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Les Chroniques de Cybérie

Le 10 juin 1997.
Édition spéciale
© Les Éditions Cybérie

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

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Aujourd'hui, une édition spéciale...sur la Cybermétrie

On ne présente plus les enquêtes du Graphic, Visualization, & Usability Center (GVU) du Georgia Institute of Technology qui sont devenues la référence en matière de profil de la clientèle internationale des réseaux.

Le GVU vient ce mardi matin de diffuser les résultats de sa septième enquête semestrielle depuis janvier 1994, effectuée du 10 avril au 10 mai 1997 auprès de plus de 19 000 répondants.  Voici les faits saillants.

Première constatation, les données se stabilisent.  Alors qu'au début, entre deux enquêtes, on notait parfois des chutes ou des bonds de 15 à 25 % dans certaines rubriques, la septième enquête fait rarement état d'écarts supérieurs à 5 % comparativement à l'enquête précédente.  Normal selon les responsables car si on compte aux États-Unis 30 millions d'utilisateurs du Web, tout soubresaut statistique ne pourrait être attribuable à l'arrivée en masse d'une clientèle radicalement différente.

Tous résultats confondus, la censure demeure la préoccupation principale des utilisateurs (33,58 %), suivie du respect de la vie privée (26,17 %) et de la facilité de navigation (13,14 %).  Les questions de langue et de culture préoccupent moins de 2 % des répondants.

Par contre, une ventilation des résultats pour l'Europe nous apprend que la facilité de navigation arrive au deuxième rang des préoccupations des répondants européens, reléguant le respect de la vie privée au troisième rang.  Ventilation des résultats pour la clientèle féminine : le respect de la vie privée arrive au premier rang des questions jugées importantes.

Proportion hommes/femmes, peu de changements depuis six mois, on oscille toujours autour du ratio 70/30 sauf en Europe où il convient davantage de parler de ratio 85/15.

Encore plus du tiers (35,17 %) des répondants disent substituer dans leur budget temps le Web à la télévision sur une base quotidienne, 27,06 % sur une base hebdomadaire.  Cette désaffection de la télévision est moins perceptible en Europe, mais relativement importante chez les hommes de 50 ans et plus.

La valorisation de l'anonymat prime toujours dans le cyberespace et on ne prise guère les sites Web où il faut s'inscrire avant d'avoir accès au contenu.  Pour beaucoup (69,34 %), c'est qu'on ne précise pas l'utilisation faite des renseignements fournis; bon nombre de répondants (64,49 %) trouvent que la valeur du contenu ne contrebalance pas les tracasseries de l'inscription alors que 62 % ne font pas confiance aux sites qui recueillent des informations sur eux.  Le temps requis pour s'inscrire à un site est aussi un facteur pour 42,42 % des répondants qui citent aussi parmi les irritants de l'inscription l'obligation de fournir une adresse postale (44,51 %), de donner son nom (31,28 %), de livrer son adresse de courrier électronique (25,46 %).

On ne dit pas toujours la vérité sur soi quand on livre des informations en ligne.  C'est près de 40 % des répondants qui disent avoir déjà fourni en ligne de faux renseignements sur eux-mêmes, proportion moindre chez les femmes et les créneaux d'âge plus jeunes.

Toujours plus des deux tiers des répondants refusent de payer pour avoir accès à des sites Web.  Le GVU a voulu savoir pourquoi : 44,06 % des répondants disent pouvoir trouver l'information contenue sur des sites payants sur d'autres sites (38,39 % chez les femmes); 29,48 % disent déjà payer assez pour l'accès Internet sans avoir à débourser pour l'accès à des sites spécifiques (38,57 % chez les femmes); 7,67 % disent que le contenu ne vaut pas le prix demandé; 7,32 % affirment que la qualité du contenu n'est pas au rendez-vous.  La clientèle européenne est davantage soucieuse de cet élément de qualité des contenus.

Près de la moitié des répondants (45,06 %) se sentent plus étroitement en communication avec des gens qui partagent leurs intérêts depuis qu'ils ont accès à l'Internet.  C'est 2,48 % des répondants qui ne partagent pas cet avis, alors que 26,65 % disent ignorer s'il y a rapprochement.

Plafonnement du transactionnel et du magasinage sur le Web depuis six mois (18,65 %), la cueillette d'information continue à dominer les utilisations du Web avec 86,03 %, suivie de la recherche (63,01 %) et de l'exploration (61,29 %), de l'utilisation liée au travail (54,05 %) ou à l'éducation (52,21 %), à la communication (47,02 %) et au divertissement (45,48 %).

Les maux du Web : la vitesse de chargement arrive encore en tête de liste pour 66,31 % des répondants, ce qui est toutefois une baisse de 10 % comparativement aux données d'il y a six mois, et de 14 % aux données d'il y a un an.  Première inscription par le GVU de l'article «liens invalides» à la liste des problèmes sur le Web, la moitié des répondants (49,9 %) estiment que les liens inactifs ou erronés constituent un irritant.  Trouver l'information que l'on cherche (30,31 %), organiser et structurer ladite information (27,80 %) et retrouver les pages que l'on a déjà consultées (12,16 %) sont aussi évoqués comme difficultés.  Le coût d'accès n'est cité que par 5,41 % des répondants.

Le tiers des répondants utilisent des modems de débit 28,8 Kbps, 19,68 % des modems de 33,3 Kbps, et 11,02 % des modems de 14,4 Kbps.

Rappelons que les enquêtes du GVU sont menées à l'aide de questionnaires en ligne depuis son site Web.  La présente enquête est la septième de la série lancée en janvier 1994.

À jeudi,

Jean-Pierre Cloutier
jpc@cyberie.qc.ca

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