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Les Chroniques de Cybérie
26 octobre 1999

© Les Éditions Cybérie inc.

26 octobre 1999

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Copernic : pas à vendre
AltaVista, dommage...
Le COMDEX et théorie de la relativité
Sécurité en ligne : test pratique
Hédonistes, rationnels, suiveurs et réfractaires
Des livres, des livres, des livres
En bref...
Citation de la semaine
Beau détour

 Copernic : pas à vendre
Le bruit courait depuis un certain temps que la société québécoise Copernic Technologies était convoitée par Microsoft.  Ces rumeurs ont été formellement niées lundi par le président de Copernic Technologies, Martin Bouchard, qui a déclaré clairement à l’agence Reuters «Nous ne sommes pas à vendre.  Il n'y a pas de transaction avec Microsoft.» On prêtait à Microsoft l’intention d’intégrer Copernic à son fureteur Internet Explorer.  M. Bouchard a qualifié de «prématuré» un article publié samedi dernier dans un quotidien de la ville de Québec selon lequel Copernic serait vendue pour une somme de 120 millions de dollars à la société Microsoft.  Cette nouvelle avait déjà été diffusée par certains netmags québécois.

En revanche, M. Bouchard a parlé d’une entente sur un outil de recherche avec une société du domaine audio-vidéo de la côte ouest américaine, d’un prochain placement initial de titres, et de la sortie de la série 2000 de son logiciel de recherche Copernic.

Bouchard, 26 ans, et son frère Éric, 23 ans, ont conçu en 1997 l’outil de métarecherche Copernic, logiciel que l’on installe sur son poste de travail pour effectuer des recherches sur le Web.  À partir de vos mots clés, Copernic lance sa recherche sur plusieurs moteurs et sites simultanément, reçoit et trie les résultats pour ensuite les afficher à l’écran.  Copernic sera désormais disponible en trois versions, soit Copernic 2000 (téléchargement gratuit), Copernic 2000 Plus (40 $ US) et Copernic 2000 Pro (80 $ US). 

Déjà, la presse spécialisée américaine avait dit bien apprécier Copernic, et WinMag.Com décrivait la version 3.0 de Copernic 99 Plus comme le nec plus ultra des outils de recherche Internet.  Les version Plus et Pro viendront combler les seules lacunes déplorées par les critiques (personnalisation et recherches à échéances fixes).

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 AltaVista, dommage...
En juillet dernier, nous présentions un dossier sur la vente par la société Compaq à CMGI du moteur de recherche AltaVista.  Outil de recherche favori de bien des utilisateurs, le premier dès 1995 à indexer efficacement et permettre la recherche dans les contenus utilisant les caractères diacritiques, le premier aussi à permettre la recherche de phrases et expressions (chaînes de caractères entre guillemets), et malgré l’ajout constant de fonctionnalités, AltaVista n’a pas échappé à la chaude concurrence venant de toutes parts.  Il est néanmoins resté un des moteurs de recherche les plus populaires, et avait jusqu’ici évité la mode des portails.

Pour ce dossier sur AltaVista, nous avions consulté Olivier Andrieu, observateur avisé du monde des moteurs de recherche avec son site Abondance.Com.  Interrogé à savoir ce que réservait l’avenir, Andrieu rejoignait nos préoccupations en déclarant «J'espère seulement qu’AltaVista, l'un des meilleurs moteurs mondiaux, résiste à la tentation du portail “fourre-tout”.  Quand on voit la page d'accueil d'Excite, on comprend ce que je veux dire!»

Eh bien c’est fait, l’AltaVista nouveau est arrivé dans un emballage on ne peut plus portail.  On nous annonce un «site Internet voué à la poursuite interactive de la connaissance», rien de moins, «Smart is Beautiful».  La nouvelle formule d’AltaVista est à notre avis très décevante, et l’encombrement de la page est davantage de nature à vous distraire de l’objet de votre recherche qu’à vous aider à trouver ce que vous cherchez.  En fait, rien d’original dans les ajouts, rien qu’on ne pouvait déjà trouver ailleurs (nouvelles, horoscopes, répertoire «à la Yahoo!», commerce électronique).

Si on souhaite s’éviter le cauchemar d’un portail qui n'a rien d'original, on ne résistera pas à la tentation (nous vous le recommandons fortement) d'inscrire la version «texte seulement» dans ses signets.  Heureusement, les «versions secondaires» d’AltaVista (dont la version canadienne) ne semblent pas pour l’instant atteintes de la portailmanie.

Attention webmestres : dans la section réservée aux actualités de la semaine, Abondance.Com nous apprend que de nombreux sites (surtout ceux soumis dans les deux derniers mois) se sont vus éjectés de l'index du moteur AltaVista dans cette nouvelle mouture, et que les webmestres auraient intérêt à vérifier si leur inscription est toujours présente (mode d’emploi de la fonction HOST:). 

CMGI entend mettre le paquet pour promouvoir AltaVista II, dont une campagne publicitaire évaluée à 120 millions de dollars étalée sur dix mois (70 % du budget affecté à la télévision, 20 % aux imprimés, le reste consacré à la radio et à la publicité en ligne).

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 Le COMDEX et théorie de la relativité
On connaît tous le COMDEX, la foire foraine des marchands de matériel et logiciels qui tout au long de l’année plante son chapiteau de ville en ville, à l’échelle mondiale.  Un article du service Wired nous a fait sourire, la semaine dernière.  On y racontait les difficultés de Mike Lavers, chef de la technologie chez le fournisseur MatrixCubed, à s’inscrire à l’édition Las Vegas du COMDEX qui se tient du 15 au 19 novembre prochain.  C’est qu’il faut être âgé d’au moins 18 ans pour s’inscrire comme participant au COMDEX, et Lavers n’a que...  17 ans.  Les problèmes ne s’arrêtent pas là pour MatrixCubed, le responsable des services aux abonnés est âgé de 14 ans.

En juin 1997, nous soulignions dans nos chroniques cette ironie, alors que l’âge requis pour assister au COMDEX était de 21 ans.  «Où seront les futurs Bill Gates de Microsoft, Jobs et Wozniak de Apple et tant d'autres qui ont percé et réussi, bien avant d'avoir atteint l'âge de trois fois sept ans?» écrivions-nous.  Ou encore le québécois David Laflamme qui maîtrise la bêta-amyloïde, les neuroprotecteurs et les anti-oxidants et qui a récemment été invité à présenter les fruits de sa recherche (disponibles sur le Web) à un congrès de médecins?

Seule consolation, et elle est relative, c’est qu’au COMDEX on aura gagné trois ans en deux ans et demi.

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 Sécurité en ligne : test pratique
Dans quelle mesure, lorsque vous êtes en ligne, votre ordinateur est-il vulnérable aux intrusions? Si la question se pose pour tout système dès lors qu’il est raccordé au réseau, elle prend une dimension encore plus importante pour les systèmes branchés en permanence (par exemple, connexion câble, réseau d’entreprise) car les adresses IP sont limitées et bien connues des intrus, amateurs ou professionnels. 

En outre, la «transparence» de certains systèmes exploités sous Windows, le grand nombre de postes de travail branchés en réseau local avec passerelle Internet, et les failles de sécurité de nombreux logiciels sont tous des motifs qui incitent à la prudence.  En fait, un système non protégé est ouvert aux intrusions et permet aux renifleurs de cueillir une foule de données et de fichiers, de les modifier, voire, au pire, de les effacer.

Steve Gibson, de la Gibson Research Corporation, offre un service de diagnostic sans frais pour vérifier la vulnérabilité des systèmes exploités sous Windows.  C’est en travaillant à la conception de programmes pilotes pour Windows 95/98/NT que Gibson a constaté la grande perméabilité de ces systèmes d’exploitation, d’où l’idée de ShieldsUP!, un service en ligne de diagnostic de sécurité.

Depuis son site Web, Gibson propose de tester la perméabilité de votre système et vous suggère même des correctifs s’il s’avère qu’il est trop «ouvert».  Le service est gratuit, on garantit que l’échange de données nécessaire à procéder au test est confidentiel.

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 Hédonistes, rationnels, suiveurs et réfractaires
Voilà les quatre grands profils d’attitudes face à Internet selon une vaste enquête de la société Canal Ipsos sur l'image et l'usage d'Internet dans sept pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, Belgique, Hongrie).  Pour mener cette enquête, on a eu recours aux réunions de groupes (hommes et femmes âgés de 25 à 40 ans, utilisateurs et non utilisateurs d’Internet) ainsi qu’à des forums en ligne, pour partie animés à l’échelle nationale, et pour partie à l’échelle transnationale.

Chez les utilisateurs, les hédonistes (enthousiastes, adoptants précoces) ne sont effrayés ni par la complexité, ni par l’ambivalence du phénomène Internet.  D’après les auteurs du rapport, «Bien au contraire, l’absence de limites est vécu comme grisant, ils ont pris goût au jeu, et plus rien ne les arrête.» Les rationnels (avisés, avertis) sont plus prudents.  De crainte d’être submergés par la vague, «ils cherchent à garder le contrôle d’un outil avant tout utile et efficace sur un terrain qui n’échappe ni à la raison, ni aux règles de prudence basiques».  Le rapport évoque ici «l’utilisation responsable» d’Internet.

Chez les non utilisateurs, on distingue deux types de profils.  Les suiveurs, des gens très «tendance», prêts à emboîter le pas mais n’ayant pas encore osé, et «sur lesquels s’exercent la fascination de la nouveauté et le poids du mythe largement entretenu du pouvoir illimité de l’usager.» Puis les réfractaires, plus que non utilisateurs, ils sont anti-utilisation.  On lit dans le rapport que «ces derniers associent technologie à oppression et aliénation, soulignent la prédominance du modèle américain, dénoncent une nouvelle forme d’impérialisme».  Les auteurs du rapport prévoient qu’Internet, malgré sa banalisation, continuera à se heurter à des îlots de résistance construits sur un discours de type idéologique. 

Il est intéressant de constater l’opposition des perspectives d’évolution d’Internet, jeu de balancier entre craintes et attentes.  «Dans ces scenarii, une seule issue apparaît positive : celle où l’individu conscient de l’irréversibilité du phénomène, à la recherche d’une juste façon d’en exploiter les possibilités, accepte de nouvelles règles qui organisent le phénomène tout en préservant son autonomie et son libre arbitre [...] On le voit, l’enjeu est l’autonomie de l’individu, sa capacité à maîtriser de nouvelles règles et à les influencer, même si la tentation de toute puissance et de permissivité reste un moteur fort de l’usage actuel.»

Une typologie plus qu’intéressante à consulter, surtout dans sa portée car les responsables de l’enquête ont observé que de manière transversale, l’image et la perception d’Internet s’organisent de la même façon dans les pays étudiés, et peuvent donc s’étendre à un champ plus large.

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 Des livres, des livres, des livres
Et qui prétend que les nouvelles technologies menacent le livre? Certainement pas ceux et celles qui sont à l’affût de bonnes lectures et qui se réjouissent de la généreuse moisson engrangée chez nos libraires, cyber ou autres, cet automne.  Bref tour d’horizon de publications récentes.

En 1998, Manuel Castells publiait chez Fayard le premier tome de sa trilogie «L’ère de l’information», intitulé «La société réseaux» (premier chapitre disponible sur le site de Libération).  Cette année, Castells a suivi avec «Le Pouvoir de l'identité» et «Fin de millénaire».  Bernard Benhamou nous livre sur l’excellent site littéraire Paru.Com un portrait louangeur de la trilogie de Castells et nous dit qu’il s’agit là de l’ouvrage de référence sur la société de l’information, fruit de quatorze ans de recherche et de réflexion de la part de l’auteur, «le chaînon manquant dans l'abondante production intellectuelle sur les rapports entre technologies et sociétés.» Dans «La société réseaux», Castells écrit que «Pour la première fois dans l'histoire, le cerveau humain devient une force de production directe» et que l'individualisation des moyens de production constitue le levier le plus puissant sur nos économies.  Nouveaux rapports au temps et à l’espace, nouveau rapport au savoir, aussi, et nécessité de combattre l'«illectronisme».  Le second volet de la trilogie, «Le Pouvoir de l'identité», se penche sur les rapports identitaires entre les individus et les structures sociales et politiques et évoque, comme d’autres avant, le déclin de la souveraineté des États-nations.  Troisième pan du triptyque, «Fin de millénaire», arrive en synthèse et aborde au passage des thèmes très actuels, comme les conséquences des technologies de l'information sur les pays du Sud et les économies mafieuses en réseau.  Pour Bernard Benhamou, «La conclusion est que (contrairement à ce que d'aucuns prédisent) il n'existe pas de déterminisme face aux changements qu'introduisent les réseaux dans nos sociétés [...] une lecture indispensable à tous.»

Le concepteur du World Wide Web, le britannique Tim Berners-Lee, vient de publier un livre qui fera certainement partie de la bibliothèque de bien des acteurs du réseau, «Weaving the Web : The Original Design and Ultimate Destiny of the World Wide Web by its Inventor» (littéralement, «Tisser la Toile : le concept initial et la destinée ultime du Web, par son auteur», premier chapitre en anglais disponible chez l’éditeur HarperCollins).  Berners-Lee a souvent été critique envers la fragmentation technique du Web, le non respect des normes, et l’imposition de plate-formes spécifiques à des logiciels propriétaires.  En plus de réitérer ces propos et de les étoffer, Berners-Lee aborde de manière incisive les questions de censure des contenus, de respect de la vie privée, du pouvoir grandissant dans l’univers réseau des fabricants de logiciels, et de la nécessité de trouver un équilibre entre les forces commerciales et les valeurs sociales sur le Web.  L’auteur remet aussi les pendules à l’heure sur l’origine du concept du Web, souvent faussée par les journalistes.  Pas d’éclair de génie, pas de moment eurêka, mais plutôt un livre de l’ère victorienne, trouvé dans la maison de ses parents alors qu’il était encore enfant, un livre qui proposait des réponses à des questions quotidiennes mais qui lui inspira une vision globale du développement décentralisé, organique des idées, de la technologie, de la société.

En complément de lecture, des entrevues avec l’auteur dans Wired (et en versions MP3 et QuickTime), et aussi chez SiliconValley.Com.

Changement de registre.  William Gibson, père du mouvement CyberPunk, auteur du livre culte «Neuromancien» puis de «Idoru» et «Virtual Light» et scénariste du film «Johnny Mnemonic» vient de publier un autre livre promis à une belle réussite dans les milieux de la cyber-science-fiction, «All Tomorrow's Parties».  Il ramène en scène Colin Laney, le voyant de «Idoru», qui se rend compte que l’apocalypse prévue pour l’an 2000, et qui ne se matérialise pas, sera quelque peu décalée.  Il résout alors de tenter de la prévenir.  Personnages hirsutes aux dimensions fractales, le style est plus léger que dans ses ouvrages précédents.  Pas de site Web pour le livre, pas un mot chez l’éditeur Putnam, mais une entrevue chez les Humains Associés (1996) et aussi un portait intéressant chez CanalPlus.

Les spécialistes de la cybermétrie connaissent bien Gerry McGovern, directeur de la société irlandaise de recherche et développement Nua qui maintient un site de veille très à jour sur les divers sondages dans l’espace cyber.  McGovern publie aussi un bulletin hebdomadaire, «New Thinking», une série de billets philosophiques sur la société technologique.  Dans un livre qu’il vient de publier, «The Caring Economy : Business Principles for the New Digital Age» (littéralement «L’économie de l’empathie : principes commerciaux pour l’ère numérique»), McGovern tente de dégager les distinctions entre l’économie de l’ère industrielle et celle de l’ère numérique.  Selon lui, dans tout le débat sur Internet et les technologies de l’information, on a beaucoup trop mis l’accent sur la réduction des coûts et pas assez sur la création et l’ajout de valeur, et sur le service à la clientèle.  Si le commerce en ligne continue d’être animé par une mentalité de bric-à-brac et de braderie, il n’évoluera pas.  McGovern rejoint ainsi de nombreux observateurs pour qui les marchands en ligne font trop peu pour offrir à la clientèle une expérience d’achat agréable.  L’auteur y va d’une dizaine de principes de base dont les cybermarchands devraient tenir compte.

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 En bref...
Et de dix pour Invention Media.  En effet, la société vient de lancer MonEntreprise.Com, le dixième site du Réseau Branchez-Vous!, celui-ci entièrement dédié aux entrepreneurs et aux dirigeants d'entreprise.  Répertoire de ressources Web pour les entreprises en démarrage et en croissance accès immédiat aux dernières nouvelles économiques et financières de Reuters, MonEntreprise.com offre à toutes les entreprises québécoises la possibilité d'ouvrir gratuitement leur propre site, avec leur propre nom de domaine, et de le gérer à distance de n'importe quel ordinateur branché sur Internet.  Cet hébergement est rendu possible grâce à un partenariat exclusif avec l'entreprise montréalaise Sitepak, spécialiste de l’hébergement commercial.  Pour Patrick Pierra, président d'Invention Media et éditeur du nouveau site, MonEntreprise.com aidera les PME québécoises à rattraper leur retard sur Internet.

Le professeur Michel Cartier de l’Université du Québec à Montréal diffusait récemment un document de prospective, «2005 : La nouvelle société du savoir et son économie» (disponible en format PDF).  Comme d’habitude lorsque M. Cartier publie un document, une certaine classe s’est émue à la lecture des perceptions parfois lucides, parfois plus hermétiques, de ce professeur en communication.  Le commerce entre entreprises comme un nouvel écosystème, le marché grand public qui ne se matérialise pas faute de compréhension du nouveau public, les paradigmes technologiques, l’avènement de la génération Y, bref, le nouveau code lexical des mémoires des étudiants en communication qui leur garantira une bonne note de passage.  Nous avons lu le document en question, et avons consulté la bibliographie.  Impressionnant plaidoyer subliminal pour l’édition papier, on n’y trouve que deux adresses de références Web (le cabinet de recherche Forrester et le netmag Multimédium).  C’est même moins que dans l’article qu'André Bélanger, directeur de l’information du netmag Multimédium, signait dans le quotidien montréalais Le Devoir pour parler du document de Michel Cartier.  L’article de M. Bélanger contenait en effet trois références Web, toutes trois vers Multimédium.

Les autorités chinoises ont annoncé qu’elles mettaient un frein à tout nouvel investissement étranger sur son territoire dans le secteur Internet.  Le marché de l’accès était déjà interdit aux sociétés étrangères, mais celui du contenu évoluait dans un flou juridique.  Le ministère de l’Industrie de l’information a déclaré au Financial Times de Londres que le gouvernement était engagé à faire preuve d’ouverture, et était à élaborer de nouveaux règlements pour ce secteur, mais que d’ici là, les entreprises étrangères allaient devoir faire face seules à des pertes potentielles découlant de l’interdiction de leurs activités.  D’après le ministre, les autorités chinoises ne pouvaient plus tolérer le désordre financier qui régnait dans un secteur dominé par les investissements étrangers.

Impossible de mesurer l’effet de la cybermanif «Jam Echelon Day» destinée à brouiller le système de surveillance Echelon dont nous vous avons parlé les deux dernières semaines.  Par contre, sur la liste Hacktivism, la discussion se poursuit sur les prochaines actions à entreprendre.  On n’aura certainement pas réussi à paralyser le système, selon les leaders du mouvement, mais on aura au moins sensibilisé la population à son existence.  Pour Simon Davies de l’organisme Privacy International, il faut au moins dix ans pour saisir les incidences réelles de n’importe quelle campagne de désobéissance civile.

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 Citation de la semaine
Place à Tim Berners-Lee, concepteur du World Wide Web, avec un extrait de son plus récent livre dont nous vous parlons plus haut.

«Il y a plus au Web que d’acheter des livres de Amazon.Com ou des actions en bourse de E-Trade.  Le Web n’est pas, non plus, un espace idéalisé où nous devons retirer nos chaussures, ne manger que les fruits tombés et éviter la commercialisation.  L’ironie est que sous ses formes multiples -- commerce, recherche, navigation -- le Web fait maintenant tellement partie de nos vies que cette proximité a embué la perception que nous en avons.»

Tim Berners Lee, «Weaving the Web : The Original Design and Ultimate Destiny of the World Wide Web by its Inventor»

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 Beau détour
«American Photography : A Century of Images» est proposé par la chaîne de télévision publique américaine PBS comme site d’accompagnement du film diffusé au petit écran. 

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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