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4 mai 1999 |
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.
Cette semaine...
- LOMPI et les noms de domaines
- Droits dauteurs des programmeurs
- Vos archives courrier sur le Web?
- La boule de cristal du Industry Standard
- Le rétroviseur de lOI
- Le Top 30 du Web au Québec
- Corel marque des points
- Biodiversité technologique : nouveaux regards
- En bref...
- Lectures rapides
- Beau détour
LOMPI et les noms de domaines
LOrganisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a déposé la semaine dernière son Rapport Final sur le processus dattribution des noms de domaines. À la suggestion du gouvernement américain, et avec laval de ses États membres, lOMPI avait entrepris en juillet 1998 une consultation à léchelle internationale sur la question. Le but était de formuler des recommandations à lInternet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), lorganisme qui doit prendre la relève de lInternet Assigned Numbers Authority (IANA) pour gérer lattribution des noms de domaines. Ce recommandations devaient se faire à la lumière des questions relatives aux droits de propriété intellectuelle.LOMPI a tenu des séances ouvertes dans une quinzaine de villes, reçu les communications écrites de 266 gouvernements, organismes non gouvernementaux, associations professionnelles, entreprises et particuliers.
Il ressort du rapport final de lOMPI des recommandations visant à instituer des normes pour les régisseurs des noms de domaines de premier niveau, y compris lobligation de consigner des détails complets sur les requérants servant à établir leur légitimité, sur le plan de la propriété intellectuelle, à utiliser un nom de domaine. La surveillance incomberait aux tiers présumément lésés qui, sils prouvaient ne pouvoir communiquer avec le détenteur dun nom de domaine qui enfreindrait leurs droits, pourraient demander lannulation de linscription.
Faisant écho au rapport préliminaire déposé en décembre, lOMPI suggère de pousser plus à fond lidée dun domaine non commercial, à usage restreint, où les détenteurs ne seraient pas tenus de divulguer publiquement leur identité pour protéger leur droit à la vie privée ou pour des raisons de sécurité.
LOMPI suggère la mise sur pied dun mécanisme efficace et rapide de règlement des différends relatifs à la propriété dun nom de domaine, mais de limiter la compétence de ce dernier à trancher dans les cas de mauvaise foi ou dabus. Cette suggestion viserait à mettre un terme aux pratiques dappropriations de noms de domaines protégés par le droit commercial, le «cybersquatting» (on sait, par exemple, que le fabricant automobile Porsche doit faire face à pas moins de 126 utilisations non autorisées de sa marque de commerce dans des noms de domaines).
Les recommandations contenues dans le rapport final de lOMPI feront lobjet dun examen plus tard, ce mois-ci, à loccasion dune rencontre avec les responsables de lIANA, puis seront soumis à lensemble des 171 pays membres en septembre.
Droits dauteurs des programmeurs
Un juge tranche, mais le pain seffrite. Cest un peu ce quon retient dune décision rendue par la Haute Cour de Londres à qui largument des droits dauteurs, et par voie de conséquence des droits de propriété, des logiciels était soumis. InformationWeek UK résume laffaire. Une équipe de programmeurs à lemploi de la maison de courtage Cantor Fitzgerald quitte cette dernière pour joindre leffectif de Tradition Financial Services, une autre importante maison de courtage.Ils y produisent un système informatisé de gestion des transactions qui comporte des fonctionnalités identiques à celui quils ont conçu pour Cantor Fitzgerald. Évidemment, cette dernière porte plainte, prétendant quelle détient les droits sur le travail effectué par léquipe alors quelle était à son emploi. Les membres de léquipe avouent avoir transposé directement du code de programmation réalisé pour leur ancien employeur. Le magistrat a tranché en faveur de Cantor Fitzgerald, bien que la valeur des dommages et réparation reste à établir.
Le procureur de Cantor sest dit satisfait de la décision, mais a dénoncé le lourd fardeau de la preuve qui incombait au plaignant, et ce malgré laveu des membres de léquipe mise en cause. Il sagit, selon lui, dun dangereux précédent pour les entreprises qui tentent de faire valoir leurs droits de propriété intellectuelle sur le travail de leurs employés lorsque ceux-ci quittent lentreprise.
Examinant la preuve, le juge a statué que même une partie du code «copié/collé» nétait pas suffisamment «substantiel» pour constituer une infraction à la loi sur les droits dauteurs. En outre, on souligne que des astuces de programmation ou des sous-programmes (routines) ne constituent pas nécessairement des secrets commerciaux, mais sont davantage assimilables à lexpérience acquise par les programmeurs et concepteurs, ce qui fait latout de certains pigistes sur le marché du travail.
À moins quil ny ait une disposition spécifique dans un contrat dembauche relative à la propriété du produit logiciel, on peut prétendre que lauteur en demeure propriétaire. Et même en présence dune telle disposition, largument des entreprises propriétaires serait ténu selon certains juristes.
Vos archives courrier sur le Web?
La société Peramon Technologies annonce la mise sur le marché dun logiciel permettant dacheminer et de stocker le courrier électronique sur un serveur, deffectuer toutes les opérations denvoi et de réception de messages, mais aussi de disposer dun outil de recherche dans la base de données créée à partir de vos messages. Cest la technologie Lexicos, développée par Peramon, qui permet la fonctionnalité de recherche. Soulignons que Peramon est une jeune entreprise fondée par des anciens de chez AltaVista qui ont vu leurs postes éliminés lors de lachat par Compaq. Celle-ci leur a permis de peaufiner à leur profit le projet Lexicos sur lesquels ils travaillaient.On reconnaît bien dailleurs linfluence dAltaVista et de son logiciel Discovery, exploité directement sur votre système, et dont nous vous parlions en février. Discovery indexe tout le contenu de votre disque dur (courrier, textes, pages HTML, etc.) vous permettant deffectuer une recherche hors ligne dans vos documents (et simultanément sur le Web si vous êtes en ligne) en utilisant linterface familière dAltaVista, et toutes ses fonctionnalités.
Mais, comme le propose Peramon, toutes ses archives de courrier sur un serveur? Dune part, le volume de courrier de certains gros utilisateurs pourrait être prohibitif. Puis, il ne se passe pas une semaine sans que lon rapporte dici ou de là une intrusion sur un système soi-disant protégé. Le risque de voir son courrier ainsi espionné pourrait en décourager plusieurs. Disons que pour linstant, Discovery demeure la solution privilégiée.
La boule de cristal du Industry Standard
Les prévisions ont toujours bonne presse. Le Industry Standard y va dune collection dopinions sur lévolution du réseau au cours des douze prochains mois, opinions glanées auprès de sources aussi diverses que la journaliste et entrepreneure Esther Dyson, Tim Koogle, premier dirigeant de Yahoo!, et le leader politique américain et diplomate bénévole, le révérend Jesse Jackson.Parlant de contenu, le dirigeant de la filiale Internet de Disney, Jake Winebaum, estime quil deviendra plus important que la navigation. «Le contenu est la destination de la navigation. Cest la raison pour laquelle les gens se branchent à Internet». On a cependant limpression de sêtre fait servir cet argument à intervalles réguliers depuis quelques années. Bob Metcalfe de IDG soutient que la qualité du contenu augmentera parce quil y aura «davantage de graphiques et dinteractivité». Drôle de conception du contenu. Pour David Gardner du Motley Fool, il y a trop de sites consacrés aux finances et à lactualité. Il y aura donc consolidation, une tendance quil voit déjà amorcée.
Commerce électronique : bien des acteurs y sont allés de leur grain de sel. Perspective de Will Lansing, président du service de vente par catalogues électroniques Fingerhut. «Les zéro surface daujourdhui assemblent un tas de produits et cherchent des clients qui les achèteront. Cest le modèle traditionnel du commerce au détail : trouver des produits que lon croit répondre aux besoins des clients, leur présenter, puis espérer quils achètent.» Selon Lansing, on verra sous peu lémergence dinfomédiaires qui accumuleront des données sur des groupes de consommateurs, puis trouveront des produits à leur offrir en fonction de leurs besoins et de leurs préférences, inversant ainsi la méthode de commercialisation.
Steve Jurvetson de létude Draper Fisher Jurvetson semble donner son aval à ce rapprochement du consommateur et parle d«interception à un haut niveau de lattention». On verrait donc une vague de promotions et de coupons rabais ciblés, et les revenus de ces promotions viendraient, pour les diffuseurs de contenus, dépasser ceux de la publicité.
Concernant la cote en bourse des sociétés de léconomie réseau, personne ne sest montré très optimiste. Une mise en garde, parmi dautres, vient de Evan Thorley de Looksmart. «La tendance sera de mettre laccent sur les revenus. Bon nombre de sociétés sont évaluées à un rendement maximum même si elles sont déficitaires, et on semble croire quelles ont les marges financières disponibles pour soutenir ces pertes, alors quil nen est rien. Tôt ou tard, les parquets boursiers vont sen rendre compte.»
Très éloquent, et probablement aussi crédible que les autres oracles consultés, Mike Sheller du Astrological Investor affirme que «au cours des douze prochains mois, avec Uranus en Verseau, Jupiter en Bélier et Taureau, et Saturne en Taureau, le grand développement dInternet se fera sur le plan des contacts interpersonnels».
À chacun son analyse.
Le rétroviseur de lOI
«Voilà un bon micro pour les entreprises. Solide, un brin austère, il ne joue pas la carte de l'innovation. Mais il porte l'estampille d'IBM, gage de confiance...». Cest ainsi que décrivait le périodique LOrdinateur Individuel en 1981 le PC dIBM. LOI poursuivait : «Le 8088 d'Intel traite les données sur 16 bits (au lieu de 8) et il est cadencé à 4,8 MHz (contre 1 ou 2 MHz généralement). Mémoire vive : 16 ko extensible à 64 ko. Mode graphique : 200x640. Capacités sonores : oui. Stockage des données cassette et disquettes souples (160 ko). Logiciels : IBM Dos. Le prix plus de 50 000F ttc.»Les temps ont bien changé, nous aussi, et lOI nous le rappelle grâce à un bijou historique, son Spécial vingtième anniversaire, petite histoire de la micro, et banc dessai rétro. Cest à un retour en arrière quasi nostalgique que nous convie lOI avec ce dossier documenté, pertinent, sur certaines phases de lévolution des outils informatiques, puis du branchement réseau. Par exemple, citons Alain Minc et Simon Nora qui, en 1978, écrivaient «En 1996, chacun travaillera chez soi avec un ordinateur. Il n'y aura plus ni banque ni compagnie d'assurance, puisque l'on y accédera de chez soi par télématique.» Ou encore Philippe Khan, président de Borland, en 1988, «Windows va disparaître; Windows n'a jamais percé et ne percera jamais. Tout le monde travaille pour Presentation Manager». Et pourquoi pas linfluent chroniqueur John Dvorak, en 1991, sur les prochains processeurs dIntel, «Une chose est sûre : personne n'appellera ça un Pentium».
Nos meilleurs voeux à lOI en ce vingtième anniversaire, et un grand merci pour cette rétrospective qui nous rappelle que «Objects in mirror are closer than they appear.».
Le Top 30 du Web au Québec
La maison de sondages SOM, de concert avec Bénéfice.Net, présentait la semaine dernière le classement des 30 sites les plus souvent consultés au Québec au cours du printemps 1999, et en prime le classement des 10 pages de départ les plus souvent utilisées par les internautes québécois.Le sondage a été réalisé par SOM pour le compte de bénéfice.net, entre le 19 et le 24 février 1999 auprès de 627 personnes âgés de 15 ans et plus qui naviguent sur Internet au moins à la maison.
Les cinq premiers sites : Yahoo! qui conserve le premier rang par rapport au classement de lautomne 1998, Hotmail qui avance de deux crans, AltaVista qui recule dun point, Microsoft de deux, et la Toile du Québec qui campe en cinquième position.
Parmi les nouveaux venus dans le «Club des 30», MIRC (page du logiciel de bavardage du même nom), MP3.COM, le quotidien anglais The Gazette. Ne figurent plus au palmarès du Top 30 Blizzard/Battle.net, Branchez-Vous!, la Bourse de Montréal, la chaîne dinfo continue CNN, Download.com, les moteurs/portails Excite et HotBot, la communauté vertueuse InfiniT, Loto-Québec, la Ligue nationale de Hockey, le service dannonces demplois La Presse/Monster Board, les Simpsons et l'UQÀM.
Le classement des pages de départ les plus souvent utilisées est dominé par Sympatico (service daccès de Bell), suivi de Yahoo! et Netscape. En fait, huit des dix pages de départ sont celles de fournisseurs daccès ou de logiciels fureteurs dont les trousses de connexion sont livrées avec un réglage implicite (forcé) de page de départ, évidemment celle de leur entreprise ou portail. Les deux seules à percer le mur de la personnalisation de la page de départ sont Yahoo! (deuxième rang, 9,30 % des utilisateurs), et la Toile du Québec (huitième rang, 2,20 % des utilisateurs).
Corel marque des points
Le fabricant canadien de logiciels Corel sadressait en juin dernier au Tribunal canadien du commerce extérieur pour se plaindre de ladjudication dun contrat dapprovisionnement à son concurrent, Microsoft, par un ministère fédéral. Corel prétendait avoir été forcée dinclure dans sa proposition des frais de conversion et de formation, ce qui nétait pas exigé de Microsoft, et qui rendait sa proposition non concurrentielle.En octobre dernier, le Tribunal se prononçait en faveur de Corel et ordonnait au gouvernement daccorder le contrat à Corel ou de compenser financièrement lentreprise. Revenu Canada, le ministère concerné, sest adressé à la Cour dappel prétextant que le Tribunal sur le commerce international navait pas compétence pour entendre la cause. La Cour dappel a débouté le ministère du Revenu, comme le rapporte le quotidien The Ottawa Citizen.
La décision de la Cour dappel ouvre la voie à un éventuel règlement hors cour entre Revenu Canada et Corel concernant le marché perdu, valant entre 6 et 10 millions de dollars.
Biodiversité technologique : nouveaux regards
Lallégorie «biodiversité technologique» commence à revenir plus souvent dans le discours des observateurs du réseau et de la technologie. Lors dune entrevue pour lédition française du magazine .NET publiée en mai 1998, jabordais la question de la biodiversité du Web, des contenus quon y trouve, et de son importance pour le développement durable de la vie en réseau, de la cohabitation des éléments multiples qui constituent son univers.De récents événements favorisent une relecture du concept, à la faveur de la propagation du virus Melissa entre autres. Dans le netmag Salon, Jamais Cascio parle de la «monoculture Microsoft» comme élément de vulnérabilité des entreprises qui normalisent à grande échelle leur parc logiciel. Melissa a tiré avantage, écrit Cascio, de ce quun nombre croissant dordinateurs roulent sous le même système dexploitation, et utilisent les mêmes logiciels souvent en mode dinterapplication. Reconnaissant quil y a de nombreuses raisons qui justifient la normalisation, Cascio rappelle que les environnements hétérogènes sont moins susceptibles aux attaques infectieuses car elles ne comportent pas un nombre important dhôtes potentiels identiques par lesquels un virus puisse se communiquer. Dans une écologie diversifiée, chacune des espèces possède ses vulnérabilités, et ses mécanismes de défense.
Gerry McGovern, dans son bulletin New Thinking, reprend le thème de la monoculture Microsoft, et les arguments de Cascio, sur les raisons qui poussent vers la normalisation (économies déchelle, coût prohibitif du soutien technique multi plate-forme), mais réitère la fragilité dun environnement en monoculture, surtout «lorsquon combine Internet avec la monoculture Microsoft, on obtient un milieu vulnérable, ce que Melissa a prouvé sans lombre dun doute».
À leur tour, dans le plus récent numéro du journal de la communication en réseau First Monday, Bonnie Nardi et Vicki O'Day nous parlent des écosystèmes informationnels, ces «systèmes où des gens, des pratiques, des valeurs et des technologies évoluent dans un même milieu, et où laccent nest pas mis sur la technologie, mais sur les activités humaines qui sont rehaussées par la technologie.» Dans un tel écosystème, tout est tricoté serré : les rapports interéléments, les dépendances, et le changement systémique, ce qui arrive à un se répercute sur plusieurs sinon tous.
Les auteures abordent aussi la question de la diversité, nécessaire à la santé de lécosystème informationnel pour lui permettre daffronter le changement perpétuel et parfois chaotique. Selon elles, la monoculture est un écosystème artificiel et fragile qui donne des résultats sensationnels pour un temps, puis qui sécroule sur lui-même. Les écosystèmes informationnels devraient donc se constituer autour de personnes différentes, aux idées différentes, exploitant des technologies différentes, qui peuvent mieux, selon ces têtes chercheuses, «coévoluer».
Elles remettent même en cause le terme de «communautés» (virtuelles), pour y préférer, malgré certaines similarités, lécosystème. «Les communautés peuvent être très homogènes ou encore à définition unidimensionnelle [...] les constituantes dun écosystème informationnel peuvent être aussi différentes que le sont un arbre et un oiseau».
Biodiversité du Web, monocultures dentreprise, écosystèmes informationnels, on voit que le discours de lespace technoréseau se rapproche de celui de lespace Terre, avec son lot de problématiques tout aussi complexes. La question reste à savoir si on pourra collectivement mieux gérer lespace réseau que lespace Terre.
En bref...
Lu dans le netmag consacré au courrier électronique, @robase, une astuce intéressante pour lire votre courrier sur les services Web comme Hotmail ou Yahoo. Cest le C-Webmail , petit logiciel qui cueille à la source vos messages sur les services de courrier Web. Après avoir réglé les paramètres du service auquel vous êtes inscrit (il ne fonctionne pour linstant que sur Hotmail et Yahoo), vous pouvez relever ou envoyer vos messages à laide de votre logiciel de messagerie préféré (Outlook Express, Netscape, Internet Mail, Eudora, etc.). Les explication sur le site d@robase, ou en anglais chez C-Webmail.Yves Bernier, qui a pendant quatre ans signé une chronique hebdomadaire traitant dInternet dans le quotidien québécois Le Soleil, lançait discrètement, le 15 avril dernier son propre site Web, «Le journaliste virtuel». «C'est en pensant à la continuité que je me suis d'abord mis à réfléchir sur ce que j'allais faire pour maintenir le contact» écrit Bernier. «Un site Web m'apparaissait intéressant, mais tant qu'à y être, aussi bien élargir le champ. Donc, vous retrouverez ici mes trouvailles, mes critiques, mes fétiches et mes bibittes cybernétiques.»
On a appris la semaine dernière dans le netmag Multimédium que lémission télévisée «Branché» allait être maintenue à lantenne de Radio-Canada. Nous avions, il y a deux semaines, déploré lannonce du retrait de la grille horaire de cette émission, et questionné les motifs évoqués pour lexpliquer. On se réjouit cette fois de savoir que lémission sera maintenue la saison prochaine, mais on reste sur notre faim quant à la manière dont Radio-Canada a trouvé une solution. Jean-Paul Dubreuil, rédacteur en chef, a déclaré à Multimédium, «Il serait beaucoup trop compliqué de vous expliquer comment le problème a été réglé.» Réponse très radio-canadienne.
Lectures rapides
Le dossier des droits des journalistes relatifs à la diffusion en ligne de leurs textes, que nous traitons épisodiquement dans nos lignes, rappelle souvent le cas du journal Dernières Nouvelles d'Alsace où les journalistes ont obtenu une rémunération de 10 % de la marge nette dégagée par la diffusion électronique de leurs articles. Ceux et celles qui sintéressent à la question auront intérêt à lire le mémoire de fin détudes de Jules Lavie, «L'expérience des Dernières Nouvelles d'Alsace sur Internet», un texte qui relate le pas à pas des négociations. En guise de conclusion, Lavie écrit «En 1998, peu de journalistes se soucient de savoir comment sont réutilisés leurs articles. Les directions avancent un argument choc : "comment voulez-vous toucher un pourcentage sur les bénéfices du site? Il n'y en a pas !" Un argument qui ne tiendra pas très longtemps, un an ou deux tout au plus. Internet évolue à un rythme fou. Attention à ne pas oublier le conseil tout simple que l'on donne aux nouveaux créateurs de sites Web : "peu importe la technique, le graphisme, l'apparence du site. La seule chose qui compte, pour intéresser les gens, c'est le contenu." On ne peut pas faire de journal sans journalistes.»Dans Le Journal du Net, entrevue avec Marie-Christine Levet, p.-d.g. de Lycos France, qui répond à la question à savoir si Tripod, le service dhébergement gratuit de Lycos, a les moyens de se prémunir des sites litigieux. «Nous disposons d'un outil interne qui permet de repérer les sites pirates et pornographiques. Mais ce n'est qu'un contrôle a posteriori. Sur Tripod.fr, il nous faudrait 475 personnes par jour pour regarder tous les sites. Sur Tripod.com, il faudrait 42 000 personnes. C'est n'importe quoi. Nous faisons tout notre possible pour rappeler à nos membres qu'ils doivent respecter la charte de Tripod. Après, c'est à chacun d'agir avec ses responsabilités.» Propos recueillis par Alain Steinmann.
Puis, dans WebdoMag, entrevue avec Philippe Guillanton, directeur de Yahoo! France, qui explique la vraie nature de son service. «Yahoo! n'est pas un moteur de recherche. Nous offrons une sélection, non exhaustive, de sites classés. La différence est de taille. Imaginez que vous cherchiez un disque de musique médiévale. Vous pouvez descendre dans la rue et crier quelqu'un a-t-il entendu parler de musique médiévale?. Vous avez une petite chance de trouver l'information, comme sur un moteur de recherche. Mais vous serez plus efficace en allant dans un magasin de disques, puis en cherchant le rayon spécialisé. C'est ce que propose Yahoo!. Si nous n'avons pas le rayon, alors nous proposons les résultats d'un moteur de recherche.» Propos recueillis par Jean-Marc Sandoz.
Beau détour
Cette semaine, Paul Évrard est notre guide avec son site Photographe Itinérant, photos dÉthiopie.Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.
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