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Le 5 septembre 1997. |
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes! Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices. Diana Quatrième enquête du RISQ Stern, Galganov et les autres L'émission Arobas retirée des ondes PICS : Les services de nouvelles disent non Courrier non sollicité : Grogne des fournisseurs Données euronet : Suisse, G.-B., France Le Monde diplomatique superposé Forum littéraire Gallimard Beau détour 12/18 Diana Pour notre part, nous avons préféré les propos, analyses et remises en question plus tempérées du quotidien parisien Libération qui suit aussi l'affaire au jour le jour, et le billet de l'éditrice du journal Le Devoir pour qui «l'épisode tragique de la mort d'une princesse a [...] rappelé a contrario à toute la presse qu'à son meilleur, qui ne s'illustre surtout pas cette semaine, elle a le pouvoir, et le devoir, de résister non seulement aux puissants mais aussi à ses propres tentations d'abuser». Quatrième enquête du RISQ Stern, Galganov et les autres Le martyr autoproclamé Howard Galganov prenait aussi l'antenne montréalaise ce mardi sur les ondes de CIQC-AM, mais ses propos anti-Québec anti-francophones ne faisaient vraiment pas le poids comparés à ceux de Stern. En ce qui nous concerne, ce sera «bien meilleur le matin». (=_=) Sur le Web, flottement des sites anti-Québec soulignés dans nos chroniques des deux dernières semaines. Ils vont et viennent, semblant se complaire dans l'errance et dans leur sentiment de persécution. Commentaire de David Jones, cependant, sur cette dernière question : sur un ton badin, il souhaite la bienvenue au premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, au sein du club des personnes qui ont été comparées à Adolf Hitler. Dans un récent article, l'universitaire et président de Electronic Frontier Canada dit qu'en fait toute l'affaire des sites anti-Québec est une tempête dans un verre d'eau et qu'il fallait s'y attendre. La communauté Internet anglophone bien pensante ne semble donc pas trop s'énerver. Parions que la réaction sera différente lorsque l'EFC devra se prononcer sur les sites miroirs du Zundelsite qui propose une thèse révisionniste de l'histoire, et nie l'existence de l'holocauste juive. Un de ces sites vient d'être censuré par un fournisseur d'accès et d'hébergement de Niagara (Ontario). Trouvera-t-on ce cas aussi badin? L'émission Arobas retirée des ondes Par ailleurs, ce qui pourrait être une possibilité pour les ex-Arobassiens abandonnés par la commandite traditionaliste, l'Alliance Stentor qui regroupe les principaux fournisseurs de services de télécommunications du Canada vient d'annoncer la mise sur pied du Fonds Stentor pour les nouveaux médias destiné à aider les industries culturelles canadiennes, et en particulier les créateurs, les producteurs et les radiodiffuseurs, à tirer profit des occasions offertes par les nouvelles technologies et la convergence des marchés. Le Fonds consacrera 2,5 millions de dollars, de 1997 à 1999, au soutien financier de projets de production d'émissions (1,5 million de dollars), de recherche et développement (500 000 $) et de formation et enseignement (500 000 $). C'est peu, en somme, mais c'est là. PICS : Les services de nouvelles disent non On lisait récemment dans une des brèves observations quotidiennes du Centre d'étude des médias (CEM) la nouvelle suivante que nous reproduisons ici intégralement et que nous estimons ne nécessiter aucun commentaire : «Le Centre des médias et des affaires publiques, dont le siège social est situé à Washington, a complété une étude sur le contenu des nouvelles diffusées en soirées par la télévision américaine. L'étude montre que le taux des crimes commis à l'échelle nationale a baissé de 20 % entre 1993 et 1996, mais que la couverture des crimes a augmenté de 721 %. NBC Nightly News arrive en tête puisqu'il a diffusé 2 896 nouvelles portant sur des crimes entre 1993-1997, et c'est également le bulletin qui contenait le moins de nouvelles étrangères, soit 15,6 %. (13/08/97 - USA Today, p. 3-D; New York Times, p. B-6)». De retour au Web et au système PICS, disons que les représentants d'autres secteurs des communications se réuniront cet automne pour déterminer leur position relative aux cotes de contenus. Courrier non sollicité : Grogne des
fournisseurs Il ne se passe pas une journée sans que l'on ne reçoive de ce courrier-rebut électronique qui engorge nos boîtes aux lettres. Mais la situation commence à embêter aussi bon nombre de fournisseurs d'accès qui y voient une utilisation outrancière de leurs infrastructures et de leur bande passante en raison du grand nombre d'envois qui commencent à circuler. C'est ce qui est ressorti de quelques séances de la conférence IPScon97 qui se tenait récemment à San Francisco. Les fournisseurs d'accès, complices involontaires et impuissants des envois massifs de messages promotionnels par courrier électronique, doivent répondre à de nombreuses plaintes de la part de leurs abonnés. En outre, les adresses puisées sur des sites Web de fournisseurs, des espaces Web personnels ou commerciaux, des forums d'échange (newsgroups) ou des demandes de services en ligne comportent parfois des erreurs qui entraînent un retour de courrier (gaspillage de bande passante, charge additionnelle sur les serveurs). Problème mineur pour des messages individuels par courrier électronique, ça nous arrive tous, car les systèmes sont prévus pour parer à de telles éventualités, mais la situation se complique même si seulement 5 % des messages envoyés à une liste de diffusion comptant 150 000 adresses (volume courant pour des cyberpromoteurs) ne parviennent pas à destination. De plus, bon nombre d'expéditeurs de ce genre de courrier utilisent une fausse adresse de retour, ce qui leur évite d'avoir à répondre eux-mêmes aux plaintes, mais qui taxe les ressources disponibles aux utilisateurs légitimes en raison, ici encore, des retours inévitables des plaintes. Dilemme pour le milieu qui cherche à éviter les solutions législatives, mais qui, en revanche, constate l'inefficacité des mesures d'autorégulation qu'il tente de suggérer. L'Electronic Direct Marketing Association (EDMA) propose l'autorégulation par les expéditeurs, mais comment forcer un respect universel des lignes directrices? Dans le même esprit, une proposition mise de l'avant par la société Experian verrait la constitution de bases d'adresses où les utilisateurs s'inscriraient eux-mêmes et préciseraient leurs intérêts, ce qui permettrait le ciblage des clientèles. Le modèle prévoit l'imposition aux expéditeurs de frais par message envoyé, les sommes ainsi recueillies seraient partagées entre Experian et les fournisseurs participants. Intention noble, mais tout comme le plan de l'EDMA, il ne nous met pas à l'abri des autres bombardiers (spammers). De son côté, la Texas Internet Service Provider Association (TISPA), présente à la conférence IPScon97, vient de publier un dossier très étoffé sur le problème des envois non sollicités; elle a porté plainte devant les tribunaux contre certains expéditeurs, et elle distribue des trousses de logiciels anti-spam à ses membres, trousses qu'elle leur suggère de distribuer sans frais à leurs clientèles. Soulignons que l'État américain du Nevada a déjà interdit l'envoi, depuis son territoire, de courrier électronique non sollicité, et que le Connecticut, le Rhode Island et le Colorado étudient des projets de loi à cet effet, que le Sénat américain a été saisi de deux projets de loi semblables, et que la Chambre des représentants a aussi reçu le dépôt d'un projet de loi. Surenchère juridique? La loi américaine assimile déjà l'utilisation d'un ordinateur et d'un modem à la télécopie [US Code Title 47, Sec.227(a)(2)(B)], interdit les envois non sollicités à l'aide de tels dispositifs [Sec.227 (b)(1)(C)], et prévoit des amendes de 500 $ pour chaque infraction [Sec.227(b)(3)(C)]. Données euronet : Suisse, G.-B., France Insulaires, mais branchés. Les Britanniques seraient en tête de liste du taux de branchement selon le 1997 European Computer Literacy Report dont fait état ZDNet. L'étude a été réalisée auprès de 2 000 enfants britanniques d'âge scolaire. On constate que le tiers des ménages britanniques disposent d'un ordinateur, même proportion qu'en Belgique, plus que le 28 % enregistré aux États-Unis. Vingt pour cent de ces ménages seraient branchés à l'Internet, la même proportion disposeraient de deux ordinateurs. Un enfant sur cinq passe au moins deux heures par jour à utiliser un ordinateur et préfère ce dernier à la télévision. En moyenne, un enfant de ménage branché utilise l'ordinateur 11 heures par semaine. Une relève qui promet. En France, Internet est une priorité pour trois quarts de la population. Selon un sondage IFOP rapporté par l'Agence France Presse cette semaine, 44 % des Français et Françaises estiment le réseau important pour leur vie personnelle et professionnelle, 64 % croient qu'il est destiné au grand public et non seulement aux spécialistes. Le sondage a été réalisé les 28 et 29 août, au lendemain de la déclaration du premier ministre Lionel Jospin qui disait vouloir encourager l'utilisation d'Internet, dont nous avons traité ici la semaine dernière. Reste à concrétiser le taux réel de branchement. Toujours en France, pour avoir une vision claire de ce qui a été dit, écrit, décidé depuis 18 mois dans les avenues du pouvoir tout comme à la Commission européenne ou dans les conférences internationales, on a intérêt à consulter les documents de référence que le Secrétariat d'État chargé de l'industrie du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie vient de mettre en ligne. Le Monde diplomatique superposé La question est de taille en cette époque où les politiciens d'un peu partout annoncent la préparation à la société de l'information et que, pendant ce temps, les praticiens ont l'impression d'y être bien ancrés depuis belle lurette et de vivre, non parfois sans heurts, ce que Virilio décrit dans son texte, soit «l'inversion des notions habituelles d'intérieur et d'extérieur». Il campe aussi le nouveau rôle de la publicité qui, passant de la réclame à la suggestion d'un besoin, deviendra au XXIe siècle pure communication, exigeant, par là même, le déploiement d'un espace publicitaire aux dimensions de l'horizon de visibilité du globe. «La publicité globale exige encore d'imposer son "environnement" à la contemplation d'une foule de téléspectateurs devenus entre-temps "téléacteurs" et surtout téléacheteurs.» Mais de qui, et pour qui, parle-t-on? Il nous revient à l'esprit la conférence annuelle sur le SIDA de l'an dernier où un chercheur constatait, sur le plan pratique, la futilité des efforts visant à trouver un remède à cette maladie. Selon lui, si on mettait au point un comprimé miracle pouvant prévenir ou guérir le SIDA, et qu'il fallait l'absorber avec un verre d'eau pure, le remède en question ne pourrait être administré qu'à dix pour cent de la population du globe, le reste de l'humanité n'ayant même pas accès, en cette fin de XXe siècle, à une eau de qualité. Certains observateurs estiment à 250 millions le nombre d'ordinateurs en utilisation à travers le monde. C'est quand même moins de un ordinateur pour quelque 25 habitants de la planète, donc moins de 5 % de la population y a accès. Et si la mondialisation repose sur l'utilisation des réseaux, qui elle-même repose encore en grande partie sur l'infrastructure téléphonique, il faut se rendre à l'évidence qu'une grande partie de l'humanité n'est pas conviée à la fête. Difficile de parler de mondialisation planétaire plutôt qu'hémisphérique, et on en revient aux théories des Trois mondes. Nos commentaires n'ont pas pour but de diminuer la qualité de l'analyse proposée par Le Monde diplo et Virilio; les arguments donnent à réfléchir dans nos sociétés. Il s'agit davantage de bien saisir l'étendue des frontières de cette nouvelle «société» de l'information. Parlant du Monde diplomatique, précurseur en ce qu'il est disponible sur le Web depuis février 1995, le site enregistre 200 000 «requêtes» de pages par semaine surtout par des hommes (84 %) dont plus de la moitié ont moins de trente-cinq ans. Le lecteur moyen consulte le site une à quatre fois par mois, pendant 15 à 45 minutes, principalement pour la recherche documentaire et l'information liée à l'actualité. Ces données, résultats d'une enquête auprès du lectorat, indiquent aussi qu'il n'y a pas eu perte d'abonnés : 80 % des répondants déclarent lire régulièrement la version papier, et 40 % se disent même prêts à payer un abonnement à une version électronique. En outre, le site Web a permis à plus d'un tiers des répondants de «découvrir ou de retrouver le journal». Forum littéraire Gallimard Beau détour 12/18 Il y a 18 mois dans la Chronique du 5 avril 1996, il a été question de la Bandwidth Conservation Society pour ceux et celles qui cherchent des moyens d'optimiser leurs pages afin de mieux utiliser la bande passante, et de trois sites offrant des guides du HTML et de l'Internet. Et pour les mordus de vent et de voile, le Char à cerf-volant. On nous annonçait cette semaine l'ouverture d'un forum francophone pour ceux et celles qui veulent partager cette passion. |
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Sur ce, je vous souhaite une excellente semaine et vous remercie de votre fidélité, |
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