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Les Chroniques de Cybérie
8 fevrier 2000

© Les Éditions Cybérie inc.

8 février 2000

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Yahoo! K.O.
Rogers achète Vidéotron
Bell s'associe à Lycos
Ford branche ses employés
Une histoire à la SimCity
En bref...
Beau détour

 Yahoo! K.O.
La presse rapporte que les serveurs Web de Yahoo! ont essuyé une attaque à grande échelle qui a provoqué une interruption de service ce lundi, en fin d'avant-midi, heure locale de Californie.  Les ondes de choc provoquées par cette attaque ont même eu des conséquences sur le service d'hébergement gratuit de page Web Geocities, propriété de Yahoo!.  Les experts étudient encore le processus employé, mais penchent pour une attaque visant à confondre les serveurs avec de fausses adresses de requêtes (dans le jargon underground, SYN-flood), qui exploite la caractéristique de synchronisation du protocole de transfert. 

En gros, lorsqu'un ordinateur A communique avec un ordinateur B pour transférer un fichier, comme c'est le cas pour le chargement d'une page Web, il s'établit un processus en trois étapes.  L'ordinateur A commence par dire «bonjour» à l'ordinateur B.  Ce dernier répond «Bonjour, comment allez-vous».  C'est alors que s'établit la synchronisation (SYN) et que le transfert peut s'effectuer.  Dans le cas d'une attaque du type SYN-flood, l'attaquant A envoie une série («flood», littéralement inondation) de messages à la cible B comportant une adresse de retour inexistante pour permettre de répondre «comment allez-vous».  L'ordinateur B peut attendre jusqu'à une minute pour qu'une synchronisation s'établisse, mais comme l'adresse de A n'existe pas, il n'obtient pas sa réponse. 

Dans le cas d'une attaque typique, c'est jusqu'à 200 «faux» messages à la seconde qui sont envoyés à un serveur, ce qui a pour effet de rapidement remplir la mémoire tampon et de paralyser son fonctionnement.  Mais voilà, l'attaque sur Yahoo! n'était pas typique car les experts évaluent qu'au plus fort de l'attaque, Yahoo! recevait un volume de requêtes équivalant à 1 gigabit/seconde, nul doute le résultat d'une offensive concertée du type «Distributed Denial of Service - DDOS».  Les techniciens de Yahoo! sont parvenus à repousser l'attaque et rétablir le service après avoir identifié et filtré les messages qui paralysaient leurs serveurs.

En décembre dernier, la police fédérale américaine (FBI) émettait une mise en garde à l'intention des exploitants de services Web des secteurs public et privé.  Elle disait constater la disponibilité sur Internet d'outils pouvant servir à monter une attaque concertée contre des serveurs, dont les logiciels «trin00» et «Tribe Flood Network» (TFN).  Ces bombes logicielles peuvent être dispersées sur différents serveurs, à l'insu de leurs exploitants.  Puis, au moment déterminé par l'attaquant, elles sont lancées vers une cible unique provoquant une surcharge.  Le nombre de bombes, et la bande passante des serveurs sur lesquels elles sont installées, sont garants de l'efficacité de l'attaque.  Il est cependant difficile de retracer les «poseurs» de ces bombes qui brouillent efficacement leurs pistes.  Mesure préventive : un logiciel renifleur mis au point par le National Infrastructure Protection Center (NIPC) qui permet aux propriétaires de serveurs de déceler et de désamorcer ces bombes à retardement avant le déclenchement d'une attaque.

Ce n'est pas un hasard que le président Clinton ait, début janvier, annoncé un vaste plan visant à assurer la sécurité de l'infrastructure réseau aux États-Unis, un plan qui coûtera cette année plus de deux milliards de dollars.  Yahoo! se retrouve K.O.  durant trois heures? Aucune vie humaine n'est mise en danger.  Qu'un site cybermarchand, de cyberenchères ou d'information, tout aussi valables soient-ils, subissent le même sort, la sécurité publique n'est pas compromise.  Mais à l'heure où on songe à mettre en réseau de plus en plus de services essentiels, l'intégrité du fonctionnement de ces services deviendra une préoccupation croissante.

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 Rogers achète Vidéotron
Confirmation de rumeurs entendues la semaine dernière : l'annonce d'une «fusion» de deux entreprises canadiennes qui est davantage l'acquisition partielle par Rogers de Vidéotron, deux gros joueurs très présents dans le secteur des télécommunications.  D'ailleurs, l'agence Reuters mentionne bien la notion d'achat dans sa dépêche.  On parle d'une transaction de six milliards de dollars CA, et d'une valeur en bourse pour la «nouvelle Rogers» devant atteindre 25 milliards.

Rogers Communications, chiffres d'affaires de 2,1 milliards de dollars canadiens en 1998, recettes de 855 millions, est le numéro un de la câblodistribution (y compris l'accès Internet par câble), et possède des atouts majeurs dans les communications sans fil et les médias (entre autres les magazines Chatelaine, l'Actualité, Maclean's, Canadian Business).  Vidéotron, numéro trois de la câblodistribution, est aussi présente dans les services de l'accès Internet (y compris par câble), les communications affaires, la production et la diffusion télévisuelle, la location de bandes vidéo, la télésurveillance.  Vidéotron exploite aussi le portail InfiniT. 

Le Groupe TVA, propriété de Vidéotron, n'est pas touché par la transaction et poursuivra ses activités.  Dans le secteur Internet, Vidéotron détient 54 % des actions de la société Netgraphe (éditrice entre autres de La Toile du Québec, Multimédium, etc.), soit 27 % en propre et 27 % par l'entremise du Groupe TVA.  En conférence de presse, le p.-d.g.  de Vidéotron Claude Chagnon (nouveau vice-président de Rogers) a déclaré que le bloc de 27 % d'actions que Vidéotron détient dans Netgraphe passe sous le contrôle de Rogers, mais que le 27 % détenu par le Groupe TVA «reste au Québec» puisque ce dernier est exclu de la transaction. 

Pour ce qui est du Groupe et du réseau de télévision TVA, il n'est pas à vendre selon M.  Chagnon.  Malgré de pieuses assurances de sa part, on se demande ici s'il s'agit d'un intérêt réel à conserver TVA, ou encore la crainte de voir le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) interdire une transaction qui aurait donné à Rogers un peu trop de place dans un marché que le CRTC veut concurrentiel. 

On assiste à une transaction entre deux entreprises familiales qui ont beaucoup grandi au cours des décennies, soit Vidéotron fondée par la famille Chagnon, et Rogers par la famille du même nom.  Le bilan de la transaction laissera la famille Chagnon avec 12 % des actions de Rogers, alors que la famille Rogers en détiendra 22 %.

Au cours de cette conférence de Presse, le p.-d.g.  Ted Rogers a maintes fois établi qu'outre le fait d'atteindre une masse critique, le but de Rodgers serait de faire concurrence à la société Bell et à ses nombreux forfaits de téléphonie, services sans fil, et accès Internet qu'elle offre. 

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 Bell s'associe à Lycos
Bell Canada, le géant des télécommunications qui exploite déjà le service d'accès et portail Sympatico, s'associe avec la société de services Internet Lycos pour former une nouvelle entité qui exploitera le marché canadien sous le nom Internet Sympatico-Lycos.  D'après le communiqué émis la semaine dernière annonçant la création de la coentreprise, la clientèle canadienne aura ainsi accès à «la gamme la plus complète de services Internet grâce à une technologie et à des applications Internet de classe mondiale, dont des outils de recherche, des services communautaires, des services personnalisés, le courrier électronique, des guides urbains et un important contenu canadien.»

On prévoit lancer en mai prochain le site portail Sympatico-Lycos qui offrira aux particuliers et entreprises les principaux produits du réseau Lycos (dont Lycos.com, le moteur de recherche HotBot, les services d'hébergement Tripod et Angelfire, le service d'information financière Quote.Com, le logiciel de lecture de fichiers MP3 Sonique, etc.), et ceux de Bell (Sympatico.ca, les annuaires téléphoniques PagesJaunes.ca, et Canada411, etc.).  Bell Canada investira 25 millions de dollars US pour former avec Lycos la nouvelle entreprise.  Bell ActivMedia (filiale de Bell) et Lycos ont signé séparément un accord de distribution de plusieurs années d'une valeur 40 millions de dollars US. 

Malgré l'enthousiasme des responsables de Bell et de Lycos, on reste un peu perplexe sur cette association.  Est-ce la date éloignée de mise en oeuvre, ou l'effet de banalisation provoqué par les annonces successives de marchés de l'ordre de milliards de dollars? Qui sait. 

Lycos a du mal à se positionner fermement sur le Web et à communiquer une image autre que celle d'une société en quête d'identité.  Malgré des acquisitions récentes, le réseau Lycos arrive au quatrième rang en achalandage derrière les sites AOL, Yahoo!, MSN (données de Nielsen/NetRatings de décembre 1999), et au cinquième rang pour ce qui est du temps de consultation par personne.  L'intégration des services d'hébergement Tripod et Angelfire, obtenus par acquisition, bien que souhaitable sur le plan marketing, ne s'est jamais réalisée.  Lancé en 1995 comme moteur de recherche, Lycos a évolué vers la formule portail et a plus récemment fait l'acquisition du moteur HotBot, un produit à notre avis supérieur.  Lycos a ensuite mis un terme aux nouvelles inscriptions aux services d'hébergement et de courrier Web de HotBot, car ceux-ci venaient concurrencer ses services Tripod et Angelfire, et son service de courrier MailCity.Com.  Heureusement, les acquisitions mal planifiées et redondantes de Lycos ont laissé intact le service de nouvelles Wired.

Le point fort de Bell Canada dans l'espace réseau est certainement le portail Sympatico, 75 millions de pages vues et 2,8 millions de visiteurs par mois, alimenté en bonne partie par la clientèle du service d'accès du même nom, plus important fournisseur au pays.  Par contre, la valeur des sites «guides» comme MontrealPlus.Ca (et d'autres en préparation) reste à prouver car ils apportent peu de contenu original, peu de contenu qu'on ne puisse trouver ailleurs, comme une mauvaise réincarnation des portails.

D'ailleurs l'espèce PortalsaurusRex.com est en voie d'extinction.  La formule, dans la plupart des cas, ne correspond plus aux attentes d'une majorité de la clientèle qui se sent confinée dans un enclos, prisonnière des alliances commerciales des promoteurs, alors qu'on lui a promis une ouverture sur le monde.

Internet Sympatico-Lycos ouvrira donc en mai, juste à temps pour faire concurrence à la belle saison. 

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 Ford branche ses employés
Le constructeur automobile Ford a dévoilé un plan ambitieux de branchement de ses 350 000 salariés à travers le monde.  Pour la somme de cinq dollars par mois (tarif applicable aux États-Unis et ajusté en fonction du contexte économique dans les autres pays), les salariés de Ford pourront obtenir un ordinateur et un branchement à Internet.  L'ordinateur sera muni d'un processeur Intel Celeron cadencé à 500 Mhz, et doté de 64 Mo de mémoire vive, d'un disque dur de 4,3 Go, d'un lecteur cédérom, d'un modem 56 K, de haut-parleurs et d'un écran 15 po.  La trousse comprendra aussi une imprimante couleur à jet d'encre, et des logiciels.  Le programme d'accès à la technologie sera coordonné par le détaillant PeoplePC.  Quant à la connexion Internet, Ford a conclu une entente avec le fournisseur mondial UUNET, filiale de MCI WorldCom.

Le programme (à participation volontaire) entrera en vigueur au cours du troisième semestre et sera entièrement déployé dans les douze mois qui suivent.  La seule condition, pour l'employé, est de signer un contrat le liant au programme pour une durée de trois ans.  La transaction se fait hors taxes, et aucun frais de livraison n'est exigé.  Pour un léger supplément, les participants pourront obtenir des modèles plus performants, ou encore des périphériques (graveurs cédérom, lecteurs DVD).  La société Ford entend ainsi mieux préparer son personnel aux virages technologiques et être à même de diffuser une meilleure information.  Le syndicat des employés américains de Ford (United Auto Workers) s'est évidemment réjoui à l'annonce du programme.

La presse spécialisée, pour sa part, a accueilli tièdement la nouvelle.  Par exemple, le Mercury News souligne qu'avec un salaire annuel moyen de 43 000 $ US, la plupart des employés de Ford qui souhaitaient faire l'acquisition d'un ordinateur et se brancher à Internet pouvaient déjà très bien le faire.  Si Ford a annoncé le programme jeudi dernier, le Mercury News rappelle que la veille, le président Clinton dévoilait un programme de crédits d'impôts de deux milliards de dollars, et de subventions à hauteur de 380 millions de dollars, destiné aux entreprises pour favoriser une plus grande utilisation des ordinateurs.

Certes, les projets de Ford remontent à plusieurs mois, et ont été abordés lors des dernières négociations avec l'UAW.  Néanmoins, les critiques soulignent que si le programme coûte 5 $ par mois aux employés, et de 15 à 20 $ par mois à Ford, cette dernière pourra récupérer ces dépenses auprès du fisc.  De plus, on prévoit que l'accès Internet des salariés de Ford se fera par l'entremise d'un portail spécialement conçu pour eux.  Véhicule de communication d'entreprise? Possibilité de rentabiliser par la publicité ou le commerce électronique en livrant une clientèle «captive»? Suivi étroit des habitudes de consultation et d'utilisation d'Internet que font ses salariés? On ne sait trop encore, il faudra attendre la mise en oeuvre du projet pour voir.

La «générosité» de Ford aura-t-elle un effet d'entraînement sur le reste de l'industrie automobile? L'Associated Press cite Harley Shaiken, professeur en relations de travail à l'Université de Californie à Berkley qui voit dans le programme mis de l'avant par Ford une démarche unique que GM et DaimlerChrysler pourraient être tentés d'imiter.  Selon le New York Times, Toyota, Nissan et Honda n'aurait pas pour leur part l'intention de suivre la voie prise par Ford.

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 Une histoire à la SimCity
Peu de logiciels «jeux» ont retenu notre attention comme SimCity, cette simulation d'urbanisme qui en est maintenant à sa version SimCity3000 (toujours en attente d'un site en français), chef-d'oeuvre de réalisme mais qui développe une forte accoutumance.  SimCity vous place à titre de maire d'une cité simulée devant la problématique du développement urbain, de l'équilibre économique entre zones résidentielles, commerciales et industrielles, de la nécessité de fournir aux habitants des services publics (écoles, collèges, hôpitaux, transports, etc.), de voir au maintien de l'environnement, sans oublier l'équilibre budgétaire, bref, tous les dilemmes auxquels nos élus municipaux ont à faire face.

De nombreux jalons marquent l'évolution de votre projet de ville, dont un est la proposition d'accueillir une base militaire.  Elle peut s'avérer bénéfique sur le plan économique mais désastreuse pour l'environnement, elle occupera beaucoup d'espace, en plus d'avoir une sérieuse incidence sur le taux de criminalité.  SimCity vous permet de vous débarrasser de cette base si vous jugez que les inconvénients l'emportent sur les avantages, et d'effectuer une reconversion du zonage de la superficie qu'occupait la base.

Les choses se présentent évidemment de manière différente dans la vie, mais parlons du cas de la base aérienne de Lowry (Colorado), à proximité des villes de Denver et d'Aurora.  Au cours des années quarante, le gouvernement y installa sur un espace d'environ 160 kilomètres carrés une base militaire, un périmètre d'essais de tirs, et plus tard des silos de lancement de missiles balistiques.  «Victime» de la présumée fin de la Guerre froide, la base fut abandonnée en 1994.  Mais les villes de Denver et Aurora ont formé une entité administrative chargée de trouver une nouvelle vocation à l'espace, la Lowry Redevelopment Authority (LRA).

Le résultat : une nouvelle cité qui portera le nom de Lowry et qui sera résolument orientée vers l'avenir.  Après avoir procédé à l'assainissement des terrains, on entend y implanter une collectivité qui deviendra une véritable technopole.  D'abord, d'ici 2004, on y construira plus de 4 000 unités de logement de diverses catégories (appartements, studios, constructions unifamiliales, etc.) et on y aménagera 400 hectares d'espaces libres, parcs, installations sportives et autres.  D'ici 2006, on dotera Lowry d'un espace de 40 hectares consacré à des entreprises d'informatique, de télécommunications, de biosciences et de services financiers (industries lourdes exclues d'office).  Puis, d'ici 2009, un centre d'enseignement supérieur en haute technologie verra le jour, mis sur pied par un consortium de collèges et universités.  Ce centre pourra éventuellement accueillir jusqu'à 20 000 étudiants.  À terme, la population de Lowry comptera, outre les 20 000 étudiants, 20 000 autre résidants.

Les planificateurs n'ont pas oublié la connexion : l'ensemble des installations sont reliées par fibre optique, et chaque unité de logement disposera d'un accès à large bande.  On entend aussi lancer un intranet communautaire avec service vidéo, et évidemment suivre les avancées des divers services sans fil.  Des personnes déjà installées à Lowry, on estime que 7 % sont des télétravailleurs, un pourcentage appelé à augmenter considérablement avec l'arrivée de nouveaux Lowriens et Lowriennes.

C'est la société The Broadband Group qui a conçu les installations à large bande.  Pour son président, Tom Reiman, cité dans Civic.Com, «Il s'agit de comprendre la dynamique, la démographie et les besoins sociaux d'une collectivité axée sur l'éducation, les soins de santé et la communication intracommunautaire.  Nous avons analysé tous ces aspects à Lowry pour voir comment, en modifiant la prestation de ces services, on pourrait influer sur la qualité de vie.  Pouvoir travailler depuis son foyer, au sein d'une véritable “télécollectivité” faisait partie intégrante de la vie à Lowry.»

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 En bref...
Et parlant de SimCity, son concepteur Will Wright et l'équipe de la société MAXIS viennent de faire monter d'un cran le niveau des ludiciels de simulation avec Les Sims (site francophone en gestation).  Si dans SimCity vous étiez confortablement assis dans le fauteuil du maire d'une ville, avec Les Sims, habitant une quelconque ville de votre création, vous jouerez le rôle du destin avec des personnages et leurs familles que vous créerez, régissant leur parcours professionnel, sentimental, amoureux.  Vous aurez évidemment tous les pouvoirs sur leur environnement domestique, du choix de l'habitation, à celui du terrassement et du mobilier.  On promet aussi plus de 150 objets avec lesquels vos créatures interagiront. 

Votre adresse de courrier électronique parle.  Elle en dit beaucoup sur vous, mais pas nécessairement ce que vous souhaitez communiquer, surtout si vous êtes en recherche d'emploi.  C'est du moins l'essentiel d'un article du Boston Globe, repris par le Star Tribune, qui analyse le message transmis par votre adresse.  Ainsi, une adresse Hotmail (tout aussi utile soit-elle) laisserait une impression négative car elle n'est pas associée à un critère professionnel, mais évoque le clinquant «hot» et le courrier électronique non sollicité.  En revanche, les anciens de grandes universités américaines comme Harvard ont droit à une adresse de courrier électronique à vie @post.harvard.edu, même si le service offre de rediriger les messages vers l'adresse habituelle du diplômé, parfois chez Hotmail.  On mise donc sur l'image de prestige de Harvard pour aider les finissants à communiquer le «bon» message aux employeurs éventuels.  À éviter, selon l'article, les adresses comme @DogLover.Com ou @InOrbit.Com jugées trop farfelues, ou encore Mindspring.Com ou Earthlink.Com qui sonnent trop écolo.  Selon Joe Tecce, professeur de psychologie au Boston College, «Les gens se croient au dessus de ces petits préjugés comme le “son” d'une adresse de courrier électronique, mais au niveau subliminal, ils sont quand même influencés.»

Nouvelle tendance : les entrevues d'emploi informatisées.  En effet, bon nombre de détaillants américains recourent à des terminaux pour effectuer une présélection du personnel lisait-on dans le New York Times.  Le candidat se présente à un kiosque, active le terminal et répond à une quinzaine de questions élémentaires.  Si le terminal détermine que le candidat a un profil souhaitable, l'entrevue électronique se poursuit et peut durer jusqu'à une heure.  Dans sa version évoluée, le terminal peut même présenter une bande vidéo illustrant les fonctions que le candidat aura à remplir s'il est retenu.  Avantage pour les entreprises : économie à l'étape de la présélection, baisse du taux de roulement du personnel.  Risque pour le candidat : peu de ces services garantissent la confidentialité des renseignements fournis.

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 Beau détour
Le Lomo, petit appareil photo compact de fabrication russe, donne prétexte à Lomo Paris, un site tout simple, spontané, de photographies réalisées uniquement avec Lomo

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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