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Le 10 janvier 1997. © Les Éditions Cybérie |
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes! Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices. Cette semaine... ALEA JACTA EST Toujours ce lundi 6 janvier, ironie du sort, on apprenait qu'Airbus consolide sa position sur le marché des transporteurs aériens. En 1996, Airbus Industrie a reçu de 31 clients des commandes fermes pour 326 nouveaux avions évalués à 23,6 milliards de dollars. ACTUALITÉS PLURIELLES Actualités politiques en abondance aussi sur un site découvert presque par hasard, Vigile, qui recense et reproduit à peu près tout ce qui traite de politique québécoise dans la presse imprimée d'ici. À défaut de disposer de quotidiens qui offrent gracieusement des archives au public, Vigile s'impose comme un site intéressant, tant pour les gens d'ici qui ne peuvent tout lire au jour le jour, que pour ceux et celles de l'étranger où les ressources pour se documenter sur la situation politique au Québec ne sont que trop rares. Je vous suggère la section de l'Index des articles (octobre, novembre et décembre 1996) ou encore la consultation des articles par auteur (Lise Bissonnette, Josée Legault, Gilles Lesage, Denis Monière, Jean-Robert Sansfaçon, et bien d'autres). Près d'une centaine d'articles récents pour comprendre et interpréter le Québec d'aujourd'hui, une ressource majeure. Et on parle du Québec aussi dans Le Monde diplomatique, édition de janvier, disponible en kiosque maintenant, ou sur le Web, édition intégrale, à la fin du mois. Deux articles, donc, «Un pays à portée de la main» par Bernard Cassen et «Régime minceur, version social-démocrate» par Jean Pichette. Sans oublier, bien entendu, l'éditorial du mois sous la plume d'Ignacio Ramonet, déjà en ligne, portant sur les «Régimes globalitaires». En terminant ce volet sur les actualités politiques, et si vous en avez poursuivi la lecture jusqu'ici, c'est que la chose vous intéresse, je vous glisse l'adresse du Politologue internaute de David Irwin. C'est une liste de liens très étoffée sur la chose politique, perspectives nationales et internationales, une ressource fort valable. DES MÉDIAS À APPRIVOISER LA PAROLE DU PÈRE WEBMESTRIA Le ou la webmestre, c'est la personne responsable de la gestion d'un site Web. Et qu'est-ce que la gestion d'un site Web? La définition de cette tâche variera selon le contexte, l'entreprise ou l'organisme, comme en témoigne un article de l'excellente revue WebMaster qui a recensé quelques profils de webmestres employés dans de grandes entreprises. Sur ce même site, on pourra lire un article révélateur sur l'importance de la dotation en personnel d'un projet Web, un aspect souvent négligé par les entreprises ou groupes qui veulent s'assurer une présence sur le Web sans en évaluer les incidences réelles et nouvelles sur leurs structures existantes. Et qu'est-ce qui se passe dans la tête des webmestres? De quoi parlent-ils, entre eux, en prenant un pot? Non, je ne vous rapporterai pas les propos de ceux et celles que je connais, secret professionnel oblige. Mais un groupe de webmestres français qui avaient commencé à se concerter, surtout par courrier électronique, a lancé un site où ces échanges sont généreusement partagés avec la collectivité. C'est uZine qui se définit ainsi : «L'idée de base d'uZine est très simple : un site commun, dont tous les membres du mini-rézo ont les clefs (login [données de connexion] et le code du FTP), chacun y postant ce qu'il désire. Ni webmestre principal, ni ligne éditoriale prédéfinie. Et on attend de voir ce qui se passe...». Démarche généreuse, aussi, dans cette proposition d'aider particuliers ou groupes à monter leurs sites Web, les webmestres français ne sont pas avares de coups de main, ni de conseils. Un site rafraîchissant dans le tumulte des controverses, civilisé dans le respect mutuel des participants, mais direct et qui va au coeur des choses. De belles heures à y passer et le goût d'y retourner. UN CENSEUR S'INSURGE Haselton a analysé le logiciel CYBERsitter de la société Solid Oak Software pour répertorier les sites Web qu'interdit le logiciel lorsqu'installé sur un ordinateur et jumelé à un fureteur. À partir d'une base de données de mots clés à censurer, les logiciels «filtre» remplacent ces mots par des espaces vides lorsqu'une page est consultée. Ultimement, ils bloquent des sites entiers; si ces derniers sont appelés, la communication sera refusée et un message apparaîtra à l'écran pour en avertir l'utilisateur. Parmi les sites mis au ban par CYBERsitter, celui du National Organization of Women, organisme féministe américain, 250 000 membres en une centaine de chapitres locaux; la société Community ConneXion, spécialiste des logiciels de cryptage de données et qui a mis au point le service Anonymizer servant à assurer son anonymat sur le Web; et la communauté virtuelle The Well, rendez-vous de ce que l'on pourrait appeler l'intelligentsia californienne du Web. Haselton souligne que, contrairement à son principal concurrent CyberPatrol, CYBERsitter ne prévoit pas de mécanisme d'appel lorsqu'un site est interdit d'accès. Ainsi, certains sites diffusant de l'information sur le cancer du sein, sur la prévention des maladies transmises sexuellement ou sur les droits des personnes homosexuelles sont, en vertu des mots employés, carrément interdits par CYBERsitter. Et voilà que Solid Oak Software menace Haselton de poursuite devant les tribunaux pour avoir illégalement obtenu la liste des sites interdits (en déchiffrant le code du logiciel), menace Media3, le service qui héberge Peacefire et 2 500 autres domaines, de bloquer entièrement l'accès à l'ensemble de ses sites s'il ne chasse pas Peacefire de son serveur. À suivre. LE «M'AS-TU VU, M'AS-TU LU» DU WEB Le tout nouveau Groupe de sites Web Québécois (GSWQ) propose aux «petits sites» l'installation d'une bande publicitaire qui, lorsqu'invoquée, pointera vers une page du type répertoire qui présentera une liste de sites membres du Groupe. Le tout vise à augmenter la fréquentation. Le service est gratuit et s'adresse uniquement aux sites francophones québécois. On propose aux «gros sites» de devenir commanditaires, bien que les explications et la démarche ainsi que les avantages demeurent nébuleux. Tout aussi nébuleux, le réseau de sites WebRing qui souhaite, là encore, constituer une chaîne dont les maillons seraient des sites francophones, d'où qu'ils soient en francophonie. Un peu plus clair sur son mode de fonctionnement, Le Relais francophone propose, comme les autres, un système d'échange de bandes publicitaires, mais aussi de crédits en fonction de l'achalandage, qui se traduisent en retour par une plus grande visibilité sur les autres sites. Derrière cette légitime démarche de vouloir faire connaître des sites Web reposent, à notre avis, deux inconnues. Premièrement, dans bien des cas, les mesures de rendement relèvent de l'utilisation de «cookies», une technique initialement mis au point par Netscape, mais dont on étudie l'élimination dans les prochaines versions de ce navigateur en raison de son utilisation douteuse par certains responsables de sites. Douteuse au point que la nouvelle loi allemande régissant l'Internet, et qui prendra effet en août 1997, interdira le recours aux cookies. En outre, le cadre juridique de cette législation fait l'objet d'un suivi attentif de la part des autres pays de l'OCDE. Plus subtile, moins pondérable, on pourrait cependant craindre, à suivre les maillons de ces chaînes qui inévitablement se recouperont, l'effet de «tourner en rond». En fait, si le contenu d'une page est susceptible de nous intéresser, l'adresse de cette page figurera dans le résultat d'une recherche, soit par moteur de recherche ou par l'action d'un agent intelligent. ALERTES PRISES EN GRIPPE BEAU DÉTOUR 12/18 Il y a 18 mois, dans la Chronique du 11 août 1995, nous vous avons présenté le site du mensuel scientifique La Recherche, où on trouve la fascinante histoire sur «Comment la France a fait sa bombe H». Il a aussi été question de statistiques et d'Internet, et du Statistics Generator de Robert Orenstein, selon lequel il y aurait, aujourd'hui le 10 janvier 1997, 63 822 065 personnes qui utilisent l'Internet, soit 1,06 % de la population mondiale. Bonne semaine à tous et à toutes, |
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