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Les Chroniques de Cybérie
27 juin 2000

© Les Éditions Cybérie inc.

27 juin 2000

Salutations à tous les Cybériens et Cybériennes!

Cette Chronique n'est optimisée ni pour Netscape, ni pour Internet Explorer, elle l'est pour ses lecteurs et lectrices.

Cette semaine...

Le Condor de retour devant les tribunaux
Microsoft : Cour suprême, offensive .NET et suite du «Trashgate»
Commerce électronique : perspectives canadiennes
L'État réseau, selon Clinton
Cybermétrie
En bref...
La Cybérie pour Palm
Beau détour

 Le Condor de retour devant les tribunaux
Le mythique hacktiviste Kevin Mitnick, surnommé Le Condor, s'est de nouveau retrouvé devant la juge Mariana R. Pfaelzer, celle-là même qui en mars 1999 l'avait condamné à 54 mois d'emprisonnement.  Cette fois, c'était pour une demande de clarification des conditions de sa remise en liberté, conditions en vertu desquelles il lui est interdit, entre autres, de travailler dans un secteur lié à l'informatique avant l'an 2003.

C'est que Steven Brill, éditeur du magazine Brill's Content, s'apprête à lancer le 5 juillet prochain un nouveau périodique, ContentVille, qui portera un regard critique sur les médias imprimés.  Brill a demandé à Mitnick de signer une chronique mensuelle qui porterait sur les magazines imprimés consacrés à l'informatique.  Mitnick devait recevoir 750 $ par chronique, un boni de 5 000 $ à la signature du contrat, et 50 % des droits d'un livre électronique à venir contenant d'autres articles écrits par Mitnick. 

Mais l'agent de libération conditionnelle de Mitnick, Larry Hawley, lui a interdit de signer cette entente avec Brill sous peine de bris de condition, ce qui signifierait sa réincarcération.  Hawley s'est aussi objecté à ce que Mitnick accepte un poste de chroniqueur radio à une station radio de Los Angeles, et se rende de nouveau à Washington pour témoigner à titre d'expert devant une commission gouvernementale sur la sécurité informatique.  Mitnick affirme qu'il s'agit d'une violation de son droit à la libre expression, en plus d'un sérieux obstacle à ses tentatives de gagner honnêtement sa vie.

La juge Pfaelzer a refusé d'intervenir en faveur de Mitnick et a laissé à l'agent de libération conditionnelle toute la latitude de décider des activités professionnelles qui seraient conformes aux conditions de remise en liberté.  Elle a néanmoins suggéré à Mitnick et à ses procureurs de s'adresser de nouveau à Hawley, et d'expliquer dans le menu détail en quoi consistaient ces offres d'emploi.

Dans un bref d'amici curiae (amis de la cour) déposé devant le tribunal, deux procureurs retenus par Steven Brill avaient fait valoir que la rédaction de chroniques traitant de périodiques imprimés n'entrait pas en contradiction avec l'esprit des conditions de sa mise en liberté.  Les procureurs précisaient que les articles de Mitnick ne serait pas écrits à l'aide d'un ordinateur, et que Mitnick n'aurait aucun accès au site Web de Contentville.  De plus, ils ont estimé que Mitnick a déjà prononcé des allocutions (dont une devant un comité sénatorial), malgré que le service fédéral des libérations conditionnelles ait mis un terme à la carrière de conférencier du Condor, après avoir autorisé certaines de ces activités.

Les procureurs ont soutenu que : «Sans aucun doute, une personne reconnue coupable d'un acte criminel doit renoncer à certains droits civils.  Mais même dans le contexte des suites à la condamnation, la Cour suprême a réitéré que les restrictions liées au contenu, en vertu du Premier amendement [Ndlr.  droit à la libre expression], peuvent rarement être soutenues.»

À sa sortie du tribunal, Mitnick s'est dit déçu de la décision de la juge Pfaelzer et a dit espérer qu'à tout le moins, elle fournisse des lignes directrices à l'agent de libération conditionnelle.  «J'essaie tout simplement de gagner ma vie, comme tout le monde» a déclaré Mitnick, ajoutant «La pratique du hacking ne m'intéresse plus.  Mais j'en ai une telle expérience, alors j'essaie seulement de faire de la citronade avec des citrons.»

Un cynique aurait suggéré au Condor d'écrire des chroniques sur les cas d'acharnement judiciaire.

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 Microsoft : Cour suprême, offensive .NET et suite du «Trashgate»
La semaine dernière, le juge Thomas Penfield Jackson avait une bonne et une mauvaise nouvelle pour Microsoft.  La bonne nouvelle : il suspend l'application des mesures de conduite pour la durée du processus d'appel.  La mauvaise : contrairement au souhait de Microsoft de vouloir s'adresser en premier lieu à un tribunal d'appel, où elle croyait avoir de meilleures chances de faire renverser l'ordonnance de dessaisissement, il a directement référé l'affaire la Cour suprême.

On dispose même d'un agenda.  Microsoft fera ses premières représentations devant la plus haute instance judiciaire le 26 juillet, et déclarera que l'appel devrait d'abord être entendu devant la Cour d'appel du District de Columbia.  Le 15 août, ce sera au tour des procureurs des co-plaignants de se présenter devant les juges de la Cour suprême.  Ils affirmeront que la cause est d'une grande importance pour l'administration de la justice, et que les juges doivent eux-mêmes l'entendre sans qu'elle subisse l'étape (et les délais) d'un tribunal d'appel.  S'il y a lieu, Microsoft pourra répondre aux prétentions des co-plaignants le 22 août.  Si quatre des neufs juges de la Cour suprême estiment que c'est cette Cour qui devrait entendre la cause, tel en sera décidé.  Sinon, la cause sera renvoyée à la Cour d'appel du District de Columbia.  On s'attend à une décision sur la recevabilité à la mi-septembre.

L'établissement du calendrier des représentations et les autres débats juridiques entourant l'affaire n'ont cependant pas empêché Microsoft de lancer sa grande offensive .Net, une nouvelle génération de services et d'applications qui reposera en grande partie sur Internet, et qui permettra en plus de diversifier la gamme des services proposés.

En entrevue avec la rédaction du Mercury News, le premier dirigeant de Microsoft, Steve Ballmer, a déclaré que l'initiative annoncée amorcera une profonde mutation pour la société qu'il dirige, que d'ici trois ou cinq ans, la moitié des revenus de Microsoft proviendrait des services Internet, d'un Internet de «troisième génération». 

Dan Gillmor, du Mercury News, demeure cependant sceptique sur les promesses de Microsoft de faire place aux autres joueurs de secteur technologique.  «Bien sûr, les soi-disant "partenaires" seront autorisés à offrir des services dans l'espace Microsoft Net, mais il est clair qu'une entreprise entend bien avoir la main haute sur tout ce qui compte [...] La plate-forme .Net n'est pas du "tout Microsoft", mais elle en est bien proche [...] le message me semble bien clair : vous ne serez pas tenu d'utiliser Windows ou d'autres produits de Microsoft, mais si vous ne le faites pas, vous accuserez toujours un certain retard.»

Puis, peu de nouveau dans l'affaire du «Trashgate» dont nous vous parlions la semaine dernière.  Le Washington Post et le New York Times ont établi que la «surveillance rapprochée» pourrait remonter à plusieurs mois.  Un porte-parole de Microsoft a déclaré que les révélations sur les tactiques d'espionnage industriel faites la semaine dernière illustraient jusqu'à quel point certains concurrents étaient prêts à aller.  Jill Dutt, rédacteur-en-chef adjoint aux actualités financières du Washington Post a dit que le journal n'avait aucune idée que les informations qui lui avaient été communiquées avaient été obtenues illégalement.  «Si nous l'avions su, nous aurions immédiatement communiqué avec nos avocats pour déterminer la marche à suivre» a-t-il déclaré.

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 Commerce électronique : perspectives canadiennes
D'abord, deux annonces d'aide aux entreprises québécoises en matière de commerce électronique.  Du gouvernement québécois, mardi dernier, l'affectation de crédits de quatre millions de dollars, par l'entremise de son Fonds de l'autoroute de l'information (FAI), pour la mise en oeuvre de projets visant l'implantation de produits et services adaptés aux affaires électroniques.  Du gouvernement canadien, le même jour, l'octroi de contributions de l'ordre de 5 millions de dollars à 11 organismes pour des projets porteurs et structurants d'entreprises québécoises, dans le cadre de sa Stratégie d'action pour le développement du commerce électronique au Québec. 

Deux études aussi, d'abord celle du Centre pour l'étude de l'activité commerciale du Collège Ryerson, Top of the E-Class, qui se penche sur les pratiques de 170 sites Web transactionnels nord-américains.  Dans 17 catégories de produits et services, les chercheurs ont attribué à différents sites des points en fonction de quatre critères : marketing; aspect visuel et navigation; gamme de produits et services et rapport qualité/prix; service à la clientèle.  Si les sites américains étudiés obtiennent une note moyenne de 72 %, les sites canadiens n'obtiennent que 66 %.

Le seul site canadien à se classer parmi les dix premiers est GardenCrazy.Com, un site d'arrivée récente sur le Web exploité par un petit détaillant de produits horticoles; il a obtenu une note de 88,4 % (A-).  Pour sa part, le cyberlibraire canadien Chapters.Ca a obtenu une note de 80 % (B), derrière son concurrent américain BarnesandNoble.Com (83,6 %, B+), mais devant un autre concurrent du sud de la frontière, le très connu Amazon.Com (76 %, B).

Dans bon nombre de catégories et services, toutefois, les cybermarchands canadiens occupent le dernier rang au classement.  Par exemple, dans la catégorie «bijoux, montres et cadeaux», Birks.Com obtient 46,5 % (F), dans celle «maison et jardin», Dominion-Seed-House.Com n'atteint que 45,4 % (F).  Le cyberlibraire Camelot.Ca se classe au dernier rang de sa catégorie avec 57,6 % (C-), même chose en électronique pour FutureShop.Com (66,4 %, C+) et dans la catégorie des fournitures de bureau pour Business-Depot.Com (52 %, D).

Sur le plan de la sécurité transactionnelle et de la protection des données personnelles, 32 % de l'ensemble des sites répertoriés obtiennent une bonne note, 32 % se situent dans la moyenne, et 36 % échouent carrément le test.

Les chercheurs ont analysé le paramètre de service à la clientèle, du point de vue des promesses affichées par les cybermarchands; ils n'ont cependant pas (faute de moyens) déterminé le degré de satisfaction des acheteurs, un sujet abordé par une seconde étude.

Le Boston Consulting Group (BCG) et le Conseil canadien de commerce au détail ont dévoilé les résultats d'une étude menée auprès de 66 cyberdétaillants canadiens.  Le portrait n'est pas reluisant, ou du moins ne correspond pas aux promesses de retombées positives du commerce électronique.

Oublions la mondialisation du commerce au détail, du moins pour les cybermarchands canadiens : 96 % de leurs revenus viennent de ventes sur le marché intérieur (Ontario 54 %, Colombie-Britannique 14 %, Alberta 9 %, Québec 8 %).  Du moins, quand tout va bien.  Seulement 71 % des transactions en ligne sont complétées de bout en bout; dans 12 % des cas les produits ne sont jamais livrés (deux fois la moyenne américaine).  Pas surprenant, alors, que la moitié des cybermarchands canadiens perçoivent leurs homologues américains comme leurs principaux concurrents.

Pour James Vogtle, directeur de recherche en commerce électronique au BCG, cette faible performance mine la confiance des consommateurs et pourrait mener à une désaffection de ce mode d'achat. 

L'étude soulève la question de l'impartition du processus de livraison.  Aux États-Unis, 43 % des cybermarchands confient cette étape à des tiers qui misent sur des économies d'échelle pour assurer leur rentabilité et un service de qualité.  Au Canada, seulement 8 % des cybermarchands ont recours à l'impartition de la livraison, une pratique qui serait à reconsidérer selon Vogtle.

On comprend mieux pourquoi le ministère canadien de l'Industrie affirme qu'aucun autre pays, pas même les États-Unis, n'offre un environnement plus stimulant pour l'innovation en commerce électronique.  En effet, il semble bien que tout reste à faire.

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 L'État réseau, selon Clinton
La traditionnelle allocution hebdomadaire radiophonique à la nation fait partie des us et coutumes des présidents américains depuis des décennies.  Samedi dernier, le président Bill Clinton a tourné une nouvelle page d'histoire en prononçant sa première allocution à la nation sur Internet, disponible en version audio, vidéo et texte.

À l'ordre du jour, médium oblige, Internet.  Le président Clinton a annoncé la mise sur pied, d'ici trois mois, d'un site Web qui servira aux citoyens de guichet unique pour obtenir de l'information gouvernementale.  Baptisé FirstGov, le site prendra la forme d'un moteur de recherche très puissant, contenant un index d'un demi milliard de pages réparties sur plus de 20 000 sites, et pourra accommoder plus de 100 millions de recherches par jour.

Le président a rappelé que, pour l'année courante, l'administration publique fédérale américaine dispose d'un budget d'approvisionnement de plus de 200 milliards de dollars, et distribue près de 300 milliards en subventions et aides de toutes sortes.  D'ici la fin de l'année, promet M. Clinton, tous les processus d'appels d'offres et de demandes de subventions seront accessibles sur Internet, ce qui, dit-il, entraînera des économies importantes pour l'administration publique et pour les particuliers, entreprises et organismes.

Troisième annonce : la création d'un prix d'excellence en innovation doté d'une bourse de 50 000 $.  C'est le Conseil pour l'excellence en administration publique qui assurera l'administration de ce prix.  On sollicitera les suggestions d'étudiants, de gens d'affaires, de chercheurs et d'employés du gouvernement portant sur des innovations destinées à améliorer les communications et services gouvernementaux en ligne.

En guise de conclusion, le président a cité Thomas Jefferson qui affirmait que les institutions nationales devaient avancer en phase avec les progrès de l'esprit humain.  «De nos jours, l'esprit humain avance à une vitesse foudroyante.  Si nous travaillons tous de concert, nous pourrons nous assurer que nos institutions démocratiques progressent au même rythme.»

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 Cybermétrie
La langue anglaise continue de dominer dans l'espace cyber, bien que son influence diminue selon la société Global Reach qui nous communique le portait linguistique du réseau établi en mars de cette année.  L'anglais serait la langue de 51,3 % des utilisateurs d'Internet, suivi du japonais (7,2 %), de l'allemand (6,7 %), de l'espagnol (6,5 %), du chinois (5,2 %), du français (4,4 %), du coréen (3,6 %), de l'italien (3,3 %) et du néerlandais (2 %).  En consultant la ventilation des données, on constate que la part relative (en pourcentage) de l'anglais diminuera graduellement d'ici 2005, que celles de l'allemand et du français sera relativement stable.  Si on peut parler de secteurs de croissance linguistique, il faudra surveiller l'espagnol et le chinois.

D'après la société d'études cybermétriques Nielsen//Netratings, en Amérique du Nord, l'utilisation d'Internet en milieu de travail aurait augmenté en mai par rapport à avril, et celle de l'utilisation à domicile aurait diminué.  En milieu de travail, on constate une progression sensible du nombre mensuel de séances d'utilisation (40, +5,3 %), de sites uniques visités (29, +7,4 %), de pages vues (1 387, +4,9 %) et de temps d'utilisation (20 heures 50 minutes, +3,7 %).  C'est maintenant 34,1 millions de salariés qui ont accès à Internet en milieu de travail en Amérique du Nord, une hausse de 4,2 % sur le mois d'avril, bien que seulement 32,2 millions se prévalent de cet accès.

Le site Vault.Com, consacré à l'utilisation de la technologie en milieu de travail, a aussi publié des statistiques fraîches sur l'utilisation du courrier électronique en milieu de travail.  Sur un échantillon de 1 004 répondants sondés en mai, 80 % d'entre eux ont déclaré que le courrier électronique avait remplacé, pour la correspondance d'affaires, le courrier traditionnel.  Le téléphone, pour sa part, résiste mieux à la percée du courrier électronique, n'ayant été remplacé que dans 45 % des cas pour les communications d'affaires.  Le sondage nous apprend aussi que 79 % des salariés utilisent un compte de courrier personnel au travail.  On semble grappiller allègrement dans les bottins d'adresses des collègues.  À la question «Avez-vous déjà communiqué avec une personne dont l'adresse figurait dans le bottin de quelqu'un d'autre?», 50,6 % des répondants ont dit «Oui, mais c'était l'adresse de quelqu'un que je connaissais»; 12,6 % ont répondu l'avoir fait pour communiquer avec quelqu'un qu'ils ne connaissaient pas mais voulaient rejoindre; 20,2 % ont dit ne pas l'avoir fait, mais n'avoir aucune réticence à cet égard; enfin, une telle pratique serait hors de question pour 16,6 % des répondants.  Pour ce qui est des copies cachées (champ BCC), 51 % l'utilisent, mais ils ne sont que 37 % à avoir recours dans leurs messages aux «binettes», verticales ou horizontales.   (=_=)

Les récents incidents de propagation de virus et de vers informatiques ont eu un effet marquant sur les utilisateurs de courrier électronique, et selon un sondage Gallup, 74 % croient que le problème va empirer au cours des prochaines années.  Par contre, cette plus grande sensibilisation au problème serait de nature à restreindre la portée des incidents : 94 % des répondants disent qu'ils seront dorénavant plus prudents à l'endroit des fichiers joints (principaux vecteurs de transmission), et 25 % ont modifié les paramètres d'ouverture automatique de fichiers de leur logiciel de courrier électronique.  La mauvaise nouvelle : une proportion infime de répondants a signifié son intention de changer de logiciel, alors qu'on sait que Outlook de Microsoft est responsable de la majorité des incidents d'infection par virus informatique.

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 En bref...
Le Office of National Drug Control Policy (ONDCP), organisme américain de lutte contre la drogue qui relève directement de la Maison Blanche, a été pris en flagrant délit de pistage des utilisateurs d'Internet.  Encore une fois, c'est l'utilisation de fichiers témoins, les cookies, qui est en cause.  L'ONDCP avait lancé une campagne publicitaire sur le Web, mais l'affichage des bandeaux entraînait la création d'un fichier témoin sur le disque dur des personnes exposées à ces bandeaux, un fichier permettant de suivre leurs parcours sur le Web.  Selon le quotidien USA Today, l'organisme a reconnu avoir recueilli de l'information, mais a nié qu'elle soit nominative et a ordonné sa destruction.  Embarrassant pour la Maison Blanche qui, le jour même de ces révélations, endossait un train de mesures visant à assurer le respect de la vie privée et des données personnelles sur son site Web et sur 35 sites de l'administration publique américaine.

En janvier 1999, un juge de Philadelphie accordait une injonction préliminaire à l'American Civil Liberties Union (ACLU) et un groupe d'organismes bloquant ainsi l'entrée en vigueur de la Children Online Protection Act (COPA).  Le juge estimait que la COPA était trop semblable au Communications Decency Act (CDA), loi invalidée par la Cour suprême des États-Unis en juin 1997.  Les deux lois visent à protéger les mineurs de la pornographie sur Internet mais, selon leurs critiques, portent atteinte dans leur formulation à la liberté d'expression.  Le ministère de la Justice avait porté l'affaire en appel.  Jeudi dernier, la cour d'appel a confirmé l'injonction contre la COPA et en a débouté l'application la jugeant anticonstitutionnelle.  La cour d'appel a commenté en affirmant «Ce faisant, nous réitérons toutefois les propos de la cour de district [Ndlr.  ayant accordé la première injonction] selon lesquels "nous devons parfois prendre des décisions que nous n'aimons pas.  Nous le faisons parce qu'elles vont dans le sens du droit et de la Constitution qui, d'après nous, exigent de les prendre".».

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 La Cybérie pour Palm
Les propriétaires d'organiseurs de poche de type Palm seront heureux d'apprendre que les Chroniques de Cybérie sont maintenant accessibles en format DOC Palm (PDB) sur le site du Palm Gaulois.

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 Beau détour
Cette semaine, vers le portfolio du photographe Jim Erickson. Pour les photographies, bien sûr, mais aussi pour la présentation Web fort bien travaillée.

Et sur ce, nous vous souhaitons à tous et toutes une excellente semaine.

Écrire à Jean-Pierre Cloutier


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