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Le 24 mai 1996
© Les Éditions Cybérie
Oui, à la liberté d'expression sur l'Internet!
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Encore la course aux moteurs de recherche avec une alliance entre la société Inktomi et HotWired pour proposer HotBot, première application commerciale de la technologie de traitement parallèle d'Inktomi. HotBot prétend recenser plus rapidement et plus complètement le contenu sur Internet, nommément sur 50 millions de pages lors de notre plus récente consultation. Inconvénient, contrairement à notre site fétiche AltaVista, HotBot ne reconnaît pas les caractères accentués. Un de nos trucs pour mettre à l'essai un moteur de recherche est de voir combien de résultats rapportera une recherche sur le mot clé « événement » (entré avec les accents). Résultat sur HotBot? Aucun document trouvé. Entré sans accent (evenement), HotBot nous a trouvé 4 750 références. Entré sans accent sur AltaVista, nous avons eu droit à plus de 8 000 résultats. Enfin, la technologie s'améliorera certainement sous peu, mais nous continuerons certainement nos comparaisons. HotBot, donc, à http://www.hotbot.com. Et pour ceux qui parlent avec un accent, AltaVista à http://www.altavista.digital.com. Autre moteur de recherche, québécois cette fois, c'est celui dont nous annoncions la mise en service depuis un certain temps, Carrefour à http://www.carrefour.net/. Un beau produit de Socom Technologies lancé officiellement cette semaine, Carrefour entend tenir un «Top 20», une liste des 20 sites les plus demandés par les internautes québécois. Certainement pas un concours de popularité, car si on demande un site, on ne l'a pas déjà dans ses signets. Mais certainement un indicateur des tendances de recherche des francophones qui consultent le Web, et Carrefour. Présentation dégagée et efficace, l'équipe de Carrefour n'a pas pris, à l'instar de certains autres moteurs de recherche, le chemin de la facilité en copiant carrément des commentaires ou descriptions de sites, puisés ici et là (entre autres, ici). Les commentaires descriptifs sont clairs, succincts, bien rédigés. Un autre site qui économisera du temps et fera faire des découvertes. Bien des gens qui consultent le Web sont en deuil cette semaine. Un horrible message d'erreur 404 (page inexistante) s'est affiché sur l'excellent site du périodique électronique américain Web Review à http://www.webreview.com/. Bon, ce n'était pas un véritable « 404 », mais la reconnaissance d'un échec financier après neuf mois de fonctionnement. Ce périodique était d'une rare qualité de contenu, et nous avons souvent suggéré à nos lecteurs et lectrices des articles qu'il présentait. Mais voilà, le bon contenu coûte cher à produire, et la publicité sur ce site ne suffisait plus à éponger les coûts de conception, de production et autres. Mais on fait un pari chez Web Review : si 5 000 personnes (10 % du lectorat du WR) acceptent de verser 20 $ US pour un abonnement de six mois, l'équipe sera de retour en juin avec une version expérimentale d'un nouveau produit. Les responsables sont réalistes, les expériences concluantes : le public hésite à payer pour avoir accès à un contenu sur le Web, même si c'est pour l'excellent Web Review. Mais, comme ils le disent eux mêmes, à moins de poser la question, on ne saura jamais la réponse. Dossier connexe, celui de la publicité et de la rentabilité, nous avons lu avec intérêt l'article de Nicole Penicaut dans les Cahiers Multimédia de Libération intitulé Sur la piste des internautes disponible à http://www.netfrance.com/Libe/multi/4662m001.html [NDLR inactif]. Excellent tour d'horizon des enjeux commerciaux, mais surtout des méthodes qu'utilisent les responsables de sites Web pour tracer un profil des personnes qui consultent ces sites. Analyses des rapports serveurs, questionnaires en ligne, tout pour mieux cibler les clientèles possibles. Nous nous inquiétons moins que l'auteur sur les enfreintes à la vie privée, mais c'est un regard réaliste sur certains dangers potentiels. Les grandes questions relatives aux inforoutes font partie du débat engagé dans le réel et le virtuel par le Parti socialiste français sous le thème Acteurs pour la démocratie à http://www.inforoute.cgs.fr/democratie/. L'exercice qui doit se poursuivre jusqu'au 30 juin vise d'abord à soumettre des questions, puis à recueillir des propositions dans le cadre d'un débat interne. Assises le 1er juin, débat sur le site Web, on aborde le thème « Démocratie, Internet et technologies » par la porte du droit de savoir, du droit à l'information, de l'Internet comme laboratoire de la démocratie, des expériences, limites et risques de la démocratie électronique, puis de la démocratie électronique et délibérative. Un débat (et des conclusions) sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir. Au Canada et au Québec, on est bien loin du moment où nos politiciens et politiciennes engageront, voire même envisageront d'entreprendre un tel débat. Mais tout n'est pas perdu, car vient d'arriver le Système de la correspondance du Cabinet du Premier ministre, interface de courrier électronique à http://pm.gc.ca/mail_room/contact_pm/indexf.html-ssi. On peut y lire que «le Premier ministre aime prendre connaissance du point de vue des visiteurs de son site». On vous invite donc à faire part de vos suggestions et commentaires au PM. «Vous recevrez ensuite un accusé de réception électronique du Cabinet du Premier ministre. C'est la seule réponse électronique que vous recevrez. Le cas échéant, une réponse vous sera envoyée par la poste» lit-on sur le site. Avais-je bien lu? Le cas échéant? Recours au Petit Robert où on trouve «le cas échéant», locution adverbiale qui signifie si le cas, si l'occasion se présente. Bon, j'imagine qu'un attaché détaché jugera si mon commentaire vaut bien un courrier timbré et que si l'occasion se présente, on me répondra par les voies traditionnelles. Avouez quand même que, à la lueur d'événements récents (demandez-le à un certain Bill Clennett), le courrier électronique est plus sécuritaire si on veut formuler des commentaires au Premier ministre. Dans le cadre de son colloque du 29 mai prochain, le Centre de promotion du logiciel québécois (CPLQ) tiendra une série de conférences et d'ateliers d'intérêt pour ceux et celles qui s'intéressent aux technologies de pointe. Sous le thème «La commercialisation des technologies de pointe : perspectives innovatrices» , le CPLQ a réuni une brochette de spécialistes étrangers et québécois. Le CPLQ, c'est 485 sociétés membres, plus de 2 000 produits. Inauguré lors du colloque 1996, le site Web du CPLQ mettra à la disposition des internautes du monde entier une base de données unique répertoriant les entreprises et produits informatiques québécois. Muni d'une fonction de recherche permettant la sélection de l'information par domaine d'activité, le site deviendra un outil indispensable pour toutes sociétés à la recherche d'un logiciel d'application. Le colloque du CPLQ se tiendra à Montréal et on peut rejoindre les responsables au (514) 874-2667. Et en attendant le nouveau site, on peut consulter certaines pages à http://www.cplq.org/. En terminant, comme plusieurs, vous avez peut-être votre petit palmarès personnel des bons et moins bons sites. Vous évaluez peut-être, selon des critères bien à vous, les valables et les minables, et en faites part à votre entourage. Eh bien voici les Cartons du Web de Suisse, un site que nous avons trouvé à la fois intéressant et amusant. Comme au soccer, on décerne des cartons aux sites. Les cartons bleus pour les meilleurs : une interface soignée, une navigation aisée, des animations, des références de qualité, un savoir-faire technologique. Les cartons jaunes pour les sites prétentieux qui proposent une liste impressionnante de compétences sans les montrer : pas d'interface, pas de références, beaucoup de texte, peu ou pas de compétences technologiques montrées sur le site, pas d'animation. Enfin, les cartons rouges pour les sites à la recherche d'une identité : tous les critères cités plus haut avec en plus le mauvais goût. Un bon moment en compagnie de Pascal Rossini de chez Fastel Multimédia à http://www.fastel.com/carton/home.html. Rappel média : INTERACTIF, au réseau TVA, samedi à 17 h, et sur Web à http://www.interactif.tva.ca/ [NDLR : inactif]. L'émission BRANCHÉ, en reprise estivale en attendant la nouvelle saison, sur les ondes de Radio-Canada, samedi à 17 h 30 et sur Web à http://www.src-mtl.com/tv/branche/index.html. Pour les abonnés et abonnées du service de câblodistribution de la ville de Québec, MICRO-INFO sur Télé-Mag 24, horaire de diffusion sur le site Web à http://www.riq.qc.ca/micro-info/. Pour nos lecteurs et lectrices de l'étranger, RADIONET@ (l'émission) sur le service international ondes courtes de Radio-Canada, horaire de diffusion pour tous les pays et références des adresses mentionnées au cours de l'émission sur le site Web, et émissions précédentes disponibles en RealAudio depuis http://radioworks/src.ca/radionet/ [NDLR : inactif]. Le segment RADIONET@ dans le cadre de l'émission DEMAIN LA VEILLE à la radio de Radio-Canada, sur l'ensemble du réseau les dimanches à 13 h 04 (une heure plus tard dans les Maritimes) et sur le Web à http://www.src-mtl.com/radioam/demain.html. Aussi, tous les mardis, la section PL@NÈTE du quotidien Le Devoir à http://www.vir.com/~wily/inforoute/planete.htm. Bonne semaine à tous et à toutes,
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