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Les Chroniques de Cybérie
9 mars 1999

© Les Éditions Cybérie inc.

9 mars 1999

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Dossier AlternB : le point
Après les P-III tatoués, le Win98 astucieux
Criminalité sur Internet : la SQ sollicite la
collaboration des fournisseurs d’accès
Dossier pub : place aux normes
Êtes-vous brut ou HTML?
Internet et musées
En bref...
Lectures rapides
Pour le plaisir
Beau détour

 Dossier AlternB : le point
Une autre semaine d’échanges, de propositions, de réunions dans ce qui prend l’allure d’une cause célèbre, soit le dossier AlternB, le service d’hébergement contraint à fermer ses portes suite à sa mise en cause dans la diffusion d’un contenu.  Attention au rapport signal/bruit, mais pas moins de 120 liens sur l’affaire.

Des échos à l’Assemblée nationale, une question des Verts à Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, et aussi au Sénat où la Garde des sceaux affirme que «les ministères concernés travaillent à déterminer s’il est nécessaire de légiférer».

Récupération par le groupe Démocratie libérale avec sa proposition de «loi relative à la liberté de communication sur l'Internet», initiative que même le groupe qualifie de symbolique.

Contraste au sérieux qui entoure l’affaire, Projet de loi sur Internet qui s’inscrit dans le cadre d’une certaine Fête qui connaît elle-même une crise identitaire.  Initiative des plus «top down», on crée de toutes pièces quatre partis (dont les Cyber colbertistes associés à l’image iMac) et on invite à débattre et à voter sur ce qui est un enjeu «bottom up».  Les scouts continuent de s’amuser avec leurs jeux de piste qu’ils tentent de brouiller.

Et tant qu’à voter, pourquoi pas le faire pour au concours Miss des Internautes, l’élection de mannequins homme/femme uniquement sur Internet.  Tiens, soyons politically correct et élisons un homme au titre de Miss des Internautes.

Pendant ce temps, parmi les exclus d’AlternB, on se réorganise.  Les Cathares et leur histoire ont migré, tout comme les textes d’Épicure dans la Freezone.

Drôle de mois de mars, et vivement le 21 sans oublier l’autre cause qui fait problème, celle de Cyberbrain/Le Village.

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 Après les P-III tatoués, le Win98 astucieux
Décidément.  Si vous aimez l’identificateur unique tatoué numériquement dans les nouveaux processeurs Pentium III, vous allez adorer ce que nos collègues de l’AFP ont poliment nommé l’«astuce de surveillance» du système d’exploitation Win98.

Révélée par le New York Times (inscription requise), et reprise par la presse spécialisée, l’astuce consiste en un numéro de série unique du système d’exploitation Windows98, le Global Unique Identifier (GUID).  Au moment de l’enregistrement en ligne de son logiciel, l’utilisateur communique à Microsoft une foule de renseignements personnels (nom, adresse, numéros de téléphone, renseignements démographiques, données techniques du système utilisé, etc.) qui sont couplés à son insu dans des bases de données au GUID du Win98.

En outre, le GUID se grave numériquement sur le disque dur sur lequel le système d’exploitation est installé, étiquette tous les fichiers créés, consultés ou ouverts par l’utilisateur avec des applications telles Word, Excell, PowerPoint en plus d’y accoler l’adresse de l’adaptateur réseau Ethernet si présent sur l’ordinateur.  Il peut aussi s’insérer dans les fichiers témoins (cookies) qui servent à suivre à la trace, et maintenant de manière nominative, les déplacements des internautes comme le souligne Junkbusters, et aussi Wired qui a recueilli les propos de Richard Smith, le programmeur qui a découvert le pot aux roses.

Les explications de Microsoft : l’astuce devait aider le service de soutien à la clientèle à diagnostiquer les problèmes que pouvaient rencontrer les utilisateurs.  Microsoft modifiera les versions à venir de Win98 (aucune date fixée) et étudie la possibilité d’offrir un petit logiciel destiné à effacer du registre le numéro compromettant, mais rien encore dans le concret.

Récapitulons.  Si vous possédez un ordinateur muni d’un Pentium III exploité sous Windows 98, vous êtres en plein rattrapage.

Bien que tout comme Intel, Microsoft offre des explications à son «estimée clientèle», le dossier commence à être lourd.

Par ailleurs, Microsoft et Intel voient d’énormes possibilités de nouveaux marchés : Microsoft prévoit le déploiement du NetTV et Intel entretient de bons espoirs pour le Pentium III en Chine! Connaissant le dossier de ce pays en matière de respect des droits de la personne, y compris celui du droit à la vie privée, parions qu’ils n’auront pas trop de difficulté à y refiler leurs surplus de stock boudés par les utilisateurs occidentaux soucieux de leurs droits.

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 Criminalité sur Internet : la SQ sollicite la
collaboration des fournisseurs d'accès

Dans le but de mieux combattre la criminalité sur Internet, la Sûreté du Québec (SQ) organisait le 24 février dernier une rencontre avec les principaux fournisseurs d’accès Internet de la région métropolitaine.  On a donc établi une table de discussion pour créer des liens entre fournisseurs et enquêteurs et échanger sur les diverses techniques utilisées à des fins illégales.  La rencontre avait aussi pour but d’informer les fournisseurs sur les pouvoirs et devoirs des policiers, la nature de ce que constitue un crime informatique et le cheminement d’un dossier depuis le dépôt d’une plainte jusqu’aux procédures judiciaires.

Nous avons appris que la discussion aurait porté, entre autres, sur les fraudes commerciales, les systèmes de vente pyramidale et la diffusion de matériel de pornographie juvénile.  Les fournisseurs présents que nous avons rejoints ont cependant été avares de détails, tout comme la direction des Communications de la Sûreté.  Selon le caporal Mathias Tellier, le tout s’est déroulé dans un esprit de collaboration dans le but de rapprocher des interlocuteurs éventuels.

Le communiqué officiel faisant état de la réunion, daté du 3 mars, n’a cependant été envoyé qu’aux médias inscrits à la liste courante de la SQ et n’a pas été diffusé par les canaux habituels de l’administration publique pas plus que sur le site Web de la Sûreté.

La SQ a profité de l’occasion pour rappeler le numéro de téléphone servant à lui signaler les infractions de tout ordre constatées par les citoyens (310-4141, partout au Québec).  Interrogé à savoir pourquoi la SQ ne mettait pas en place une adresse de courrier électronique pour ce genre de communications, puisqu’il s’agit de criminalité sur le réseau, le caporal Tellier nous a dit que le téléphone constituait pour l’instant le meilleur moyen d’assurer un suivi étroit des plaintes.

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 Dossier pub : place aux normes
L’été dernier, à l’invitation de la société Proctor & Gamble, de nombreux acteurs du monde de la pub se réunissaient en mini-sommet pour mettre en branle un plan de développement de la publicité en ligne et proposer l’adoption de normes communes à tous les annonceurs.

Pourquoi Proctor & Gamble s’intéresse-t-elle à la publicité en ligne? Disons d’entrée de jeu que P&G porte attention au réseau depuis quelque temps déjà, et détient de nombreux noms de domaines, même si certains sont d’un goût douteux.

D’après une analyse réalisée dans le cadre du programme MBA de l’école de gestion de l’Université du Minnesota, P&G commercialise 300 marques de commerce de produits d’hygiène personnelle et domestique; elle enregistrait en 1996 des ventes de 35 milliards de dollars, des profits de plus de trois milliards.  Ses produits sont vendus dans 140 pays, rejoignent près de cinq milliards de consommateurs et consommatrices.  Aux États-Unis, on estime que 98 % des foyers consomment au moins un des produits de P&G.  Pour atteindre ces chiffres, P&G dépense chaque année plus de trois milliards de dollars en publicité, un ratio 1:1 de publicité/profits.

En préparation à ce mini-sommet le v.-p.  à la publicité mondiale de P&G, Denis F.  Beausejour, expliquait dans une allocution que, malgré quelques essais, l’entrée de P&G dans le secteur de la publicité en ligne se faisait attendre.  Trois facteurs justifient cette attente selon Beausejour, les deux premiers étant les contraintes techniques et le besoin de mesure fiable de rendement.  Le troisième prit de court l’auditoire.  «C’est nous! À titre d’agents de mise en marché, nous ne savons pas comment utiliser le Web efficacement [...] la publicité en ligne, telle qu’on la connaît aujourd’hui, ne parvient pas à garantir la fidélisation qui est nécessaire à la réussite commerciale de nos produits.  Peut-être plus important, c’est que la publicité en ligne n’offre pas l’expérience bidirectionnelle d’attachement à nos produits (meaningful two-way bonding experiences) que seule l’interactivité numérique peut offrir».

La réflexion amorcée lors du mini-sommet de l’été dernier prend maintenant la forme d’un groupe de concertation entre acteurs de la pub, Fatsinfo (Future of Advertising Stakeholders), qui réunit annonceurs, agences de publicité, diffuseurs de contenus en ligne et technologues.  Le but est d’arriver à des propositions de normes communes pour l’ensemble de l’industrie en matière de sécurité pour les consommateurs, de modèles techniques, de mesure de rendement, de convivialité de transaction.

Par exemple, concernant les bandeaux et autres interventions publicitaires, on a élaboré 22 variations des modèles existants «axées consommateur» (consumer-centric) de ce que l’on appelle les unités normalisées de publicité interactive.  Le temps de chargement idéal se situerait entre 5 et 6 secondes, compte tenu du débit de connexion le plus courant.

À partir des lignes directrices proposées, le groupe s’accorde pour recevoir les commentaires de l’industrie une période de trente jours qui sera suivie d’une période d’examen de quinze jours de ces commentaires.

Il est à prévoir que les travaux du groupe Fastinfo, même s’ils n’ont jusqu’à maintenant suscité que peu d’intérêt dans la presse spécialisée, seront déterminants pour l’avenir de la publicité en ligne, si ce n’est qu’en raison du poids commercial des intervenants.  En plus de représentants de P&G, on trouve au comité de direction de Fastinfo des délégués de l’Internet Advertising Bureau, IBM, Wired Digital, America Online, Intel, Kraft Foods, Time Inc.  et Yahoo!, pour ne mentionner que ceux-là.

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 Êtes-vous brut ou HTML?
Si vous répondez brut, vous êtes en phase avec 55,9 % des répondants à un sondage effectué par @robase (noter la nouvelle adresse chez Multimania) sur la forme que devrait prendre le courrier électronique.  La simplicité du texte standard se voit mise au défi par l’attrait des codes HTML que permettent d’exploiter les fonctions de courrier électronique des principaux fureteurs.  Encore faut-il que le destinataire lise son courrier avec un fureteur généraliste plutôt qu’avec un logiciel spécialisé.  Personnellement, nous rejoignons @robase dans sa préférence d’un dénominateur commun simple et efficace.  Mais mis à part le résultat de cette consultation de ses lecteurs, @robase nous propose les commentaires venus des deux camps.

«Le brut : c'est tout simplement écologique pour les réseaux et ça court-circuite le "pousse à la comsommation" [...] je favorise l'utilisation des standards.  Pas de fioriture pour permettre a tous de s'échanger de l'information brute, sans restriction due à la plate-forme ou la technologie.  L'Internet, c'est ca [...] Le mail est un outil de communication très convivial justement parce qu'il a été conçu au départ pour n'envoyer que du texte tapé "au kilomètre", sans s'embêter à faire des mises en page pompeuses qui n'apportent rien au contenu et qui créent plutôt une distance entre l'expéditeur et le destinataire du message [...] Tout le monde n'a pas le Top du matériel informatique...  Il est déjà frustrant qu'il y ait une guerre des Navigateurs, n'y ajoutons pas celle des Emails...».

«Bien sûr, HTML donne des messages plus "lourds" et donc un peu plus lents à transmettre.  Mais une présentation correcte et une certaine fantaisie n'ont jamais tué personne [...] Il faut vivre avec son temps, le texte brut, c'est du passé! [...] Beaucoup plus de plaisir à ouvrir un courrier images son ou vidéo.  À quand le plaisir de voir notre correspondant?»

À lire aussi , le dossier sur le courrier-rebut électronique (spam), et bien heureux d’avoir retrouvé @robase qui a bien ménagé sa transition d’hébergeur.

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 Internet et musées
On dit souvent qu’Internet est la plus grande bibliothèque du monde.  Serait-il aussi devenu, grâce à sa capacité de maillage technologique, le plus grand musée de la planète? Certes non, car si on peut dématérialiser l’expérience de la lecture, il n’en va pas de même avec les tableaux, artefacts et objets physiques qui font de la visite d’un musée une expérience multisensorielle unique.  En revanche, le réseau peut s’acquitter à merveille d’autres fonctions essentielles aux musées, comme la promotion des collections, la documentation sur les oeuvres, la bonification de l’expérience «pré» et «post» visite, voire l’intervention dans le secteur du tourisme artistique et historique.

Témoignant de l’engouement des administrations muséales pour le réseau, le ministère français de la Culture offre une liste étoffée de ressources sur les musées en France et à l’étranger.  On constate rapidement que des milliers de musées, de toutes tailles et catégories, entretiennent un présence Web, mais avec une qualité et une richesse de contenus disponibles en ligne souvent inégales.

C’est cette semaine que se tient à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) Museums and the Web 1999, une conférence consacrée aux activités du monde muséal sur le Web.  Un programme très riche destiné aux spécialistes, et aussi la remise des prix d’excellence soulignant les réalisations marquantes de l’année sur le plan de la présence Web des musées de quatre coins du monde.  En attendant, on peut se plaire à consulter les sites lauréats de l’édition 1998 du Best of the Web des musées.

Dans la même veine, les Deuxièmes rencontres francophones nouvelles technologies et institutions muséales qui se tiendront à Montréal du 15 au 17 septembre.  Les Rencontres sont organisées sous l’égide de la Société des musées québécois, du Ministère de la Communauté française de Belgique Wallonie-Bruxelles et de l'Office de Coopération et d'Information Muséographiques de France (OCIM).  Le programme des Rencontres devrait être disponible sous peu sur le site Web; l’an prochain, la ville de Bruxelles sera l’hôte de l’événement.

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 En bref...
Le budget de l’État québécois pour l’exercice 1999/2000 sera disponible sur le site du ministère des Finances peu après son dépôt à l’Assemblée nationale, ce mardi 9 mars.  Les documents proposés sont en format PDF.

Le Programme d’accès communautaire du Canada (PAC) a retenu 264 projets d’accès à la suite de son concours de 1998.  Le Programme vise à établir environ 10 000 sites d'accès dans les collectivités éloignées, rurales et urbaines du pays d'ici la fin de l'exercice 2000/2001.  Le Québec reçoit la part du lion avec 135 projets acceptés, d’Aguanish à Wickham en passant par Saint-Louis-du-Ha! Ha!.

La société Novell a décidé de surseoir à ses investissements en Israël.  Motif : le taux de piratage élevé de ses logiciels qu’on y constate, ce qui entraînerait des pertes annuelles de dix millions de dollars selon Amir Rosentuler, directeur de la filiale Novell Israël Software Ltd.  cité le 4 mars dernier par Reuters/Yahoo.  En pratique, une enquête a révélé que 54 % des produits Novell en utilisation dans ce pays sont piratés.  Selon la même dépêche, Israël ferait l’objet d’une étroite surveillance de la part du gouvernement américain sur le plan du respect de la propriété intellectuelle en matière de logiciels.

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 Lectures rapides
Deux textes sur le site des Clés du commerce électronique.  D’abord, «Le Québec relégué à la préhistoire de l’Internet francophone?», une analyse critique et à jour de la production de contenus.  «Même si les principaux sites populaires se sont donné des allures de portail, aucun ne tranche vraiment sur les autres, leurs nouveaux visages cachant mal l’indigence de leurs ressources et leur manque d’ambition.  Si rien ne change, les heures de gloire des locomotives du réseau au Québec seront bientôt de l’histoire ancienne [...] Le désarroi des principaux joueurs [...] se décèle facilement au rythme du roulement de personnel.  Tous ont été affectés depuis un an par le départ, volontaire ou provoqué, de certains de leurs principaux artisans [...] Faute de pouvoir lutter à armes égales, les sites de second niveau [...] en sont réduits à collaborer les uns avec les autres pour diversifier leur offre de contenus et, par la force des choses, l’homogénéiser en même temps [...] Parmi les indépendants, l’hécatombe va au-delà de ce qu’on pouvait soupçonner.  Des 67 sites recensés depuis le début par Medianet, il en restait 56 accessibles en novembre dernier, selon la dernière mise à jour.  Mais un tour d’horizon exhaustif de cette liste donnait 34 adresses sans réponses à la fin février [...] L'explication du phénomène est simple : le modèle de financement en amont ne décolle pas.» On parle évidemment ici de publicité, ce qui nous rappelle les propos d’un chroniqueur en octobre 1997.

Complément de lecture proposé par l’auteur de l’analyse, «Le réveil du coq» par le président fondateur de la défunte régie publicitaire Soussy.Com, Olivier Soussy.  «Il est temps qu'on cesse de se répéter que le Québec est en avance sur la France pour ce qui est d'Internet.  Ce n'est plus vrai, dans la quantité et la qualité des contenus, dans leur diffusion et dans leur rentabilisation.»

Second texte dans Les Clés, entrevue avec M.  David Cliche, ministre québécois délégué à l'Autoroute de l'information et aux Services gouvernementaux, où il revient entre autres sur l’idée d’un mini-sommet des acteurs de l’Internet.  «Mon idée, c’est qu’au moment où les arbres sortent leurs bourgeons, vers le début mai, on passe une journée ou deux ensemble, à cent ou deux cent personnes, pas plus, et qu’on partage nos visions pour voir où on s’en va.  Parce que si les priorités de mise en place de la politique ne sont pas partagées par le milieu, c’est clair que ça n’aboutira pas.» On a bien aimé voir le recentrage des priorités et la perception plus claire des enjeux; le mot multimédia n’a échappé au ministre que deux fois dans le cours de l’entretien.

«La technologie du télétravail est en place, mais ...».  ses adeptes font encore figure de marginaux.  Nelson Dumais se penche sur le phénomène dans un article publié dans le journal Les Affaires et conclut que le télétravail n'est plus un enjeu technologique, mais plutôt une question de choix de gestion ou de décision personnelle.  Dumais nous relaie aussi des données de Statistique Canada, de KPMG, du groupe de recherche Ekos et de quelques grandes sociétés.  «[...] la plupart des grandes entreprises canadiennes disposent de programmes de télétravail plutôt dynamiques.  Chez Nortel par exemple, presque la moitié des 4 000 télétravailleurs (5 % de sa masse salariale), le sont à temps plein avec bureau à la maison pour lequel l'employeur verse une allocation mensuelle de 200 $.  Depuis les débuts de ce programme, Nortel a constaté une augmentation de 24 % de la productivité et une diminution de 46 % du stress professionnel.» À lire.

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 Pour le plaisir...
Il a dit ceci.  L’autre a répondu ça.  Elle dérape et elle le sait.  Il dérive insouciant.  La police intervient.  Les avocats suivent de près l’ambulance.  L’affaire se retrouvera devant magistrat.  Et mon courtier qui s’inquiète.  Faut bien se faire plaisir parfois.

Hors les murs - Lille, une volonté de sortir du journalisme conventionnel et de le ramener à son terrain naturel : la rue.  Ayant pour slogan «La beauté est dans la rue», HLM est réalisé en collaboration avec des étudiants de l'École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille et des photographes du «Club 75» de Bruxelles.  Une belle réalisation de site Web et du contenu présenté de manière sensible et intelligente, ça redonne confiance dans le médium.  «L'essentiel est là.  Le reste, n'est que littérature.»

Un autre site qui attire l’attention, ces temps-ci, c’est le Dictionnaire aléatoire de Brigitte Collet.  Formule inédite de site personnel où la fantaisie côtoie le sérieux en un heureux mélange.  Par exemple, pour le verbe écrire : «v.t.  (lat.  scribere).  Exprimer les sons de la parole ou de la pensée par des signes graphiques convenus.» Et nous voilà plongé dans les «écrits...  vains» de Marie Bataille.  Pour le verbe «sourire», direction Musée du sourire.  On se demande qui est la flamme à Marion, si c’est la rousse qui lit très rapidement?

Troisième divertissement de la semaine, La Société des Arts Indisciplinés.  On nous dit que le terme indiscipliné, à la fois permissif et ouvert, renvoie aux lieux et aux conditions d'émergence des oeuvres plutôt qu'à des constructions terminologiques limitatives et contingentées.  On ne saurait être davantage d’accord.  Entre la zona incerta et l’Espace-intervention, une perspective du Québec, de la France et du monde.  Une espèce d’indiscipline qui nous rend docile.

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 Beau détour
Incursion dans Le monde de Picasso, sur le site Web ITM (images, textes, musique) de François Haguier.  Une belle réalisation, un dossier complet.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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