© Les Éditions Cybérie inc. |
Le 24 novembre 1998. |
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.
Cette semaine...
- Ira-t-on aux noces des Netscape/AOL?
- Le CRTC et les nouveaux médias
- Inde : quand un pays souvre à Internet
- En bref...
- Lectures rapides
- Le Québec aux urnes
- Beau détour
Ira-t-on aux noces des Netscape/AOL?
La semaine dernière, les dépêches dagences spécialisées faisaient état de rumeurs. Lundi, cétait officiel, les deux entreprises confirmaient la tenue de négociations. America Online (AOL) cherche à fusionner avec Netscape dans ce qui pourrait bien être une des plus importantes transactions de lhistoire des deux sociétés. On précise dans le communiqué de presse émis par Netscape que les discussions portent sur une entente déchange dactions (0,45 actions de AOL pour chaque action de Netscape). Selon les analystes, la valeur transactionnelle de ces échanges serait denviron quatre milliards de dollars. Netscape souligne cependant dans son communiqué quon ne peut tenir pour assuré quune entente interviendra, ni que le marché sera conclu.La nouvelle est tombée avec fracas et les réactions sont nombreuses, dont celle dun actionnaire qui intente une poursuite contre Netscape. Motif : la valeur potentielle des actions de Netscape dans le cadre de léchange (38,19 $) serait en deçà de la valeur réelle et entraînerait des pertes pour les détenteurs dactions de Netscape. Lactionnaire demande au tribunal de bloquer la fusion des deux sociétés car «les devoirs de fiduciaires des directeurs de Netscape envers les actionnaires exigent quils agissent de manière à protéger les intérêts de ces derniers».
Bien que le premier dirigeant de Netscape, Jim Barkdale, ait demandé par voie de note de service au personnel de ne pas commenter laffaire devant la presse, certains employés font néanmoins état de réactions mitigées au sein de lentreprise face à la fusion possible des deux sociétés. On semble dire quune association avec la société Sun (aussi partie aux négociations, voir plus bas) aurait été préférable et on sinquiète du sort des options sur actions dont jouissent les employés advenant une fusion avec AOL.
La fusion Netscape/AOL viendrait aussi changer la donne de la guerre des fureteurs que Microsoft semblait en voie de gagner. Récemment, certains sondages accordaient pour la première fois un léger avantage numérique à Microsoft et à son Internet Explorer (MSIE) dans le parc des fureteurs. Mais cet avantage découlait surtout de ce que AOL offrait à ses 14 millions dabonnés lExplorer dans sa trousse de connexion. Une fusion Netscape/AOL viendrait à coup sûr mettre un terme à cette pratique, à tout le moins à l«exclusivité» dont tire profit Microsoft.
Moins claire est la participation de Sun Microsystems dans les pourparlers en cours, ou dans une phase ultérieure du partage de la dot de Netscape. Un scénario évoqué est la gestion par Sun du volet logiciels de Netscape (fureteurs, serveurs) et lexploitation par AOL du legs média, soit son portail Netcenter. Si la participation de Sun était confirmée, selon lanalyse de eMarketer, on serait en présence dune «cybertroïka» dont les revenus annuels atteindraient plus de douze milliards de dollars, à comparer aux quatorze milliards de Microsoft.
Justement, peut-être jaloux de sêtre fait ravir la tête de manchette quoccupait le procès Microsoft depuis quelque temps, William Neukom, le conseiller juridique principal de MS a affirmé que les négociations Netscape/AOL venaient pomper lair des arguments du ministère américain de la Justice qui prétend que Microsoft détient et exerce un monopole. «Lentente, telle que proposée, illustre que le procès que nous intente le gouvernement était et est toujours futile. Les concurrents de Microsoft ont à tout moment disposé des moyens et des ressources pour transformer le cadre concurrentiel du jour au lendemain» a-t-il déclaré, ajoutant que «les forces du marché ont invariablement cinq longueurs davance sur toute intervention gouvernementale».
Le CRTC et les nouveaux médias
Cette semaine marque le début des audiences publiques du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada (CRTC) sur les nouveaux médias. Annoncées en juillet dernier par le Conseil, les audiences visent à se pencher sur quatre questions : lincidence des nouveaux médias sur les activités réglementées par le Conseil; la convergence actuelle ou appréhendée des nouveaux médias et des services de radiodiffusion ou de télécommunication; la possibilité éventuelle de réglementation des nouveaux médias en vertu de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications; la possibilité dincidences sur d'autres questions de politique d'intérêt national.Acquit de conscience de la part du Conseil qui sent une part importante de lactivité médiatique lui échapper? Exercice bénéfique pour faire le point sur la convergence des médias? Le Conseil affirme amorcer ces audiences publiques «sans idée préconçue sur son rôle, le cas échéant, en matière de réglementation ou de supervision des nouveaux médias, pas plus que sur la façon dont les nouveaux médias devraient être définis».
Des quelques centaines de présentations écrites reçues par le Conseil, environ quatre-vingt ont été retenues pour comparution aux audiences, moins dune dizaine dintervenants ou organismes francophones. Au nom du CRTC, le Programme McLuhan en culture et technologie de l'Université de Toronto a créé un forum virtuel sur les nouveaux médias, dans le but de lancer une discussion publique sur les questions soumises par le Conseil. Des centaines de messages, opinions et commentaires ont été échangés sur ce forum, et là aussi on ne constate quune très faible présence francophone. Est-ce un autre reflet des «deux solitudes» ou lexpression du «caractère distinct» qui se manifeste aussi dans le milieu technologique?
Distincts ou pas, certains groupes nont vraiment pas prêché pour leur paroisse dans la présentation de documents préalables auprès du Conseil. Par exemple, sur le site référence du Conseil où se trouvent répertoriés les documents présentés au 12 novembre par les intervenants, on constate que le consortium Canarie, celui-là même qui nous prépare lInternet à grande vitesse et à grandes promesses, a déposé un document imprimé, non disponible sur le site du CRTC, pas plus que sur son propre site Web. Pour sa part, le groupe Vidéotron a déposé un document en format Word de 6 mégaoctets, mais a aussi heureusement pensé à le rendre disponible en format HTML (cookies en prime) sur son site Web.
Présentation imprimée et pas de document en ligne non plus pour le Forum des inforoutes et du multimédia (FIM). Le Centre dexpertise de services en applications multimédias (CESAM) et lAssociation des Producteurs en Multimédia du Québec (APMQ) font aussi dans la même économie de moyens. Quelquun a dû négliger de demander une subvention pour leur permettre de faire valoir leurs points de vue.
Ceci dit, les audiences qui se poursuivront jusquau 8 décembre risquent bien de confondre les enjeux plutôt que déclairer la question. Par exemple, lorganisation juive Bnai Brith ira rappeler lexistence de sites Web qui, selon elle, sengagent dans la propagande haineuse, doù la nécessité dune réglementation beaucoup plus serrée des contenus diffusés sur le réseau. En outre, le Bnai Brith sinquiète du «réseautage» possible déléments extrémistes et de la facilité accrue de concertation de ces éléments en vue dactions déterminées.
Dans un tout autre ordre didées, America Online Canada (100 000 foyers abonnés, 13 chaînes Web, 60 partenaires producteurs de contenu) présentera des arguments étoffés abordant toutes les questions soulevées par le Conseil. AOL Canada reconnaît la compétence du Conseil à intervenir en vertu de la Loi sur les télécommunications qui régit les infrastructures utilisés par les nouveaux médias. Elle soumet néanmoins respectueusement que les nouveaux médias utilisant Internet comme véhicule de transmission ne peuvent être assimilés à de la radiodiffusion et, par voie de conséquence, que le Conseil na aucune compétence pour les réglementer. AOL Canada, tout comme ses parents américains, croit plutôt en des formules dautoréglementation.
Le Conseil entendra aussi Electronic Frontier Canada (EFC), lorganisme de défense des droits en ligne. EFC partage le point de vue de AOL, soit que la diffusion de contenus sur Internet na aucun rapport avec la radiodiffusion et est donc soustraite aux dispositions de la loi qui la régit. Toute réglementation du contenu contribuerait à l«homogénéiser» et porterait préjudice au développement du réseau et à son potentiel pour léconomie canadienne. En revanche, selon lEFC, le Conseil a un rôle à jouer en veillant à un climat de saine concurrence entre les fournisseurs daccès et en créant des conditions propices à luniversalité de laccès.
Dautres intervenants viendront traiter devant le Conseil de sujets près de leurs préoccupations, entre autres lAssociation canadienne du marketing direct, le Bureau de la publicité Internet (IAB Canada), lAssociation canadienne des journaux, le Réseau éducation-médias, le Centre de recherche-action sur les relations raciales et la Société canadienne des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN).
Nous vous rendrons compte, dans nos prochaines éditions, du déroulement des ces importantes audiences. À lire aussi, dans Le Devoir, larticle synthèse de Paul Cauchon, «Haute surveillance?».
Inde : quand un pays s'ouvre à Internet
Jusquà présent, le marché Internet indien était dominé par la Videsh Sanchar Nigam Limited (VSNL), monopole de lÉtat Indien qui gère aussi les télécommunications internationales et une partie de linfrastructure nationale. Mais au début du mois entrait en vigueur la décision de lÉtat de retirer à la VSNL son monopole et douvrir le marché à la concurrence dans le but de favoriser le déploiement du réseau, le développement du commerce électronique mondial, mais aussi de provoquer une baisse des prix des services.Population de près dun milliard de personnes, il est difficile détablir le nombre dutilisateurs du réseau en Inde; les estimations vont de 80 000 à 200 000 utilisateurs dInternet selon les sources consultées. On compterait aussi un parc informatique denviron 2 millions de PC. Dans un pays où le PIB est de 300 $ par habitant, la VSNL exigeait plus de 27 000 $ par année pour une connexion 64K Delhi/Bombay, et des tarifs daccès de $ 0,83 la minute, forfait minimum de 500 heures, lisait-on dans Wired.
Malgré tout, lInde est loin dêtre à labri des influences occidentales et des modes qui vont et viennent sur le Web : elle dispose dau moins un portail, India World, en plus doffrir un nombre impressionnant de sites (2 700) répertoriés sur Yahoo!. Impressionnant, compte tenu des tarifs exorbitants, de la piètre qualité du service, et du fait que lInde est un de ces pays où une bonne partie de la population na même jamais utilisé un téléphone.
Déjà, on apprend que plus de 300 entreprises entendent offrir des services daccès Internet. Saturation précoce dans un marché qui nest pas encore mûr? Selon un analyste cité par InternetNews, le marché pourrait permettre la cohabitation de 6 à 8 fournisseurs nationaux, de 30 à 40 fournisseurs régionaux et de plus de 200 fournisseurs locaux. Évidemment, certains de ces fournisseurs «nationaux» pourraient bien être des géants «internationaux», comme CompuServe/AOL ou ATT, attirés par un marché prometteur.
La première à gagner de cette ouverture du marché Internet en Inde sera à coup sûr lindustrie locale du logiciel dont les exportations ont atteint lan dernier, mine de rien, 1,8 milliard de dollars. En effet, nombreux sont les personnes dorigine indienne qui, ayant travaillé pour de grandes entreprises américaines pendant quelques années, retournent dans leurs pays pour y mettre sur pied des boîtes de création ou de sous-traitance.
En bref...
Lentrée en vigueur de la Children Online Protection Act (COPA) a été retardée provisoirement au moins jusquau 4 décembre par un juge de Philadelphie. Le magistrat répondait ainsi à une demande dinjonction de la coalition dorganismes sopposant à cette loi quils estiment trop restrictive et basée sur les mêmes prémisses flouées que le Communications Decency Act (CDA) invalidée lan dernier par la Cour suprême des États-Unis. Selon le service TechWeb, citant Alan Davidson, conseiller juridique du Center for Democracy and Technology (Centre pour la démocratie et la technologie), linjonction provisoire marque le début dune longue lutte pour la liberté dexpression.La police fédérale américaine, le Federal Bureau of Investigation (FBI), vient de mettre en service un nouveau centre de gestion de crise lisait-on la semaine dernière dans le quotidien USA Today (aucune mention sur le site officiel du FBI). Aménagé au coût de 20 millions de dollars, lespace de dix mille mètres carrés affecté au centre dinformations et dopérations stratégiques pourra accueillir 450 personnes, permettant à cinq cellules de crise dopérer simultanément. Truffé de matériel très high-tech, les murs de cet espace ne comportent aucune fenestration, mais sont cependant couverts décrans vidéo géants de 3 par 5 mètres. On a réservé une place importante au personnel de veille du centre national de protection des infrastructures, lescouade responsable de la lutte anti-technoterroristes.
Ladministration américaine vient de nommer Elliott Maxwell au poste de conseiller spécial du secrétaire du Commerce en matière de technologie. On prépare donc la relève dIra Magaziner, conseiller de ladministration Clinton, qui doit quitter dici la fin de lannée. Maxwell aura la responsabilité de conseiller ladministration sur les questions de respect de la vie privée et des données personnelles, de contrôle des exportations de produits technologiques, de gestion des noms de domaines, de normes et de signatures numériques. Le milieu technologique américain a accueilli favorablement la nomination de Maxwell, diplômé en droit de Yale, en qui elle voit une personne ayant une bonne compréhension de lensemble des enjeux. Maxwell était auparavant chef adjoint du bureau de la planification et des politiques de la Federal Communications Commission (FCC) et a notamment participé à des groupes de travail sur la télémédecine, une des activités de la FCC quon passe souvent sous silence.
Lectures rapides
Entrevue avec Jean-François Petit, adopteur précoce des nouvelles technologies au Québec, acteur important dune certaine époque, maintenant agent libre. Cest dans TPC.MAG de novembre 1998. Rare dans le milieu, un regard franc, indépendant, lucide qui ne fait pas de cadeau. Par exemple, sur le marché québécois : «Le marché publicitaire ne décolle pas. Ça revient à ce que je disais tout à l'heure, tout le monde a mis la charrue avant les boeufs. On se demande où est le contenu! [...] Il n'y pas 500 journaux à Montréal. Sur le Web, tu as 500 médias différents. Un répertoire québécois comme La toile du Québec doit travailler super fort pour survivre parce qu'ils sont en train de se faire bouffer par les Alta Vista, Yahoo! France, Yahoo! Canada, etc. [...] Il va y avoir un rétrécissement du marché. Partout mais surtout ici. Bonne chance à ceux qui veulent avoir du financement pour lancer un site de contenu au Québec!»Le chroniqueur Nelson Dumais donne dans la politique. Compte rendu dune réception à New York où il se retrouve pris entre deux feux. «Je me retrouvais ainsi assis entre deux cultures. À ma droite, l'anglo-canadienne, un bouillon nord américain avec qui je partageais un mode de vie, un dollar bafoué, la Société des postes et les Rocheuses. À ma gauche, la franco-européenne, une référence internationale avec qui je partageais l'esprit d'une langue bafouée, une littérature, le Beaujolais et Lara Fabian [...] Pour tout dire, j'arrivai in extremis à éviter une scène disgracieuse. C'est que le correspondant de l'AFP affirma, sourire en coin, être publié dans quelques quotidiens québécois mais qu'il n'en avait rien à foutre puisque ces médias publiaient n'importe quoi. J'arrivai à me contenir - ça doit être ça vieillir - et décidai d'ignorer ce bwana blanc pour tendre plutôt l'oreille du côté droit de la table.» La suite, à lire.
Le Québec aux urnes
Bon, il fallait bien en parler, le Québec va aux urnes lundi prochain, 30 novembre. Dabord heureux à lidée davoir enfin une campagne à suivre, on a vite déchanté devant le peu dintérêt véritable suscité par les partis en lice. Et comme il ny a pas de gauche ou de droite au Québec, que tout le débat politique, ou à peu près, se résume à la «question nationale», que tout a été dit depuis belle lurette à ce sujet, et quaussi en cette matière peu de gens changent didée comme ça pour une élection, la campagne suscite peu dintérêt pour nous.Ceux et celles qui, cependant, voulaient suivre la campagne sur le Web auront été bien servis. Le service Sympatico InfoExpress, la Toile du Québec, la Société Radio-Canada, le journal hebdomadaire Voir, le netmag TPC.EDU, le site Vigile et quelques autres ont préparé des sections consacrées aux élections.
Seul parti à aborder de front la question de la politique réseau dans cette campagne, lAction démocratique du Québec (ADQ) a rendu public son document «Pour un Québec 100 % branché», sorte de manifeste où il propose «une stratégie socio-économique de 100/100/100 pour un Québec branché. Cette stratégie repose sur un plan qui vise à ce que dici quatre ans, 100 % des entreprises, 100 % des services gouvernementaux et 100 % des citoyens du Québec fassent leur entrée dans la société du savoir.» Vaste programme.
Et drôle de perspective sur les enjeux. On y trouve 32 fois le mot «commerce», quatre fois le mot «pouvoir», trois fois le mot «savoir», trois fois le mot «éducation», une seule fois le mot «culture» (en parlant du ministère de la Culture et des Communications, responsable des inforoutes) et pas une fois les mots «connaissance», «contenu», «langue» ou «français».
Si lADQ voulait se démarquer des politiques du gouvernement actuel, elle aura réussi. Le parti de Mario Dumont propose dagir sur la demande (de services) plutôt que sur loffre (de contenus). Ce doit être la version ADQ de la politique gouvernementale sous le thème «Agir autrement».
En outre, dans une trop longue entrevue sollicitée par Multimédium, à défaut dune solution à sept pour cent, la candidate adéquiste Marie Grégoire a tenté de partager son enthousiasme pour la politique du «100 %». Ainsi, on la dit «favoriser l'utilisation des nouvelles technologies dans les PME par un puissant incitatif fiscal un abattement de 150 % sur toutes leurs acquisitions». Or, on sait pertinemment bien que toutes les expériences du genre (notamment au Nouveau-Brunswick) ont entraîné une hausse des prix du matériel et des logiciels (pas bêtes, les revendeurs) et ont servi de subventions bien involontaires aux fabricants de matériel asiatiques.
Si on a bien aimé les interventions de Mario Dumont dans certains dossiers comme celui de liniquité salariale, la politique en matière dinforoutes proposée par lADQ ne nous séduit nullement. Surtout que pour financer sa mise en oeuvre, lADQ propose tout bonnement de privatiser un acquis médiatique précieux, soit la chaîne publique Télé-Québec. On aurait pu trouver mieux.
Beau détour
Cette semaine, on feuillette le catalogue des tirages de collection de lagence de presse photographie Rapho. De Boubat à Weiss, en passant par les Michaud.Sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.
© Les Éditions Cybérie inc. | Revue de presse | Publicité | |
URL : http://www.cyberie.qc.ca/chronik/981124.html |