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Les Chroniques de Cybérie
16 mars 1999

© Les Éditions Cybérie inc.

16 mars 1999

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

L’affaire Altern : la parole est à Estelle, et à vous
Et aux État-Unis...
You be free, you be gone... 
Jeux de cache-cache
Le retour de Byte
Langue des produits informatiques
Science-réalité et politique-fiction
Habitez-vous toujours chez vos parents?
En bref...
Kubrik, Menuhin, Laurin : dure semaine
Beau détour

 L’affaire Altern : la parole est à Estelle, et à vous
Estelle Lefebure Hallyday, la plaignante dans l’affaire qui a entraîné la fermeture du service d’hébergement AlternB, a accordé à Paris Première une entrevue qui sera diffusée le 30 mars prochain, mais qui est disponible en primeur et dans son intégralité sur le site Web de la chaîne de télévision.

Les faits sur les photos la représentant nue : «ces photos de vacances, faites sur la plage, m'ont été dérobées par un proche et ensuite vendues et publiées dans un magazine que j'ai attaqué.  Puis elles ont été re-publiées à une plus petite échelle, dans un autre magasine que j'ai attaqué aussi.  Lorsqu'on m'a prévenu qu'elles étaient sur Internet, j'ai attaqué tout simplement dans le but de faire respecter mon image».

Les sous réclamés : «c'est clair je ne toucherai pas un centime de cet argent [...] mon avocat est prêt à redistribuer les quelques fonds qu'il peut recevoir de la part de cette personne, parce que je crois qu'il a un comité de soutien et qu'il a reçu des fonds pour le soutenir. Il serait normal que ces quelques fonds soient versés à une association qui s'appelle "L'enfant bleu", et qui est une association pour l'enfance maltraitée. J'ai choisi cette association parce que j'ai une relation assez proche avec eux.»

Estelle Hallyday ajoute espérer que toute l’affaire serve de réflexion à une loi pour Internet.  Permettons-nous d’ajouter «ou à la pertinence d’une telle loi».

Verra-t-on enfin une médiation prendre place entre l’hébergeur Valentin Lacambre, propriétaire du service AlternB, et les avocats de Estelle Hallyday? C’est à espérer, car tout le monde y gagnerait pour ce qui est de cette affaire qui dépasse, cependant, la seule dimension AlternB/Hallyday.

Le mini-rézo, instigateur du mouvement Défaite de l’Internet, maintient pour sa part la pression pour un règlement sans préjudice à AlternB, tant dans cette affaire que dans les autres poursuites intentées contre l’hébergeur.  L’action de mise en berne de sites Web pour contester l’autocélébration qu’est la Fête de l’Internet dans le contexte que l’on connaît prend de l’ampleur, elle est déjà été suivie par plus de 285 webmestres.

La Fête? Ah oui.  «Le net danse sur un volcan» titre Le Monde qui parle aussi d’une «fête à deux têtes» évoquant les problèmes des deux organismes concurrents et de leurs sites respectifs (http://www.fete-internet.fr/ et http://www.fete-internet.asso.fr/).  Pour sa part, Hervé Le Cornec, responsable d’un des deux organismes en cause (Association française des utilisateurs d’Unix-AFUU), a écrit une lettre ouverte au Premier ministre français Lionel Jospin pour rétablir la vérité à propos de la Fête de l'Internet.  Et poser la question à savoir que «Nous devons constater aujourd'hui que votre gouvernement a décidé d'épauler l'association qui vient d'être déboutée en justice (et même condamnée aux dépens) dans sa volonté d'appropriation, entre autres, du nom de domaine fete-internet.fr. Est-ce bien raisonnable?».

Côté politique toujours, ce mardi 16 mars sur les ondes de France Inter, Madame Élisabeth Guigou, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, a reconnu qu’il y avait problème de nature juridique et que «ses» services travaillaient d'arrache-pied à un texte relatif à l’édition sur Internet.  Elle n’en a pas moins cédé à la tentation de laisser flotter dans ses propos quelques hameçons bien appâtés évoquant la pornographie, la pédophilie, la complicité... pas rassurant si on légifère dans cet esprit.

Vous n’étiez pas branché en 1996 pour la Campagne du ruban bleu, ou en 1997 pour l’Opération Froid Glacial? Voilà donc un débat d’envergure, bien actuel, auquel vous pouvez participer, ce que nous vous invitons à faire en vous montrant solidaires des actions entreprises.  Utilisateurs ou webmestres, il y a place pour tout le monde, c’est votre réseau.

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 Et aux États-Unis...
Dans une cause aux mêmes accents, aux États-Unis cette fois, on voit que certaines choses sont plus claires.

La société Raytheon a intenté des poursuites contre 21 personnes ayant de manière anonyme exprimé des commentaires négatifs à son endroit sur des forums de discussion du service Yahoo! Puis, la société Wade Cook, spécialisée en formation en matière de finances, intente contre une dizaine de personnes des poursuites similaires pour propos tenus sur d’autres forums de discussion de Yahoo!.  Aucune poursuite n’implique directement la responsabilité de l’hébergeur des forums, cette question ayant été réglée avec le maintien de certaines dispositions du Communications Decency Act (CDA).  En revanche, les plaignants exigent que soient révélée l’identité des auteurs des messages visés.

Comme le souligne Malcolm Maclachlan de l’agence TechWeb, la plupart des observateurs estiment que Yahoo! devra se rendre à la demande des plaignants.  Pour l’avocate Corii Liau de Britton Silberman & Cervantez, que l’objet d’une diffamation porte sur un message affiché sur un lampadaire ou sur un forum d’échange en ligne, la loi s’appliquera de la même façon.  Rich Gray de l’étude Bergeson, Eliopoulos, Grady & Gray abonde dans le même sens et estime que le médium s’adaptera aux lois existantes.  Bref, responsabilisation des auteurs, déresponsabilisation des hébergeurs.

L’étude d’expertise Dewey Skrewhem & Howe a décliné de faire tout commentaire.

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 You be free, you be gone...
Ubi Free, le syndicat virtuel des employés d’Ubi Soft, décide de mettre un terme à ses activités.  On se souviendra qu’en décembre dernier, un groupe d’employés du producteur multimédia et multinational Ubi Soft arrivait sur le Web pour dénoncer certaines pratiques d’emploi et la gestion pour le moins boiteuse des ressources humaines.

Selon l’équipe qui nous souhaite adieu, «Nous avons ouvert ce site en espérant qu'il perde sa raison d'être le plus tôt possible.  Après les engagements de la direction, après l'organisation - fût-elle extrêmement critiquable dans sa forme - d'élections de représentants du personnel, nous choisissons de fermer nos portes. Ubi Free cessera toute activité le 31 mars à 22h00. Jusqu'à cette date, nous continuerons de publier vos messages.  Nous espérons ne pas avoir à réapparaître.»

Adieu, ou à la prochaine?

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 Jeux de cache-cache
Pour éviter d’avoir à recharger certaines pages Web fréquemment consultées, et ainsi réaliser des économies de temps et de bande passante, les logiciels fureteurs utilisent la méthode de stockage en antémémoire (caching).  Une fois consultée, la page et ses composantes graphiques sont stockées en mémoire sur le système de l’utilisateur, ce qui en accélère la récupération ultérieure.  Mais le stockage en antémémoire n’est pas unique aux fureteurs, bon nombre de fournisseurs d’accès utilisent la technologie d’antémémoire et de serveurs mandataires (proxy servers) pour servir localement les fichiers externes le plus souvent consultés par leurs abonnés.

Fureteurs ou serveurs, la technique vise l’efficacité, mais n’est pas sans entraîner des débats sur ce qui équivaut, dans le cas des serveurs, à une «reprise» de contenus protégés et à une perte nette pour les éditeurs et diffuseurs de contenus.

Par exemple, Chris Bertchie écrivait dans Click Network que l'utilisation de mandataires ou d'antémémoire réduit d'«au moins 15 %» le calcul des requêtes de pages sur les serveurs (et donc d'impressions publicitaires), que ce chiffre est «probablement» plus de l'ordre de 30 %, et qu'il peut atteindre 75 % dans certains cas.  Un représentant du fabricant de systèmes antémémoire et serveurs mandataires Inktomi parle d’une économie moyenne de bande passante de 40 %, mais dit qu’elle peut se situer entre 20 et 70 % selon le type de données stockées.

John Robb, un des responsables de la firme Gomez Advisors, estime que le service America Online dépasse les bornes avec sa technique de mandataires agressifs, et cite certains éditeurs de contenus qui évaluent la perte de fréquentation de leurs sites à 40 ou 50 % en raison des mandataires et antémémoires de AOL.  Cette dernière se défend en disant qu’elle ne cherche qu’à optimiser l’expérience Web de ses abonnés, mais Robb propose néanmoins un recours collectif contre AOL.

Voilà que la Commission européenne se penchera sur une directive du Parlement européen dont une des dispositions interdirait l’utilisation en cyberEuro de serveurs mandataires et dotés d’antémémoire.  La directive évoque la question des droits d’auteurs qui seraient violés par cette pratique d’emmagasinage de contenus sur des serveurs autres que ceux des éditeurs et diffuseurs.  En décembre 1996, une proposition semblable avait été débattue lors d’une réunion de l’Organisation de la propriété intellectuelle à Genève. 

L’Internet Society (ISOC), par la voie de son président Don Heath, dénonce cette directive et demande à la Commission de la revoir.  «Internet n’a pas besoin de lois qui viendront ralentir le rendement, congestionner ses artères et diminuer la valeur reçue» a-t-il affirmé dans son communiqué.

La question a aussi des incidences économiques sur le coût de l’accès.  Une interdiction des mandataires nécessiterait une bonification de l’infrastructure qui, selon Lee Kimber de Network Week pourrait se traduire par une hausse du coût de branchement de 67 % en Europe.

Le débat est loi d’être clos, et on rapporte un lobbying intense auprès des 650 députés au Parlement européen dont la plupart ne sont pas très versés sur le plan technique.  À suivre.

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 Le retour de Byte
En juillet 1998, les éditeurs de la revue phare de l’informatique Byte décidaient de suspendre la publication de ce que plusieurs estimaient être la bible des magazines consacrés à l’informatique. Initialement publié par McGraw-Hill, Byte avait été vendu à CMP Media Inc.  Mais malgré 23 ans d’histoire, plus d’un demi million d’abonnés à la version papier et 600 000 visiteurs chaque mois sur son site Web, Byte ne faisait plus ses frais.

CMP avait promis le retour de Byte, sous une forme ou une autre.  Promesse tenue avec Byte.Com, où les fidèles retrouveront les plumes de Jerry Pournelle, Jon Udell, Martin Heller et bien d’autres.  De plus, CMP a eu la bonne idée de rendre disponible les archives de la version Web qui était en ligne depuis janvier 1994, le tout consultable avec un moteur de recherche.  CMP n’envisage cependant pas un retour de la version sulfite de Byte.

On apprend du chroniqueur Jon Udell que Byte occupe le 12e rang des magazines et sources d’information en ligne les plus référencés avec, sur l’ensemble du Web, 11 093 liens pointant vers son site.  Pas mal pour un site qui «dormait» depuis 9 mois.  Les cinq premiers au palmarès du référencement sont CNET avec 95 619 références suivi de : ZDNet (83 222), Linux World (53 294), Hotwired (45 807) et News.Com (40 156).

Sur son site personnel, Udell publie la liste complète du classement.

Pour arriver à ces résultats, Udell a mis au point un petit script Perl qui à partir d’une catégorie du répertoire Yahoo! (dans ce cas-ci News_and_Media/Magazines, 585 inscriptions au moment de l’expérience) saisit les adresses des sites inscrits, puis utilise la fonction «link» d’AltaVista pour compter le nombre de références indexées sur le Web.

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 Langue des produits informatiques
Pour bien marquer cette semaine de la Francophonie, examinons un récent rapport publié par l’Office de la langue française sur «La langue des produits informatiques vendus chez les détaillants de l'Île-de-Montréal».  Le document s’inscrit dans le cadre d’un processus de vérification ponctuelle qui vise à déterminer la place accordée au français dans les commerces qui vendent des logiciels et des ludiciels, ainsi que des micro-ordinateurs et des imprimantes et, par voie de conséquence, le non respect des articles 51 et 52 de la Charte de la langue française.

Si on y apprend que si la situation s’améliore, force est de constater qu’on vient de loin et qu’il reste encore beaucoup à faire.

Par exemple, pour l’environnement Mac, «63 % des détaillants détenant des produits Macintosh offrent au moins une version française de l'un ou l'autre des logiciels visés par l'étude, seulement 8 % offrant uniquement des versions françaises [...] seulement le quart de ces détaillants (25 %) sont conformes aux dispositions de la Charte : ils offrent les logiciels retenus uniquement en version française ou dans les deux langues».

Pour les logiciels et ludiciels en environnement Windows, les auteurs du rapport écrivent : «nous en arrivons à la conclusion que 72 % des détaillants visités offrent des logiciels ou des ludiciels uniquement en version anglaise, alors que la version française existe, et que 26 % offrent une version anglaise (la version française étant inexistante) sans emballage et mode d'emploi accompagnés d'un texte français.»

Environ 60 % des commerçants présentent en majorité des micro-ordinateurs de démonstration dotés d'un système d'exploitation et des principaux logiciels d'application en français.  En revanche, 71 % des commerçants présentent des claviers dont les touches de fonction sont en anglais seulement, ce qui est contraire aux dispositions de l'article 51 de la Charte.

No comment.

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 Science-réalité et politique-fiction
Science-réalité.  Les P-III tatoués, les Windows «astucieux», le couplage des bases de données, littéralement des milliards de dollars en jeu, et aussi de drôles de répercussions politiques possibles.

Politique-fiction.  Jack Malcolm est le président et fondateur du plus important fabricant de logiciels au monde, Megasoft, qui a son siège social à Seattle.  Il est aussi candidat à la présidence des États-Unis.  Il échappe à une tentative d’assassinat.  Deux semaines plus tard, Jonathan Goodman, jeune chargé de projet chez Megasoft, quitte son bureau aux environs de minuit.  Dans l'aire de stationnement de l'entreprise, il est témoin d'un meurtre...  Goodman tente d’élucider l’affaire, mais le cadavre disparaît, la victime n’a jamais existé (selon les dossiers officiels), c’est le noeud gordien des ficelles de la politique présidentielle, de l’espionnage industriel, du terrorisme, du «flicage machine» et du Big Brother Inside.  Musique.

Voilà la trame de base du roman à succès «Ulterior Motive» publié en juin 1998 sous la plume de Daniel Oran.  Et qui est Daniel Oran? Un ancien chef de projet de haut niveau chez Microsoft.  On lui attribue la paternité de la barre de tâches et du bouton de démarrage (Start) de Windows.  Avant de joindre les rangs de Microsoft, puis de s’engager dans les sphères éthérées du techno thriller, Oran a travaillé étroitement avec le behavioriste B.F. Skinner dans le cadre de recherches sur le langage des chimpanzés. 

À quand le film pour qu’on se fixe un rancard?

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 Habitez-vous toujours chez vos parents?
«Oui, mais un mot de vous et je quitte ma famille».  On me dit que c’est la réponse à donner, bien qu’à mon âge on me pose la question de moins en moins souvent.

Ceci dit, Statistique Canada l’a posée cette question et les résultats sont publiés dans le numéro du printemps 1999 de «Tendances sociales canadiennes».  Les données proviennent pour l'essentiel des recensements de 1981 à 1996 inclusivement.  Les jeunes personnes vivant chez leurs parents ont été définies comme toute femme ou tout homme de 20 à 34 ans vivant avec au moins un parent biologique ou adoptif.  Une personne célibataire s'entend d'un jeune adulte qui n'était pas marié au moment du recensement, ce qui comprend les personnes divorcées ou séparées, veuves et jamais mariées.

StatsCan nous apprend que les adultes dans la vingtaine et au début de la trentaine étaient plus susceptibles de vivre avec leurs parents en 1996 qu'à n'importe quel autre moment au cours des 15 années précédentes.  «Un peu moins de la moitié (47 %) des femmes célibataires de 20 à 34 ans vivaient avec leurs parents en 1996, comparativement à 44 % en 1981.  À peu près 56 % des hommes célibataires du même groupe d'âge vivaient aussi avec leurs parents en 1996, une proportion légèrement plus élevée que celle enregistrée 15 ans plus tôt.»

Statistique Canada explique cette situation de «vieillissement des enfants à la maison» par différents facteurs, dont l'expansion des collèges et des universités qui a engendré une hausse des taux d'inscription et, dans bien des cas, une dépendance croissante envers le soutien des parents, et deux périodes de récession pendant lesquelles le taux de chômage des jeunes était généralement plus élevé que celui des adultes plus âgés.

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 En bref...
Nouveau développement dans l’affaire du journaliste Larry Matthews accusé de possession et de diffusion de matériel de pornographie juvénile et dont nous vous parlions en juillet dernier.  Matthews a prétendu qu'il tentait d'infiltrer un réseau de pédophiles dans le but d'écrire un article constituant une suite à ses reportages radiophoniques.  Son avocate a invoqué le premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté de parole et de la presse.  Le magistrat Alexander Williams de la cour de district du Maryland a refusé l'argument présenté par la défense déclarant qu'«une carte de presse ne constitue pas une autorisation à enfreindre la loi».  Jugement rendu la semaine dernière, Matthews a été condamné à dix-huit mois de prison.  Avant même la proclamation de la sentence, son avocate avait annoncé son intention d’interjeter appel.  L’American Civil Liberties Union (ACLU), le réseau National Public Radio, l’association nationale des chefs de nouvelles radio et télévision ainsi que d’autres groupes du milieu des médias étaient intervenus en faveur de l’accusé.

Actionnaires mécontents chez le fabricant d’ordinateurs Compaq.  Selon l’agence Reuters, deux poursuites distinctes sont intentées contre Compaq par des actionnaires.  Ces derniers prétendent que les dirigeants de la société ont négligé de les informer au moment opportun d’une chute des ventes d’ordinateurs au cours des six premières semaines de l’année, mais ont profité de cette information privilégiée.  La nouvelle avait eu pour effet de faire chuter le cours du titre en bourse, mais pas avant que certains dirigeants bien informés n’aient eu le temps de délester leur portefeuille de centaines de milliers d’actions de Compaq.  Un délit d’initié pas très ésotérique.

America Online (AOL) fera belle impression.  Enfin, pas tout à fait impression, mais livraison numérique de vos rouleaux de film photo.  Selon Yahoo! France, service Actualités, le projet pilote se déroulera dans un premier temps dans trois villes américaines (Cleveland, Orlando et Tampa).  Les abonnés au service pourront déposer leurs rouleaux de pellicule chez un commerçant participant au programme et demander le service AOL.  Dans les 48 heures, les versions électroniques des photos seront disponibles sur leur compte Web, et ils recevront également du commerçant les impressions papier.  Voilà de quoi intéresser ceux et celles qui n’ont pas encore succombé aux attraits des numériseurs à moins de 100 $.

Pour son numéro d’avril (7.04, en kiosque), le magazine Wired arbore une couverture totalement noire, lettres en fini glacé sur fond mat.  C’est qu’une des craintes concernant le passage à l’an 2000 concerne la possibilité d’une panne de courant généralisée, comme le précise un article de Jacques Leslie.  Pour illustrer le texte, Wired a choisi quelques images de notre désormais tempête de verglas de janvier 1998.  Ce numéro sera sur le site Web de Wired d’ici trois semaines, mais on peut se remémorer visuellement la tragédie en consultant Apollo 13 en Montérégie, les photos de Panorama.Net, ainsi que la production Web de l’album Débranché/Unplugged.

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 Kubrik, Menuhin, Laurin : dure semaine
Il y a des semaines, comme ça, où on a l’impression d’être collectivement un peu moins riches.  Seulement pour signaler ici le départ du cinéaste de renommée internationale Stanley Kubrik, du violoniste et chef d'orchestre lui aussi d’envergure mondiale Yehudi Menuhin, et du père de la Loi 101 (français la langue officielle au Québec), Camille Laurin.

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 Beau détour
Cette semaine, le portfolio du photographe belge Luc Gees; à ne pas manquer la photo d’un jardin Zen assez particulier.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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