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Page daccueil Les Chroniques de Cybérie
Le jeudi 27 mars 2003


Meilleures salutations à nos lecteurs et lectrices que nous avions délaissé depuis trop longtemps. Nous aurions aimé vous revenir dans des circonstances plus joyeuses, mais il nous tardait de partager avec vous certains points de vue, analyses et commentaires sur la présente situation.

Avant de reprendre la diffusion hebdomadaire des Chroniques, nous entendons les publier ponctuellement, au gré de l’actualité.

Sans autre forme de préambule, aujourd’hui en Cybérie :

  «Quelques centaines de votes en Floride...»
C'est ainsi que le chroniqueur Michel C. Auger décrivait un des événements qui a contribué à porter George «Dubya» Bush au pouvoir, et sans lesquels le monde ne serait probablement pas plongé dans la présente situation.

Sans revenir sur ce triste chapitre de l'histoire des États-Unis et du monde, il est bon de savoir que la campagne des néo-conservateurs étasuniens pour déloger Saddam Hussein a commencé bien avant la nomination du président par la Cour suprême. Dès janvier 1998, la cellule de réflexion de droite (think thank) Project for the New American Century écrivait à Bill Clinton et soulevait le spectre de l'utilisation par l'Irak d'armes de destruction massive. Citation : «La seule stratégie acceptable est d'écarter la possibilité que l'Irak soit en mesure d'utiliser, ou menace d'utiliser, des armes de destruction massive. À court terme, ceci implique une volonté de déclencher une action militaire car la diplomatie s'avère vaine. À long terme, il faut destituer Saddam Hussein et son régime. Cela doit être l'objectif de la politique étrangère étasunienne.»

Parmi les signataires de cette lettre, en bref : 

Elliott Abrams, accusé de faux témoignage dans le scandale Iran-Contra qui a éclaboussé l'administration Reagan dans les années quatre-vingt; il a obtenu un pardon présidentiel de Bush père en 1992, et il a été récemment nommé au Conseil national de sécurité comme responsable du Proche-Orient.

Richard L. Armitage, ex-consultant du Pentagone en poste à Téhéran (1975-1976) et artisan de la politique extérieure de l'administration Reagan (1980); il a occupé de nombreux autres postes dans les administrations républicaines et il a été nommé secrétaire d'État adjoint le 23 mars 2001 par Dubya.

William Kristol, mi-journaliste mi-politicien, rédacteur-en-chef de la publication de droite Weekly Standard (déficitaire mais soutenue par de généreuses contributions «anonymes»); ex-consultant de Enron et actuellement analyste très présent dans les médias et conférencier.

Paul Wolfowitz, fonctionnaire mandarin de longue date dans les administrations républicaines; sous-secrétaire d'État à la défense (sous l'actuel vice-président Dick Cheney) de 1989 à 1993; artisan de la stratégie de la première Guerre du Golfe.

Richard Perle, conseiller de campagne de Dubya, actuel président du Conseil de la politique de défense de l'administration Bush (poste non rémunéré), partenaire principal (avec Henry Kissinger) dans la société de capital de risque Trireme Partners L.P. (Sécurité intérieure, défense). Il intente ces jours-ci une poursuite contre le magazine New Yorker et le journaliste Seymour Hersh, auteur d'un texte faisant état des rapports de Perle avec le marchand d'armes international Adnan Khashoggi.

Donald Rumsfeld, actuel secrétaire d'État à la Défense. Que dire. Après avoir servi sous l'administration de Gerald Ford, il quitte le secteur public en 1977 pour faire carrière dans le secteur privé : G.D. Searle - Pharmacia (pharmaceutique), General Instrument - Motorola (télécommunications), Gilead Sciences (biotechnologie), Tribune Company (médias, Los Angeles et Chicago Tribune), Gulfstream Aerospace - General Dynamics (aérospatiale).

Mais revenons au Project for the New American Century (PNAC). Insatisfait de la réponse de Bill Clinton qui disait préférer s'attaquer aux cellules d'Al Quaeda et qui estimait que Saddam Hussein était coincé et qu'il ne constituait pas une menace, le 29 mai 1998, le groupe s'adresse au leader de la Chambre Newt Gingrich et au leader du Sénat Trent Lott, mais revient bredouille.

Il ressort des lettres du PNAC la même rhétorique, les mêmes arguments, et les mêmes solutions éventuelles que nous sert présentement l'administration Bush. La raison est simple : les auteurs sont les mêmes. La campagne d'Irak aura donc commencé bien avant les premières frappes aériennes.

«Quelques centaines de votes en Floride...», disait-il.

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  Irak : une guerre ou une campagne?
Dans le contexte des nombreuses déclarations de l'administration Bush, et surtout des buts visés et avoués, faut-il parler de campagne d'Irak ou de guerre d'Irak? Un texte du Dr. George Friedman, fondateur de la revue en ligne Stratfor, et reproduit sur DailyPundit, nous incite au discernement dans l'utilisation de ces termes.

Friedman écrit qu'il y a des guerres, des campagnes et des batailles. Gagner des batailles est essentiel pour gagner des campagnes, et les campagnes pour gagner une guerre. La clarté est indispensable : confondre l'une avec l'autre, dans le feu de l'action, peut mener à une évaluation erronée de la situation et fausser l'élaboration d'une stratégie.

Les États-Unis sont en guerre contre Al-Quaeda depuis le 11 septembre 2001, et cette guerre ne prendra fin, dans l'esprit de l'administration Bush, que lorsque la nébuleuse terroriste ne représentera plus de danger et que le pays aura retrouvé sa sécurité relative (la sécurité absolue n'existant pas dans la pensée de Friedman). L'Irak (comme l'Afghanistan) serait donc une campagne dans la guerre au terrorisme. Al-Quaeda, constitué en cellules relativement autonomes, n'a pas de centre de gravité, pas de bases opérationnelles clairement définies. Le mouvement survit parce que certains pays (Friedman cite le Pakistan, l'Iran, l'Arabie Saoudite et la Syrie) n'ont pas pris toutes les mesures nécessaires pour l'enrayer. L'occupation prévue de l'Irak donnera donc aux États-Unis une base à partir de laquelle ils pourront inciter ou contraindre les États de la région à s'en prendre aux ressources intérieures d'Al-Quaeda.

Mise à part l'importance relative de garantir l'approvisionnement en pétrole, la logique politico-militaire dicterait une résolution rapide de la campagne d'Irak, puis l'amorce d'une campagne subséquente dans l'un des pays précités. Friedman ne croit pas à ce scénario pour diverses raisons qu'il explique assez longuement (épuisement des effectifs, non collaboration des instances internationales, temps nécessaire pour colmater les brèches dans les relations avec l'Europe, autres dossiers pressants comme la Corée du Nord, les Philippines et l'Indonésie).

Par contre, d'après Friedman, les États-Unis devront régler rapidement la question de l'Iran qui, on le sait, travaille à son programme d'armement nucléaire. La compétence et l'imprévisibilité de l'Iran constituent une des pires menaces pour les États-Unis qui aimeraient disposer de plusieurs mois, voire un an, avant d'avoir à le confronter. Mais de conclure Friedman, «c'est un luxe que Washington pourrait bien être incapable de s'offrir, selon le rythme de progression des programmes d'armement iraniens, et de l'emprise que peut avoir le président Mohammed Khatami sur ces programmes. Il semble donc que, tôt ou tard, l'issue de la situation irakienne mènera vers Téhéran, quels que soient les détours pris pour y arriver.»

Sombre perspective.

Trois autres analyses à signaler.

D'abord, celle de Robert Dreyfuss, correspondant en chef de la revue «The American Prospect», sous le titre «Just the Beginning: Is Iraq the opening salvo in a war to remake the world?» (La campagne d'Irak est-elle la première salve d'une guerre pour remodeler le monde?). Mettant de côté les arguments relatifs aux armes de destruction massive, Dreyfuss abonde dans le sens de George Friedman. «Pour les faucons de l'administration Bush, en particulier les néo-conservateurs va-t-en-guerre, le conflit avec l'Irak est un signal visant à créer des ondes de choc partout dans la région et à l'échelle de la planète et qui présage une nouvelle époque d'impérialisme étasunien. Il y a fort à parier qu'il y aura des conflits avec plusieurs États du Proche-Orient. Ceux qui croient que les forces étasuniennes peuvent mener une campagne rapide en Irak, sans que le conflit n'en déborde les frontières, pourraient se tromper.»

«Shock and Awe» (Consternation et stupeur). C'était la promesse du secrétaire d'État à la Défense des États-Unis, Donald Rumsfeld, vendredi dernier, aux troupes irakiennes. Ils seraient victimes de la toute-puissance de l'armée de l'air étasunienne. Le concept de «consternation et stupeur» est attribuable aux stratèges militaires Harlan K. Ullman et James P. Wade qui publiaient en 1996 un essai, «Shock and Awe: Achieving Rapid Dominance», disponible en version intégrale sur le Web. La théorie veut que des niveaux quasi impensables de destruction massive peuvent déclencher un degré élevé de consternation et de stupeur chez l'ennemi, au point où sa volonté de résistance est paralysée.

On connaît Simson L. Garfinkel pour sa connaissance étendue d'Internet et des questions de sécurité, mais on le connaissait moins comme analyste politique. Il signe dans le numéro courant de First Monday une analyse de la structure (ou absence de structure) des mouvements terroristes. Sous le titre «Leaderless resistance today» (La résistance sans chef), Garfinkel attribue l'origine étasunienne de ce concept au suprémaciste blanc Louis Beam qui le définit dans un texte publié en 1983. Garfinkel décrit comment cette technique, employée par des individus ou des petites cellules motivés par une cause et qui commettent des actes de violence, a été appliquée par des mouvements de défense des droits des animaux et des militants écologistes. La base de son analyse vaut toutefois pour la plupart des mouvements terroristes et est étrangement calqué sur la structure d'Internet.

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  Blogues de guerre...
Dès le 11 septembre 2001, puis avec l'intervention des «alliés» en Afghanistan en octobre de la même année, le phénomène des blogues de guerre se manifesta par une prolifération de sites consacrés à l'actualité directement liée au conflit.

Citons, par exemple, le journaliste Matt Welch qui lançait son «War Blog» que des dizaines de journalistes ont imité dans les semaines qui ont suivi.. En avril 2002, Tim Cavanaugh documentait le phénomène des blogues de guerre dans un article publié dans le «Online Journalism Review». Il écrivait que la consultation de ces blogues permettait de mieux saisir le chaos, le caractère inhumain et la futilité totale de la guerre.

La campagne irakienne semble avoir donné un nouveau souffle aux blogues de guerre car, d'une part, elle alimente ceux qui existaient déjà, puis elle a suscité la création de nouveaux blogues. Dan Gillmor du Mercury News, lui-même blogueur techno, suggérait d'ailleurs dans sa chronique de dimanche dernier d'explorer à fond la blogosphère si on tient à être bien informé. «Consultez des sites dont vous partagez les points de vue, puis d'autres avec lesquels vous êtes en désaccord» d'écrire Gillmor qui déplore la superficialité du discours public qui tend à simplifier à outrance des situations fort complexes. Le magazine Forbes, pour sa part, mène un sondage en ligne pour déterminer quel est le meilleur blogue de guerre.

La lecture des blogues de guerre constitue cependant un bel exercice de discernement. Que dire quant un Glenn Reynolds (InstaPundit) écrit le 14 mars dernier : «Le Monde est un journal de gauche alors que Chirac est un politicien de droite»? Sans commentaire.

Pour Ken Layne (KenLayne.Com), étrange perception de la performance de Michael Moore à la cérémonie de remise des Oscars : «Il a quitté la scène sous les huées des acteurs d'Hollywood pour sa tirade prévue sur... à peu près tout.» Layne aurait peut-être intérêt à faire une chose à la fois, dans ce cas-ci alimenter son blogue ou regarder attentivement la télévision. D'une part, dans un geste inédit aux Oscars, le récipiendaire du prix du meilleur documentaire a invité tous les artisans des autres films mis en nomination à l'accompagner sur la scène pour recevoir son prix. Tous et toutes étaient solidaires de sa tirade prévisible, et arboraient le petit signe de paix vert en lucite. D'autre part, son discours n'avait rien de confus, ne traitait pas «d'à peu près tout», bien au contraire.

«The Command Post», dirigé par un couple de blogueurs déjà établis recueille et diffuse les contributions d'un collectif pro-guerre. Ne cherchez pas trop de neutralité de la part de ses deux modérateurs. Par exemple, dimanche dernier, sur leurs blogues respectifs et collectif, on passait sous silence les commentaires du major-général Stanley A. McChrystal sur le sort des prisonniers de guerre irakiens. Le Pentagone avait annoncé la reddition vendredi dernier des 8 000 soldats de la 51e division d'infanterie irakienne, et le général en chef des opérations Tommy Franks disait détenir 2 000 prisonniers. Qu'est-il arrivé aux autres prisonniers? «Ils ont dû s'échapper...» a répondu McChrystal. On a vu à répétition des images de prisonniers irakiens, utilisés à des fins de propagande, et ce contrairement à l'article 13 de la Convention de Genève qui interdit de les exposer à la curiosité publique, mais nos pro-guerre n'en ont pas fait de cas.

Mais dès que le Pentagone a admis qu'un certain nombre de militaires étasuniens avaient été faits prisonniers, et que des images étaient diffusées sur des chaînes de télévision arabes, «The Command Post» et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld ont brandi la Convention de Genève pour protester. Bref, il nous manque 6 000 prisonniers irakiens, mais attention au traitement réservé aux prisonniers étasuniens. Et ne parlons surtout pas des soldats irakiens, tués dans leurs tranchées, alors qu'ils agitaient des drapeaux blancs (voir l'article du Sunday Mail).

Pas de norme ISO pour les blogues, donc, il vous faudra voir par vous-mêmes. Toutefois, caractéristique trop répandue, on peut reprocher à certains de fonctionner en chapelle fermée. Le blogue de A cite celui de B qui faisait référence à C qui réagissait à un commentaire de A. Et la boucle est bouclée. On comprend ces «cercles d'affinités», on comprend les inévitables reprises, mais on s'en lasse rapidement.

Sans qu'ils ne tombent dans le genre blogue de guerre, soulignons certains contenus qui abordent la question de manière ponctuelle. On suivra avec intérêt les états d'âme de l'auteur Christian Mistral dans ses «Quotidienneries». Entre deux livres à venir, trois en chantier, et autres préoccupations, Mistral livre généreusement ses perceptions comme on partage une «grosse Black» après l'heure de fermeture.

Olivier Six, qui nous avait offert le superbe et profondément humain «Brest-Jerusalem», blogue maintenant, depuis novembre et le Danemark, sur «C'est chez-nous», ce qu'il appelle son «machin». Pourquoi machin? «Parce que dans un coin, "blog" ça ne passe pas. Je n'aime pas le mot. Ça fait créature de mauvaise science-fiction dans les années 70. "Attention au blog", ou un truc de ce genre là, si vous avez la mémoire du navet.» À lire.

Lundi dernier, la journaliste et réalisatrice Martine Pagé attirait notre attention sur le blogue Brushstroke qui organise un concours d'affiches pour la paix. Belle initiative qui joue en contrepoint à la collection d'affiches anti-guerre des Humains Associés.

À consulter également, notre liste non exhaustive des journalistes et blogueurs, ou encore le moteur de recherche spécialisé dans les blogues DayPop.

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  ... et guerre aux blogues
Blogues de guerre, et aussi blogues de paix (PeaceBlogs), et blogues de journalistes. Certains médias encouragent leurs journalistes à contribuer à des blogues, comme la BBC dont les correspondants sur le terrain alimentent plusieurs fois par jour en dépêches et analyses les «War diaries» du service des nouvelles de la «Beeb».

Il n'en va pas de même pour la chaîne CNN qui a «demandé» à son correspondant de cesser d'alimenter son blogue personnel KevinSites.Net. En entrevue avec Dan Fost du San Francisco Chronicle, Sites déclarait récemment : «Les blogues sont des outils incroyables, le potentiel est énorme. Les commentaires que je reçois m'encouragent à aller toujours plus loin pour ceux et celles avides d'informations de première main.» Pour Sites, l'expérience lui avait fait revoir la pertinence de rejoindre le public par l'entremise des médias de masse.

Vendredi dernier, retour de fortune, Sites expliquait laconiquement qu'il suspendait les activités de son blogue, espérant pouvoir venir à une entente avec la chaîne d'information continue (propriété de AOL Time Warner), qui elle s'est refusée à tout commentaire.

Yellowtimes.org, un site que l'on pourrait apparenter à un blogue, a été fermé par le service d'hébergement du site qui a qualifié de «contenu adulte» les photos de victimes irakiennes de bombardements qui y était diffusées. Détails sur Unknown News, un site anti-guerre qui lui-même a eu des démêlés avec Google qui refusait sa publicité. La question s'est réglée depuis.

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  Prévision : le pourriel de guerre
Bien malin qui pourrait prédire la durée, le coût et autres facteurs de la campagne d'Irak. On peut cependant être certain qu'il y aura un élément pourriel (spam) à la chose. C'est que ceux qui alimentent cet afflux toujours grandissant de messages commerciaux non sollicités sont toujours à la recherche de prétextes ou de situation propices pour piéger les naïfs qui croient au Père Noël.

On sait que l'année 2002 a été exceptionnellement fertile sur le plan des virus/vers informatiques qui sont apparus en très grand nombre. Or, quel a été le genre de pourriel le plus répandu? Selon la société Brightmail (fabricant de filtres anti-pourriel), ce sont les offres mirobolantes de logiciels anti-virus.

La campagne de pourriel la plus répandue propose des logiciels de la société Symantec, en fait la trousse complète (antivirus Norton, utilitaires, etc.) d'une valeur de 300 $, mais comme vous êtes parmi les «destinataires soigneusement sélectionnés» pour recevoir cette offre, on vous propose le tout pour environ 30 $, livraison incluse! À première vue, si ce n'est du prix ridiculement bas, tout porte à croire que cette offre est légitime : utilisation des logos et marques de commerce du fabricant Symantec, infographie professionnelle, référence à un programme de revendeurs affiliés. Cependant, méfiez-vous.

Selon Symantec, ces offres ne sont pas faites par des revendeurs autorisés, mais cachent plus souvent qu'autrement la vente de logiciels piratés, ou une opération de cueillette de numéros de cartes de crédit. Vérification faite, la plupart des courriels que nous avons reçus proviennent de Taïwan, et les serveurs transactionnels sur lesquels on voudrait que nous effectuions l'achat sont également situés à Taïwan, et ils ne sont pas protégés électroniquement comme en témoigne l'absence du préfixe «https», ni sur le plan juridique en raison de l'absence de recours possibles contre les entreprises taïwanaises.

Symantec a mis sur pied un service «SpamWatch» pour tenter d'enrayer le problème. Si vous recevez un de ces courriels, Symantec vous invite à en faire un renvoi, avec toutes les en-têtes (ce qui permettra d'en retracer l'origine), à l'adresse suivante : spamwatch@symantec.com.

La crainte entourant des attaques éventuelles au bacille de la maladie du charbon avait donné lieu, comme nous vous l'écrivions en octobre 2001, à des pourriels du genre : «Protégez votre famille contre le terrorisme! Nous offrons des masques à gaz certifiés par l'armée israélienne. Nous offrons également Cipro [Ndlr. Ciprofloxin], le seul traitement approuvé par la FDA [Ndlr. Food and Drug Administration] pour lutter contre l'anthrax [...] livraison en deux jours garantie [...] Dieu bénisse l'Amérique .»

En mai 2002, nous décrivions une «passe afghane» qui n'avait rien de Khybère. Même scénario que pour la célèbre arnaque nigériane, mais certains détails changent. Il s'agissait de pourriels d'une personne se disant membre des forces spéciales des États-Unis en Afghanistan. L'expéditeur expliquait que lors d'une opération, lui et quatre de ses compagnons d'armes avaient découvert et détruit une installation de traitement d'opium, et mis la main sur une somme de 36 millions de dollars en argent comptant.

L'argent était dans une malle à Kaboul, mais les militaires ne pouvaient risquer de la rapporter avec eux à la fin de leur mission. L'expéditeur expliquait qu'il avait besoin de votre aide, qu'il voulait vous expédier la malle et qu'à son retour au pays, vous partageriez le butin avec lui et ses collègues. Il fallait évidemment envoyer de l'argent à cet expéditeur pour manifester sa bonne foi.

Alors, que nous proposeront les «spammeurs» cette fois-ci? Les trésors de Saddam? Un investissement lucratif dans l'éventuelle reconstruction? Des trésors archéologiques de Babylone? Les paris sont ouverts.

En complément d'information, un document d'analyse du Center for Democracy & Technology sur les techniques de cueillette et d'exploitation de vos adresses de courriel, puis un codeur d'adresse de courriel pour les webmestres et diffuseurs Web qui souhaitent camoufler leurs adresses sur les pages Web qu'ils ou elles signent.

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  Choses et autres en marge de la campagne
Où peut-on trouver 400 000 kilos de sarin, 800 000 kilos de l'agent neurotoxique VX et près d'un million de kilos de l'agent moutarde? À Anniston (Alabama) bien sûr. Bien que les États-Unis soient tenus par traités internationaux de détruire leurs stocks de gaz neurotoxiques d'ici 2007, cet arsenal est toujours entreposé dans une base militaire à huit kilomètres de la petite ville d'Anniston. Article sur la vie de tous les jours, là-bas, dans le St. Petersburg Times.

Ne pas confondre aljazeerah.info et aljazeera.net. Le premier est un service d'information d'universitaires arabes établis aux États-Unis, alors que le second est celui de la chaîne de télévision arabe basée à Doha (Qatar). D'ailleurs, cette chaîne vient de mettre en ligne une version en langue anglaise, mais ses sites font ponctuellement l'objet de cyberattaques du type déni de service, donc ces liens pourraient ne pas être actifs au moment de la consultation..

Combien de victimes civiles, à cette heure, en Irak? Faites le compte.

Textes intégraux des points de presse de la Maison Blanche et du Pentagone.

Impressionnante collection de cartes géographiques de l'Irak téléchargeables à l'Université du Texas, cartes géographiques des axes de transport du gaz et du pétrole en Europe et au Proche-Orient, gracieuseté de la Commission européenne.

Mis à part les pluies de bombes, quel temps fait-il sur Bagdad? Les prévisions météorologiques sur cinq jours, courtoisie de Yahoo! Météo.

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  Beau détour
Et comme tout n'est pas que guerre et tragédie, et qu'il faut plus que jamais se réserver des temps et des espaces de rêve, nous vous proposons quelques images, résultat d'un traitement par infographie de photographies numériques.

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Au plaisir de vous retrouver très bientôt,

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

Collaboration à la recherche : Mychelle Tremblay

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