 % de trois alors que 9 % seraient inscrits auprès de plus de trois fournisseurs. LInternet gratuit recueille la faveur de 39 % des utilisateurs, mais le concept aurait-il fait le plein chez la clientèle déjà branchée? Peut-être, quand on considère que 80 % nenvisagent pas de sinscrire auprès dun fournisseur gratuit dans les trois mois qui viennent. Ces données sont basées sur un échantillon de 800 foyers actifs ayant accepté dinstaller le logiciel NetMeter de NetValue sur leur ordinateur, ainsi que sur un questionnaire envoyé à ces foyers (taux de réponse de 75 %).
Microsoft a-t-il peur de Linux? Cest linterprétation quauront retenu bon nombre dobservateurs de la diffusion par Microsoft dune page Web visant à dégonfler le soi-disant «mythe» de la supériorité du système dexploitation Linux sur le système NT4 de Microsoft. Plus quune simple page promotionnelle pour NT4, cest une véritable charge en règle à laquelle sest adonné Microsoft, citant que la technologie et larchitecture de Linux datait de trente ans, que Linux nétait pas conçu pour exploiter le multi-traitement symétrique (SMP) et les interfaces graphiques (GUI). La communauté linuxienne a évidemment réagi avec force dans les forums déchange et sur des sites comme Slashdot.Org.
Et CNN a-t-il peur de Salon? Le netmag Salon lance une campagne de publicité télévisée de quatre millions de dollars pour mousser sa fréquentation. Elle sadresse aux quatre grands réseaux américains ainsi quà quelques chaînes spécialisées, espérant rejoindre en dix semaines 188 millions de téléspectateurs. Jusquici pas de problème, sauf que CNN refuse de diffuser la publicité de Salon. Cité dans le Industry Standard, le v.-p. marketing de Salon affirme que cest parce que la chaîne de télévision CNN estime que le netmag Salon est un concurrent direct. Ironiquement, des contenus de critiques littéraires de Salon sont fréquemment achetés par CNN pour alimenter sa propre section consacrée aux livres.
Citation de la semaine
Pour cette nouvelle rubrique des Chroniques, cédons la parole au président américain Bill Clinton, de passage à Ottawa vendredi dernier pour inaugurer les nouveaux quartiers de lambassade des États-Unis dans la capitale canadienne.«Il y a de cela plus dune décennie, je suis venu en France avec Hillary [...] Nous avons célébré le nouvel an et nous avons passé deux journées merveilleuses à Montréal...»
Source : The Ottawa Citizen, samedi 9 octobre
Beau détour
Pourquoi pas vers Paris en passant par la mythique Route 66, cest dans le numéro 10 de «Untitled Magazine», mais faites-vous plaisir et consultez aussi les numéros précédents.Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.
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