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Le 1er mars 1996
© Les Éditions Cybérie
Oui, à la liberté d'expression sur l'Internet!
Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!
Sans politique? Oh! que non! Fidèle à son engagement d'efficacité en matière de diffusion des documents officiels sur le Web, le gouvernement du Canada nous donne accès à la version intégrale, en français, du discours du Trône prononcé par le gouverneur général du Canada mardi dernier. C'est à http://pm.gc.ca/cgi-win/pmo_view.exe/VIEW?FRE+104+normal. Politique internationale, l'affaire des avions américains abattus par l'aviation cubaine retient notre attention, et pour cause. Selon de nombreuses sources, ces avions (propriété de membres d'une association d'exilés cubains de Floride) n'en auraient pas été à leurs premiers vols au-dessus de Cuba, allant même jusqu'à larguer des tracs anti-castristes sur la Havane en juillet et janvier derniers. La version américaine de l'incident étant largement diffusée par nos médias, et question de rétablir l'équilibre, la version cubaine des événements est disponible sur le CubaWeb à http://www.cubaweb.cu/noticias/. Comme la situation évolue rapidement, Yahoo a créé une nouvelle section «Cuba-US Situation» à http://www.yahoo.com/Regional/Countries/Cuba/Cuba_US_Situation/. La question se pose, la CIA serait-elle dans le coup? Rappelons que l'invasion ratée de la Baie des cochons (1961) avait été fomentée depuis la Floride et appuyée par la CIA. Rappelons aussi que certains «menus fretins» de l'affaire Watergate avaient des liens avec les groupes d'exilés cubains en Floride et la CIA. Si vous vous intéressez à ces hommes venus du froid ou si vous avez toujours eu une secrète admiration pour le genre Mata Hari, un seul site ressource s'impose, Strategic Intelligence à http://www.loyola.edu/dept/politics/intel.html. C'est à notre avis la meilleure compilation de sites des organismes de renseignement. Alternatives : Le journal pour un monde différent est maintenant sur le Web depuis le site de NetPop à http://www.alternatives.ca/. C'est un tour d'horizon des grandes questions internationales que propose Alternatives (Palestine, Nigéria, Égypte), mais le numéro 5 de cette revue contient aussi un article inquiétant sur l'analphabétisme au Québec où près du cinquième de la population serait aux prises avec des problèmes de lecture ou d'écriture. Dossier à lire. Le Réseau interordinateurs scientifiques québécois (RISQ) sondera du 23 février au 31 mars les internautes québécois et québécoises. Une autre enquête, donc, pour tenter de brosser un profil de l'homo internetus et de ses habitudes. Une trentaine de questions auxquelles nous vous invitons à répondre car nous pourrons enfin disposer de quelques données fiables sur la démographie de la Cybérie. Le site du RISQ est à http://www.risq.qc.ca/. Toujours pas de nouvelles des autres sondages/enquêtes que nous ont dit mener Branchez-Vous! et Québec-Sciences au début de l'hiver. L'Internet aurait-il ses sociologues. À en juger par le nombre d'enquêtes et de sondages en cours, on serait porté à le croire. Et voici que les sociologues ont un point de référence sur l'Internet avec Socioroute, un site Web francophone monté par François Bergeron à http://www.er.uqam.ca/nobel/socio/socioroute/. C'est une ressource intéressante car en plus de compiler des adresses d'intérêt dans le domaine de la sociologie, l'auteur y va d'une brève initiation à l'Internet. Un guide pour débutants, bien sûr, qui saura en éclairer plusieurs. Certaines personnes en sont à leur début, d'autres se spécialisent dans la relecture... des sites Web. François Hubert, chasseur de fautes autoproclamé, établit sur son site Cortexte un palmarès des bons et moins bons sites de la semaine sur le plan de la qualité de la langue. But avoué de cet exercice : améliorer le paysage français de l'Internet. Lourde tâche s'il en est une et c'est pourquoi Monsieur Hubert sollicite votre participation et vous invite à lui envoyer vos impressions sur certains sites qui ont attiré, pour le meilleur ou pour le pire, votre attention. Cortexte à http://www.cortexte.com/palmares.htm. Vendredi prochain, 8 mars, journée internationale des femmes. L'occasion d'une réflexion sur les femmes, la place qu'elles occupent dans certaines sociétés, la façon dont elles sont traitées dans d'autres. À défaut d'avoir la compétence requise pour faire une analyse pluridisciplinaire, nous nous sommes souvent intéressés à la place des femmes dans la technologie et sur les inforoutes, au rôle qu'elles jouent, aux difficultés qu'elles doivent affronter. En passant, une devinette : combien faut-il de femmes pour construire un site Web? Réponse en fin de Chronique. D'entrée de jeu, disons que les femmes sont encore en minorité sur les inforoutes, bien qu'on ne semble pas s'entendre sur les chiffres. Les données du groupe de recherche SRI International disponibles à http://future.sri.com/vals/trends/gender.html indiquent que le pourcentage des internautes qui sont de sexe féminin serait passé de 27 % en février 1995 à 40 % en octobre de la même année. Au cours de l'été dernier, les firmes O'Reilly (http://www.ora.com/research/users/charts/net-gender.html) et Nielsen (http://www.nielsenmedia.com/) estimaient respectivement ce pourcentage à 33 et 37 %, alors qu'entre les sondages GVU3 (avril 1995) et GVU4 (fin été 1995) on passait de 17 à 29 %. Il importe ici de préciser que les sondages GVU s'effectuent auprès d'une clientèle plus «internationale» que les autres enquêtes, ce qui signifierait qu'aux États-Unis le pourcentage de femmes internautes soit plus grand que dans le reste du monde occidental. À cet égard, le NOP Research Group (http://www.maires.co.uk/) de Grande Bretagne estime pour sa part à 33 % la présence féminine, confirmant ainsi des proportions légèrement plus faibles hors États-Unis. Note discordante, selon Ana Neves, rédactrice en chef de Planète Internet, il n'y aurait qu'entre 5 et 6 % de femmes sur Internet en France. Au Canada, la filiale Impact Recherche du groupe Cossette (qui publie maintenant des études détaillées à http://www.cossette.com) estime que 7 % des femmes de Montréal ont utilisé Internet au cours du dernier mois, alors qu'à Toronto ce chiffre est de 18 % (statistiques de janvier 1996). Pour les hommes, c'est 15 % à Montréal et 33 % à Toronto. Ces chiffres confirment l'écart entre les sexes constaté ailleurs, mais soulève aussi un écart géographique qu'il sera intéressant de surveiller au fil des mises à jour de ces enquêtes. Mais globalement, on peut prévoir qu'au premier trimestre de 1997, la proportion hommes/femmes sera égale sur les inforoutes. Nous avons souvent soulevé l'importance de cette égalité, en nombre, des sexes sur les inforoutes en raison de la dimension sociétale des ces dernières. En effet, comment prétendre que l'Internet puisse un jour transformer nos façons de vivre, travailler ou nous divertir s'il ne demeure qu'une chasse gardée des mâles. À défaut d'avoir, pour l'instant, une proportion égale d'hommes et de femmes sur les inforoutes, il y a eu certaines tentatives d'équilibrer artificiellement la cyberdémographie. Par exemple, la grande conférence du Café Utne (initiative issue du périodique Utne Reader) a adopté, dès son lancement en octobre 1995, une politique d'admission d'un nombre égal d'hommes et de femmes (il faut s'inscrire pour avoir accès à ce forum). Phénomène prévisible, un plus grand nombre d'hommes que de femmes demandaient à participer au forum, ce qui a entraîné la constitution d'une liste d'attente. Mais la liste s'allongeait tellement rapidement que les responsables ont décidé de relever le contingentement et d'accepter les hommes dans une proportion de 2 pour 1. Commentaires et réactions, oui, beaucoup à http://www.utne.com/cafe/policy.html. Moins présentes que les hommes, oui, mais quand même présentes, actives et dynamiques pour illustrer, expliquer et débattre, mais aussi partager et échanger sur les grands thèmes autour de la question des femmes. Commençons un bref tour d'horizon par un texte de Rachel Bowlby, Féminisme et Women's Studies : vieilles histoires, où l'auteure décrit l'évolution du féminisme anglo-américain, du féminisme français et du courant appelé French Feminism. Le texte intégral, initialement publié dans la revue Surfaces, est à gopher://Surfaces.UMontreal.CA:70/0R0-50317-/Articles/Ascii/Vol3/A-Bowlby.txt. Un domaine où les femmes ont depuis longtemps occupé une place importante est celui du cinéma. À l'Office national du film du Canada, c'est en 1974 qu'on créait le groupe Studio D qui réalisera, presque exclusivement, des films par et pour des femmes. En 1986, un volet francophone s'ajoutait, le Programme Regards de femmes, lieu privilégié de création pour des réalisatrices intéressées à analyser les rapports sociaux, culturels, économiques, affectifs et politiques. Un bref historique à http://www.nfb.ca:80/F/2/2/1/std.html. Aussi, la liste de films produits dans la catégorie «Femmes» à l'ONF est impressionnante. Une bonne ressource à http://www.nfb.ca:80/FMT/F/cate/Femmes.html. Femmes du Sud, un site inspiré de l'ouvrage «Femmes du Sud : Sources d'information pour le développement» propose des données sur la situation des femmes au Bénin, en Côte-d'Ivoire et à Madagascar, en plus des coordonnées d'organismes français ayant des activités régulières liées au soutien et à l'intégration des femmes au développement. L'adresse, http://www.refer.fr/mfc/femmes/0_accuei.htm [NDLR : inactif]. Dans les archives du Monde diplomatique, une série de textes sur le thème des femmes parus dans le MD depuis janvier 1994, à http://www.monde-diplomatique.fr/md/index/sujet/femmes.html. Nous vous avions parlé dans la Chronique du premier septembre dernier de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes, qui se déroulait du 4 au 15 septembre à Pékin, et de l'excellent site Web qui nous permettait de suivre, en français, l'avancement des travaux. Depuis, la 15e session du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (ONU), s'est tenue le 2 février dernier. La 40e session de la Commission de la condition de la femme (ONU) aura lieu du 11 au 22 mars. Vous trouverez ces renseignements et une foule d'autres, en anglais seulement, sur le site de la «Division for the Advancement of Women» du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à http://www.undp.org/fwcw/daw.htm. Les autres organisations spécialisées de l'ONU, que ce soit l'UNICEF, l'UNESCO dont le siège est à Paris, et j'en passe, n'offrent pas, non plus, sur leurs sites Web respectifs, des renseignements dans les quatre autres langues officielles de l'ONU, si ce n'est que quelques titres ou graphiques en français et en espagnol. Dommage, l'initiative de contenu en français était pourtant bien lancée. Tout ça pour vous dire qu'en anglais, ça se passe très bien. À preuve NetWatch, la liste de Patricia Walsh des dix meilleurs sites sur, pour et par des femmes à http://www.pulver.com/netwatch/topten/tt13.htm. Aussi, à partir du World Wide Women Page, la liste exhaustive de ressources The Incredibly Expanding Hot List à http://clix.net/clix/wwwomen/. Une autre mine de ressources, Women in Technology s'adresse à ceux et celles qui étudient la manière féminine d'appréhender la technologie, c'est à http://women-online.com/women/women-tech.html. Et les pages personnelles : en voici une française et cinq québécoises. Gagnante du Web d'Or dans la catégorie Pages Personnelles, Anita Nguyen et son Web à http://www.cybertheque.fr/perso/anita/. Elle parle beaucoup, elle illustre aussi beaucoup et elle effectue sans cesse des mises à jour de ses pages. Marie-Lynn Richard, elle, ne parle pas assez à notre goût. Excellente réalisatrice de sites Web, elle nous avait donné, l'automne dernier, un premier numéro d'une chronique portant sur la réalisation HTML intitulée Hypermédia à http://www.qbc.clic.net/quebec/hypermedia/ [NDLR : inactif]. On attend toujours le deuxième numéro, car le premier était tout à fait rafraîchissant sur le plan du discours technique. Il est bon de suivre l'évolution du site d'Hélène Tremblay, Familles du monde, à http://laurentides.net/entreprise/fdmfow/index.html. Projet de documentaire photo sur la vie quotidienne des familles de divers pays. Chez Élaine Lemire, c'est très relax, même si on la sent pressée par ses lecteurs et lectrices d'en donner plus et plus souvent (on connaît le «feeling»). Sympathique, sans prétention, les chroniques d'une fille «le fun», de la fille d'à-côté à http://pages.infinit.net/coulem. Tout est question d'humeurs chez Brigitte Gemme et son site Montréal, soleil et pluie : À travers la fenêtre de Brigitte à http://www.Mlink.NET/~gemme/. Chroniques de ses états d'âme quotidiens, au fil des jours elle nous fait part de ses «moods». Des moods aux MOOS, Martine Gingras a repeint en pastel son site C'est ma tournée à http://www.mlink.net/~martini/. Réalisatrice Web émérite, c'est elle qui a signé le site chaosmose des étudiants et étudiantes en communications avancées de l'UQAM à http://www.er.uqam.ca/nobel/comwww/. Enfin, pour terminer ce tour d'horizon des femmes sur le Web, hommage à Madame Jeanne Calment, la doyenne des Françaises (et des Français) qui fêtait le 21 février dernier son 121e anniversaire de naissance. Ad multos annos, Madame Calment, et longue vie aussi à votre site à http://www.imaginet.fr:80/~webadmin/jeanne-calment/jeanne/index.html. Rappel média : L'émission BRANCHÉ le 17 février à 17 h et le site Web à http://www.src-mtl.com/tv/branche/index.html. Pour nos lecteurs et lectrices de l'étranger, Radionet@ (l'émission) sur le service international ondes courtes de Radio-Canada, horaire de diffusion pour tous les pays sur le site Web, et émissions précédentes disponibles en RealAudio depuis http://radioworks/src.ca/radionet/ [NDLR : inactif]. Le segment Radionet@ dans le cadre de l'émission Demain la veille à la radio de Radio-Canada, sur l'ensemble du réseau les dimanches à 13 h 04 (une heure plus tard dans les Maritimes) et maintenant sur le Web à http://www.src-mtl.com/radioam/demain.html. Aussi, tous les mardis, la section Pl@nète du quotidien Le Devoir à http://www.cam.org/~bmunger/. Ah oui, la devinette : Combien faut-il de femmes pour construire un site Web? Eh bien, il en faut trois : une pour construire le site et deux pour rassurer son entourage masculin que tout marche comme sur des roulettes ;-).
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