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Les Chroniques de Cybérie
Chronique du 5 septembre 1997

© Les Éditions Cybérie inc.

Le 5 septembre 1997.

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...
Diana
Quatrième enquête du RISQ
Stern, Galganov et les autres
L'émission Arobas retirée des ondes
PICS : Les services de nouvelles disent non
Courrier non sollicité : Grogne des fournisseurs
Données euronet : Suisse, G.-B., France
Le Monde diplomatique superposé
Forum littéraire Gallimard
Beau détour
12/18

Diana
La nouvelle a fait le tour du monde en quelques minutes, Lady Diana Spencer, princesse de Galles, était décédée à la suite des blessures subies dans un accident de la circulation à Paris.  Déjà un des sites les plus visités au monde, celui de la monarchie anglaise prenait le deuil en une question d'heures.  Vous n'avez certes pas besoin de nous pour faire le tour de la question, impossible ces temps-ci de circuler sur le Web et de l'ignorer.  Il y a de tout, et souvent bien peu de choses sur le fond, à l'image des scoops Web et autres, de la presse à sensation, des paparazzi soldats de première ligne, de ceux et celles qui vivent leur vie par procuration, et d'une certaine économie qui empoche les profits.  Pour les friands de détails, consulter le suivi exhaustif du dossier maintenu par Emily Turrettini sur Netsurf.

Pour notre part, nous avons préféré les propos, analyses et remises en question plus tempérées du quotidien parisien Libération qui suit aussi l'affaire au jour le jour, et le billet de l'éditrice du journal Le Devoir pour qui «l'épisode tragique de la mort d'une princesse a [...] rappelé a contrario à toute la presse qu'à son meilleur, qui ne s'illustre surtout pas cette semaine, elle a le pouvoir, et le devoir, de résister non seulement aux puissants mais aussi à ses propres tentations d'abuser». Haut de la page


Quatrième enquête du RISQ
C'est du 1er au 30 septembre que se tient la Quatrième enquête du RISQ sur les internautes québécois.  Il existe aussi une version sécuritaire si vous souhaitez que vos réponses soient chiffrées (ou encryptées) pendant leur transfert.  Questionnaire «adaptatif» en ligne en vingt-cinq questions de base, c'est-à-dire qu'en fonction des réponses que vous donnerez à certaines questions, on vous proposera une deuxième série de questions «personnalisées».  Il s'agit, pour le Québec, d'un cliché du profil des utilisateurs et utilisatrices de l'Internet que l'on saisit aux six mois.  En plus de la population générale des réseaux, l'enquête s'intéresse entre autres aux travailleurs autonomes, aux personnes qui sont branchées au travail, aux étudiants, aux usagers des canaux IRC, etc.  Les résultats complets seront disponibles en décembre, mais après avoir rempli le questionnaire vous aurez droit à des résultats partiels sur quelques questions.  La réputation des enquêtes du RISQ n'est plus à faire.  L'intégrité des résultats généraux ou spécifiques, qui font l'objet d'une analyse professionnelle, sont parmi les sources les plus souvent citées dans les milieux économiques, académiques et de la recherche sur les réseaux.  C'est pourquoi nous sommes heureux, de concert avec nos collègues de La Toile du Québec et de Branchez-Vous!, de nous associer officiellement à la tenue de cette enquête et de vous inviter à y participer.  Une version anglaise du questionnaire est aussi disponible. Haut de la page


Stern, Galganov et les autres
Le moins qu'on puisse dire de l'homme c'est qu'il a le sens du partage.  Lors du lancement de son émission matinale sur les ondes de la station de radio montréalaise CHOM-FM, Howard Stern, a déversé son fiel, dans son langage coloré, sur les francophones québécois et aussi sur les Français qu'il a collectivement accusés d'aplatissement et de collaboration devant les forces nazies pendant la Seconde Guerre mondiale.  Mais il en a eu aussi pour les Canadiens anglophones qui doivent appeler à l'aide un animateur radio venu des États-Unis pour les défendre contre les méchants «Frankenphones», les Juifs (on oublie ce qu'il leur reproche), les noirs (dont il a dit ignorer la présence au Canada), les femmes, enfin, il en a eu pour tout le monde.

Le martyr autoproclamé Howard Galganov prenait aussi l'antenne montréalaise ce mardi sur les ondes de CIQC-AM, mais ses propos anti-Québec anti-francophones ne faisaient vraiment pas le poids comparés à ceux de Stern.  En ce qui nous concerne, ce sera «bien meilleur le matin». (=_=)

Sur le Web, flottement des sites anti-Québec soulignés dans nos chroniques des deux dernières semaines.  Ils vont et viennent, semblant se complaire dans l'errance et dans leur sentiment de persécution.

Commentaire de David Jones, cependant, sur cette dernière question : sur un ton badin, il souhaite la bienvenue au premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, au sein du club des personnes qui ont été comparées à Adolf Hitler.  Dans un récent article, l'universitaire et président de Electronic Frontier Canada dit qu'en fait toute l'affaire des sites anti-Québec est une tempête dans un verre d'eau et qu'il fallait s'y attendre.  La communauté Internet anglophone bien pensante ne semble donc pas trop s'énerver.

Parions que la réaction sera différente lorsque l'EFC devra se prononcer sur les sites miroirs du Zundelsite qui propose une thèse révisionniste de l'histoire, et nie l'existence de l'holocauste juive.  Un de ces sites vient d'être censuré par un fournisseur d'accès et d'hébergement de Niagara (Ontario).  Trouvera-t-on ce cas aussi badin? Haut de la page


L'émission Arobas retirée des ondes
Compromise par le retrait de Desjardins comme co-commanditaire principal, l'émission Arobas diffusée sur les ondes du Réseau Télévision Quatre Saisons (TQS) n'a pu survivre au retrait de son second co-commanditaire, le service d'accès GlobeTrotter.  TQS prévoyait diffuser l'émission le lundi à 19 h 30, ce qui était une première pour une émission consacrée aux nouvelles technologies, car ces dernières sont habituellement reléguées aux créneaux de diffusion secondaires.  Lundi dernier, première de la nouvelle série d'Arobas avec une formule légèrement modifiée (reportages plus étendus, chronique courrier électronique).  Mais le départ de la commandite de GlobeTrotter quelques heures plus tard a incité TQS à retirer l'émission de sa grille horaire.  Consternation chez l'équipe qui, avec des budgets modestes, mais un travail acharné, avait néanmoins réussi à produire un contenu intéressant et utile pour le public.  On comprend mal que le réseau et les commanditaires n'aient pas saisi le potentiel de cette émission et gaspillent ainsi les acquis de la station CFAP de Québec et des artisans de l'émission qui avaient été à l'origine du projet.  Quoi qu'il en soit, l'équipe demeurera à votre disposition encore quelque temps pour recevoir vos questions et commentaires.

Par ailleurs, ce qui pourrait être une possibilité pour les ex-Arobassiens abandonnés par la commandite traditionaliste, l'Alliance Stentor qui regroupe les principaux fournisseurs de services de télécommunications du Canada vient d'annoncer la mise sur pied du Fonds Stentor pour les nouveaux médias destiné à aider les industries culturelles canadiennes, et en particulier les créateurs, les producteurs et les radiodiffuseurs, à tirer profit des occasions offertes par les nouvelles technologies et la convergence des marchés.  Le Fonds consacrera 2,5 millions de dollars, de 1997 à 1999, au soutien financier de projets de production d'émissions (1,5 million de dollars), de recherche et développement (500 000 $) et de formation et enseignement (500 000 $).  C'est peu, en somme, mais c'est là. Haut de la page


PICS : Les services de nouvelles disent non
Au cours d'une rencontre privée tenue jeudi dernier à New York, les représentants de plus d'une vingtaine de services de nouvelles et d'information (dont l'agence Associated Press, les chaînes ABC, CNN et MSNBC, le New York Times et l'hebdo Business Week) ont refusé d'entériner l'étiquetage électronique des contenus Platform for Internet Content Selection (PICS) que nous décrivions ici dans une chronique précédente.  L'objection principale soulevée par les représentants des médias est que l'actualité comporte souvent des nouvelles où figurent violence et sexualité, et que de ce fait leurs espaces Web seraient bloqués sur bien des fureteurs par l'attribution d'une cote en vertu du PICS.  Les cybermédias évoquent l'absence de telles contraintes pour les grandes chaînes de télévision américaines qui diffusent, aux heures de grande écoute, des reportages sur des thèmes de violence et de sexualité.

On lisait récemment dans une des brèves observations quotidiennes du Centre d'étude des médias (CEM) la nouvelle suivante que nous reproduisons ici intégralement et que nous estimons ne nécessiter aucun commentaire : «Le Centre des médias et des affaires publiques, dont le siège social est situé à Washington, a complété une étude sur le contenu des nouvelles diffusées en soirées par la télévision américaine.  L'étude montre que le taux des crimes commis à l'échelle nationale a baissé de 20 % entre 1993 et 1996, mais que la couverture des crimes a augmenté de 721 %.  NBC Nightly News arrive en tête puisqu'il a diffusé 2 896 nouvelles portant sur des crimes entre 1993-1997, et c'est également le bulletin qui contenait le moins de nouvelles étrangères, soit 15,6 %. (13/08/97 - USA Today, p. 3-D; New York Times, p. B-6)».

De retour au Web et au système PICS, disons que les représentants d'autres secteurs des communications se réuniront cet automne pour déterminer leur position relative aux cotes de contenus. Haut de la page


Courrier non sollicité : Grogne des fournisseurs
Le problème du courrier non sollicité (SPAM) devient de plus en plus irritant pour bien des utilisateurs du réseau.  Le dossier de Barry Bowen, que nous vous avons suggéré il y a quelque temps, nous apprend que 28 % des utilisateurs considèrent que le volume des envois non sollicités est «modéré», 39,5 % trouvent qu'il constitue une charge «lourde ou très lourde», 43 % détestent ces envois, 68,5 % estiment qu'ils sont inutiles, et 66,5 % sont d'avis que le courrier non sollicité doit être réglementé.

Il ne se passe pas une journée sans que l'on ne reçoive de ce courrier-rebut électronique qui engorge nos boîtes aux lettres.  Mais la situation commence à embêter aussi bon nombre de fournisseurs d'accès qui y voient une utilisation outrancière de leurs infrastructures et de leur bande passante en raison du grand nombre d'envois qui commencent à circuler.  C'est ce qui est ressorti de quelques séances de la conférence IPScon97 qui se tenait récemment à San Francisco.

Les fournisseurs d'accès, complices involontaires et impuissants des envois massifs de messages promotionnels par courrier électronique, doivent répondre à de nombreuses plaintes de la part de leurs abonnés.  En outre, les adresses puisées sur des sites Web de fournisseurs, des espaces Web personnels ou commerciaux, des forums d'échange (newsgroups) ou des demandes de services en ligne comportent parfois des erreurs qui entraînent un retour de courrier (gaspillage de bande passante, charge additionnelle sur les serveurs).  Problème mineur pour des messages individuels par courrier électronique, ça nous arrive tous, car les systèmes sont prévus pour parer à de telles éventualités, mais la situation se complique même si seulement 5 % des messages envoyés à une liste de diffusion comptant 150 000 adresses (volume courant pour des cyberpromoteurs) ne parviennent pas à destination.  De plus, bon nombre d'expéditeurs de ce genre de courrier utilisent une fausse adresse de retour, ce qui leur évite d'avoir à répondre eux-mêmes aux plaintes, mais qui taxe les ressources disponibles aux utilisateurs légitimes en raison, ici encore, des retours inévitables des plaintes.

Dilemme pour le milieu qui cherche à éviter les solutions législatives, mais qui, en revanche, constate l'inefficacité des mesures d'autorégulation qu'il tente de suggérer.

L'Electronic Direct Marketing Association (EDMA) propose l'autorégulation par les expéditeurs, mais comment forcer un respect universel des lignes directrices?  Dans le même esprit, une proposition mise de l'avant par la société Experian verrait la constitution de bases d'adresses où les utilisateurs s'inscriraient eux-mêmes et préciseraient leurs intérêts, ce qui permettrait le ciblage des clientèles.  Le modèle prévoit l'imposition aux expéditeurs de frais par message envoyé, les sommes ainsi recueillies seraient partagées entre Experian et les fournisseurs participants.  Intention noble, mais tout comme le plan de l'EDMA, il ne nous met pas à l'abri des autres bombardiers (spammers).

De son côté, la Texas Internet Service Provider Association (TISPA), présente à la conférence IPScon97, vient de publier un dossier très étoffé sur le problème des envois non sollicités; elle a porté plainte devant les tribunaux contre certains expéditeurs, et elle distribue des trousses de logiciels anti-spam à ses membres, trousses qu'elle leur suggère de distribuer sans frais à leurs clientèles.

Soulignons que l'État américain du Nevada a déjà interdit l'envoi, depuis son territoire, de courrier électronique non sollicité, et que le Connecticut, le Rhode Island et le Colorado étudient des projets de loi à cet effet, que le Sénat américain a été saisi de deux projets de loi semblables, et que la Chambre des représentants a aussi reçu le dépôt d'un projet de loi.  Surenchère juridique?  La loi américaine assimile déjà l'utilisation d'un ordinateur et d'un modem à la télécopie [US Code Title 47, Sec.227(a)(2)(B)], interdit les envois non sollicités à l'aide de tels dispositifs [Sec.227 (b)(1)(C)], et prévoit des amendes de 500 $ pour chaque infraction [Sec.227(b)(3)(C)]. Haut de la page


Données euronet : Suisse, G.-B., France
On s'habitue presque à la surenchère des chiffres entourant la croissance des inforoutes, surtout quand on lit les prévisions par trop optimistes de certains qui prévoient des milliards de retombées économiques directes.  Mais la récente étude du réseau Wizards, publiée par la Société pour le développement de l'économie suisse (SDES), donne dans le concret.  En juillet, la Suisse comptait 13 510 sites Web, une progression de 90,4 % par rapport à janvier.  Si on tient compte de l'évolution à l'échelle mondiale qui a été de 21 % au cours de la même période, on peut dire que ça tourne rondement chez les Helvètes.

Insulaires, mais branchés.  Les Britanniques seraient en tête de liste du taux de branchement selon le 1997 European Computer Literacy Report dont fait état ZDNet.  L'étude a été réalisée auprès de 2 000 enfants britanniques d'âge scolaire.  On constate que le tiers des ménages britanniques disposent d'un ordinateur, même proportion qu'en Belgique, plus que le 28 % enregistré aux États-Unis.  Vingt pour cent de ces ménages seraient branchés à l'Internet, la même proportion disposeraient de deux ordinateurs.  Un enfant sur cinq passe au moins deux heures par jour à utiliser un ordinateur et préfère ce dernier à la télévision.  En moyenne, un enfant de ménage branché utilise l'ordinateur 11 heures par semaine.  Une relève qui promet.

En France, Internet est une priorité pour trois quarts de la population.  Selon un sondage IFOP rapporté par l'Agence France Presse cette semaine, 44 % des Français et Françaises estiment le réseau important pour leur vie personnelle et professionnelle, 64 % croient qu'il est destiné au grand public et non seulement aux spécialistes.  Le sondage a été réalisé les 28 et 29 août, au lendemain de la déclaration du premier ministre Lionel Jospin qui disait vouloir encourager l'utilisation d'Internet, dont nous avons traité ici la semaine dernière.  Reste à concrétiser le taux réel de branchement.

Toujours en France, pour avoir une vision claire de ce qui a été dit, écrit, décidé depuis 18 mois dans les avenues du pouvoir tout comme à la Commission européenne ou dans les conférences internationales, on a intérêt à consulter les documents de référence que le Secrétariat d'État chargé de l'industrie du Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie vient de mettre en ligne. Haut de la page


Le Monde diplomatique superposé
Le Monde diplomatique, dans son numéro de septembre, nous propose une réflexion de Paul Virilio, «Un monde superposé : Fin de l'histoire ou fin de la géographie» où l'auteur se demande «Comment imaginer la mutation informationnelle si nous en restons à une approche idéologique, alors qu'il faudrait justement relancer, de toute urgence, une approche géostratégique pour découvrir l'ampleur du phénomène en cours?».

La question est de taille en cette époque où les politiciens d'un peu partout annoncent la préparation à la société de l'information et que, pendant ce temps, les praticiens ont l'impression d'y être bien ancrés depuis belle lurette et de vivre, non parfois sans heurts, ce que Virilio décrit dans son texte, soit «l'inversion des notions habituelles d'intérieur et d'extérieur».  Il campe aussi le nouveau rôle de la publicité qui, passant de la réclame à la suggestion d'un besoin, deviendra au XXIe siècle pure communication, exigeant, par là même, le déploiement d'un espace publicitaire aux dimensions de l'horizon de visibilité du globe.  «La publicité globale exige encore d'imposer son "environnement" à la contemplation d'une foule de téléspectateurs devenus entre-temps "téléacteurs" et surtout téléacheteurs.»

Mais de qui, et pour qui, parle-t-on?  Il nous revient à l'esprit la conférence annuelle sur le SIDA de l'an dernier où un chercheur constatait, sur le plan pratique, la futilité des efforts visant à trouver un remède à cette maladie.  Selon lui, si on mettait au point un comprimé miracle pouvant prévenir ou guérir le SIDA, et qu'il fallait l'absorber avec un verre d'eau pure, le remède en question ne pourrait être administré qu'à dix pour cent de la population du globe, le reste de l'humanité n'ayant même pas accès, en cette fin de XXe siècle, à une eau de qualité.

Certains observateurs estiment à 250 millions le nombre d'ordinateurs en utilisation à travers le monde.  C'est quand même moins de un ordinateur pour quelque 25 habitants de la planète, donc moins de 5 % de la population y a accès.  Et si la mondialisation repose sur l'utilisation des réseaux, qui elle-même repose encore en grande partie sur l'infrastructure téléphonique, il faut se rendre à l'évidence qu'une grande partie de l'humanité n'est pas conviée à la fête.  Difficile de parler de mondialisation planétaire plutôt qu'hémisphérique, et on en revient aux théories des Trois mondes.

Nos commentaires n'ont pas pour but de diminuer la qualité de l'analyse proposée par Le Monde diplo et Virilio; les arguments donnent à réfléchir dans nos sociétés.  Il s'agit davantage de bien saisir l'étendue des frontières de cette nouvelle «société» de l'information.

Parlant du Monde diplomatique, précurseur en ce qu'il est disponible sur le Web depuis février 1995, le site enregistre 200 000 «requêtes» de pages par semaine surtout par des hommes (84 %) dont plus de la moitié ont moins de trente-cinq ans.  Le lecteur moyen consulte le site une à quatre fois par mois, pendant 15 à 45 minutes, principalement pour la recherche documentaire et l'information liée à l'actualité.  Ces données, résultats d'une enquête auprès du lectorat, indiquent aussi qu'il n'y a pas eu perte d'abonnés : 80 % des répondants déclarent lire régulièrement la version papier, et 40 % se disent même prêts à payer un abonnement à une version électronique.  En outre, le site Web a permis à plus d'un tiers des répondants de «découvrir ou de retrouver le journal». Haut de la page


Forum littéraire Gallimard
Nouvelle initiative de Gallimard Montréal, mise sur pied d'un forum de discussion en ligne sur les littératures (huit catégories).  Vous pouvez lire les forums sans vous inscrire, mais vous ne pourrez alors lancer de nouveaux sujets de discussion.  On y a lu le départ d'échanges sur Duras et Proust, la relève littéraire et, péché mignon, les polars, échange auquel nous participerons dès que le temps cessera de nous faire la guerre.  Eh oui, votre chroniqueur s'intéresse à bien d'autres choses que la vie des réseaux et du cyberespace, et cherche toujours à remplacer par un exemplaire neuf ou usagé «L'espace d'un cillement» de Jacques-Stephen Alexis qu'il a un jour, oh erreur, prêté.  Comme disait l'autre, «Moi, quand je veux me débarrasser de quelqu'un, je lui prête un livre».  Revenons au forum littéraire Gallimard, le modérateur est Jean-François Chételat, webmestre et libraire, à qui Gallimard Montréal doit tout de sa présence sur le Web.  Bonne continuation. Haut de la page


Beau détour
Vers le site du magazine de la photographie Revue, actualité oblige.  Le thème du numéro 7, Les dix commandements, en noir et blanc et en couleur.  Deux portfolios dont celui de Tina Mérandon que j'ai bien apprécié, tant pour le contenu que pour la présentation. Haut de la page


12/18
Il y a 12 mois dans la Chronique du 6 septembre 1996, nous vous avons présenté Project 2000, un programme de recherche sur le marketing dans un environnement informatique comme le Web, mené par des chercheurs de l'Université Vanderbilt.  Dernier rapport de recherche mis en ligne : «Measuring the Flow Experience Among Web Users».

Il y a 18 mois dans la Chronique du 5 avril 1996, il a été question de la Bandwidth Conservation Society pour ceux et celles qui cherchent des moyens d'optimiser leurs pages afin de mieux utiliser la bande passante, et de trois sites offrant des guides du HTML et de l'Internet.  Et pour les mordus de vent et de voile, le Char à cerf-volant.  On nous annonçait cette semaine l'ouverture d'un forum francophone pour ceux et celles qui veulent partager cette passion.


Sur ce, je vous souhaite une excellente semaine et vous remercie de votre fidélité,
Écrire à Jean-Pierre Cloutier
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