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Les Chroniques de Cybérie
Chronique du 16 juin 1998

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 16 juin 1998.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

ICQ, AOL et vie privée
Un projet de loi canadien responsabiliserait les fournisseurs d'accès
Croissance de la consommation des infos en ligne
Parfois la première règle échappe au quatrième pouvoir
De Microsoft en Baby Softs?
Drogues et écrans de fumée
Lectures rapides
Merci, Brigitte
Beau détour

 ICQ, AOL et vie privée
On ne peut nier le succès remporté par le logiciel ICQ, ce petit utilitaire de messagerie instantanée, développé par la société israélienne Mirabilis. Il permet de communiquer en temps réel avec tout correspondant branché au réseau, de savoir qui est en ligne en tout temps, d'échanger des fichiers et des URLs, voire de jouer des jeux. Douze millions d'utilisateurs inscrits au service depuis novembre 1996, près de 900 mille téléchargements par mois, popularité à laquelle le service en ligne AOL n'a su résister. AOL a versé 287 millions de dollars pour l'acquisition de la totalité des actifs de Mirabilis, et s'est engagée à verser sur trois ans 120 millions de dollars en fonction de critères de croissance et de rendement.

Mais la transaction a irrité certains utilisateurs qui ne peuvent expliquer l'acquisition de Mirabilis par AOL que par des intentions de cette dernière de rentabiliser le service en insérant de la publicité dans les fenêtres de dialogue. Les utilisateurs s'inquiètent aussi qu'AOL ne réserve éventuellement le service ICQ aux abonnés à son service en ligne.

Puis, il y a toute la question de sécurité du logiciel, et de sa perméabilité aux intrusions de tiers. Mirabilis avoue que le logiciel est moins que parfait sur le plan de la protection des échanges et ne devrait pas être utilisé à des fins qui requièrent des communications confidentielles. À preuve, des codes d'intrusion sont disponibles un peu partout sur des sites spécialisés en craquage de logiciels. Ils permettent de subtiliser votre mot de passe, d'obtenir des renseignements sur les personnes avec qui vous communiquez, voire d'annuler votre compte.

Et comme AOL, nouveau propriétaire de Mirabilis, n'a pas un dossier reluisant en matière de respect de la vie privée, les utilisateurs ont matière à inquiétude. On se souviendra de l'affaire de ce marin américain qui avait, sous couvert d'un pseudonyme dans un forum d'échange de AOL, décrit son statut marital comme étant «gai». La marine américaine avait demandé et obtenu de AOL de connaître la véritable identité du marin et avait intenté des procédures en destitution à son endroit. Le marin en question, Tim McVeigh (aucun lien avec le terroriste de Oklahoma City) avait pour sa part intenté des poursuites contre la marine et AOL pour ce qu'il qualifiait de bris de confidentialité. L'affaire s'est terminée par un règlement à l'amiable il y a quelques jours. McVeigh quitte la marine officiellement avec un dossier sans tache, obtient des excuses officielles de AOL pour atteinte à sa vie privée, et reçoit une compensation financière tant de la marine que de AOL. Haut de la page


 Un projet de loi canadien responsabiliserait les fournisseurs d'accès
Le député du Nouveau parti démocratique (NPD) pour Saskatoon-Rosetown-Biggar, Chris Axworthy a déposé devant la Chambre des communes juste avant son ajournement pour l'été le Projet de loi C-424. Ce projet de loi vise à interdire «le recours au réseau Internet pour promouvoir, représenter ou décrire illégalement des activités sexuelles interdites avec des enfants ou pour faciliter la participation à de telles activités».

Les entreprises souhaitant offrir des services d'accès Internet devraient obtenir préalablement un permis du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). De plus, le projet de loi interdirait sous peine d'amende et de révocation de permis «à tout fournisseur d'accès au réseau Internet de permettre sciemment que ses services [...] soient utilisés par une personne qu'il sait avoir été reconnue coupable d'une infraction à la présente loi au cours des sept dernières années [et] soient utilisés par une personne qu'il sait avoir utilisé le réseau Internet au cours des sept dernières années à des fins qui seraient considérées comme une infraction à la présente loi.»

La question de l'exigence d'un permis sera contestée à coup sûr par les différentes associations de fournisseurs d'accès canadiens. L'industrie accepterait mal cette nouvelle réglementation commerciale a posteriori qui la pénaliserait en raison de la charge administrative additionnelle qu'elle comporterait.

On peut cependant s'interroger sur la pertinence d'imposer aux fournisseurs de vérifier le passé judiciaire de ses abonnés, présents ou futurs, et sur son manque de réalisme. Imaginons la scène: une personne communique avec un fournisseur d'accès, le préposé aux nouveaux comptes prend les informations de base (nom, adresse, numéro de téléphone, mode de paiement, etc.), puis demande «Avez-vous déjà été reconnu coupable de pédophilie ou de distribution de pornographie juvénile?»

Le projet de loi réitère les principes reconnus de diligence, de la part des fournisseurs, s'ils prennent «connaissance qu'une personne utilise ses services ou ses équipements pour commettre une infraction», et des «mesures raisonnables pour supprimer du réseau tout document interdit qui s'y trouve ou pour en interdire l'accès». Mais il comporte trop d'éléments, à la limite simplistes, qui rendraient dans la pratique la loi inapplicable. Haut de la page


 Croissance de la consommation des infos en ligne
Le Pew Research Center for the People and the Press a publié la semaine dernière son rapport pour 1998 sur la consommation des sources d'information par le grand public américain. On peut y lire que le pourcentage d'Américains qui s'informent à partir de sources en ligne au moins une fois par semaine est passé de 11 à 36 millions. Parmi les sujets qui suscitent le plus l'intérêt, citons les questions scientifiques, la santé, les finances et la technologie. Contrairement aux autres études qui constatent un léger effritement de la clientèle des sources traditionnelles d'information, celle du Pew ne discerne pas de baisse marquée de la popularité des médias écrits ou électroniques.

Plus généralement, si 61 % des répondants disent suivre régulièrement les nouvelles locales, l'actualité nationale (46 %) et internationale (63 %) n'est suivie que s'il se déroule des événements majeurs, ce qui évacue grandement l'espace de réflexion sur les questions qui font régulièrement surface comme les grands dossiers de société.

L'âge est un facteur déterminant dans l'intérêt que l'on porte aux actualités selon le Pew. Dans le créneau des 18/29 ans, seulement 33 % des répondants disent suivre de près l'actualité, bien que 77 % apprécient la multiplicité des sources d'information. Chez les 65 ans et plus, 68 % portent une grande attention à l'actualité, mais seulement 52 % disent trouver un avantage aux nombreux médias disponibles.

Mais les médias n'ont pas toujours la cote d'amour de la part du public. Interrogés à savoir quelle épithète conviendrait le mieux pour décrire les médias, les qualificatifs négatifs (52 %) l'ont emporté sur les aspects positifs (30 %). En outre, il semble que la presse locale ait une meilleure crédibilité que la presse nationale traditionnelle. Ce qui ne surprend pas quand on sait que... Haut de la page


 Parfois la première règle échappe au quatrième pouvoir
Commentant le rôle du journaliste Matt Drudge (qui ne publie que sur Internet) dans la mise au jour de l'affaire Clinton/Lewinsky, notre collègue Pascal Lapointe écrivait en janvier dernier «À trop vouloir aller vite, on augmente le risque de se planter. [...] Peut-être sommes-nous engagés dans un engrenage dangereux, renchérit cette semaine le cyber-magazine Slate. "Les policiers de l'éthique ne peuvent pas contrôler les rumeurs et les histoires sans substance que les gens placent sur le Web... Si le Web le diffuse et que la télévision le répète, le journal sera obligé de suivre".»

Le cas de Matt Drudge a ravivé la relation amour-haine qu'entretient la presse traditionnelle avec la presse en ligne. Les journalistes qui publient uniquement sur le Web sont-ils de «vrais» journalistes? Quelles garanties d'intégrité journalistique offre-t-on au public dans les nouveaux médias? Et dans ce nouvel espace libre et éclaté que constitue l'édition en ligne, le rôle de chiens de garde des journalistes en ligne évoque pour plusieurs la question de Juvenal, Sed quis custodiet ipsos custodes, qui surveillera les surveillants?

Mais qu'arrive-t-il lorsque c'est la presse traditionnelle qui est mise en question? Un beau cas, celui du journaliste Stephen Glass du mensuel The New Republic qui écrivait dans l'édition du 18 mai un article sur les pirates informatiques. Question d'assaisonner son article, Glass a inventé de toutes pièces, entre autres, un personnage de pirate informatique de 15 ans et une entreprise qui avait subi une tentative de chantage de ce pirate.

Bon scénario pour Hollywoood, mais situation embarrassante pour l'influent mensuel de Washington car le journaliste du magazine en ligne Forbes Digital Tool, Adam L. Penenberg, n'a pu trouver aucune trace des faits avancés par Glass. Confrontés aux faits, le rédacteur en chef du New Republic n'a eu d'autre choix que de congédier son journaliste à l'imagination trop fertile.

Mais The New Republic a admis, peu de temps après, que trois autres articles de Glass contenaient des éléments de nouvelles fabriqués; vérification faite, une semaine après, c'est 41 articles de Glass qui ne passaient pas le test d'authenticité des faits cités. Maigre consolation pour The New Republic, le mensuel qui se targue d'être le magazine de lecture en vol sur Air Force One, l'avion présidentiel américain, il n'a pas été le seul à être dupe du prolifique Stephen Glass qui a aussi sévi dans les pages de Rolling Stone, Slate, George, Harper's et du New York Times. Une liste partielle des débordements sur le Web de Glass nous est proposée par The Newton Bee. Haut de la page


 De Microsoft en Baby Softs?
La chroniqueure Denise Caruso, du New York Times, relate une avenue de solution possible dans le différend opposant Microsoft au ministère américain de la Justice, soit le démembrement du géant en Baby Softs, possibilité évoquée dans un rapport de SRI International. C'est une poursuite anti-trust qui avait amené le démantèlement du géant américain de la téléphonie AT&T et la création de compagnies de téléphones régionales de tailles plus modestes, surnomées les «Baby Bells». En vertu de ce modèle, Microsoft contre qui pèsent des accusations d'entretenir un monopole serait scindée en cinq entreprises différentes, autonomes dans leurs champs respectifs, soit: les systèmes d'exploitation, les logiciels d'applications, les contenus médias, la technologie réseaux et une cinquième pour gérer les avoirs de Bill Gates, évalués à 40 milliards de dollars.

Selon Caruso, nombre d'experts estiment que la présente poursuite contre Microsoft est trop étroitement liée à la gamme de produits et à la stratégie commerciale actuelle pour avoir des effets durables. En clair, la technologie évolue si rapidement qu'un jugement qui interviendrait dans un an ou deux aurait peu d'effets réel car le contexte serait inévitablement transformé. Haut de la page


 Drogues et écrans de fumée
Du 8 au 10 juin derniers se tenait la Vingtième session extraordinaire des Nations Unies sur le Problème mondial des drogues, occasion pour le secrétaire général Koffi Annan de répéter que le commerce illicite de la drogue figure parmi les «nouvelles menaces transnationales» et qu'il importe entre autres, pour contrer ce fléau, de mettre fin aux pratiques de blanchiment de l'argent gagné par les trafiquants.

Pour approfondir la question, nous vous suggérons l'excellent et très complet Rapport annuel de l'Observatoire géopolitique des drogues où toutefois, et curieusement, le Canada ne figure pas.

Au lendemain de la conférence, un quotidien de la capitale canadienne, The Ottawa Citizen, entamait la publication d'un dossier explosif sur une opération menée par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans le but de débusquer trafiquants et financiers du commerce de la drogue. Sous le couvert d'une entreprise bidon de bureau de change, la Montreal International Currency Center Inc., la GRC aurait «blanchi» entre 1990 et 1994 pour une valeur de plus de 140 millions de dollars provenant des activités illégales de 25 organisations criminelles. Toutefois, elle n'aurait réussi à amorcer une enquête en profondeur que sur deux des 25 organisations pour qui elle blanchissait de l'argent.

Le jour suivant, le Ottawa Citizen révélait que l'opération du bureau de change bidon avait rapporté 2,5 millions de dollars à la GRC qui en avait utilisé 1,1 million pour financer la poursuite de l'enquête et investir dans une opération semblable menée par la police néerlandaise. La GRC aurait en outre réinvesti, pour consolider la crédibilité du faux bureau de change, une partie des profits dans l'importation de cinq mille kilos de cocaïne destinés au marché canadien. Enquête publique réclamée sur cet horrible cafouillage, refus gouvernemental d'ouvrir ses dossiers, le gouvernement se soustrait à sa propre Loi sur l'accès à l'information.

La lutte à la drogue prend parfois des formes relativement inusitées. Prenons l'histoire récente de Patty Hearst publiée dans l'hebdomadaire The New Yorker (pas de version Web). L'héritière du groupe de presse Hearst, qui a passé deux ans en prison après une rocambolesque affaire d'enlèvement et de braquage de banque dans les années 1970, a accusé les agents américains anti-drogue d'avoir essayé de la piéger, rapportait l'Agence France Presse.

En février, un paquet a été livré à sa résidence portant l'adresse d'une boîte postale comme expéditeur et de faux numéros de téléphones. Elle a refusé de l'ouvrir, l'a laissée sur la pelouse et a appelé la police. Quelques minutes plus tard, des agents sont arrivés, qu'elle croyait être d'une unité anti-bombes, mais qui étaient en fait de la Drug Enforcement Agency, l'agence américaine de lutte contre la drogue. Comme elle avait laissé le carton qui contenait effectivement une quantité importante de drogue à l'extérieur de sa maison, elle n'a pas été arrêtée, mais elle est toujours considérée comme suspecte. Elle estime que la tentative de piégeage de la DEA pourrait être liée à une demande de pardon présidentiel qu'elle a déposée cet hiver.

Toujours concernant la DEA, on se souviendra que l'immeuble cible d'une attaque à la bombe à Oklahoma City en avril 1995 abritait les bureaux locaux de l'agence américaine anti-drogues. Parmi les nombreuses victimes on comptait cinq «agents» de la DEA selon les sources officielles. Cependant, de ces cinq agents, deux étaient des «techniciennes juridiques», en réalité des contractuels à l'emploi de la société DynCorp, dont le slogan semble être «L'Art de la technologie». On peut lire sur le site de DynCorp que cette société transfert ses connaissances en aérospatiale, en technologie de l'information et en gestion aux marchés commerciaux, et «offre ses solutions adaptées à un monde en pleine mutation».

DynCorp dispose d'un très beau site Web, de réalisation fort élégante, où l'entreprise prône la technologie à dimension humaine, l'expression individuelle portée au niveau d'un art, un monde de possibilités au creux de votre main, des solutions qui sortent des sentiers battus. De plus, DynCorp recrute pour une liste de clients impressionnante. Point commun de toutes les exigences d'emploi, cote sécuritaire élevée. Et parmi les postes offerts en ce moment, on cherche du personnel d'encadrement pour les forces policières en Bosnie et en Haïti. Comme quoi la technologie mène à tout. Haut de la page


 Lectures rapides
Les nouvelles mafias contre la démocratie. Entrevue dans l'Humanité avec Jean Ziegler, professeur de sociologie à l'Université de Genève et député au Parlement de la Confédération helvétique, qui vient de publier au Seuil, sous le titre «Les Seigneurs du crime», un ouvrage sur les nouvelles mafias et la lutte qu'elles mènent, dans le cadre de la mondialisation, contre la démocratie. «Il me semble que le crime organisé est le stade suprême de l'essence du capitalisme. Il incarne, de façon paroxystique, les principes fondateurs du mode de production capitaliste : la maximalisation du profit, l'opacité croissante de l'activité économique, et l'absence généralisée de contrôle public.» À méditer.

Un navigateur entré dans la légende, c'est l'hommage du journal Le Parisien à Éric Tabarly, perdu en mer ce samedi 13 juin dernier. «Au palmarès d'Éric Tabarly figurent notamment deux transats anglaises et un record de traversée de l'Atlantique, mais, au-delà des victoires, c'est l'homme qui a séduit les Français, solide dans un univers incertain, silencieux dans un monde trop bruyant. Il était "l'idole des houles" [...] Dans un livre superbe, "Mémoires salées", Olivier de Kersauson expliquera: "Tabarly n'a jamais appris la mer à personne, mais il y a initié tout le monde, ce qui est profondément différent. Le côtoyer n'était pas l'accès à une école, mais à un mode de vie, une manière très belle, très particulière de vivre la mer".»

L'anthropologie est un sport niaiseux selon Pierre Foglia du quotidien montréalais La Presse. «Tenter d'identifier les pays par leur style, comme on s'obstine à le faire dans les conversations, relève du folklore. Les Brésiliens ne jouent pas comme ils dansent la samba, ni les Argentins comme ils dansent le tango, le modèle absolu dans le grand livre des entraîneurs reste la realpolitik allemande, comprenez que le beau jeu on s'en fout, l'important c'est de gagner [...] Et j'ai choisi la France pour disputer la finale à l'Argentine le 12 juillet. La France parce qu'elle le mérite. La France, le pays. L'équipe je ne sais pas.» Haut de la page


 Merci, Brigitte
«Trois ans, deux jours, et plus de mille regards quotidiens plus tard, le temps est venu pour moi de quitter cette routine à laquelle je me suis pliée, avec beaucoup de plaisir la plupart du temps, je vous l'avoue, depuis le printemps 1995». Ainsi commençait le message d'adieu de Brigitte Gemme, chroniqueure des humeurs quotidiennes sur Montreal soleil et pluie, un site on ne peut plus personnel qui a fait école.

Entre la braderie des sentiments et la bravoure des opinions, de Boston à la Belgique, de librairies en brûleries, les chroniques de Brigitte Gemme se lisaient parfois comme on regarde un «road movie», sans trop savoir où ça nous mènera. Mais on revenait immanquablement à l'appartement dans le village, aux regards portés à travers la fenêtre, à travers les gens.

Tentant d'expliquer (ou de s'expliquer) son départ, elle écrit «Ce n'est pas tant par manque de temps ou d'énergie que je le fais, mais plutôt pour des raisons personnelles et parce qu'il est sans doute temps pour moi de changer d'air, électroniquement parlant, bien sûr.»
Eh bien, merci Brigitte. Haut de la page


 Beau détour
Cette semaine, la galerie photo du magazine DoubleTake, publié par le Center for Documentary Studies de l'Université Duke. Ne manquez pas les photos inusitées de mariages du photographe français Jean-Christian Boucart.

Sur ce, nous vous souhaitons une bonne semaine à tous et à toutes,

Écrire à Jean-Pierre Cloutier

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