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Page d'accueil Les Chroniques de Cybérie
Le mardi 5 février 2002

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

  Autour de la presse en ligne : qui est crédible?
La Online News Association (ONA), organisme qui regroupe plus de 600 journalistes exerçant leur métier dans des médias en ligne, publiait jeudi dernier les résultats d'une enquête fort attendue sur la crédibilité des cybermédias.  Réalisée pour le compte de l'ONA par la firme NFO WorldGroup, grâce à une subvention de 225 000 $ de la Knight Foundation, l'enquête a sondé le grand public, mais également les journalistes des médias traditionnels, quant à la crédibilité des sources d'information sur le Web.  Les résultats révèlent que le public en est venu à accepter les cybermédias et à leur accorder sa confiance, alors que les journalistes des médias traditionnels sont toujours réticents à faire de même.  Précisons que l'enquête a été menée l'été dernier, donc avant les événements du 11 septembre 2001.

Par exemple, mis à part les sites Web dérivés de médias traditionnels (journaux, périodiques, chaînes de télévision), 62,7 % des répondants du grand public font confiance aux autres sites d'information en ligne, alors que cette proportion n'est que de 29,5 % pour les répondants journalistes de médias traditionnels.

Parlons journaux : 23 % des répondants du public estiment que l'information puisée dans les quotidiens imprimés est plus crédible que celle diffusée sur les sites Web; cette proportion est de 77,4 % chez les journalistes qui, on le voit, défendent leur territoire.  En outre, 68,8 % d'entre eux croient que les médias en ligne ne respectent pas aussi scrupuleusement les normes journalistiques que les autres médias.  Les sites à contenus payants sont-ils plus crédibles que les sites à accès gratuit? Seulement 5,4 % des journalistes traditionnels ont davantage confiance aux sites payants qu'aux sites à accès libre.

Les auteurs de l'étude se sont aussi penchés sur la perception de l'influence des annonceurs sur le traitement de l'information par les médias.  Les répondants du public sont 65,6 % à dire que les annonceurs et les partenaires commerciaux influencent la couverture journalistique, alors que seulement un peu plus de la moitié des journalistes traditionnels sont de cet avis.  L'indice de confiance envers les médias en général serait en hausse pour 12,1 % des répondants du public, et pour 8,7 % des journalistes.

Y a-t-il surcharge informationnelle sur Internet au point que les consommateurs d'information ont peine à s'y retrouver et à se faire une idée claire des événements? Dans une proportion de 27,9 %, les répondants du public seraient d'accord avec cet énoncé, mais c'est la moitié des journalistes traditionnels (50,4 %) qui sont de cet avis.

Y aurait-il un style de traitement de l'information sur le Web qui fasse davantage vibrer les cordes personnelles des consommateurs d'information? Ce serait le cas pour 19,6 % d'entre eux, mais seulement 5,3 % des journalistes de médias traditionnels endossent cet énoncé (26,5 % étant fortement en désaccord).

Le document complet sur les résultats de cette enquête (141 pages, format PDF, 1,6 Mo) constitue une vaste mine d'information comparative sur les perceptions du public et celles des journalistes traditionnels envers les médias en ligne. 

En fait, les écarts du degré de confiance du public et de celui des médias traditionnels envers les cybermédias sont sensibles à ce point que les auteurs du rapport posent directement la question : «Les médias traditionnels perçoivent-ils, ou savent-ils, quelque chose que le public ignore sur les normes professionnelles ou le fonctionnement des médias en ligne? Ou bien sont-ils tout simplement réticents à l'information en ligne?»

À la lecture de ce document, il se dégage ce que bon nombre de journalistes exerçant sur le Web ont toujours perçu, soit un autre aspect de la «fracture numérique», celle-ci se manifestant au sein de la profession.  Les habitués des listes et forums de discussion sur le journalisme seront peut-être réconfortés de savoir qu'aux États-Unis aussi, on se pose la question : «Qui est journaliste, qui ne l'est pas?».  Pas de réponse, cependant, pour ceux et celles qui vivent une crise identitaire. Un des éléments qu'on retiendra est que la cote de crédibilité des médias en ligne «pur Web» est de 62,7 %, ce qui est supérieur à celle des sites Web des stations de télévision locales (59,6 %), de ceux des journaux locaux (57,7 %), des périodiques d'actualité (51,6 %) et des sites Web des stations de radio locales (41,6 %).  C'est moins que les chaînes d'information continue à la télévision (82,5 %) et leurs sites Web (78,4 %), que les grands quotidiens nationaux (79,8 %), mais presque à égalité avec les sites Web de ces derniers (67,0 %).

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  Pourriel : de mal en pis
Deux chiffres : 492 et 2,3.  Soit 492 pourriels représentant 2,3 Mo.  C'est ce que nous avons reçu depuis le 1er janvier.  C'est sans compter les communiqués de presse inutiles (non, je n'assisterai pas au lancement d'un machin truc quelconque à Paris demain) envoyés à tout hasard et que l'on pourrait assimiler au pourriel (122 messages, un peu plus de 1Mo, sans compter les fichus fichiers joints).  Et on se demande si on en verra la fin.

Aux États-Unis, les sociétés TRUSTe et ePrivacyGroup ont lancé le «Trusted Sender Program» (programme d'expéditeur de confiance) qui permettra aux annonceurs qui utilisent le courriel d'afficher, dans ledit courriel, un sceau de certification attestant qu'ils adhèrent à un code de conduite.  Ceux et celles qui reçoivent ces pourriels pourront donc demander à être retiré des listes d'envoi de ces pollueurs «de confiance», et en cas de refus disposeront d'un recours.

D'une part, il incombera encore une fois à celui ou celle qui n'a rien demandé (le destinataire) de demander que l'importun (l'expéditeur) cesse de remplir inutilement sa boîte aux lettres.  D'autre part, je doute que les pollueurs qui me proposent du Viagra, un traitement contre la calvitie, des sites pornos, des remèdes miracles contre le ronflement, etc.  s'inscrivent au programme d'expéditeur de confiance.  Une belle inutilité, donc, proposée par deux organismes en manque d'attention.

Une tendance qui prend de l'ampleur (nous l'avions constaté) et dont le Washington Post fait état : l'envoi massif de curriculum vitae par courriel.  La préparation, l'impression, l'affranchissement d'un C.V.  était autrefois laborieux et coûteux.  Arrive Internet et le courriel, les chercheurs d'emploi disposent alors d'un moyen économique et efficace de semer à tout vent le bilan de leur vie professionnelle et leurs prétentions à l'emploi.  Selon le Washington Post, les cadres et responsables des ressources humaines des entreprises commencent à être submergés de C.V.  non sollicités, souvent accompagnés de fichiers joints (encombrants, mal titrés, porteurs de codes malveillants), qui sont expédiés à tout hasard sans mention de correspondance à une offre d'emploi spécifique.

Économique, certes, car pour le chercheur d'emploi qui dispose d'une connexion Internet, le seul coût direct sera le temps investi à chercher les adresses d'employeurs potentiels et à leur transmettre son C.V.

Efficace, certainement pas.  Rarement s'occupe-t-on d'une communication non sollicitée (à moins qu'elle vienne d'une personne qu'on solliciterait volontiers soi-même), et les C.V.  par courriel n'échappent pas à la règle.  La plupart des destinataires déclarent ne pas les lire, et les expédier à la corbeille sur réception, car ils n'ont tout simplement pas le temps.

La consigne serait donc de n'envoyer un C.V.  par courriel que si une offre d'emploi est annoncée, d'inclure le numéro ou les coordonnées de l'offre dans le champ sujet/objet, et de l'adresser à la bonne personne. 

Je reçois souvent des pourriels qui me proposent d'acheter sur cédérom, pour la modique somme de 39,95 $, un million (ou plus) d'adresses de courriel pour que je puisse moi-même devenir un parfait petit pollueur.  Parfois le pourriel arrive avec un fichier signature : «votre adresse email a été trouvée par l'expéditeur de ce message avec le logiciel MailCast», logiciel renifleur d'adresses sur les pages Web (voir notre chronique du 30 janvier 2001). 

Attention, journalistes, la vague PressBlaster va bientôt déferler.  Pour moins de 200 $, PressBlaster propose une trousse de gestion de communiqués de presse assortie de 24 000 adresses de courriel de médias et journalistes.  Bien que ce logiciel de gestion permette de cibler les envois, combien d'expéditeurs seront suffisamment consciencieux pour le faire, optant plutôt pour la douteuse équation «efficace/économique» des C.V.  par courriel.

PressBlaster permet aux journalistes et organismes de presse de se retirer de sa base de données.  Toutefois, comme celle-ci n'est mise à jour qu'à tous les trimestres, et intégrée uniquement aux nouvelles version de la trousse, une adresse qui figure dans cette base de données risque bien d'être la source de nombreux envois non sollicités et surtout de peu d'intérêt.

Des sceaux de certification inutiles, une avalanche de C.V.  non sollicités, des logiciels renifleurs d'adresses, des listes médias pré-fabriquées dont il est presque impossible de se retirer.  C'est à se demander si à cause des abus d'un petit nombre (reconnaissons qu'ils ne sont pas la majorité, mais occupent un espace important), on n'est pas en train de saborder l'application la plus populaire et efficace des services Internet, soit le courriel.

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  Global Crossing dans le sillage d'Enron...
Après le séisme boursier Enron, la nouvelle a fait à peine sourciller, mais tout de même.  La société Global Crossing, exploitant des liaisons internationales de télécommunications par fibre optique (États-Unis, Asie, Europe), et ayant son siège sous le climat hospitalier des Bermudes, s'est placée la semaine dernière sous la loi de protection des faillites.  Avant de se déclarer en faillite, Global Crossing déclarait des avoirs de 22,4 milliards de dollars, et une dette de 12,4 milliards.  En mars 2000, l'action cotait à 60 $ sur les marchés, et mardi dernier à 0,135 $.  Cette faillite est la plus importante jamais survenue dans le secteur technologique, et la quatrième plus importante de l'histoire financière aux États-Unis, ce record appartenant évidemment à la société Enron (notre chronique du 22 janvier 2002).

Rapidement, deux sociétés asiatiques ont annoncé leur intention d'injecter 750 millions de dollars dans Global Crossing en échange d'un positionnement privilégié dans le règlement éventuel de la faillite.  Motif : le réseau de câbles souterrains et intercontinentaux de Global Crossing s'étend sur 162 000 kilomètres, rejoint 27 pays et 220 agglomérations urbaines.  Une société peut s'effondrer, mais l'infrastructure reste.

On cite comme cause de l'effondrement de Global Crossing la faible croissance de la demande en bande passante pour des liaisons à longue distance, et la concurrence dans ce marché de sociétés comme Qwest, AT&T, et WorldCom.  Cet argument, à un moindre degré, est aussi invoqué dans le cas de Enron (notre chronique du 22 janvier 2002). 

Mais les ressemblances vont plus loin : la firme de vérification comptable Arthur Andersen LLP était responsable de la production des rapports financiers de Global Crossing, tout comme de ceux d'Enron.  Selon les données disponibles pour l'exercice financier 2000, Global Crossing a versé à Andersen 2,3 millions de dollars en frais de vérification comptable, et 12 millions de dollars en services auxiliaires.  De nombreux analystes s'interrogent sur cette pratique, estimant que l'importance des contrats de consultation peut teinter l'impartialité des bilans financiers produits par les firmes de vérificateurs comptables.

Pourtant, en août dernier, l'ancien vice-président aux finances de Global Crossing, Roy Olofson, avait sonné l'alarme.  Le Los Angeles Times rapporte que Olofson avait transmis au comité de direction de Global Crossing, à une de ses filiales et à Andersen une analyse détaillée de ce qu'il estimait être des pratiques comptables trompeuses de la part de Andersen.  Aucun suivi ne fut accordé aux documents de Olofson qui était licencié le 30 novembre dernier dans la foulée d'une mise à pied touchant 1 200 salariés de Global Crossing.  Depuis, Olofson poursuit Global Crossing pour licenciement injustifié.

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  ...  et au suivant
Nouvelle maladie boursière : l'«enronite».  Symptômes : frissons chez les investisseurs, maux de tête pour les courtiers.  Peuvent être accompagnés de crises d'anxiété chez les salariés dont le fonds de retraite est lourdement investi dans des actions de leur employeur et d'agoraphobie chez les administrateurs de ces sociétés cachottières.  Dans sa forme aigüe, on a constaté des tendances suicidaires.

Ce lundi, 4 février, l'enronite a sévi sur les marchés boursiers aux États-Unis qui ont accusé de sérieuses pertes.  Le conglomérat Tyco (télécommunications, électronique, sécurité) annonçait avoir fait depuis trois ans l'acquisition de 700 entreprises au coût de 8 milliards de dollars sans avoir pour autant émis un seul communiqué de presse sur ces transactions.  Rien d'illégal, en soi, Tyco prétend que ces transactions n'étaient pas dignes de mention pour une société dont les revenus annuels sont de l'ordre de 36 milliards de dollars.  Cependant, après les affaires Enron et Global Crossing, les investisseurs se méfient des transactions un peu trop discrètes.

Tant dans le cas de Enron que de Global Crossing, on reproche aux vérificateurs comptables d'avoir dissimulé l'état véritable des finances de l'entreprise, et ces pratiques de «comptabilité créatrice» sèment l'inquiétude chez les investisseurs.  Selon Matt Marshall du Mercury News, bon nombre de titres boursiers ont écopé la semaine dernière en raison de la méfiance des investisseurs qui se demandent si les rapports financiers qui leurs sont fournis reflètent vraiment la réalité ou s'ils ne servent pas plutôt à rehausser l'image de la société et à inspirer confiance aux actionnaires.  Et surtout si la firme comptable qui produit ces rapports est Arthur Andersen LLP.  On apprenait d'ailleurs que cette dernière, en plus d'avoir peint un portrait un peu trop rose des finances de Enron et Global Crossing, avait évité de souligner un «trou noir» de 644 millions de dollars dans le budget de l'agence aérospatiale des États-Unis (NASA) pour l'exercice financier 1999 (voir dépêche CNN).

Au centre de la controverse comptable est la publication de rapports «pro forma» sous forme de communiqués de presse qui négligent d'inclure certains passifs d'une société, et qui diffèrent des bilans comptables «officiels».  Toujours dans le Mercury News, on apprend que les sociétés Yahoo!, Silicon Graphics, Verisign et autres figures de proue du secteur technologique ont récemment publié des bilans pro forma qui diffèrent substantiellement des rapports financiers plus arides et complexes obtenus en ayant recours à des pratiques comptables généralement reconnues (GAAP - generally accepted accounting principles). 

Le portrait positif, sous forme de communiqué sommaire, est relayé par les services d'information financière qui ne se soucient pas de décortiquer les volumineux rapports financiers, ce qui nécessite une analyse plus longue.  Une enquête menée par le National Investor Relations Institute auprès de 233 entreprises de la Silicon Valley révèle que 57 % d'entre elles accordent autant d'importance, dans leurs communications aux investisseurs, aux bilans pro forma qu'aux rapports financiers GAAP.

Une autre perspective sur l'ampleur du problème nous vient du service d'information financière SmartStockInvestor.  Au cours des trois premiers trimestres de 2001, l'ensemble des entreprises qui composent l'indice NASDAQ 100 ont rapporté à la commission des valeurs mobilières (SEC) des pertes combinées de 82,3 milliards de dollars.  Pour la même période, leurs bilans pro forma communiqués aux investisseurs indiquaient des profits combinés de 19,1 milliards, soit un écart de 101,4 milliards de dollars, un peu plus d'un milliard par société.

On comprendra la nouvelle méfiance des investisseurs, surtout en cette époque de l'année où bon nombre de sociétés s'apprêtent à publier leurs rapports financiers annuels.

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  Un cyber-jihad?
Dernier versement dans l'inflation verbale anti-terroriste aux États-Unis ou préoccupation légitime? Le sénateur John Edwards (démocrate, Caroline du Nord) a déposé la semaine dernière deux projets de loi visant a mieux protéger les infrastructures du pays contre de possibles cyberattaques.  Le premier prévoit la mise sur pied d'un consortium mixte (chercheurs universitaires, secteur privé) avec pour mandat d'élaborer un ensemble de règles de base en matière de sécurité informatique.  Le coût : 400 millions de dollars sur cinq ans.  Le second verrait à la création d'un programme de bourses d'études qui seraient remises aux étudiants qui souhaitent approfondir leurs recherches en cette matière, et l'élaboration de matériel didactique en ligne, accessible à tous les travailleurs du secteur.

Le sénateur Edwards a déclaré au service de nouvelles Newsbytes : «Lorsqu'il s'agit de menace d'une attaque cyberterroriste coordonnée et ayant recours à des moyens perfectionnés, la question n'est plus de savoir si elle viendra, mais bien de savoir quand [...] nous devons donc être prêts à combattre le “cybder-jihad”, et à triompher.»

Entre temps, le ministère de la Justice recrute des juristes pour augmenter l'effectif de procureurs du ministère public spécialisés en criminalité informatique et propriété intellectuelle.  On insiste pour que les candidats possèdent d'excellentes aptitudes de communicateurs car leurs tâches comprendront la présentation d'allocutions, l'enseignement, la formation des agents de l'application de la loi et de certains responsables du secteur privé.  Les candidatures seront acceptées jusqu'au 1er mars, l'échelle salariale se situe entre 63 000 et 120 000 $.

Enfin, on apprend de diverses sources que c'est en juin que la direction de la protection des infrastructures essentielles de la Maison Blanche (Critical Infrastructure Protection) dévoilera sa stratégie d'action.  On prévoit qu'elle réservera un rôle important au secteur privé, et modifiera certaines des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information.  À suivre.

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  En bref : WSJ.Com, refonte de 28 M$; la SEC et son site attrape-nigaud; les «Bloggies»; la porno à PBS
Vingt-huit millions de dollars.  Qui dit mieux? C'est le coût de refonte du site Web du Wall Street Journal (WSJ.COM).  Et qu'obtient-on pour 28 millions de dollars? Une interface de personnalisation du site qui plante le matin même du lancement le 28 janvier dernier (dépêche de l'AP).  N'en tenons pas trop rigueur au WSJ qui a toute de même réussi là où bon nombre ont échoué, c'est-à-dire dans l'établissement d'un modèle payant (plus de 625 000 abonnés à 30 $ par année).  Autre signe de réussite : un taux de renouvellement d'abonnement de 80 %, et un taux de passage de la période d'essai au mode payant de 90 %.  C'est la première refonte complète du site depuis son lancement en 1996 et les efforts ont été concentrés sur une plus grande personnalisation du contenu, l'ajout de serveurs et de capacité de bande passante. 

Entreprise cherche investisseurs pour seconde ronde de financement en bourse de son titre.  Produit-vedette : un détecteur portable de contaminants biologiques (dont le bacillus anthraxis) d'une portée de plus de 15 mètres.  Rendement sur investissement de 217 % déjà accordé aux participants à la première ronde de financement.  Et hop l'arnaque.  La Securities and Exchange Commission (SEC - commission étasunienne des valeurs mobilières) a mis en ligne un site Web d'une société fictive, McWhortle Enterprises, et émis un faux communiqué de presse contenant les informations précitées.  Ce n'est qu'en navigant sur le site à la recherche d'une page expliquant comment se prévaloir de cette offre intéressante qu'apparaît une page explicative : «vous auriez pu être arnaqué par un tel site Web».  La SEC a expliqué par voie de communiqué avoir eu recours à cette astuce peu commune pour sensibiliser le public aux possibilités d'arnaque relatives aux investissements mirobolants qu'on peut trouver sur le Web.  La Commission a déclaré qu'après l'émission du faux communiqué à des agences de presse spécialisées en finances (qui l'ont repris sans vérification sur son fondement), le site a été consulté 150 000 fois en trois jours.  Si on peut louer les efforts de la SEC pour alerter les investisseurs des risques potentiels des offres frauduleuses en ligne, on peut toutefois s'interroger sur les moyens : faux site Web, faux communiqué, etc.

C'est sans prétention, à l'image de la formule blogue, que les prix «Bloggies 2002» ont été décernés le 30 janvier dernier, et avec une joie certaine que Wil Wheaton s'est vu récompensé dans six des 30 catégories admissibles.  Wheaton anime son blogue (90 000 visiteurs par mois) de propos personnels, commentaires, pointes d'humour.  Multi-plate-forme, du moins en séquence, il a rendu hommage à Noah Grey pour avoir conçu le logiciel blogueur Greymatter avec lequel il a lancé son site, une copine qui l'a aidé à faire le passage au logiciel Movable Type qu'il utilise présentement, et au concepteur de Blogger qui lui a permis de poursuivre quand il éprouvait des difficultés avec les deux autres systèmes.  Pour chacune des catégories, les distinctions étaient accompagnées d'un prix en argent de 20,02 $...  Liste complète des gagnants sur le site Web des Bloggies.

Avis de programmation à ceux et celles qui peuvent capter la chaîne publique PBS.  Dans le cadre de son émission de journalisme d'enquête «Frontline», PBS diffusera jeudi, 7 février, un reportage sur l'industrie de la pornographie aux États-Unis intitulé «American Porn» où il sera grandement question de «l'effet Internet».  Transcriptions d'entrevues et extraits de l'émission seront par la suite accessibles sur le site Web de l'émission.  Nous y reviendrons.

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Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Site personnel de Jean-Pierre Cloutier

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